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    28/03/24 10:36

    Contact LCP - Assemblé nationale

    à : Michel Dandelot


    Bonjour,

    Ceci est exact. Cela vient d’être adopté à l’instant sous cette domination : «L'Assemblée nationale a adopté une résolution qui porte sur "la reconnaissance et la condamnation du massacre des Algériens du 17 octobre 1961 à Paris" »

    Cliquez sur ce lien :

    https://twitter.com/LCP/status/1773277080794403078 

    Bonne journée.

     

    Massacre des Algériens

    le 17 octobre 1961 : bientôt

    une journée de commémoration en France ?

    Massacre des Algériens le 17 octobre 1961 : bientôt une journée de commémoration en France ?

    Plaque commémorative des événements du 17 Octobre 1961. © HALEY/SIPA

    Alors que François Hollande avait reconnu la responsabilité de la France dans le massacre en 2012, et qu’Emmanuel Macron avait observé une minute de silence en 2021, l’événement pourrait bientôt faire l’objet d’une journée de commémoration officielle.

    L’Assemblée nationale examinera ce jeudi 28 mars  2024  un texte demandant au   gouvernement   l’instauration   d’une   journée   de   commémoration  du massacre du 17 octobre 1961 au cours duquel entre une trentaine et plus de 200 manifestants algériens sont morts à Paris, selon les historiens.

    Si la députée écologiste des Hauts-de-Seine, Sabrina Sebaihi, est à l’origine du texte, son écriture a fait l’objet de fréquents échanges avec l’Élysée, dans un contexte où les questions mémorielles pèsent toujours lourd dans les relations entre la France et l’Algérie. La proposition de résolution portée par Sabrina Sebaihi et Julie Delpech (membre du groupe Renaissance, qui soutient le président Macron) réclame la « reconnaissance et la condamnation du massacre […] commis sous l’autorité du préfet de police de l’époque, Maurice Papon », souligne l’exposé des motifs. Il demande « l’inscription d’une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961 à l’agenda des journées officielles et cérémonies nationales ».

    Il y a 63 ans, quelque 30 000 Algériens venus manifester pacifiquement à Paris ont subi une violente répression des forces de police. Le bilan officiel de trois morts et une soixantaine de blessés est très en-deçà des estimations des historiens, qui recensent « au moins plusieurs dizaines » de morts.

    « Des crimes inexcusables »

     

    Emmanuel Macron commémorant les massacres du 17 octobre 1961, sur le pont de Bezons, le 16 octobre 2021. © Elysée 

    Le président de la République Emmanuel Macron avait amorcé cette reconnaissance en octobre 2021 en déclarant que « les crimes commis le 17 octobre 1961 sous l’autorité (du préfet de police de Paris de l’époque) Maurice Papon sont inexcusables pour la République ». Paris avait annoncé en décembre de la même année un accès élargi aux archives sur la guerre d’Algérie (1954-1962). En 2012, le président François Hollande avait rendu « hommage aux victimes » d’une « sanglante répression » qui s’abattit sur ces hommes manifestant pour « le droit à l’indépendance ».

    Députée de Nanterre, où nombre de personnes ont vécu la marche et « peuvent [en] témoigner », Sabrina Sebaihi avait rédigé une première version de son texte, qu’elle souhaitait voir examiné lors de la journée réservée aux écologistes en 2023. Mais le texte avait finalement été retiré, la majorité ayant fait savoir qu’elle ne le voterait pas. Depuis, Sabrina Sebaihi et l’ancien député Renaissance Philippe Guillemard se sont livrés à « un travail de réécriture à la virgule près avec l’Élysée » pour parvenir à une version du texte qui convienne à l’exécutif, raconte-t-elle. « Nous avons atterri sur un texte où il n’y a pas la notion de crime d’État », dit Sabrina Sebaihi.

    Le fait d’inscrire une journée de commémoration à l’agenda des journées officielles et cérémonies a aussi donné lieu à « une bataille de plusieurs mois et finalement on s’est mis d’accord », affirme la députée. Philippe Guillemard, qui a quitté l’Assemblée nationale lorsque l’ancienne ministre Carole Grandjean a repris son siège, confirme que les échanges avec l’Élysée ont été « nombreux » et que la proposition de résolution a été « ciselée mot par mot ».

    L’adoption du texte pourrait inciter l’Élysée à organiser une commémoration, souligne Sabrina Sebaihi. Et ce alors que le président algérien Abdelmadjid Tebboune doit effectuer une visite d’État en France « fin septembre-début octobre », ainsi que l’a annoncé l’Élysée il y a quinze jours, à l’issue d’un entretien téléphonique entre Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron. Les deux hommes s’étaient félicités, « s’agissant des questions mémorielles […] des récentes avancées de la Commission mixte franco-algérienne d’historiens présidée par les professeurs Mohamed Lahcen Zeghidi et Benjamin Stora, qui se réunira de nouveau en avril ».

    Les Républicains « ne voteront pas pour »

    La récente annonce du changement de date de la présidentielle algérienne, initialement programmée en décembre mais avancée au 7 septembre 2024, pourrait toutefois modifier le calendrier de la visite d’Abdelmajid Tebboune. Quant au texte porté par Sabrina Sebaihi et Julie Delpech, il devrait recevoir le soutien de la gauche, de Renaissance et du MoDem. Les députés Horizons disposeront d’une liberté de vote alors que les travaux de la commission d’historiens sont toujours en cours, selon un cadre du groupe.

    LR « ne votera pas pour », selon le président du groupe, Olivier Marleix, qui ne voit pas la nécessité de « créer une journée supplémentaire du souvenir ». Le RN n’a pas dévoilé son vote.

    (Avec AFP) 

    SOURCE : Massacre des Algériens le 17 octobre 1961 : bientôt une journée de commémoration en France ? - Jeune Afrique

    Confirmation du quotidien L’Humanité :

    Massacre du 17 octobre 1961 : la reconnaissance avance

    enfin à l’Assemblée - L'Humanité (humanite.fr)

    CONFIRMATION DE LCP

    L'ASSEMBLÉE NATIONALE EXAMINE UN TEXTE DE "CONDAMNATION DU MASSACRE DES ALGÉRIENS DU 17 OCTOBRE 1961 À PARIS"

    Massacre des Algériens le 17 octobre 1961 : bientôt une journée de commémoration en France ?

    Une proposition de résolution relative à "la reconnaissance et la condamnation du massacre des Algériens du 17 octobre 1961", portée par Sabrina Sebaihi  (Ecologiste), est examiné ce jeudi matin, 28 mars, à l'Assemblée nationale. Surtout signé par des élus des groupes de gauche, le texte qui a fait l'objet d'un travail préparatoire qui doit permettre son adoption, est aussi signé par le président des députés Renaissance, Sylvain Maillard. 

    C'est un épisode tragique de la guerre d'Algérie, longtemps resté dans l'ombre. Le 17 octobre 1961, une manifestation d'Algériens organisée dans la capitale pour protester contre le couvre-feu appliqué aux seuls "Français musulmans d’Algérie" est réprimée dans le sang, sous les ordres du préfet de police de Paris Maurice Papon.

    La brutalité de la répression est reconnue : des victimes sont tuées et jetées dans la Seine ; des blessés sont transférés dans des centres de tri. Le bilan total de victimes, lui, est inconnu. "A rebours des estimations récentes d’historiens affirmant un nombre de victimes se comptant en centaines, l’ampleur de la répression a été occultée en se limitant au bilan officiel de deux puis trois morts", indique l'exposé des motifs du texte.

    Plus de 60 ans après les faits, une proposition de résolution vise à "la reconnaissance et à la condamnation de ce massacre du 17 octobre 1961". Portée par la députée du Sabrina Sebaihi (Ecologiste) ce texte "condamne la répression sanglante et meurtrière des Algériens" commise ce jour-là et "souhaite l’inscription d’une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961 à l’agenda des journées nationales et cérémonies officielles".

    RÉCONCILIATION MÉMORIELLE 

    "Aucune procédure contre les policiers concernés n’a jamais été initiée. Cette absence continue de nourrir un sentiment d’injustice, entravant le travail de mémoire et de réconciliation", juge l'auteure de la proposition de résolution Sabrina Sebaihi. Selon elle, une adoption du texte permettrait de poursuivre le travail de reconnaissance initié par François Hollande, puis Emmanuel Macron

    Essentiellement signé par des élus des quatre groupes de gauche de l'Assemblée nationale (ÉcologisteLa France insoumise, Socialistes, Gauche démocrate et républicaine) le texte, qui a été travaillé en amont de son examen dans l'hémicycle de façon à permettre son adoption, est aussi signé par quelques députés du parti présidentiel et par le président du groupe Renaissance, Sylvain Maillard

    Cette initiative s'inscrit ainsi s’inscrit dans la démarche de réconciliation mémorielle impulsée par Emmanuel Macron en 2021, dans la foulée de la publication du rapport de l’historien Benjamin Stora. En août 2023, Emmanuel Macron et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, se sont entendus sur un travail mémoriel conjoint, mené par une commission mixte comprenant des historiens indépendants des deux pays. 

    Le débat dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, ce jeudi matin 28 mars, révèlera l'état actuel de la réflexion des différents groupes politiques sur la mémoire de la guerre d'Algérie qui était à l'époque, pudiquement, qualifiée  d"événements d’Algérie".

    SOURCE : L'Assemblée nationale examine un texte de 'condamnation du massacre des Algériens du 17 octobre 1961 à Paris' | LCP - Assemblée nationale 

      


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    Hommage le 15 mars 2024

    aux victimes des Centres Sociaux

    Educatifs assassinés

    par l'OAS le 15 mars 1962

    Le 15 mars 2024 s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962

    Le 15 mars 1962, à trois jours de accords d'Evian, six inspecteurs des Centres Sociaux Educatifs, créés par Germaine Tillion en 1955, sont assassinés à Alger par des terroristes de l'OAS. Une plaque a été posée dans une salle du ministère de la Transformation et de la Fonction Publiques en hommage à ces enseignants, Max Marchand, Mouloud Feraoun, Marcel Basset, robert Eymard, Ali Hammoutène et Salah Ould Aoudia. Chaque année, un hommage est rendu en présence du ministre. Extraits des interventions de l'hommage du mars 2024. 

     

     

    Il y a 62 ans, jour pour jour, un commando de

    l’OAS a méthodiquement assassiné : Marcel

    BASSET, Robert EYMARD, Mouloud

    FERAOUN, Ali HAMMOUTENE, Max

    MARCHAND, Salah OULD AOUDIA 

     

    Le 15 Mars 1962, un commando delta de l’O.A.S. a méthodiquement assassiné :

    Marcel BASSET
    Robert EYMARD
    Mouloud FERAOUN
    Ali HAMMOUTENE
    Max MARCHAND
    Salah OULD AOUDIA
     

     

    " Ils étaient six, Algériens et Français mêlés. Tous inspecteurs de l’Education nationale, réunis le 15 mars 1962, trois jours avant la signature des accords d’Evian, à Château-Royal dans le quartier d’El Biar, près d’Alger. Parmi eux, Max Marchand, leur responsable, un Normand passionné d’Algérie, et Mouloud Feraoun, l’écrivain kabyle. Ils dirigent des centres sociaux lancés en 1955 par Germaine Tillion, où l’on crut jusqu’au bout à l’alphabétisation et à la formation professionnelle des jeunes et des adultes pour apprendre, enfin, à vivre ensemble un peu moins mal. Un commando Delta de tueurs de l’OAS, commandé semble-t-il par l’ex-lieutenant Degueldre, les déchiqueta à l’arme automatique, ce jour-là, comme des chiens, dos au mur, pour qu’un dernier espoir s’éteigne. "

     

    15 Mars 2024 : ce matin à 11 h s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962

    15 Mars 2024 : ce matin à 11 h s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962

     

    15 Mars 2024 : ce matin à 11 h s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962

    15 Mars 2024 : ce matin à partir de 9 h 30 s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962, sur leur lieu de travail et dans l’exercice de leur mission d’éducation. Depuis l’apposition de la plaque commémorative le 11 décembre 2001 à l’intérieur du ministère situé 101 rue de Grenelle à Paris VII, l’Etat est toujours représenté et depuis 2020, c’est la ou le ministre qui occupe les lieux qui assiste à la cérémonie.

     

     

    15 Mars 2024 : ce matin à 11 h s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962

    Allocution de Jean-Philippe Ould Aoudia

     

    Monsieur le chef de cabinet,

    Monsieur le ministre,

    Messieurs les portes drapeaux

    Mesdames, messieurs, chers amis,

     

    Nous sommes ici pour honorer la mémoire de six hommes qui étaient réunis le 15 mars 1962 à Alger, pour préparer ensemble l’avenir de l’Algérie dans sa nouvelle relation avec la France.

    Qui étaient ces hommes, de quelle mission étaient-ils chargés et quel était le contexte ?

    Trois de ces éducateurs étaient de cette Algérie en train de naitre dans la douleur comme pays indépendant. Ils avaient devant eux l’adaptation de systèmes éducatifs pour leur pays à venir.

    Les trois autres venaient de France. Non pas pour administrer des terres colonisées, mais pour élaborer avec leurs collègues des solutions en matière d’éducation pour la jeunesse algérienne qui allait désormais être prise en charge par cette nouvelle administration qui n’était pas encore formellement constituée.

    Quelle remarquable anticipation dans les relations entre Nord et Sud que cette réunion représentait ce jour-là!

    Et c’est précisément cela que des militaires félons et des activistes d’extrême droite voulaient empêcher, dans une tentative d’arrêter le cours de l’Histoire en 1961 et 1962, années pendant lesquelles l’OAS a détruit et tué à grande échelle.

    Le contexte nous est fourni par la libre consultation des archives publiques produites dans le cadre d'affaires relatives à des faits commis en relation avec la guerre d'Algérie, devenue possible grâce à une décision du chef de l’Etat en décembre 2021 qui réduit de 75 à 50 ans le délai de consultation. 

    Cette décision est une contribution d’une grande portée car elle permet à chaque citoyen de prendre connaissance librement de documents administratifs, de police, de gendarmerie, de justice concernant la guerre d’Algérie et de se forger sa propre opinion.

    Je retiendrai des dossiers que j’ai examinés que l’attentat commis par l’OAS le 15 mars 1962 contre six dirigeants des Centres sociaux éducatifs est survenu à un moment clé de l’histoire. 

    Il faut en effet rappeler que la France et l’Algérie sont sur le point de signer les Accords d’Évian, ils seront d’ailleurs conclus trois jours plus tard, le 18 mars, et Robert Buron, l’un des négociateurs écrit :

    « 16 mars au matin…Il fait froid aujourd’hui. La radio m’apprend l’affreuse nouvelle du massacre de Ben Aknoun…J’en arrive à me demander si, malgré nos efforts, l’OAS n’est pas en train de gagner la partie. »

    Eh bien, non ! Malgré l’ultra violence de l’OAS, l’Histoire a suivi son cours, la République n’a pas été renversée par le putsch, la démocratie a été maintenue malgré les extrémistes de la colonisation.

    Six enseignants ont été victimes de leur engagement pour les valeurs de la République et pour l’indépendance de l’Algérie dans une relation fraternelle avec la France. Malgré ces six morts, malgré tous les autres morts, malgré tous les Audin disparus, au bout du compte l’extrême droite a perdu.

     

    La reconnaissance de l’État envers toutes les victimes de l’OAS serait une condamnation forte des pratiques de l’extrême droite et de sa dangerosité.

     

    Notre hommage ce matin participe de cette volonté de garder haut les valeurs du partage et de l’ouverture vers l’Autre.

    Notre hommage ce matin témoigne de l’importance de conserver ces valeurs-là alors que le monde bascule sous nos yeux, avec un Nord qui perd de sa suprématie et un Sud-global qui se cherche.

    Entre ces deux blocs, aurons-nous des confrontations ou des coopérations ?

    Les six victimes de Château Royal nous ont montré qu’il faut être du côté de la bienveillance, de la tolérance et de l’entre-aide entre les peuples par-dessus nos différences.

    Mesdames, messieurs je vous remercie.

     

    Jean-Philippe Ould Aoudia

     

    15 Mars 2024 : ce matin à 11 h s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962

     

    15 Mars 2024 : ce matin à 11 h s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962

    Jean-Pierre Louvel 

    président de l'Espace Parisien, Mémoire, Histoire, Guerre d'Algérie

    de la FNACA

    15 Mars 2024 : ce matin à 11 h s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962

    Michel Lambart vice-président de l'association Marchand-Feraoun

    15 Mars 2024 : ce matin à 11 h s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962

    Stanislas Guerini

    Ministre de la Transformation et de la Fonction publiques 

     

    15 Mars 2024 : ce matin à 11 h s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962

     

     

    Le 15 mars 1962 à Alger, six dirigeants et enseignants des Centres Sociaux Educatifs, créés par Germaine Tillion, sont assassinés par un commando de l'OAS. Le fils d'une des victimes raconte son enquête sur le meurtre de Marcel Basset, Robert Eymard, Mouloud Feraoun, Ali Hammoutène, Max Marchand et Salah Ould Aoudia, trois jours avant la signature des accords d'Evian. 

     

     

     

     

     

     

     

    2014 c'était il y a 10 ans

    Le temps passe trop vite...

    Combien d'années encore ce blog !

    Mon blog pourra diffuser des souvenirs ?

    C'est pourquoi j'ai tenu à diffuser celui-ci...

    qui me tient à cœur

    Michel Dandelot

    15 Mars 2024 : ce matin à 11 h s’est déroulée la cérémonie d’hommage annuel aux six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, assassinés par l’OAS à Alger le 15 mars 1962

     

    Au cours de la nuit qui suivit cet assassinat 

    Le 15 mars 1962 : les 6 victimes de Château-Royal ont été assassinés   par les terroristes fascistes de l’OAS

    Germaine Tillion a écrit le texte suivant qui est

    paru dans Le Monde du 18 mars 1962. 

    La bêtise qui froidement assassine 

    "Mouloud Feraoun était un écrivain de grande race, un homme fier et modeste à la fois, mais quand je pense à lui, le premier mot qui me vient aux lèvres c’est le mot : bonté... 

    C’était un vieil ami qui ne passait jamais à Paris sans venir me voir. J’aimais sa conversation passionnante, pleine d’humour, d’images, toujours au plus près du réel - mais à l’intérieur de chaque événement décrit il y avait toujours comme une petite lampe qui brillait tout doucement : son amour de la vie, des êtres, son refus de croire à la totale méchanceté des hommes et du destin. 

    Certes, il souffrait plus que quiconque de cette guerre fratricide, certes, il était inquiet pour ses six enfants - mais, dans les jours les plus noirs, il continuait à espérer que le bon sens serait finalement plus fort que la bêtise... 

    Et la bêtise, la féroce bêtise l’a tué. Non pas tué : assassiné. Froidement, délibérément ! ... 

    Cet honnête homme, cet homme bon, cet homme qui n’avait jamais fait de tort à quiconque, qui avait dévoué sa vie au bien public, qui était l’un des plus grands écrivains de l’Algérie, a été assassiné... Non pas par hasard, non pas par erreur, mais appelé par son nom, tué par préférence, et cet homme qui croyait à l’humanité a gémi et agonisé quatre heures - non pas par la faute d’un microbe, d’un frein qui casse, d’un des mille accidents qui guettent nos vies, mais parce que cela entrait dans les calculs imbéciles des singes sanglants qui font la loi à Alger... 

    Entre l’écrivain Mouloud Feraoun, né en Grande-Kabylie ; Max Marchand, Oranais d’adoption et docteur ès lettres ; Marcel Basset, qui venait du Pas-de-Calais ; Robert Aimard, originaire de la Drôme ; le catholique pratiquant Salah Ould Aoudia et le musulman Ali Hammoutène, il y avait une passion commune : le sauvetage de l’enfance algérienne - car c’était cela leur objectif, l’objectif des Centres Sociaux : permettre à un pays dans son ensemble, et grâce à sa jeunesse, de rattraper les retards techniques qu’on appelle "sous-développement". Dans un langage plus simple cela veut dire : vivre. 

    Apprendre à lire et à écrire à des enfants, donner un métier à des adultes, soigner des malades - ce sont des choses si utiles qu’elles en paraissent banales : on fait cela partout, ou, à tout le moins, on a envie de le faire. [...] 

    Et c’était de quoi s’entretenaient ces six hommes, à 10 heures du matin, le 15 mars 1962 ..." 

    Germaine Tillion

     

     

    La bêtise qui froidement assassine 

    Il y a 54 ans, jour pour jour, un commando de l'OAS a méthodiquement assassiné : Marcel BASSET, Robert EYMARD, Mouloud FERAOUN, Ali HAMMOUTENE, Max MARCHAND, Salah OULD AOUDIA

     

    – Par Jean-Philippe Ould Aoudia –

    « La bêtise qui froidement assassine » était le titre en Une du Monde du 18 mars 1962 qui reproduisait la lettre de Germaine Tillion, rédigée après l’assassinat le 15 mars par l’OAS de six dirigeants des Centres sociaux éducatifs que la déportée résistante avait créés. Pour elle, les criminels étaient : « Les singes sanglants qui font la loi à Alger ».
    Le massacre du 7 janvier 2015 à Paris entre en résonance avec celui du 15 mars 1962 à Alger. Même si « Un crime n’en vaut pas un autre, [si] chaque crime a sa figure » comme l’avait écrit François Mauriac après celui de l’OAS, l’un et l’autre présentent de sinistres similitudes.
    À commencer par le procédé pour tuer. Un commando de six tueurs, surarmés, entraînés et décidés avait fait irruption dans les locaux administratifs où se trouvaient réunis les principaux responsables d’un service de l’Éducation nationale qui avaient pour mission de transmettre à la jeunesse algérienne les traditions les plus nobles de l’enseignement républicain. À la main, ils tenaient un stylo.
    Le 15 mars 1962, six noms inscrits sur une petite feuille furent appelés parmi les 18 présents dans les bureaux des Centres sociaux. Les six victimes furent alignées devant un mur à l’extérieur de la salle et mitraillées, puis achevées par des coups de grâce.
    Une minute de silence fut respectée dans tous les établissements scolaires après la lecture d’un message du ministre de l’Éducation nationale de l’époque.
    Notre association qui honore l’œuvre et la mémoire des six fonctionnaires de l’Éducation nationale, rend hommage aux douze victimes du massacre de la rue Nicolas-Appert et partage la douleur de leurs proches. Elle est aussi la nôtre.
    Au-delà du procédé criminel, le but de ces deux tueries reste le même à cinquante ans d’intervalle. On a tué hier à Alger et on tue aujourd’hui à Paris ceux qui ont pour mission de permettre aux citoyens de réfléchir. Ces deux terrorismes, l’ancien et l’actuel, ont pour ennemis la République et ses valeurs.

    Porter atteinte à la vie est inacceptable, mais l’assassinat d’« intellectuels » choisis pour l’exemple prend une signification particulière, car il est attentat contre les valeurs qui transcendent l’Homme en voulant détruire ce qu’il y a de meilleur en l’Humanité.

    Ceux qui voudraient faire la loi à Paris ne la feront pas et la liberté d’expression sera.
    « Les singes sanglants qui font la loi à Alger », ne l’ont pas faite et l’amitié entre les peuples algérien et français demeure vivante.
    Cet appel à résister à « la bêtise qui froidement assassine », Germaine Tillion l'a porté au Panthéon.

    Jean-Philippe Ould Aoudia
    Communiqué du 10 janvier 2015

     

    Le 15 mars 1962 : les 6 victimes de Château-Royal ont été assassinés   par les terroristes fascistes de l’OAS

     

    Jean-Philippe Ould Aoudia, fils de Salah Ould Aoudia, a publié, une enquête sur l’assassinat de Château-Royal (éditions Tiresias). Jean-Philippe Ould Aoudia enquête minutieusement, recoupe les documents, vomit les clauses des amnisties successives qui rendent le crime innommable et font taire les proches des victimes. Il n’a qu’un but : traquer les assassins de son père à El Biar, relire cette tuerie planifiée, établir les complicités en hauts lieux, pointer du doigt les inconscients et les aveugles, reconstituer l’atmosphère d’affolement à Alger au printemps de 1962, qui laissait proliférer l’exécution à la raflette entre deux anisettes et l’attentat méthodique des commandos surentraînés. [d’après Jean-Pierre Rioux, Le Monde du 20 mars 1992] 

     C'était le 19 mars 2014 


     


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    Cérémonie Commémorative

    du 19 Mars 1962 au cimetière

    du Père Lachaise à Paris

      Cérémonie Commémorative  du 19 Mars 1962 au cimetière  du Père Lachaise à Paris

    19 mars 2024 - Cérémonie au cimetière du Père Lachaise

    A la demande d’un certain nombre d’amis, en respect à la Liberté d’Expression, car à titre personnel je n’aime pas les cérémonies militaires, je n’aime pas ces hommes dont le buste est rempli d’une multitude de décorations, je rappelle que j’ai refusé la croix du combattant, je vous présente la Cérémonie Commémorative du 19 Mars 1962 au cimetière du Père Lachaise à Paris.

      Cérémonie Commémorative  du 19 Mars 1962 au cimetière  du Père Lachaise à Paris

    Lorsque la cérémonie arriva devant la stèle en mémoire aux victimes de l’OAS j’ai eu une pensée pour un ami qui a disparu le 3 août 2023 à l’âge de 73 ans, Jean-François Gavoury. Son père, commissaire central d’Alger, avait été assassiné par l’OAS le 31 mai 1961. 

    J’ai cependant remarqué que l’une des gerbes a été déposée par Jean-Philippe Ould Aoudia président de l’association des Amis de Max Marchand, Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons.

     

    19 Mars 2024 – Cérémonies

     au Mémorial National

    Alors que dans la vidéo précédente l’un des représentants de la FNACA a insisté pour dire que la seule et unique date officielle qui comptait était le 19 mars 1962, Patricia Miralles Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, Fille de rapatriés d'Algérie a osé dire, comme vous pouvez l’entendre à la 9e mn 02 sec. : Trois dates qui nous rassemblent : le 19 mars, le 25 septembre et le 5 décembre. 

    Parler du 5 décembre est une honte… C’est quoi le 5 décembre ?

     

     

      Cérémonie Commémorative du 19 Mars 1962 au cimetière du Père Lachaise à Paris

    A L'UNC ET A TOUS LES NOSTALGIQUES

    EXTREMISTES DE L'ALGERIE FRANCAISE

    NON !!! LES AFRICAINS CE NE SONT PAS VOUS… Béziers mars 2015 : Inauguration  de la rue du commandant Hélie de Saint-Marc qui remplace la rue du 19-Mars-1962 à cause de l’extrémiste Ménard :

     

     

     

    Ce 5 décembre 2019, l’UNC a, une fois de plus, ré-écrit l’Histoire « En n'oubliant pas de chanter LE CHANT DES AFRICAINS »

     

    Le 5 décembre date politicienne, sans aucun rapport avec la guerre d’Algérie, date qui fait surtout plaisir à toutes ces associations nostalgiques de la défunte Algérie française, nostalgiques du colonialisme, cette date qui a été instaurée – contre l’avis de 86 % des Français.

    "La défense de l'Empire en rêve seulement" 

     

    5 décembre 2002 : il y a 16 ans, un mémorial pour les soldats morts en Afrique du Nord... mais un mémorial dénaturé, falsifié...

    Ce 5 décembre 2019, l’UNC qui a rejoint depuis longtemps tous ces extrémistes, de tous poils, qui n’ont pas digéré d’avoir perdu..., à l’image de Ménard, ce maire éphémère ? de Béziers qui l’a dit par ses mots...« La plus grande France » ; ces nostalgiques du colonialisme qui n’oublient pas de chanter, en priorité, c’est d’ailleurs à cela qu’on les reconnait le beau chant « C’est nous les Africains »… Mais les Africains ce ne sont pas eux… Eux, n’aiment pas les Africains, surtout les Algériens… comme l’a si HONTEUSEMENT dit l’autre islamophobe Zemmour qui rêvent d’en déporter 5 millions… et pour ces gens-là l'OAS, cette organisation terroriste et criminelle n'a pas existé et ne serait pas responsable d'un nombre considérable de victimes d'avant et d'après le 19 mars 1962, c’est-à-dire 2700 victimes françaises et algériennes, en France et en Algérie ». 

     

    Michel DANDELOT 

     

    En 2012 j'avais fait un rêve...

     Alors je me suis souvenu... 

    En août 2016, j’étais dans la région parisienne et au cours d’une de mes visites j’ai voulu voir le fameux Mémorial du quai Branly détourné de sa vocation première, comme nous le savons tous. Lorsqu’en 2012 j’avais voté pour le président "du changement c'est maintenant", j’avais espéré qu’il rétablirait cette aberration… mais ce n’était qu’un rêve…  Bien sûr, à son crédit il a signé la loi du 6 décembre 2012 qui a fait du 19 mars 1962 une date officielle, mais en revanche il n’a jamais abrogé, pour des raisons politiciennes, sans doute, le décret permettant aussi de rendre hommage aux victimes de la guerre d’Algérie le 5 décembre de chaque année… ces quelque 23000 victimes honorées 4 fois, car il faut ajouter aussi le 11 novembre (pour toutes les victimes de toutes les guerres) et le 25 septembre (pour les harkis)…  Alors je me suis souvenu…  aidé en cela par le remarquable témoignage de Jean-François Gavoury, fils du commissaire d'Alger Roger Gavoury premier fonctionnaire assassiné par l'OAS.

     

    5 décembre 2002 : il y a 15 ans, un mémorial pour les soldats morts en Afrique du Nord... mais un mémorial dénaturé, falsifié...

    En 2012 j'avais fait un rêve...  Alors je me suis souvenu...

    Roger Gavoury

    assassiné par l'OAS

     

    Son fils Jean-François Gavoury

    Président-fondateur de l’ANPROMEVO 

    En 2012 j'avais fait un rêve...  Alors je me suis souvenu...

      

    JEAN-JACQUES JORDI L’HISTORIEN DES PIEDS-NOIRS, ADULÉ PAR LES "NOSTALGéRIQUES" *** SOUVENONS-NOUS DES 1585 NOMS AJOUTéS SUR LE MEMORIAL QUAI BRANLY !!! 

     

    En 2012 j'avais fait un rêve...  Alors je me suis souvenu...


     Dans la catégorie  de la NOSTALGÉRIE

    La nostalgie coloniale et le révisionnisme ne s'étaient jamais aussi bien portés qu’au moment où l’on s’apprêtait à célébrer le cinquantenaire de l’Indépendance de l’Algérie.  

    La présence du maire de Perpignan, représentant de l’État, aux rencontres du Cercle algérianiste pour l’inauguration d’un centre de documentation des Français d’Algérie, véritable musée de l’OAS, auréolé du logo officiel tricolore, l’érection de stèles à la mémoire de l’OAS, la remise de la Légion d’Honneur au putschiste de l’OAS de 1961, Hélie Denoix de Saint-Marc, la Légion d’Honneur à l’ancien responsable OAS Jean-François Collin (qui a dit "De Gaulle le plus grand traître de l'Histoire" : autant d’insultes à toutes les victimes de la guerre d’Algérie et dans le sens que voulait donner le pouvoir en place à l’histoire de cette sale guerre jusqu’à aujourd’hui.  

    Bien sûr, concernant Jean-François Collin, nous savons que sa Légion d'honneur lui fut retirée depuis, heureusement. 

    En 2012 j'avais fait un rêve...  Alors je me suis souvenu...

    JEAN-JACQUES JORDI  

    C’est dans ce contexte d’offensive revancharde que l’hebdo de droite plutôt extrême Valeurs Actuelles fait en Novembre 2011, la promotion d’un livre dont la thèse centrale semble être : C’est lui qui a commencé ! Commis par l’historien Jean-Jacques Jordi, « Un silence d’État », les disparus civils Européens de la Guerre d’Algérie, ce livre exempte de tout crime l’OAS, qui n’aurait fait que répondre à la barbarie du FLN. Aidé dans cette mission par l’État qui a ouvert à Jordi des archives pourtant encore interdites au public. Absence totale de contextualisation dans le cadre d’une guerre d’indépendance et de libération nationale, qualifiant de « terrorisme » le combat d’un peuple pour se libérer de l’occupant. Jordi soutient que le FLN n’a fait preuve que de violence aveugle, usant et abusant de torture systématique perdurant longtemps après l’Indépendance, afin de légitimer, voire d’excuser les crimes de l’OAS et de l’armée coloniale française. Le tout à base de conditionnel, d’approximations et de témoignages pour le moins flous, des renseignements d’origine civile et privée. Il avance même l’hypothèse de collusion entre la Mission Choc, envoyée par De Gaulle et FLN, après les accords d’Evian, contre les Européens. La réécriture de l’Histoire est en marche, à moins que cette année électorale ne lui soit moins propice…   
     

    Deux propositions de loi successives, émanant l’une

    de M. Guy Fischer 

    En 2012 j'avais fait un rêve...  Alors je me suis souvenu...au Sénat (n° 618 du 7 juillet 2010)  et l’autre de Mme Marie-Hélène Amiable à l’Assemblée nationale (n° 3130 du 1er février 2011)En 2012 j'avais fait un rêve...  Alors je me suis souvenu..., se sont intéressées à la destination du Mémorial national de la guerre d'Algérie érigé sur la promenade piétonne du quai Branly à Paris (7e) à la demande d’associations représentatives des anciens combattants en Algérie, au Maroc et  en  Tunisie .

    Dans l’exposé des motifs de ces deux textes, il est rappelé qu’une commission, instituée par arrêté ministériel du 3 mars 1998, avait, à l'issue de dix réunions, adopté plusieurs conditions à l’édification de ce monument : notamment, le mémorial devait porter les noms de tous les combattants - et eux seuls - dont l'acte de décès était revêtu de la mention réglementaire "Mort pour la France" entre 1952 et 1962 en Algérie, en Tunisie et au Maroc. 

    De la dénaturation  à la falsification  

    Déjà, le 5 décembre 2009, le secrétaire d'État à la défense et aux anciens combattants Hubert Falco avait annoncé que la colonne centrale du Mémorial serait, à partir du 26 mars suivant, dédiée à la mémoire des victimes civiles d’une fusillade ayant tragiquement conclu, rue d'Isly à Alger le 26 mars 1962, une manifestation insurrectionnelle appelée par l'OAS. Ainsi, le 26 mars 2010, c’est à une nouvelle inauguration qu’il a été procédé de ce monument métamorphosé dont la colonne centrale a dès lors fait apparaître des noms et prénoms issus d'une liste privée. 

    Mais aujourd’hui, une nouvelle étape dans la dénaturation du Mémorial a été franchie, qui a, plus que fausser,  falsifier le sens. En effet, le successeur de Falco, Marc Laffineur, présentant ses vœux aux rapatriés le 31 janvier 2012 à Aix-en-Provence, avait annoncé l’inscription, avant la fin du mois de février 2012, du nom de 1.585 victimes civiles disparues lors de la guerre d’Algérie... Ce qui fut fait. 

    Deux personnes ont apporté leur concours à la réalisation de cette sinistre opération orchestrée en haut lieu : il s’agit de Renaud Bachy, président de la Mission interministérielle aux rapatriés (MIR) et de l’historien Jean-Jacques Jordi, autorisé, à titre exceptionnel, grâce à l’intervention du premier, à consulter des archives classées top secret. On sait en effet, grâce à Guy Pervillé, que Jean-Jacques Jordi, à la fin de son ouvrage intitulé "Un silence d’État" (Éditions Soteca, octobre 2011) " fournit des listes de personnes disparues présumées décédées entre le 1er novembre 1954 et le 31 décembre 1962, soit 1.583 personnes, dont 1.438 Européens et 145 Français musulmans ». 

    Du révisionnisme à l’électoralisme  

    Peu importe que M. Jordi ait pu, le cas échéant, tirer profit de dérogations exclusives liées à une commande d’État en publiant un livre qui alimente l’esprit revanchard des nostalgiques de l’Algérie française et autres anciens partisans ou sympathisants de l’OAS. 

    Ce qu’il convient de retenir, c’est que nous voyons se dessiner l’entrée en force, sur le mémorial du quai Branly, de noms de personnes n’ayant rien à voir avec la guerre d’Algérie, décédées ou disparues y compris après l’indépendance. 

    Si cette mutation, heureusement réversible, du monument a lieu, il faudra voir dans le mémorial du quai Branly un monument voué aux morts et disparus - civils et militaires - de l’Algérie française et postcoloniale de la Toussaint 1954 à la Saint-Sylvestre 1962. 

    Non seulement la commémoration nationale du souvenir des Morts pour la France en AFN à la date du 5 décembre n’a aucune signification mais le site sur lequel elle se déroule a perdu le peu de crédibilité qui lui restait après le 26 mars 2010. 

    L’ajout de près de 1.600 noms à ceux de quelques dizaines de civils manipulés par l’OAS représente une nouvelle provocation dirigée contre le monde combattant. 

    Et la réaction du monde combattant devra être à la hauteur des enjeux d’une politique mémorielle dans l’inspiration de laquelle l’électoralisme le dispute désormais au révisionnisme. 

     Jean-François Gavoury

     

     

     

    En 2012 j'avais fait un rêve...  Alors je me suis souvenu...

    Je m’adresse aux falsificateurs de l’Histoire... Les menteurs ce sont vous les nostalgériques extrémistes : je ne mettrai pas sur le même pied d’égalité le colonisateur et le colonisé, oui il y a eu des victimes après le 19 mars 1962, victimes  de l’OAS (L’Organisation des Animaux Sauvages) et aussi des éléments incontrôlés du FLN… Mais oui après 132 ans de crimes, de tortures, de viols, de privation de nourriture, d’asphyxies dans des grottes, de corps brûlés dans des fours à chaux à la manière des nazis, de corps, les pieds liés et enfoncés dans des cuvettes de ciment prompt balancés dans la mer depuis des hélicoptères (les honteuses crevettes Bigeard), les 600 à 800 villages brûlés au napalm (les Oradour algériens), les millions de victimes, voilà qu’après le 19 mars 1962 les Animaux Sauvages mettent à feu et sang ce qui reste de ce pauvre pays, alors ne soyons pas surpris que la cocotte minute a explosé et que des éléments incontrôlés algériens se soient vengés… Bientôt, les jeunes générations ne parleront plus de toutes ces horreurs, car tous les témoins auront disparu… Y compris les falsificateurs menteurs… Qu’ils aillent se faire réadapter ailleurs, mais je crains qu’ils soient irrécupérables...

    Michel Dandelot

    Aux dernières nouvelles : « touché-coulé l’animal sauvage » 

     

    Les 25 et 26 juin 1962, dans la ville recouverte par la fumée des incendies, les commandos de l’OAS attaquent et dévalisent six banques. En fait, il s’agit de préparer la fuite, après l’annonce du colonel Dufour, ancien chef du 1er REP et responsable de l’organisation pour l’Oranie, de déposer les armes. Sur des chalutiers lourdement chargés d’armes (et d’argent), les derniers commandos de l’OAS prennent le chemin de l’exil... Courage fuyons... les pieds-noirs qui restent se débrouillerons sans nous... En effet les pieds-noirs qui sont restés ont vécu la tragédie du 5 juillet 1962 pendant que les terroristes et criminels s'enfuyaient... Signés : LES HYPOCRITES FASCISTES !!! 

     


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    Polémique autour de la statue

    du général Bigeard : "il était

    le metteur en scène de sa propre gloire"

     

    Polémique autour de la statue  du général Bigeard : "il était  le metteur en scène de sa propre gloire"

    Le général Marcel Bigeard lors d'une cérémonie, le 8 mai 2006 à Nancy. • © Alexandre Marchi. MaxPPP

    La polémique enfle à propos du projet de statue du général Bigeard à Toul (Meurthe-et-Moselle). Un collectif dénonce sa responsabilité dans l'application de la torture en Algérie. L'historien Alain Ruscio explique les raisons de la controverse.

    La polémique enfle à propos de l'élévation d'une statue martiale du général Marcel Bigeard à Toul (Meurthe-et-Moselle). Anne-Marie Quenette, la présidente de la fondation Bigeard promotrice du projet, ne souhaite pas croiser le fer avec le collectif toulois à l'origine d'une pétition afin d'empêcher l'installation de l'œuvre dans l'espace public.

    Interrogée, elle s'en tient à une posture légale, à savoir, la décision votée par le conseil municipal de Toul d'ériger la statue. La Ligue des droits de l'homme (LDH) présente dans le collectif, estime que le général Bigeard symbolise les guerres coloniales et dénonce les pires méthodes d'interrogatoires des prisonniers vietnamiens et algériens. S'il reconnaît les mérites du Bigeard courageux et résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, il ne peut en aucun cas servir de modèle pour la jeunesse à cause des actes de torture commis durant la guerre d'Algérie.

    Polémique autour de la statue  du général Bigeard : "il était  le metteur en scène de sa propre gloire"

    Le projet de statue du général Bigeard crée la polémique à Toul. • © Fondation Bigeard

    Nous avons posé trois questions à Alain Ruscio, spécialiste des guerres coloniales. Il sera présent à Toul mardi 26 mars avec l'historien Fabrice Riceputi pour une conférence sur le rôle de Marcel Bigeard dans la guerre d'Algérie.

    Comment expliquez-vous cette polémique à propos de ce projet de statue à Toul ? 

    De son vivant, il a écrit cinq autobiographies. À chaque fois, il a eu l'astuce de parler de lui à la première personne ou parfois même, à la troisième personne du singulier. Bigeard se met toujours en avant avec cette thématique très fréquente chez lui de dire : avant moi, c’était le bordel et quand je suis arrivé, j'ai rétabli la situation. Quand je suis reparti parce que j'ai été muté à cause de la bureaucratie militaire, la situation s'est dégradée. Il a toujours eu des relations avec la presse ou avec des gens qui pouvaient cultiver son image. Le premier à avoir écrit sur lui avec admiration, c'était Joseph Kessel. Ce n'est pas rien. C'était une plume très importante à l'époque. Bigeard a façonné lui-même son image. Il a été le metteur en scène de sa propre gloire.

    Il y a le Bigeard résistant pendant l'occupation, mais aussi le Bigeard adepte des interrogatoires musclés ? 

    L'usage de la torture, les "crevettes Bigeard" [Désignaient les prisonniers jetés en mer depuis un hélicoptère, les pieds coulés dans le ciment.] tous ces faits sont avérés et référencés dans beaucoup d'études historiques.  On sait aujourd'hui que la torture a existé. Le président Macron a employé le mot de "système". C'est un grand pas en avant par rapport à Sarkozy. La torture a été un système en Algérie.

    Bigeard a toujours eu un double discours. Son premier argument était de dire que la torture, ce n'était pas vraiment la torture. C'étaient des interrogatoires musclés nécessaires. Quand on violentait des hommes, c'était pour la bonne cause parce qu'il fallait éviter que des bombes explosent. Ça, c'est la justification de l'usage de la torture. Le deuxième temps de son raisonnement était de dire qu'il a pu y assister, mais ça le mettait tellement mal à l'aise, qu'il n'a jamais participé. Là, il est pris en flagrant délit de mensonge. Je ne sais pas s'il mettait la main à la pâte ou s'il était présent, mais en tout cas sa responsabilité directe dans la torture est avérée.

    Comment expliquer l'incapacité en France de purger le passé colonial et la guerre d'Algérie ? 

    Il subsiste en France un climat de ce que l'on appelle la "nostalgérie", une sorte de nostalgie du bon vieux temps des colonies. On vit dans un pays où près de trois Français sur dix s'apprêtent à voter pour le Rassemblement national. Ce sont les choses évidemment liées à des initiatives politiques : de Robert Ménard à Béziers, les discours révisionnistes à Lyon, ou encore le musée des Français de l'Algérie que j'ai visité à Perpignan. Tout cela participe d'une nostalgie passéiste très active qui s'appuie aussi sur certains échecs des pays indépendants, je pense particulièrement à l'Algérie. Quand vous avez des "Pieds-noirs" [les rapatriés d'Algérie après l'indépendance en 1962. NDLR] qui disent : regardez ce que l'Algérie est devenue. Ils la comparent à ce qu'eux assimilent à une Algérie heureuse, ce qui est contraire à la vérité historique. Mais dans leur esprit, ils ont quitté un pays en bonne santé ou les communautés vivaient en bonne intelligence. Tout ça cultive et réhabilite en quelque sorte la politique de colonisation.

    Interrogé sur la position de la municipalité quant à cette polémique, le maire Alde Harmand affirme que le conseil municipal a voté pour l'érection de la statue et qu'il ne reviendra pas sur cette décision. Toujours selon l'édile, l'inauguration est prévue au mois de juin et se fera sans cérémonial excessif.

    SOURCE : Polémique autour de la statue du général Bigeard : "il était le metteur en scène de sa propre gloire" (francetvinfo.fr)

    Polémique autour de la statue  du général Bigeard : "il était  le metteur en scène de sa propre gloire"

    En cliquant sur ce lien vous pouvez visiter la Fondation Bigeard, je remarque que « Les crevettes Bigeard ont été occultées et tant d’autres tortures »

    Michel Dandelot

    Fondation Général Bigeard – a pour objet de perpétuer l'oeuvre et la mémoire de Marcel Bigeard en s'attachant notamment à promouvoir auprès de la jeunesse les valeurs de courage et de fierté de la patrie, dans l'esprit du général. (fondation-general-bigeard.com)

    Polémique autour de la statue  du général Bigeard : "il était  le metteur en scène de sa propre gloire"

    Polémique autour de la statue  du général Bigeard : "il était  le metteur en scène de sa propre gloire"

    La Fondation Bigeard réclame des dons, désolé je n’en fais pas je préfère aider mes amis algériens avec l’association 4ACG.

    Michel Dandelot 

     


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    Guerre à Gaza : des soldats franco-israéliens

    ayant commis des crimes bientôt jugés ?

      Guerre à Gaza : des soldats franco-israéliens  ayant commis des crimes bientôt jugés ?

    L'armée israélienne a rappelé 360 000 réservistes pour combattre le Hamas. Le nombre de Français volontaires et de binationaux parmi l’armée israélienne serait estimé à 4 000, soit moins de 2 % de ses effectifs.
    ©️ AFP

    Le Quai d’Orsay a annoncé le 21 mars que des poursuites judiciaires pourront être entreprises contre des soldats franco-israéliens qui ont perpétré des crimes dans la bande de Gaza. Plusieurs vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux montrent des ressortissants binationaux commettre des actes susceptibles d’être qualifiés de crimes de guerre.

    La vidéo est, depuis le 18 mars, devenue virale. Elle montre un soldat de l’armée israélienne filmant avec son smartphone un prisonnier palestinien. Ce dernier, à moitié nu et ligoté, est éjecté d’un pick-up. « T’as vu son dos. Ils l’ont torturé. Il s’est pissé dessus. Fils de pute. Fils de putain… », commente celui qui tient la caméra. Dans un français parfait qui laisse peu de doute sur son origine.

    Fêtes dans les maisons prises aux Palestiniens de Gaza, scènes de pillage, soldat qui chante La Marseillaise tout en se vantant des massacres qu’il s’apprête à commettre dans l’enclave palestinienne… Plusieurs vidéos mettant en scène des actes susceptibles d’être qualifiés de crimes de guerre, ou de complicité de crimes de guerre, filmées par des ressortissants franco-israéliens, se sont multipliées depuis le début de la guerre contre Gaza.

    4 000 soldats binationaux dans l’armée israélienne

    Face à l’interpellation insistante des députés de gauche et de plusieurs journalistes, le Quai d’Orsay a finalement clarifié la position de la France, à l’occasion d’un point presse, le 21 mars.

    « Je voudrais apporter un éclaircissement sur le sujet des soldats franco-israéliens engagés dans l’armée israélienne et à ce sujet je voudrais notamment rappeler que la justice française est compétente pour reconnaître des crimes commis par des ressortissants français à l’étranger, y compris dans le cadre du conflit en cours », a affirmé Christophe Lemoine, le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères.

    Une décision aussitôt saluée par le député de la France insoumise Thomas Portes : « La France annonce officiellement par la voix du porte-parole du quai d’Orsay que la justice est compétente pour poursuivre les potentiels criminels de guerre franco-israéliens. Nous n’accepterons jamais que des franco-israéliens soient aux côtés de l’armée israélienne pour participer au génocide. »

    Aymeric Caron, son collègue à l’Assemblée nationale, a abondé : « Les Français qui participent à la campagne militaire israélienne à Gaza depuis cinq mois et qui commettent des crimes de guerre désormais très documentés devront être jugés à leur retour en France. »

    Le nombre de Français volontaires et de binationaux parmi l’armée israélienne serait estimé à 4 000, soit moins de 2 % de ses effectifs.

    SOURCE : Guerre à Gaza : des soldats franco-israéliens ayant commis des crimes bientôt jugés ?

     


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    Algérie : le régime devance

    l’appel électoral

    L’exécutif algérien vient d’annoncer que le scrutin présidentiel se tiendrait en septembre, et non en décembre comme prévu. Une surprise que les observateurs tentent de décrypter.

    Algérie : le régime devance l’appel électoral

    © Damien Glez

    Dans ses chroniques satiriques, l’humoriste nigérien Mamane évoque le concept d’« élection surprise » qu’il attribue au président-fondateur fictif de sa « République très très démocratique du Gondwana ». Ce n’est pas le jour du scrutin que les Algériens découvriront les bureaux de vote, mais ils ont quand même été surpris en découvrant le rendez-vous de la prochaine présidentielle fixé trois mois avant la date initialement prévue.

    C’est ce jeudi 21 mars qu’un communiqué de l’exécutif algérien a annoncé la tenue d’une élection « anticipée » du futur chef de l’État. À l’issue d’une réunion où se sont retrouvés le président actuel de la République algérienne démocratique et populaire, son Premier ministre, les premiers responsables des deux chambres du Parlement, le chef d’état-major de l’armée et le président de la Cour constitutionnelle, la date du 7 septembre 2024 a été retenue, alors que les observateurs escomptaient un jour de décembre. Le quinquennat d’Abdelmadjid Tebboune expire en ce dernier mois de l’année.

    Couper l’herbe sous les pieds ?

    Aucun motif n’a été annoncé pour ce changement de calendrier pour le moins surprenant. Le 11 mars, la présidence algérienne évoquait une visite d’État du dirigeant en France « fin septembre, début octobre ». Le 27 février, l’agence officielle algérienne APS avait affirmé que les élections auraient lieu « en temps tel que prévu par la Constitution ».

    Certes, à l’heure où un certain nombre de présidents africains tentent de prolonger leurs mandats, la tenue d’une élection en avance ne suscite guère de méfiance spontanée. Il convient toute de même d’interroger le caractère stratégique de la convocation du corps électoral le 8 juin prochain, au moment même où la presse devine une tentative de rebond du Hirak.

    S’agit-il pour le régime algérien de prendre de court les écuries politiques d’opposition ? Avocate et militante du mouvement contestataire que l’on croyait essoufflé après la crise sanitaire, Me Zoubida Assoul ne se sera pas laissée surprendre par le calendrier, elle qui s’est déjà déclarée candidate à la prochaine présidentielle.

    Écourter le temps du bilan ?

    Que s’agit-il d’anticiper ? Âgé de 78 ans, le sortant Abdelmadjid Tebboune reste, lui, muet sur son intention de se représenter ou non. Il devra articuler l’annonce de sa décision – que certains croient deviner positive – avec l’établissement actuel de son bilan par les observateurs de tout poil.

    Des Algériens se plaignent notamment d’une régression des libertés et d’une inflation conjuguée à des pénuries. S’il entend solliciter à nouveau la confiance de ses concitoyens, l’actuel chef de l’État doit garder en mémoire qu’encore vierge de toute gestion présidentielle, il n’avait gagné le dernier scrutin qu’avec 58 % des voix, après la surprise de la démission d’Abdelaziz Bouteflika et dans un contexte de forte abstention.

    SOURCE : Algérie : le régime devance l’appel électoral - Jeune Afrique 

    Algérie : le régime devance l’appel électoral

    Heureusement qu’on ne nous fait pas le coup anti-

    constitutionnel en France (sauf démission ou dissolution de

    l’Assemblée nationale) car un sondage annonce

    une catastrophe (mais le pire est peut-être à venir 

    en 2027 ?

    Algérie : le régime devance l’appel électoral

    Un sondage secret commandé par LR donne l’extrême droite majoritaire à l’Assemblée nationale.

    L’étude projette de nouveaux équilibres. Au moment du sondage, le parti de Marine Le Pen pouvait espérer obtenir une moyenne de 278 députés (entre 243 et 305), contre 89 en 2022. Presque la majorité absolue de 289 sièges. Un séisme électoral inédit sous la Ve République, qui ouvrirait la porte à une cohabitation entre Emmanuel Macron et une extrême droite jusqu’ici toujours restée aux portes du pouvoir. 

     

     


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    Algérie-Palestine : nouvelle provocation

    raciste de Louis Aliot à Perpignan

    A Perpignan, le maire RN, Louis Aliot, organise une exposition intitulée «Soixante ans après, l’histoire se répète : FLN et Hamas, mêmes méthodes, même stratégie». Des associations protestent contre un maire qui a donné le nom d'un chef de l’organisation terroriste de l’OAS, Pierre Sergent, à une esplanade de la ville. Par Gilles Manceron, Fabrice Riceputi et Alain Ruscio.

    Le samedi 23 mars est programmé à Perpignan le vernissage d’une exposition intitulée « Soixante ans après l’histoire se répète : FLN et Hamas, mêmes méthodes, même stratégie ». Les organisateurs en sont le maire RN Louis Aliot et le Cercle algérianiste, un organisme financé sur fonds publics et bien connu pour ses falsifications de l’histoire et son culte de l’Algérie coloniale. Treize organisations locales appellent à une manifestation de protestation contre cette nouvelle provocation de Louis Aliot. Rappelons qu’il avait déjà fait adopter par son conseil municipal un hommage à l’officier putschiste et chef criminel de l’OAS, Pierre Sergent, en attribuant son nom à une esplanade de la ville.

    Algérie-Palestine : nouvelle provocation  raciste de Louis Aliot à Perpignan

    Toujours soucieux de satisfaire le noyau dur de son électorat nostalgique de l’Algérie coloniale et admirateur des crimes de l’OAS, le maire de Perpignan renoue donc, un demi-siècle après, avec une pratique très répandue durant la guerre d’Algérie : l’exposition d’images d’« atrocités du FLN », réelles ou non, destinées à disqualifier le combat pour l’indépendance d’une grande partie du peuple algérien et à réduire celui-ci au « terrorisme ». En 1957, Jean-Marie Le Pen, tout juste rentré de son séjour de parachutiste tortionnaire, en organisait déjà de semblables lors de sa « caravane pour l’Algérie française ». Le gouvernement de Guy Mollet, qui encourageait la torture à Alger, en fit une brochure de propagande très largement diffusée. Sans doute s’agit-il des mêmes images.

    L’amalgame fait à présent par Louis Aliot et son parti entre le FLN algérien et le mouvement islamiste palestinien Hamas au nom d’une permanence « terroriste » arabe et musulmane, comme l’a fait remarquer Nicolas Lebourg dans un article du quotidien L’Indépendant, est ancienne dans la «fachosphère». Elle se fonde principalement sur un déni, fort répandu bien au-delà du RN, de la nature coloniale tant de l’Algérie française que de la Palestine qui a connu au XXème siècle, dans le contexte de l’expansion générale des empire coloniaux, d’abord l’arrivée de nombreux immigrants juifs fuyant l’Europe, puis une occupation complète par Israël après 1967.

    L’histoire de l'Algérie, comme celle de plus de la moitié des pays aujourd’hui représentés à l’ONU, a été marquée par une longue et violente colonisation de 1830 à 1962. Depuis 1948 avec la Nakba, l’expulsion violente de 800000 Palestiniens, celle de la Palestine est bel et bien marquée elle-aussi par un phénomène colonial, même si celui-ci n’a pas pour origine l’expansionnisme d’un État métropolitain mais un mouvement de refuge d’individus fuyants des persécutions racistes.

    La guerre menée par la France en Algérie pour maintenir sa domination s’est faite au prix d’innombrables crimes de guerre et crimes contre l’humanité, dont, par exemple, l’institutionnalisation de la torture et la répétition de massacres de civils en guise de représailles collectives. Comme l’a montré Frantz Fanon, la résistance des colonisés a été quant à elle profondément marquée en miroir par cette violence de longue durée. Et la résistance algérienne a parfois dirigé sa violence non seulement contre l’armée d’occupation mais aussi contre certains éléments de la population civile, comme ce fut le cas par exemple en mai 1945 ou en août 1955 dans le Constantinois. Cette terrible dynamique a parfois débouché sur l’acceptation de pratiques arbitraires qui ont obéré le futur de l’émancipation du pays.

    Si un parallèle avec la Palestine existe, il réside en cette violence coloniale subie sans limite et dans des ripostes elles-mêmes criminelles. La « prison à ciel ouvert » de Gaza, on le sait, a nourri des idéologies, des pratiques politiques et un appareil politico-militaire au sein de la résistance palestinienne qui, en prétendant œuvrer à la résistance et à l’émancipation, a commis des actes de nature terroriste. Les massacres du 7 octobre l'ont dramatiquement illustré. Mais ils ne peuvent en aucun cas justifier la véritable guerre à la population palestinienne qu’exerce depuis cinq mois l’État israélien et son armée. Une guerre qui a déjà tué au moins 30 000 civils tout en terrorisant et affamant deux millions et demi de Palestiniens de Gaza, en frappant aussi ceux de Cisjordanie. Tout comme l’assassinat de civils européens lors d’émeutes de colonisés en Algérie ne justifiait pas les massacres aveugles en représailles collectives de milliers de civils algériens par l’armée française.

    Louis Aliot et les dirigeants du RN, qui n’ont jamais admis le droit à l’indépendance du peuple algérien, qui vouent un culte aux tortionnaires et assassins ayant sévi au sein de l’armée française, et pour lesquels l’ère coloniale représente un âge d’or dont ils sont nostalgiques, sont totalement disqualifiés pour émettre un tel parallèle historique et se découvrir ainsi soudainement les soutiens des Juifs d’Israël et faire croire qu’ils sont des adversaires de l’antisémitisme.

    Cette lamentable exposition à Perpignan confirme que le soutien apporté par le RN à la guerre génocidaire israélienne à Gaza n’a qu’une seule motivation : diffuser le racisme anti-arabe et l’islamophobie dont l’extrême droite a fait en France son fonds de commerce électoral. Comme jadis le suprémacisme blanc du FN le conduisait à admirer et à soutenir l’apartheid sud-africain, et, comme en 1940 l’antisémitisme de certains des fondateurs de ce courant politique les conduisaient à collaborer avec les nazis. 

    SOURCE : Algérie-Palestine : nouvelle provocation raciste de Louis Aliot à Perpignan | Le Club (mediapart.fr) 

     

     

    Exposition FLN-Hamas de la Ville

    de Perpignan : treize associations et partis

    politiques appellent à une manifestation

    Algérie-Palestine : nouvelle provocation  raciste de Louis Aliot à Perpignan

    Le 12 novembre 2023, Louis Aliot, le maire RN de Perpignan avait organisé un rassemblement contre l’antisémitisme et déployé, à cette occasion, une banderole demandant de libérer les otages après les attaques du Hamas en Israël. Nicolas Parent - Nicolas Parent

    Une manifestation sera organisée samedi 23 mars 2024, dans la matinée du vernissage de l’exposition polémique de la Ville de Perpignan qui assimile FLN et Hamas.

    La Ville de Perpignan, avec le cercle Algérianiste, présentera ce samedi 23 mars 2024 à la salle des Libertés une exposition dont le nom, et le thème, ont créé la polémique : "60 ans après, l’histoire se répète. FLN et Hamas : mêmes méthodes, même stratégie".

    Au lendemain du décryptage de cette analogie historique dans L’Indépendant par l’historien perpignanais spécialiste de l’extrême droite en France, Nicolas Lebourg, l’opposition s’organise.

    Pas moins de treize associations et partis politique, penchant à gauche, appellent à une manifestation le jour même du vernissage de l’exposition.

    La gronde est portée par : l’association de solidarité avec tous les immigrés (ASTI), le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), La Ligue des droits de l’homme, l’Association nationale des pieds-noirs progressistes et leurs amis, L’Alternative, Le Comité Pour la Mémoire, Contre l’Oubli, La fédération Franco Algérienne, le Mouvement pour la paix et les partis politiques Génération. s, Europe Écologie Les Vers, France Insoumise et le Nouveau parti anticapitaliste NPA.

    Josie Boucher, présidente de l’Asti qui se dit "scandalisée par l’instrumentalisation des victimes de guerre", précise que le rassemblement se fera sur le boulevard Wilson, côté allées Maillol. Un rendez-vous, éloigné de l’entrée de la salle des Libertés, "pour montrer notre désaccord mais sans provocation". Le rassemblement est prévu à 9 h 30.

    SOURCE : Exposition FLN-Hamas de la Ville de Perpignan : treize associations et partis politiques appellent à une manifestation - lindependant.fr

    Algérie-Palestine : nouvelle provocation  raciste de Louis Aliot à Perpignan

    Jacki Malléa m’écrit :

    Michel bonjour

    Ce matin, suite à la provocation d'Aliot, nous avons organisé un rassemblement.

    Voici les photos et le communiqué que j'ai lu.

    Bonne journée 

    Communiqué

    Vous trouverez ci-joint à l’initiative du collectif «  Pour une histoire franco-algérienne non falsifiée » soutenu par : L’ASTI, le MRAP, la LDH, l’ANPNPA, L’Alternative, l’AFPS, Le Mouvement de la Paix, Le Comité Pour la Mémoire Contre l’Oubli, La Fédération Franco-Algérienne, Génération.s, la CGT, EELV, FI, NPA.

    Le Collectif pour une histoire franco-algérienne non falsifiée dénonce la nouvelle provocation du maire RN/FN de Perpignan et des nostalgiques de l’Algérie française qui avec leur exposition « 60 ans après, l’histoire se répète : FLN et Hamas, mêmes méthodes, même stratégie », instrumentalisent les crimes odieux commis par le Hamas le 7 octobre dernier pour jeter le discrédit sur la lutte légitime que mène aujourd’hui le peuple palestinien, menacé d’un génocide par le régime d’extrême-droite de Netanyahu et la lutte tout aussi légitime qu’a menée le peuple algérien pour son indépendance. Contre les amalgames, les révisionnismes et les falsifications de l’histoire coloniale et l’instrumentalisation de l’histoire de notre pays, notre collectif réaffirme son combat pour la vérité, la justice, l’amitié entre les peuples et la construction d’une mémoire partagée et apaisée.

    Le 23 mars 2024 

    Les photos de la manifestation à Perpignan 

    Algérie-Palestine : nouvelle provocation  raciste de Louis Aliot à Perpignan

    Algérie-Palestine : nouvelle provocation  raciste de Louis Aliot à Perpignan

    Algérie-Palestine : nouvelle provocation  raciste de Louis Aliot à Perpignan

    Algérie-Palestine : nouvelle provocation  raciste de Louis Aliot à Perpignan

     


    3 commentaires
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    22 mars 2014 – 22 mars 2024

    Déjà 10 ans

    Hommage à Jean-Luc Einaudi

    Je me joins à M'hamed Lesoranges qui écrit :

     

    Une fleur pour Jean-Luc Einaudi

     

    Hommage à notre frère et ami Jean-Luc Einaudi, disparu

    le 22 Mars 2014.

    Auteur de nombreux livres important en particulier

    celui de : " La bataille de Paris "

    Sur l'histoire du crime d'Etat le 17 octobre 1961 à Paris.

    Cher Jean-Luc, jamais nous ne t'oublierons.

    Repose en paix cher frère. 

     

     

    Une fleur pour Jean-Luc Einaudi

     

     

    Une fleur pour Jean-Luc Einaudi

    Article paru le 22 mars 2021 

    Jean-Luc Einaudi, historien

    chercheur-citoyen et combattant

     de la vérité

    Une fleur pour Jean-Luc Einaudi

     «Voir clair dans les événements passés et dans ceux qui, à l’avenir, du fait qu’ils mettront en jeu eux aussi des hommes, présenteront des similitudes ou des analogies.»   Thucydide – La guerre du Péloponnèse

    Voilà sept ans que nous a quittés Jean-Luc Einaudi d’une maladie foudroyante. C’était le 22 mars 2014. Cet historien, cet éducateur et ce «chercheur-citoyen» comme il aimait à se définir, a laissé derrière lui une œuvre et une méthode.

    Jean-Luc Einaudi était un historien autodidacte et reconnu. Son travail était d’une rare qualité et d’une grande exigence ; il était également un militant de la première heure, humaniste et résolument du côté de la justice. La grande œuvre de sa vie aura été son combat féroce et juste pour faire toute la vérité sur le massacre d’Algériens la nuit du mardi 17 octobre 1961 à Paris par la police, sous les ordres du préfet de Paris, Maurice Papon. Œuvre qu’il est impératif de poursuivre…

    L’aventure de «La bataille de Paris» en 1991 

    L’historien anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet avait cette phrase qui faisait référence à ce qu’a dit Georges Clémenceau sur la guerre et les militaires : «L’histoire est une chose trop sérieuse pour la laisser aux seuls historiens». Tout le sens de l’engagement de Jean-Luc Einaudi, qui ne fut pas un historien universitaire, est là. Et c’est ainsi que le même Pierre Vidal-Naquet l’a soutenu dès la publication de son premier travail, qu’il a par ailleurs préfacé.

    C’est en 1991 qu’a paru La bataille de Paris, troisième livre de notre «chercheur citoyen» qui met en lumière un massacre occulté qui eut lieu dans la capitale française la nuit du 17 octobre 1961 et les jours suivants. Les Algériens (qui étaient alors officiellement appelés Français musulmans d’Algérie ou FMA) de la région parisienne manifestèrent ce jour-là, à l’appel du FLN, contre le couvre-feu qui les visait, décrété douze jours plus tôt par le préfet de police, Maurice Papon.

    La répression sera terrible : plus d’une centaine de morts en une nuit et le massacre s’est poursuivi sur plusieurs jours. Un massacre oublié, refoulé pendant des décennies, minutieusement caché, qui eut lieu au cœur de Paris. Le communiqué officiel de la préfecture de police ne parle alors que de deux morts. Jean-Luc Einaudi révélait au grand jour dans ce livre, fruit d’un travail de recherche de très grande qualité, une des pages les plus sombres de l’histoire de la Ve République.

    Tout avait débuté pour Jean-Luc Einaudi en 1986, où il avait fait connaissance de Georges Mattei, un des principaux animateurs des réseaux de soutien au FLN pendant la guerre d’Algérie. Mattei disposait d’archives de la Fédération de France du FLN concernant la manifestation du 17 octobre 1961, à Paris, qui lui ont été confiées par l’avocat algérien Ali Haroun. C’étaient des centaines de pages qu’il avait remises à Einaudi avec lequel il s’était lié d’amitié. Comme beaucoup d’archives, on les avait oubliées dans d’anciennes caches en  Belgique, depuis 1962. C’est à la lecture de ces documents précieux, qui étaient destinés à la hiérarchie du FLN, que Jean-Luc Einaudi a décidé d’enquêter sur ce qui s’est passé réellement le 17 octobre 1961.

    Ce fut un important travail de recherche de la vérité initié par un homme déterminé et infatigable. Il faut souligner là également le courage dont ont fait preuve les éditions du Seuil, et en particulier Olivier Bétourné, éditeur à cette époque et président-directeur général de la maison d’édition parisienne jusqu’en 2018, pour la publication de ce livre.

    Cette même année 1986, Jean-Luc Einaudi a publié un important livre, son premier, aux éditions L’harmattan (préfacé par Pierre Vidal-Naquet) sur Fernand Iveton, militant du FLN, employé à EGA (Electricité et Gaz d’Algérie) et exécuté le 11 février 1957 à la prison de Barberousse à Alger Pour l’exemple (titre du livre) et de malgré un recours en grâce.

    Ce travail de recherche sur le 17 octobre 1961 a révélé «un mensonge d’Etat» comme Jean-Luc Einaudi l’a affirmé sans relâche : il y évoque non seulement des centaines de morts et disparus sur plusieurs jours en dressant une liste nominative, démentant la thèse officielle de deux morts, mettant en lumière des pratiques honteuses, criminelles et longtemps niées officiellement, qui avaient cours pendant la guerre d’Algérie (il faut se rappeler l’action du même Maurice Papon en Algérie, notamment en tant qu’IGAME de l’Est algérien entre 1956 et 1958).

    Un véritable choc dans l’opinion eut lieu alors. Tout cela sans qu’Einaudi ait pu avoir accès, à cette époque, aux archives de la préfecture de police.
    Maurice Papon ne réagit pas à la parution de ce livre, l’ignorant ou le considérant avec condescendance, sans doute ne pouvait-il pas ouvrir un autre front, lui qui était déjà visé pour son rôle sous le régime de Vichy. Le 13 octobre 1991, sur la chaîne de télévision «La Cinq», alors que le journaliste Jean-Pierre Elkabbach lui disait : «On a raflé ceux qui sortaient des métros, qui sortaient des autobus, et on les a envoyés où ? Au Palais des Sports ?» Maurice Papon l’interrompait et affirmait : «Bien sûr et ceux-là n’ont pas eu à se plaindre et j’aime mieux vous dire qu’ils étaient bien contents». Concernant les coups de feu sur les grands boulevards, il soutenait : «Par exemple, sur les grands boulevards, les coups de feu qui ont été tirés, ils ont été tirés par le FLN, il n’ont pas été tirés par les gardiens de la paix.» Une thèse de manifestants français musulmans d’Algérie armés, dont on saura qu’elle ne correspond aucunement à la réalité.

    Malgré le bonheur qui était celui des Algériens à la sortie de ce livre, Jean-Luc Einaudi n’était pas homme à se laisser manipuler, récupérer par le pouvoir d’Alger, ni par les discours qui peuvent encourager une forme de «concurrence mémorielle» qui gangrènent la société. Lorsque le procès de Bordeaux s’est ouvert en 1997 pour condamner Maurice Papon pour complicité de crimes contre l’humanité (concernant des actes d’arrestation et de séquestration, lors de l’organisation de la déportation des Juifs de la région bordelaise vers le camp de Drancy, d’où ils sont ensuite acheminés vers le camp d’extermination d’Auschwitz, quand il était secrétaire général de la préfecture de Gironde, entre 1942 et 1944), Jean-Luc Einaudi avait clamé partout que ce sont les victimes juives de Maurice Papon qui lui ont demandé de témoigner en faveur de ses victimes algériennes d’octobre 1961. Son témoignage accablant de deux heures à ce procès, sans notes, a été un moment d’une très grande importance lors de l’examen de la personnalité de Maurice Papon. C’est ainsi que le massacre du 17 octobre 1961 a trouvé une couverture médiatique inespérée en France.

    Lorsqu’ensuite Maurice Papon, sans doute mal conseillé, a intenté un procès en diffamation à Jean-Luc Einaudi (qui eut lieu en début 1999) pour avoir utilisé le terme de «massacre» s’agissant de ces événements du 17 octobre 1961 dans un article du journal Le Monde en 1998, ce dernier n’as jamais semblé douter de l’issue de ce procès qui s’est révélé être un moyen très efficace de médiatiser les agissements de la police parisienne cette nuit-là et d’obtenir progressivement une reconnaissance de ce qui s’est passé le 17 octobre 1961 sous les ordres de Papon, même si le chemin d’une reconnaissance sans ambiguïté reste encore à faire.

    Maurice Papon fut débouté devant le parquet de Paris qui reconnut donc de facto la réalité du massacre lors de ces événements du 17 octobre 1961.

    Dix ans plus tard, un si long combat 

    Dix ans plus tard, en 2001, Jean-Luc Einaudi, après l’ouverture des archives officielles à laquelle il a pris une large part, et leur consultation, publia un nouveau livre aux éditions Fayard Octobre 1961, un massacre à Paris dans lequel il affirmait clairement, preuves à l’appui, que la répression fit environ 393 morts et disparus, dont 200 morts, que le 17 octobre 1961 et les jours suivants, à Paris.

    Dans la longue introduction à ce nouveau livre, intitulée «Un si long combat», Jean-Luc Einaudi écrit : «En dépit des précautions qu’avec mon éditeur nous avions prises, je dois avouer que j’avais secrètement espéré, sans trop y croire cependant, que l’ancien préfet de police de Paris et du département de la Seine, Maurice Papon, m’intenterait un procès en diffamation comme il avait pris l’habitude de le faire au cours de ces dernières années, contre ceux qui le mettaient en cause dans le rôle qu’il a joué sous l’occupation nazie.[…]. Maurice Papon s’en garda bien.» C’est seulement à la suite du «procès Papon», celui de Bordeaux in fine, que tout fut finalement déclenché, à la faveur du travail de Jean-Luc Einaudi, contre un Maurice Papon condescendant et demandant un million de francs de dommages et intérêts pour ce qu’il considérait comme une diffamation.

    Toujours dans cette longue introduction à ce nouveau livre, Jean-Luc Einaudi publie les lettres qu’il a écrites pour demander à consulter les archives, et qui n’ont eu aucune réponse, à une multitude de femmes et d’hommes politiques, dont Lionel Jospin, Elisabeth Guigou, Alain Richard et même Jean-Pierre Chevènement. Seule Catherine Trautmann, ministre de la Culture du gouvernement Lionel Jospin lui répondit le 17 décembre 1997, avec un avis favorable qui ne réglera pas toutes les questions toutefois.

    Dans un chapitre de ce livre intitulé Les victimes en page 347, Jean-Luc Einaudi dresse une nouvelle liste des morts et de disparus Français musulmans d’Algérie (FMA), en septembre et octobre 1961 à partir de plusieurs sources, avec la date du décès «lorsque c’est possible», écrit-il. On constate à partir de la nuit du 17 octobre 1961 seule, 159 morts ou disparus sont signalés sur les 393 au total sur les deux mois. Le combat pour la reconnaissance pleine et entière des responsabilités et des massacres du 17 octobre 1961 et des jours suivants, de ceux qui étaient des Français musulmans d’Algérie, n’est guère terminée en 2021.

    Des avancées considérables, que nous devons largement au travail de Jean-Luc Einaudi, ont été faites par des politiques tels que Lionel Jospin et François Hollande (en 2000 et en 2012 respectivement) auxquels il faut ajouter les actions de Bertrand Delanöé et Anne Hidalgo (qui ont fait installer respectivement une plaque commémorative en 2001 puis une stèle en 2019 sur le pont Saint-Michel) et bien d’autres acteurs locaux dans des villes de la région parisienne, mais cela ne suffit évidemment pas, puisque la reconnaissance politique pleine et entière de la responsabilité de l’Etat français n’a pas été encore retenue.

    Ce travail de Jean-Luc Einaudi a lui-même une histoire, avec une multitude de femmes et d’hommes qui l’ont aidé, encouragé, inspiré ou accompagné dans sa longue quête travail, hormis ceux que nous avons déjà cités, ils vont de l’écrivain Didier Daeninckx, le réalisateur Mehdi Lallaoui et le sociologue M’hamed Kaki ; à l’historienne Nadine Fresco, en passant par les avocats Pierre Mairat et Daniel Boulanger, les archivistes Brigitte Lainé et Philippe Grand et l’historien Michel Slitinsky, l’ancien président du MRAP Mouloud Aounit, le documentariste Daniel Kupferstein et bien d’autres… N’oublions pas les témoins algériens qui se sont mobilisés autour de lui, comme la famille Bédar, dont Djoudi le frère de Fatima Bédar, une adolescente assassinée et dont le corps a été retrouvé dans la Seine à la suite de la manifestation du 17 octobre 1961.

    Citons également le reste de l’œuvre de Jean-Luc Einaudi, un éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse, qui était attaché à son travail et qui a écrit sur les jeunes deux livres (Les mineurs délinquants en 1995 chez Fayard et Traces aux éditions du sextant en 2006) ; une quinzaine de livres au total, sur l’Algérie, sur le Vietnam, sur la police et sur des personnages importants qu’il a voulu mettre en avant et qui, même «vaincus de l’histoire» pour une partie importante d’entre eux, sont toutefois symboles d’une humanité ouverte à l’autre et prometteuse. Une humanité qui lui ressemblait et en laquelle il avait une foi sans faille.

    Son dernier livre (Le dossier Younsi : 1962, procès secret et aveux d’un chef FLN en France, Edition Tirésias. 2013) est consacré à la recherche de la vérité sur l’assassinat par le comité fédéral de la Fédération de France du FLN de ce militant du FLN en France nommé Abdallah Younsi. Il révèle les dessous d’une affaire connue sous le nom de «l’affaire Mourad» dans son enquête, et il met cette fois clairement le doigt sur les agissements du FLN en France, même après la signature des Accords d’Evian, donc après la guerre ; agissements qui en disent long sur certains fonctionnements internes du FLN et qui sont autant de signaux de la tragédie à venir de l’Algérie indépendante.

    C’est son message et nous l’entendons davantage aujourd’hui sans sa présence physique parmi nous. Stéphane Hessel nous invite à endiguer le déclin de la société dans son manifeste en faveur de la nécessaire indignation. D’importants progrès ont été accomplis depuis 1948, nous dit-il : la décolonisation, la fin de l’apartheid, la chute du Mur de Berlin. Mais cette tendance, selon lui, est en train de s’inverser depuis les années 2000.
    L’œuvre de Jean-Luc Einaudi, considérable dans la recherche de la vérité, reste inachevée et un long chemin doit être encore parcouru avec tous ceux qui s’imprègnent et qui s’imprégneront des principes qui ont régi son existence et présidé à son action.

    Par Hafid Adnani


    Patrick Karl un ami sur Facebook nous avait signalé sa présence pour l’hommage rendu à Jean-Luc Einaudi le 22 mars 2018

    Une fleur pour Jean-Luc Einaudi

     

    Une fleur pour Jean-Luc Einaudi

    Ce 22 mars 2018, je serai à 14 heures devant le mur des Fédérés au cimetière du Père Lachaise (Entrée par La place Gambetta, rue des Rondeaux).

    Je viendrai avec mon ami Daniel Kupferstein et quelques amis peut-être, pour nous recueillir et déposer une fleur en hommage à JEAN-LUC EINAUDI pour le quatrième anniversaire de sa mort.
    La date du 22 mars, est le sceau de son parcours de citoyen puisque son engagement politique de jeunesse se réfère au 22 mars 1968 et qu’il décède le 22 mars 2014.
    Jean-Luc Einaudi laisse une œuvre majeure et fulgurante d’enquêteur citoyen anticolonial traversant le vingtième siècle.
    Il fut qualifié d’historien, ce qu’il ne briguait pas formellement, mais il fit de la nécessaire rigueur l’Axiome de son travail de chercheur de la vérité historique, c’est-à-dire, en premier lieu, la vérité par les faits.
    De son premier livre publié, Pour l’exemple. L'affaire Fernand Iveton. Enquête (Editions L’Harmattan, 1986- préface de Pierre Vidal-Naquet) qui, récemment, a servi de support à un roman et actuellement à une pièce de théâtre, il en avait écrit avec le cinéaste Daniel Kupferstein un scénario pour le cinéma.

    Son engagement pour le travail de mémoire lui valut une reconnaissance retentissante à partir de son livre La bataille de Paris (édition le Seuil 1991) a mis à jour le crime d’Etat du 17 octobre 1961. Il ne fut pas le premier à parler de cette sanglante répression orchestrée par le préfet de Police Maurice Papon (il y avait eu quelques articles et films) mais il a été le seul à documenter de façon implacable l’ampleur des crimes du 17 octobre et des jours qui ont suivi par un travail considérable sur des archives inédites, documents officiels, les registres des cimetières parisiens, une centaine de témoignages directs et indirects. Il a reconstitué les événements avec précision pour lui donner toute son ampleur tragique (200 morts est l’estimation sérieuse qui en résulte) et ainsi sa dimension de crime d’Etat et de crime raciste. Il a continué à approfondir son travail d’enquête sur le sujet et d’autres livres ont suivi. Il est intervenu, chaque fois qu’on lui demandait pour expliquer, débattre inlassablement et continuer à chercher pour préciser encore et approfondir. Dix plus tard un autre livre attestait de ce long combat pour la vérité octobre 61, un massacre à Paris éditions Fayard.
    Papon lui intentera un procès en diffamation. L’ex préfet de police sera débouté. Ce fut une victoire de la vérité des faits contre le mensonge d’Etat.
    D’autres livres traitent de la guerre d’Algérie (La ferme Améziane, enquête sur un centre de torture en Algérie L’Harmattan 1991, Un rêve algérien, histoire de Lisette Vincent Dagorno 1994. Un Algérien, Maurice Laban puis Viêt-Nam la guerre d’Indochine éditions Cherche-midi 1999 et 2001 pour ne citer que ceux-là.
    Cette œuvre cohérente et conséquente est à la disposition d’une large audience pour la réflexion et l’action que nécessite le travail de mémoire afin de transmettre, relier les mémoires et rendre à la République sa dignité en sorte que chacun s’y reconnaisse enfin.

    Nous étions le 22 mars 2018 au Père Lachaise devant "Le mur des Fédérés" pour nous recueillir en mémoire de Jean-Luc Einaudi.
    Cérémonie informelle, simple et profonde.
    Des camarades, des amis et près d'une dizaine de nos frères algériens d'hier et d'aujourd'hui, ce n'était pas le moins émouvant.
    Cultiver la mémoire du travail d'un homme citoyen exceptionnel et faire connaitre au plus grand nombre son oeuvre, voilà notre raison.

    Une fleur pour Jean-Luc Einaudi

    Patrick KARL

     

     

    Hommage à Jean-Luc Einaudi, l'historien qui a fait remonter de la mémoire les massacres du 17 octobre 1961

    Une fleur pour Jean-Luc Einaudi

    Frederic SOULOY via Getty Images Un hommage lui a été rendu à l'occasion du quatrième anniversaire de sa mort

    Il a été le premier à divulguer la liste des 200 Algériens morts le 17 octobre 1961 victimes de la répression sanglante de la police parisienne.

    Un vibrant hommage a été rendu jeudi après-midi au cimetière Père-Lachaise à Paris à l’historien Jean-Luc Einaudi, décédé le 22 mars 2014. Einaudi, avait par ses différentes recherches, fait remonter de la mémoire collective en France les massacres du 17 octobre 1961 à Paris.

    La cérémonie s’est déroulée en présence de ses amis français, dont le réalisateur documentariste, Daniel Kupferstein,auteur de nombreux films, en particulier “Dissimulation d’un massacre” (2001), sur les massacres du 17 octobre 1961, Djoudi Bedar, frère de Fatima la lycéenne de 15 ans retrouvée noyée dans la Seine, et l’un des organisateurs de la marche des Algériens à Paris, Mohamed Ghafir, dit “Moh Clichy”.

    Un émouvant hommage a été rendu à l’auteur de “La Bataille de Paris” (1991, réédité en 2001) dans lequel il raconte l’histoire de ce massacre perpétré en plein cœur de Paris. “Un massacre oublié pendant des décennies, refoulé par la conscience collective, étouffé par le gouvernement”, avait-il dit.

    Au cours de la cérémonie, son message au peuple algérien, écrit deux ans avant sa mort, a été lu et dans lequel Jean-Luc Einaudi avait souligné que “Cinquante ans plus tard, l’Etat français n’a toujours pas reconnu le crime commis contre vous mais la vérité est en marche”.

    Grâce à ses recherches, il était parvenu à dévoiler une bonne partie des dessous de ces tragiques événements qui ont coûté la vie à plusieurs centaines d’Algériens. Il a été le premier à divulguer la liste des 200 Algériens morts le 17 octobre 1961 victimes de la répression sanglante de la police parisienne.

    Militant politique de gauche, Jean-Luc Einaudi a écrit plusieurs ouvrages en relation avec la guerre de libération nationale, dont notamment “Pour l’exemple, l’affaire Fernand Iveton”, L’Harmattan (1986), “La Ferme Améziane: Enquête sur un centre de torture pendant la guerre d’Algérie”, L’Harmattan (1991), “Un Algérien, Maurice Laban”, Le Cherche midi (1999), “Scènes de la guerre d’Algérie en France : Automne 1961″, Le Cherche midi (2009), coll. “Documents” et en 2013, “Le dossier Younsi : 1962, procès secret et aveux d’un chef FLN en France”, Tirésias.

    Ratonnade du 17 octobre 1961: la bataille de Paris gagnée par Jean-Luc Einaudi, le "héros moral"

    Une fleur pour Jean-Luc Einaudi

    Un livre sur la bataille de Jean-Luc Einaudi pour révéler la vérité sur la grande ratonnade du 17 octobre 1961 menée par la police française sous l'égide de Maurice Papon vient de paraître. Un héros moral qui a largement gagné la bataille de Paris pour la vérité ...

    Plus tard, bien plus tard, lorsque le feuilleton sanglant de la guerre d'indépendance algérienne sera revisité avec la sérénité nécessaire, un nom resurgira avec force dans le récit historien. Sans avoir été un acteur du conflit, Jean-Luc Einaudi sera, à l'évidence, au menu du manuel d'histoire destiné à l'école.

    Quand l'heure du livre d'histoire enfin exhaustif sonnera, les écoliers de part et d'autre de la Méditerranée prendront connaissance - avec force détails - d'une double bataille.

    Une courageuse bataille sur le front de l'histoire et de la mémoire pour faire la lumière sur une bataille - sanglante celle-ci - sur le front de la "wilaya 7", selon la formule de Ali Haroun, le dirigeant de la Fédération de France du FLN.

    Les futurs historiens qui auront la responsabilité pédagogique de confectionner le manuel d'histoire pourront s'appuyer sur une accumulation du savoir académique sur la répression sanglante des manifestations du 17 octobre 1961.

    A l'heure de la commémoration du 54e anniversaire des "ratonnades de Paris", cette page douloureuse de la guerre d'Algérie s'enrichit de travaux.

    Episode sanglant du plus sanglant des feuilletons de la décolonisation, le 17 octobre est crédité d'un énième livre. A la seule différence que ce livre, contrairement aux précédents, pointe non pas l'événement lui-même mais l'homme par qui sa médiatisation est arrivée.

    En librairie en France depuis une petite semaine, "La Bataille d'Einaudi" (1) se déploie moins comme un énième retour sur les faits eux-mêmes que sur l'homme à qui ils doivent leur résonance dans les espaces français et algérien.

    Auteur du livre et enseignant d'histoire dans un collège à Besançon, Fabrice Riceputi revisite le parcours d'un homme sans qui le massacre d'octobre 1961 serait toujours étouffé par la chape de plomb. Fabrice Riceputi a choisi la date du 54e anniversaire de l'événement pour raconter par le menu détail les mérites du regretté Jean-Luc Einaudi.

    En publiant en 1991 "La bataille de Paris. 17 octobre 1961" (Le Seuil), Einaudi a "commis" un travail résolument salutaire. C'est la conviction de Fabrice Riceputi et de son préfacier, l'historien Gilles Manceron.

    "La bataille de Paris" résonnera au miroir de l'histoire comme la "première description précise" du 17 octobre 1961, "objet pendant trente ans d'une dissimulation systématique de la part des autorités françaises".

    Décédé brutalement le 22 mars 2014, Jean-Luc Einaudi a été ravi à l'affection des siens et ravi aussi au travail d'histoire et de mémoire sur la guerre d'Algérie. Le livre de Fabrice Riceputi se lit à la fois comme un portrait du regretté Jean-Luc Einaudi et également comme un inventaire -- remis en perspective -- de son action citoyenne.

    Une action que l'auteur a choisi de qualifier de bataille, "La bataille d'Einaudi". En publiant "La bataille de Paris. 17 octobre 1961", JL Einaudi a assumé un rôle à multiples facettes.

    De son vivant, la presse française lui avait octroyé une somme de mérites : "pionnier" dans la manifestation de la vérité sur octobre 1961, "explorateur de la mémoire" blessée de ces journées, "briseur de tabous", "homme qui défia Papon".

    Harbi : Einaudi, un "héros moral" 

    "La vérité de la France coloniale, indéniablement, doit être dite tristement, mais entièrement, souligne Fabrice Riceputi. Et l'auteur de rappeler que "ce fut le sens de +la bataille d'Einaudi" du milieu des années 1980 à sa disparition brutale.

    "Militant obstiné de la vérité" selon la formule de Gilles Manceron, Jean-Luc Einaudi a fait voler en éclat la chape de plomb entretenu par les pouvoirs successifs en France. Soutien infaillible de Jean-Luc Einaudi à l'heure de sa bataille judiciaire avec Maurice Papon, Gilles Manceron salue le travail de Fabrice Riceputi à coup de superlatifs.

    Plus qu'un exercice livresque, "La bataille d'Einaudi" est un récit à l'allure de verdict. Un verdict dont le premier des énoncés est de rendre "justice à un auteur qui ne revendiquait pas le titre d'historien mais dont la contribution a pourtant été essentielle à la connaissance d'un épisode important" de l'histoire contemporaine de la France.

    Jean-Luc Einaudi "n'était pas historien de métier, rappelle Fabrice Riceputi. Son activité salariée, celle d'éducateur, était même tout à fait éloignée de la recherche historique. Lui-même ne souhaitait pas être qualifié d'historien".

    Et pourtant ! "C'est grâce à l'enquête solitaire et assidue conduite par cet éducateur à la Protection judiciaire de la jeunesse qu'a pu être connu ce crime d'Etat longtemps occulté". Il n'en fallait pas plus pour que l'historien algérien Mohammed Harbi salue JL Einaudi comme un "héros moral".

    Fabrice Riceputi : "La bataille d'Einaudi. Comment la mémoire du 17 octobre 1961 revint à la République". Éditions le passager clandestin.

     

    Attaqué en diffamation par l’ex-préfet de police de Paris en 1999, l’historien Jean-Luc Einaudi avait eu gain de cause. 

    Papon fut finalement débouté, un tournant sur le long chemin vers la reconnaissance de ce crime d’État. « C’était un homme engagé, courageux, doué d’un grand franc-parler, qui a tenu tête à Maurice Papon. Il a entrepris un travail de fourmi pour recenser les victimes, les nommer, retrouver leurs familles », se souvient Saïd Abtout, un ancien militant du Parti communiste algérien (PCA) rescapé du massacre du 17 octobre, dont Jean-Luc Einaudi a recueilli le témoignage. 

     

    Emmanuel Macron doit reconnaître

    le massacre du 17 octobre 1961

     

    Emmanuel Macron doit reconnaître le massacre du 17 octobre 1961

     

    C’était le 17 octobre 2018

    Emmanel Macron écrivait dans un tweet :

    « Le 17 octobre 1961 fut le jour d’une répression violente de manifestants  algériens », a reconnu le président français dans un tweet, soulignant que  « la République doit regarder en face ce passé récent et encore brulant ». Pour le chef d’Etat français, « c’est la condition d’avenir apaisé avec  l’Algérie et avec nos compatriotes d’origine algérienne ».

    C’était la deuxième déclaration d’un chef d’Etat français, après celle de  François Hollande qui avait reconnu en 2012 « avec lucidité », au nom de la  République, la « sanglante répression » au cours de laquelle ont été tués  « des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ». 

     

    Un acte manque encore pour dépasser les traumatismes liés à la plus grande répression contre une manifestation en Europe depuis 1945 : la reconnaissance officielle par l’Etat de sa responsabilité, de celle des hauts dirigeants et de la police de l’époque, dans la tuerie de manifestants algériens.

    Editorial. A première vue, la répression du 17 octobre 1961 au cours de laquelle la police parisienne se livra à un massacre contre ceux que l’on appelait alors les « Français musulmans d’Algérie » est une affaire classée. Il a fallu vingt ans pour que la France commence à sortir de l’amnésie sur la plus grande répression contre une manifestation en Europe depuis 1945. Puis deux autres décennies ont été nécessaires pour que la réalité de l’événement – une rafle en plein Paris visant 12 000 personnes ; des tabassages de masse ; des morts, au moins cent vingt, dont certains tués par balles et jetés à la Seine – soit établie et qu’une plaque commémorative soit scellée sur le pont Saint-Michel, à l’initiative du maire de Paris.

    Aujourd’hui, grâce à des livres, à des articles, à des films, personne ne peut ignorer cette page sombre de l’histoire de France, au cours de laquelle une violence coloniale s’est exercée sous le regard largement indifférent des Parisiens. Les faits ont été établis par des historiens et replacés dans leur contexte, celui d’une quasi-guerre civile, attisée par l’approche de l’indépendance de l’Algérie, et d’une série de meurtres de policiers par les indépendantistes du FLN.

    Pourtant, un acte manque encore pour dépasser les traumatismes vécus par les survivants du massacre et transmis à leurs descendants, dont beaucoup sont aujourd’hui des citoyens français : la reconnaissance officielle par l’Etat de sa responsabilité, de celle des hauts dirigeants et de la police de l’époque.

    Emmanuel Macron, qui entend porter un « regard lucide sur les blessures de notre passé », s’est engagé davantage que ses prédécesseurs dans cette tâche de salubrité publique. Il a reconnu que les militants indépendantistes Maurice Audin et Ali Boumendjel avaient été exécutés par l’armée française. Il a reconnu l’abandon par l’Etat des harkis, à qui il a demandé « pardon ».

    Gestes et des paroles fortes attendus

    A l’occasion du soixantième anniversaire du « pogrom » du 17 octobre 1961, selon le mot de l’historien Pierre Vidal-Naquet, des gestes et des paroles fortes sont attendus du président de la République. Car l’événement n’est pas seulement la « sanglante répression » que François Hollande a reconnue en 2012. Il s’agit d’un crime d’Etat – rafle au faciès, matraquages meurtriers de manifestants désarmés couverts par le préfet Papon – doublé d’un mensonge d’Etat. Pendant des décennies, les plus hautes autorités de la République ont dissimulé les faits en imputant les violences aux manifestants, en diffusant un faux bilan (trois morts), en menant des enquêtes biaisées, en censurant livres et films, en interdisant l’accès aux archives.

    En pleine polarisation politique sur les thèmes identitaires, alors que s’opposent contempteurs de la « repentance » et militants de la mémoire coloniale, Emmanuel Macron n’a pas la tâche facile. Mais les fractures de la société française rendent son discours indispensable. En 1995, Jacques Chirac n’avait eu besoin ni du mot « excuses » ni du mot « repentance » pour reconnaître officiellement le rôle de l’Etat français dans la déportation des juifs. La tragédie de 1961, sans commune mesure par son ampleur et sa portée, suppose une reconnaissance comparable. Paradoxalement, la tension actuelle avec Alger crée un contexte propice à des paroles audacieuses et rend encore plus nécessaire un discours de vérité : reconnaître le crime et les mensonges, désigner les coupables. Soixante ans après le 17 octobre 1961, la France mérite de sortir enfin de son terrible brouillard officiel sur cette nuit de cauchemar.

    SOURCE : https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/10/15/emmanuel-macron-doit-reconnaitre-le-massacre-du-17-octobre-1961_6098505_3232.html 

     17 octobre 1961 : la déclaration d’Emmanuel Macron critiquée

     de toute part 

    Pour beaucoup d’historiens, la déclaration d'Emmanuel macron, samedi 16 octobre 2021, est une déception. Le chef de l’État  n’a finalement pas qualifié les évènements survenus il y a 60 ans de "crimes d’État". 

      


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    CHALON-SUR-SAÔNE

    19 mars 1962 : La FNACA

    se souvient

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 15 ans de combat

    Je rappelle qu’il a fallu 15 années pour que cette cette stèle puisse être construite en raison de l’opposition des nostalgériques extrémistes de l’Algérie Française et de l’OAS (Michel Dandelot)

    Juste avant de se rendre à la cérémonie officielle organisée par la Ville de Chalon-sur-Saône, une délégation de la FNACA Chalon-Ville s'est recueillie un peu plus tôt sur la Place du 19 mars 1962.

    Jean-François Drillien, le co-président et des membres du comité de la Fédération Nationale des Anciens Combattants d'Algérie (FNACA) Chalon-Ville s'étaient donné rendez-vous devant le monument de la Place du 19 mars 1962. 

    Cette cérémonie intime a eu lieu à 10 heures 15, juste avant la cérémonie officielle organisée par la Ville de Chalon-sur-Saône au Monument aux Morts - Esplanade de la Légion d'Honneur, Quai Gambetta, à l'occasion de la Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.

    L'occasion pour ses anciens combattants de se recueillir et déposer une gerbe devant ce monument érigé à la mémoire des 49 Chalonnais morts en Afrique du Nord entre 1954 et 1964. 

     SOURCE   : 19 mars 1962 : La FNACA se souvient - info-chalon.com - Toute l'info sur le Grand Chalon et en Saône-et-Loire

     

     

    Chalon-sur-Saône : La stèle

    en hommage aux morts d’Algérie

    enfin inaugurée…

    après plus de 15 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

     

    Edito du président

    2 mars 2023

    ENFIN

    Il y a 15 ans, naissait l’idée d’ériger un monument pour les morts du chalonnais tombés sur les terres d’Afrique du Nord entre 1954 et 1962.

    Alors qu’à Chalon-sur-Saône il y avait des monuments dédiés aux morts des précédentes guerres : à Saint-Jean-des-Vignes et place de la République pour celle de 1870 ; esplanade de la Légion d’Honneur pour celle de 14-18 et 39-45 ; rue Maréchal-de-Lattre pour les résistants et déportés ; allée de Saint-Jean-des-Vignes pour l’Indochine…

    Pourquoi les combattants de notre génération, morts pour la France, n’auraient pas droit, eux aussi, à un lieu spécifique pour honorer leur mémoire ?

    La gestation fut laborieuse, l’accouchement au forceps long et difficile. Il a fallu pousser, pousser.

    Après tant d’efforts la délivrance et la joie de présenter le fruit de notre travail, le 18 octobre 2022, jour de l’inauguration.

    Que ceux qui se sont dévoués pour l’élaboration de ce monument soient remerciés ainsi que les généreux donateurs.

    Il y aura désormais, place du 19 Mars à Chalon-sur-Saône, un lieu pavoisé aux couleurs nationales de la France pour honorer nos morts en AFN.

    Jean-François Drillien 


    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Le 18 octobre 2022 a été choisi pour saluer les combattants du Chalonnais morts en Afrique du Nord lors de la guerre d’Algérie. Il aura fallu plus de dix ans pour voir le monument aux morts implanté sur la place du 19-Mars-1962.

    Instant solennel ce mardi 18 octobre. L’inauguration de la stèle pour rendre hommage aux morts en Algérie a enfin eu lieu place du 19-Mars-1962. Marquant la fin de plus de dix ans de combat pour l’association pour l’érection d’un monument à la mémoire des morts pour la France en Afrique du Nord.

    Les forces de l’ordre, des membres du Sdis, les élus chalonnais et de nombreux badauds ont fait le déplacement. Jean-François Drillien, président du comité de Chalon de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie (Fnaca), a prononcé un discours rappelant le « parcours du combattant qu’il a fallu affronter pour franchir les obstacles empêchant de mener à son terme le projet initié depuis plus de 10 ans. » Un parcours semé d’embûches car après avoir obtenu l’accord pour ériger une stèle en 2013, le coût du projet explose en 2016 passant de 5 000 € à 18 000 €. En 2017, à peine installé, le monument est finalement retiré à cause d’un problème technique. Et depuis, à part une cérémonie pour le 19-Mars cette année, 60 ans après, plus rien. 

    49 Chalonnais ont été mis à l’honneur

    Si l’inauguration se tient finalement ce 18 octobre, ce n’est pas un hasard car c’est ce jour-là en 1999 qu’a été reconnu officiellement pour la première fois le statut de guerre d’Algérie. L’occasion de rendre hommage aux 49 Chalonnais tombés dans ces combats. Jean-François Drillien a souligné que ce monument servirait aux jeunes générations à s’interroger sur cette guerre.

    SOURCE : Chalon-sur-Saône. La stèle en hommage aux morts d’Algérie enfin inaugurée (lejsl.com) 

    Le monument en l'honneur des 49 soldats du Chalonnais tués en Algérie, Tunisie et Maroc, entre 1952 et 1962, a été inauguré ce mardi 18 octobre 2022 à 10 heures, Place du 19 mars 1962. Retour en images avec Info Chalon.

    Deux blocs de granit symbolisant les deux continents sont reliés par une structure en inox  signée Alain Longet, représentant des vagues de la Méditerranée.

    Le monument dédié aux 49 combattants du Chalonnais morts en Afrique du Nord (Algérie, Tunisie, Maroc) entre 1952 et 1962 a été inauguré mardi 18 octobre 2022 à 10 heures, Place du 19 mars 1962, située entre la gare et le square Chabas, elle jouxte l'Avenue Jean Jaurès.

    Il a été édifié à l'initiative de l'Association pour l'érection d'un monument aux morts pour la France en Afrique du Nord (AEMAFN) en 2017.

    Présidée par Jean-François Drillien (également président du comité de Chalon-sur-Saône de la FNACA), elle est l'émanation d'anciens combattants du Chalonnais désirant rendre hommage à tous ceux qui sont tombés au champ d'honneur.

    Leurs frères d'armes, dont une vingtaine de porte-drapeaux, étaient nombreux à assister à une cérémonie aussi simple qu'émouvante.

    Elle s'est déroulée en présence de Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône, Thomas Brugger, directeur départemental de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, le lieutenant-colonel Christophe Morizot, représentant le lieutenant-colonel Ronan Cottin, délégué militaire départemental de Saône-et-Loire, Gilles Tournier, président de l'Union départemental des Anciens Combattants et Jean-François Drillien, président de l'Association pour l'érection d'un monument aux morts pour la France en Afrique du Nord.

    Dans son discours, Jean-François Drillien a rappelé «la férocité de (cette) guerre et l'ampleur du drame humain».

    Cette «guerre sans nom», comme l'a nommée le cinéaste Bertrand Tavernier, ne sera reconnue par l'État français que le 18 octobre 1999. Date symbolique, retenue conjointement avec notre maire, historien de formation, pour inaugurer ce monument.

    Le président de l'AEMAFN appelle également à un travail de mémoire vital pour que " les jeunes " tous les jeunes connaissent parfaitement leur Histoire.  

    Avant de conclure par ses quelques mots : «Que ce monument leur serve de repère et les incite à s'interroger sur cette guerre d'Algérie. Il est non seulement un hommage aux 49 Chalonnais et Grand-Chalonnais victimes de ce conflit, mais il se veut aussi, être un message de paix et d'ouverture aux autres, à un moment où nous assistons à une montée de l'intolérance et du racisme. Nous devons rester vigilants pour sauvegarder nos libertés et que la résolution des conflits passe par le dialogue et non plus par les armes».

    De son côté, le directeur départemental de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre a lu le message de Patricia Mirallès, secrétaire d'État auprès de Sébastien Lecornu, Ministre des Armées, chargée des Anciens Combattants et Victimes de Guerre.

    Tour à tour, Jacques Dubois et Gérard Molard ont égrainé les noms des 49 tués.

    Les dépôts de gerbes commémoratives des Associations et des autorités par le président de l'AEMAFN et le maire, suivaient l'appel des morts.

    SOURCE : Retour en images sur la cérémonie d'inauguration du monument dédié aux 49 combattants du Chalonnais morts en Afrique du Nord entre 1952 et 1962 - Toute l'actualité gratuite en un 1 clic (info-chalon.com)

     

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

     

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Quelques photos avant mon commentaire

     

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Bonjour Michel Loisy je me souviens du temps où nous étions ensemble au Conseil municipal de Saint-Marcel (71380)

     

    Mon commentaire

    Il a donc fallu 15 ans pour que la stèle en hommage aux victimes chalonnaises de la guerre d’Algérie fut enfin inaugurée le 18 octobre 2022. C’est la raison pour laquelle je vous joins à la fin tous les liens de mes articles que j’ai mis en ligne tout au long de ces nombreuses années.

    Si l’on peut louer la parfaite organisation de la cérémonie par le chef du protocole qui peut être remercié : réservation du parking de la place du 19-Mars pour les personnes venant à la cérémonie, installation des "guitounes" pour le pot d'honneur, balises gel d'une partie de la chaussée, pour permettre le défilé et la mise en place des autorités pour la cérémonie en toute sécurité, coordination parfaite également avec la sonorisation...

    Par contre, on a une fois de plus à confirmer, le manque de respect du maire envers une certaine catégorie d'anciens combattants, c'est-à-dire ceux de la FNACA.

    Premièrement, il n'a pas voulu faire les invitations à la cérémonie en son nom propre ni en celui de la ville de Chalon-sur-Saône, ce qui aurait été normal et dans la logique des choses pour un tel événement. De ce fait, il se dédouanait auprès des contestataires et des opposants à l'édification de ce monument, notamment, tous ceux du comité de liaison, qui évidemment ne furent pas présents.

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

     

    Le maire de Chalon-sur-Saône (le grand bleu... plutôt brun, des rumeurs ont couru qu'il voulait rejoindre Zemmour avant les élections ? au milieu des cinq présents sur cette photo est le seul maire sans son écharpe tricolore, il ne représentait pas la République... Honte à lui !

    Deuxièmement et, je pense volontairement, il n'a pas porté son écharpe de maire, alors que tous les autres maires présents avaient la leur.

    Lui, si prompt à prendre la parole, en toutes occasions, avec la facilité qu'on lui connait, s'est abstenu en cette circonstance.

    A mon avis, cette attitude est indigne d'un maire qui devrait chercher le consensus. C'était pourtant l'occasion de rassembler autour d'un monument aux morts, tous les gens de bonne volonté, alors que son attitude clivante ne fait que diviser...

    Le coup de gueule de mon ami Jean-François Drillien au lendemain du 19 mars de cette année, à savoir : "l'affront de trop" conserve toute sa valeur, ne lui en déplaise et le maire s'est enferré encore plus lors de l'inauguration.

    Michel Dandelot 

     

     

    Le 19 mars 2022 Jean-François Drillien écrivait :

    L'AFFRONT DE TROP

    Ce 19 mars, jour du 60ème anniversaire du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie, la maire de Chalon-sur-Saône a dévoilé son vrai visage. Non seulement il a méprisé ouvertement tous les Anciens Combattants de la FNACA en supprimant la lecture du message traditionnel qui devait être lu devant l'assistance à cette occasion. Message de Paix et de réconciliation qu'il s'est refusé à entendre. Mais encore, il a montré son manque de considération, pour ne pas dire plus, envers tous les présents qui étaient venus à la cérémonie commémorative de la journée nationale du Souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.. En effet, sans explications ni excuses, le vin d'honneur précédemment annoncé sur son invitation, a purement été supprimé. Il est de coutume à cette occasion de féliciter les décorés et de remercier les porte-drapeaux. C'est une tradition républicaine respectées dans toutes les villes et villages de France. M. le maire si prompt à prendre la parole en toutes occasions, avec la facilité qu'on lui connaît, s'est abstenu ce jour-là. Par ce mutisme volontaire, il a montré au grand jour le peu de cas qu'il faisait d'une certaine catégorie d'Anciens combattants. Cette discrimination n'est pas à son honneur.

     

    Le courageux et très patient Jean-François Drillien a eu à affronter des adversaires coriaces, d’abord le maire de Chalon-sur-Saône qui l'a obligé de s’excuser après l'accrochage concernant la cérémonie du 19 mars 2022 citée plus haut, puis l’ACFANOMA, un dérivé d’ANFANOMA (mais c’est kif kif bourricot), et j’ajoute un groupe s'appelant les "Anciens du Djebel" qui ne sont que des adhérents de l’UNC, veulent, disent-ils,  l'abandon du projet... comme si les adhérents de la FNACA ne sont pas, eux aussi, des anciens du djebel... et enfin et peut-être le pire…   Revenons au président de l’ACFANOMA, farouche opposant… C’est le champion local toutes catégories, en effet, la lettre qu’il avait envoyée au maire de Chalon-sur-Saône est parue sur le site d’extrême droite « Riposte Laïque ». Rappelons-nous : 

    Et surtout cliquez sur chacun des liens ci-dessous pour bien comprendre

    2011 : L'assemblée générale du Comité FNACA de Chalon Ville (Bourgogne) - BLOG DE MICHEL DANDELOT (over-blog.com) 

    2013 : La FNACA de Chalon-sur-Saône a obtenu l’accord pour l’édification d’une stèle en hommage aux 41 Chalonnais victimes des combats en Afrique du nord. MISE A JOUR LE 31/10/2013 A 18 H 45 - BLOG DE MICHEL DANDELOT (over-blog.com) 

    2015 : A Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) on se croirait presque à Béziers - micheldandelot1 

    2016 : C’est donc avec un réel plaisir que j’ai pu lire le communiqué de la Ville de Chalon-sur-Saône : la stèle demandée par la FNACA est confirmée. Un appel aux adhérents pour sa réalisation - micheldandelot1 

    2016 : Souvenir : Un nouveau monument à Chalon-sur-Saône (mais le projet d'origine sera-t-il respecté ?) MISE A JOUR 19/03/2017 - micheldandelot1 

    2017 : Chalon-sur-saône : Une histoire sans fin... - micheldandelot1 

     


    2 commentaires
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    Des personnalités s’opposent

    à l’érection d’une statue

    de Bigeard en France

    Des personnalités s’opposent à l’érection d’une statue de Bigeard en France

    Connu pour ses pratiques inhumaines sur les Algériens pendant la colonisation, le colonel Marcel Bigeard continue d’être honoré en France. La ville de Toul projette d’ériger une statue à son effigie, ce qui a provoqué une vive colère. À l’initiative de la fondation MarcelBigeard, le conseil municipal de Toul, ville dont Marcel Bigeard est natif, a décidé de programmer l’érection dans l’espace public de sa statue, réalisée par un sculpteur proche de l’extrême droite. Les historiens français Fabrice Riceputi et Alain Ruscio ont cosigné une pétition dans laquelle ils affirment que ce projet « glorifierait celui qui est l’un des principaux symboles de la torture pratiquée par l’armée française dans ses guerres coloniales en Indochine et en Algérie ». L’association Union algérienne compte saisir la justice pour « apologie de crime de guerre » si la statue de Marcel Bigeard est érigée à Toul.

    SOURCE : Des personnalités s'opposent à l'érection d'une statue de Bigeard en France - L'Algérie Aujourd'hui (lalgerieaujourdhui.dz) 

    Je rappelle cet article :

    Honorer le colonel Bigeard, c'est honorer la torture coloniale - micheldandelot1 

    N’oublions pas aussi l’inventeur

    des crevettes Bigeard :

    Des personnalités s’opposent à l’érection d’une statue de Bigeard en France

    La technique des "Crevettes Bigeard" ? Elles resteront la sinistre image de cette époque qui perpétuera ce nom. Pour beaucoup, ce terme employé alors ne signifie rien, surtout qu’il ne figure dans aucun livre d’histoire de notre enseignement. Pourtant c’est en employant cette expression que Paul Teitgein interrogeait Massu, en 1957, sur les milliers de disparus pour lesquels il n’avait aucun rapport concernant leur "évaporation". Pour éliminer physiquement, en faisant disparaître les corps, Bigeard avait inventé cette technique : sceller les pieds du condamné (sans jugement, sinon le sien), vivant, dans un bloc de béton et le larguer de 200 ou 300 mètres d’altitude d’un avion ou d’un hélicoptère en pleine mer. Il avait perfectionné cette technique : au début les algériens étaient simplement largués dans les massifs montagneux, mais leurs corps étaient retrouvés. La seconde étape fut le largage en mer, mais quelques-uns sont parvenus à revenir à la nage sur la côte et échapper miraculeusement à la mort. C’est pourquoi il "fignola" le raffinement de sa cruauté en inventant le bloc de ciment. C’est par cette technique enseignée par son ami le Général Aussaresses (et les officiers supérieurs instructeurs associés Lacheroy, Trinquier…) que cette technique a été utilisée en Argentine en particulier pour les 30.000 disparus que pleuraient les "Folles de la Place de Mai".

    Michel Dandelot 

    Les vraies victimes ce sont quand même les morts" a dit Bigeard, concernant la guerre d'Algérie... SES "crevettes" aussi ont fait beaucoup de victimes...

    "Les vraies victimes ce sont quand même les morts" a dit Bigeard, concernant la guerre d'Algérie... SES "crevettes" aussi ont fait beaucoup de victimes...

     

    ARCHIVES 

    Ait Ahmed et le commandant Azzedine reviennent 

    sur les accords d'Evian en compagnie du général 

    Bigeard et le négociateur en chef français 

    Mr Bruno Deleusse 

    "Les vraies victimes ce sont quand même les morts" 

    a dit Bigeard, concernant la guerre d'Algérie... 

    SES "crevettes" aussi ont fait beaucoup 

    de victimes... Soyez attentifs à la fin de cette vidéo 

     il nous parle de la FNACA... 

     

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    L'HORREUR A GAZA !

    L'HORREUR A GAZA !

    L'HORREUR A GAZA !

    "LE CRI DE GAZA"

    L'HORREUR A GAZA !

    " Déchirant " 

    Alors qu’Israël poursuit son offensive génocidaire contre le peuple palestinien et bombarde des civils sans défense déplacés à Rafah, des voix s’élèvent contre le honteux commerce d’armes entre les grandes puissances mondiales et l’État colonial.

    La France est devenue le deuxième plus grand exportateur d’armes au monde, derrière les États-Unis. Les exportations d’armement français ont connu une augmentation de 47% entre 2014 et 2023. Évidemment, le commerce darmes avec Israël occupe une place de choix.

    La campagne "Stop Arming Israel France" présente les liens et les complicités des entreprises d’armement françaises avec cet État colonial, dans un guide publié récemment. 

    Lien vers la carte interactive de Stop Arming Israël France, qui répertorie les entreprises françaises qui participent à la collaboration militaire avec Israël : https://framacarte.org/fr/map/entreprises-darmement-en-france_173229#6/47.122/2.483

    Vive Gaza, en Palestine

    La plus grande prison à ciel ouvert devient le plus grand cimetière à ciel ouvert a dit M. Borell, chef de la politique étrangère de l’Union européenne.

    Les Israéliens tuent, emprisonnent et torturent. Ils laissent les enfants palestiniens mourir de faim. Ils tuent les vieux, les femmes. Ils arrêtent et quand ils ne les tuent pas, ils alignent pour les exhiber avant de les emprisonner les hommes, les femmes et même des enfants. Ils torturent. Il y a des Français -ils seraient 4000 en tout- parmi ces tortionnaires qui se félicitent sur les réseaux sociaux sur lesquels ils envoient des images et se moquent. 

    Israël perd son âme et nous notre humanité.

    Le CRIF -qui ne représente pas tous les Juifs de France, et ça ne date pas d’aujourd’hui- était invité à l’Elysée hier soir. Macron a dit et je cite : « qu'aimer Israël, vouloir sa sécurité, ce n'est pas souscrire à tous les choix d'un gouvernement démocrate du moment ». Moi aussi j’aime Israël, j’ai toujours aimé Israël. Moi aussi je pensais que les Israéliens étaient en sécurité chez eux et nous savons à présent qu’ils ne le sont pas, -à cause de leurs gouvernants. Je sais qu’il reste là-bas des Israéliens qui défendent et aident les Palestiniens. C’est eux que j’aime à présent. Les autres, ceux qui soutiennent les massacres en Palestine, ceux qui empêchent que l’aide humanitaire arrive, font honte à la terre entière. 

    Et ceux qui ici -ils se reconnaîtront- les soutiennent inconditionnellement comme ils disent-, ils sont leurs complices. Les Biden et autres dirigeants qui ne font rien ou pas assez, pour que ces massacres de masse cessent, sont aussi leurs complices.

    La Communauté internationale n’a aucun pouvoir. Cela nous le savons tous, à présent. N’importe quel dictateur peut tout entreprendre contre son peuple ou ses voisins, plus personne n’est à l’abri grâce au Droit international.

    Puisque ce Droit n’existe pas pour les Palestiniens, il n’existe plus pour personne. Et nous en France avons perdu toute crédibilité puisque nous ne nous battons même plus pour la paix.

    Et à l’instant, j’ai lu le nouveau billet de Hossam Al MadhounQuel récit. Quelle douleur. Quelle horreur...

    Ouvrez le son et revenez au début :

     

      


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    Louis Aliot sur le Hamas et le FLN…

    Louis Aliot sur le Hamas et le FLN…

    De Gilles Manceron via Henri Pouillot

    Chères toutes et tous,

    Je viens de recevoir cette alerte de la part des amis de la LDH de Perpignan, qui me signalent ce que prépare Louis Alliot et le RN, samedi prochain à Perpignan, à propos du Hamas et du FLN.

    Répondre au RN sur ce sujet n’est pas simple… Mais peut-on laisser faire ? Il me semble que l’AJMA est fondée à s’exprimer.

    Pour info, j’ai publié il y a peu ce billet sur Mediapart :

    La légitimité de toutes les luttes d'indépendance

    et la question de leurs moyens

    Il y a consensus aujourd’hui sur la légitimité de la Résistance française, mais pas sur celle d’autres mouvements nationaux extérieurs à l’Europe. Un hommage aux martyrs de l’indépendance algérienne a été interdit à Paris. Et le droit des Palestiniens à avoir eux aussi un Etat peine à être reconnu. Toutes ces luttes sont légitimes. Sans qu’on puisse négliger la question des moyens employés.

    Cliquez sur ce lien pour voir l'article de Gilles Manceron sur Mediapart :

    https://blogs.mediapart.fr/gilles-manceron/blog/120324/la-legitimite-de-toutes-les-luttes-dindependance-et-la-question-de-leurs-moyens 

    (A suivre) 

     

    La Ville de Perpignan organise

    une exposition liant FLN

    et Hamas : l’historien spécialiste

    de l’extrême droite

    Nicolas Lebourg décrypte

    une analogie historique

    Louis Aliot sur le Hamas et le FLN…

    Le 12 novembre 2023, Louis Aliot, le maire RN de Perpignan avait organisé un rassemblement contre l’antisémitisme et déployé, à cette occasion, une banderole demandant de libérer les otages après les attaques du Hamas en Israël. Nicolas Parent - Nicolas Parent

    "60 ans après, l’histoire se répète. FLN et Hamas : mêmes méthodes, même stratégie", le nom et le thème de l’exposition organisée par la Ville de Perpignan avec le Cercle Algérianiste à la salle des Libertés et présentée samedi 23 mars 2024, ont de quoi, au minimum, étonner. Ils ont même fait tomber de sa chaise Philippe Kerauffret, responsable local de SOS Racisme qui accuse cette exposition, entre autres, "d’attiser les haines et fragmenter encore plus la société en assurant un rapprochement hasardeux de l’histoire".

    Mais, concrètement, de quoi parle-t-on ?

    Le FLN, pour les plus jeunes, c’est le Front de libération nationale, fondé en 1954 pour porter les revendications d’indépendance de l’Algérie, alors département français. Le parti politique et sa branche armée l’ALN ont revendiqué de nombreux attentats au cours de la guerre.

    Le Hamas est un mouvement islamiste et nationaliste palestinien constitué d’une branche politique et d’une branche armée. L’organisation a revendiqué les attaques du 7 octobre 2023, qui ont entraîné la mort d’environ 1160 Israéliens (selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de sources officielles) et la prise de 251 otages. Depuis, le Hamas et Israël se livrent une guerre sanglante avec pour principal front la bande de Gaza.

    Pourquoi faire un parallèle entre le FLN

    et le Hamas ?

    C’est là, que Philippe Kerauffret, le président de SOS Racisme, répond "pour attiser les haines et fragmenter encore plus la société. Aujourd’hui, quel historien digne de ce nom se permettrait de faire un tel rapprochement ?".

    C’est là qu’intervient Nicolas Lebourg. Historien perpignanais et spécialiste de l’extrême droite en France, il ne semble pas vraiment surpris que Louis Aliot, avec le Cercle Algérianiste, orchestrent un tel rapprochement. Il n’est tellement pas surpris, qu’il a publié un article sur le sujet à l’automne dernier. Car, selon lui, ce qu’il qualifie "d’analogie entre FLN = djihadisme" est portée par l’extrême droite depuis bien longtemps. Depuis 25 ans.

    Une analogie qui remonterait aux origines de la « fachosphère »

    Nicolas Lebourg rappelle : "La première fois que l’on voit apparaître cette analogie, c’est sur internet en 2001, avec la naissance de la fachosphère sur le site SOS Racaille. Rapidement, le site développe une nébuleuse de sites amis baptisée ‘Résistance Francarabia’. Ce terme était apparu sur un tract raciste provocateur distribué durant toutes les années 1990, affirmant que la France serait occupée par les Arabes depuis 1962 et que les pieds noirs devaient se convertir à l’Islam. La rubrique ‘devoirs de mémoire’du site (SOS Racaille, NDLR) se spécialise dans la volonté de démontrer que l’Islam et le nazisme auraient été liés".

    L’historien perpignanais précise également que le site SOS Racaille se faisait le relais des Comités Canal-Résistance. "Les CRC ne cessent de mobiliser le souvenir de la guerre d’Algérie. Un auteur y affirme que celle-ci était déjà un élément de djihad, quand un autre auteur s’y présente comme ayant été le plus jeune combattant de l’OAS et un grand tueur de fellaghas".

    Pour Nicolas Lebourg, ce "web-activisme", comme il le nomme, "est un épisode bref mais essentiel. Partant d’une mobilisation de la mémoire de l’Algérie française, ces personnes ont su la redéployer dans la nouvelle mythologie islamophobe qui se développe dans l’extrême droite française depuis 1999".

    Une analogie amplifiée après les attentats de 2015

    Depuis cette cyber naissance l’analogie s’est déployée et a trouvé de nouveaux porte-voix. "Dès janvier 2015, Eric Zemmour a élaboré une grille de lecture des attentats djihadistes en continuité avec la mémoire de la guerre d’Algérie". Et Nicolas Lebourg d’ajouter : "Selon lui, la France et l’Islam seraient en guerre depuis Charles Martel, et la guerre d’Algérie et le 13 novembre ne seraient que des étapes de conflit".

    Le spécialiste de l’extrême droite en France précisant enfin que ce thème a trouvé un écho dans les milieux radicalisés par les attentats de 2015. Il cite en exemple l’Action des forces opérationnelles, née de la volonté de répondre au 13 novembre, "dont le site internet argue : ‘La guerre récente qui se rapproche le plus du problème militaire posé est sans nul doute la guerre d’Algérie. L’ennemi potentiel a sensiblement les mêmes origines, mentalité, éducation familiale, religion que les terroristes du FLN’ (sic)".

    Alors, FLN et Hamas, même méthodes, même stratégie ?

    Nicolas Lebourg tranche : "Le Hamas n’est pas plus le retour du FLN que le Rassemblement national est le retour des années 30. Les analogies historiques servent à mobiliser son camp mais pas à comprendre le présent".

    L’Indépendant

    SOURCE : La Ville de Perpignan organise une exposition liant FLN et Hamas : l’historien spécialiste de l’extrême droite Nicolas Lebourg décrypte une analogie historique - lindependant.fr 

     

    Louis Aliot sur le Hamas et le FLN…

     


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    Bernard-Henri Lévy le pire

    des menteurs concernant

    le conflit Israël-Palestine

    Bernard-Henri Lévy le pire des menteurs concernant le conflit Israël-Palestine

    Bernard-Henri Lévy, souvent désigné par ses initiales BHL, né le 5 novembre 1948 à Béni Saf (Algérie française), est un écrivainphilosophecinéastehomme d'affaires et chroniqueur français.

    Dans son nouveau livre, "Solitude d'Israël", Bernard-Henry Lévy (BHL) nie, voire justifie, les exactions commises par Israël à Gaza, pourtant bien contraires au droit international. "Démocratie contre tyrannie", "le mal contre le bien", arriver à une telle analyse fait froid dans le dos, d'autant plus quand on sait qu'un grand nombre de médias lui déroulera le tapis rouge. En réalité, cette guerre a tué autant d'enfants en l'espace de 5 mois qu'en 4 ans de conflits à l'échelle mondiale, et le discours de BHL semble le légitimer.

     

    Ecoutez-le raconter ses mensonges honteux et ignobles

    bien encouragé par Benjamin Duhamel sur BFMTV

    Bien sûr que vous en entendez des âneries si vous ouvrez

    une chaîne TV en continue

    (à visualiser à partir de 11 mn 30'' avant le menteur parle

    du conflit Russie-Ukraine)


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    Jacques Cros vient de m’envoyer ce courriel :

    « Je ne sais pas si tu as sur ta liste de diffusion le nom d'Yvan Donnat. Son père était instituteur  en Algérie et avait épousé une Pied Noir d'origine espagnole. Une famille engagée pour l'indépendance de  l'Algérie. Je joins un document qu'il m'a envoyé hier et que j'ai trouvé intéressant. »

    De ce document Jacques Cros a fait cet article :

    Regards sur les Européens d’Algérie

    PERPIGNAN : Le mur de la discorde

    Gaston Donnat, l’auteur du document 

    J’ai reçu d’Yvan Donnat, un Pied Noir Progressiste, un document que j’ai trouvé intéressant que l’on doit à son père, Gaston Donnat, un métropolitain parti en tant qu’instituteur en Algérie. Il y a épousé une Pied Noir d’origine espagnole et la famille s’est engagée pour l’indépendance de l’Algérie.

    Il est fait état de la naissance du peuple Pied Noir. Il y a à l’origine diverses composantes dans cette communauté. On y voit des Espagnols, ils doivent y être majoritaires, des Français de France, des Italiens, des Maltais. Il faut y ajouter les Juifs dont les statuts sont différents selon leur ancienneté dans le pays.

    Ces gens se considèrent comme Algériens. Ils font ainsi l’impasse sur les autochtones et cela a des relents d’apartheid. Ils s’opposent aux Français de métropole qui les appellent « Les Français à un franc ». Un franc c’est le prix à payer pour obtenir le dossier de naturalisation.

    Ces communautés ne se mélangent pas et à Alger par exemple en 1930 les quartiers sont distincts. Il n’y a pas de mariage mixte et chacun parle sa langue. Il y a quand même un moyen de communication commun, un français qui emprunte à diverses sources, y compris arabes, de nombreux mots ou expressions. C’est le pataouète, parlé à Bab el Oued.

    La fusion des diverses composantes s’opère au cours du temps. Il en résulte une civilisation méditerranéenne teintée d’orientalisme. Elle est enrichie de l’apport culturel des diverses communautés qui la constituent. Dans l’Oranais l’ouverture sur l’Espagne est patente.

    La situation internationale avec la montée de l’antisémitisme, les risques de guerre, et les atteintes aux droits sociaux, mobilise les Pieds Noirs qui s’organisent. La CGTU est majoritaire en Algérie. Il y a une amélioration de la situation matérielle des travailleurs européens, plus favorable que celle des « indigènes ».

    Les événements de 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata ne sont pas compris tant on avait conditionné les Pieds Noirs à l’idée que le colonialisme apportait une amélioration au pays dans lequel ils vivaient. Une situation qui va se renouveler avec le déclenchement de la guerre d’indépendance en 1954.

    Il se trouvera dans la communauté européenne des individus plus conscients qui comprendront l’évolution de la situation et la justesse des revendications des Algériens qui réclament la fin de l’ère coloniale et l’accès du pays à son indépendance. Certains d’entre eux participeront même à la lutte armée.

    J’ai effectivement connaissance de tels Européens d’Algérie qui ont fondé l’ANPNPA, l’Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et de leurs Amis qui n’a rien à voir avec les héritiers de l’OAS, organisation terroriste dans laquelle se reconnaissent aujourd’hui encore plusieurs de ces Rapatriés.

    SOURCE : Regards sur les Européens d’Algérie 


    Alors je lui ai répondu ceci :

    « Quant à Yvan Donnat, j'ai dû en parler dans un article mais je ne l'ai pas retrouvé, par contre je te joins un article le concernant : Vivants mais inscrits sur le mur des Français disparus d'Algérie – Libération (liberation.fr) et une pièce jointe. Je connaissais ce problème je vais donc continuer à chercher sur mon blog ».

    PERPIGNAN : Le mur de la discorde

    Et j’ai trouvé ceci :

     
    le-mur-des-disparus.jpg

    Le 25 novembre 2007 un mur à la mémoire des disparus de la guerre d’Algérie a été inauguré à Perpignan en présence de M. Marleix, secrétaire d’Etat aux anciens combattants de l’époque. Ce mur commémoratif n’a pas vraiment cessé, depuis, d’alimenter la discorde.

    hommage-aux-francais-civils-morts-ou-disparus-en-a-copie-1.jpg

    http://latelelibre.fr/libre-posts/le-mur-de-la-memoire-cree-la-discorde/ 

    LE MUR DE LA MÉMOIRE CRÉE

    LA DISCORDE

    A l’heure où le « devoir de mémoire » prend souvent la forme d’injonctions venues d’en haut et se focalise sur des événements «consensuels», cette inauguration a été l’occasion d’écouter des mémoires différentes d’une guerre si peu oubliée dans une région qui a accueilli nombre de pieds-noirs et de harkis.

    Figurent ici les témoignages et réflexions de Roger Hillel et Jacky Malléa, membres du collectif « Pour un centre de documentation à Perpignan sur l’histoire franco-algérienne », de Djelloul Mimouni président de Ajir 66, et d’Eric Savaraise, maître de conférence à l’université de Perpignan.

    La polémique porte sur la liste de 2.619 disparus français et harkis, contestée.

    Sur ce mur sont gravés les noms de personnes enlevées essentiellement par le Front de Libération Nationale combattant pour l’indépendance de l’Algérie. N’y figure pas par exemple le nom de Maurice Audin enlevé, torturé par l’armée française, puis disparu. Devaient y être gravés aussi le nom des Harkis ayant combattus aux cotés de l’armée française et qui ont été abandonnés aux mains du FLN, au lendemain de l’indépendance Encore faudrait-il pouvoir obtenir ces noms auprès des autorités algériennes.

    Au-delà ; ce qu’on reproche à ce projet de mur, c’est qu’il ait été porté par une association et une seule, le Cercle algérianiste de Perpignan, fortement appuyé par M. Pujol adjoint au maire, M. JP Alduy. Au mépris des historiens, par exemples de l’université de Perpignan.

    Dans ces locaux restaurés du couvent des Clarisses, devrait voir le jour un musée-centre de documentation de l’Algérie française. Au moment de l’inauguration, il a été impossible d’obtenir une quelconque position de la part du Cercle algérianiste. De ce côté là, on se défend de vouloir faire un musée mais bien un centre de documentation ouvert aux étudiants et historiens.
    Ce projet est contesté par un collectif « Non au mur-musée » réunissant des partis politiques de gauche (mais pas le parti socialiste), des syndicats et des associations de défense des droits de l’homme qui soulignent que les ressources documentaires du Cercle algérianiste sont empreintes de nostalgie de l’Algérie française, et ne pourraient constituer le fond d’un centre documentaire non partisan.

    Plus récemment, le « mur » a refait parlé de lui puisque la famille Donnat (bien vivante) a découvert son nom gravé à plusieurs reprises. Comble de l’ironie – macabre – le père, Gaston Donnat , décédé depuis, était un militant anti-colonialiste. Sa famille a refusé que son nom reste gravé aux côtés de ceux de membres de l’OAS. Ces noms ont été effacés.

    Agnès Petit-Gilles

     

     

     

     


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    Pour la dixième fois à Béziers

    ils débaptisent la rue

    du Cdt Denoix-de-Saint-Marc

    et la rebaptisent rue du 19-Mars-1962

    Pour la dixième fois à Béziers ils débaptisent la rue  du Cdt Denoix-de-Saint-Marc et la rebaptisent rue du 19-Mars-1962

    La rue du 19-Mars, la voie de la discorde... ANTONIA JIMENEZ - ML

    À l'appel du Mouvement pour la paix, des manifestants ont, pour la dixième année consécutive, débaptisé la rue du Cdt Denoix-de-Saint-Marc, à Montimaran à Béziers, pour la rebaptiser rue du 19-Mars. Un acte symbolique. 

    Chaque année, autour du 19 mars, des Biterrois, à l'appel du Mouvement pour la paix, se rassemblent au pied du panneau "rue du Cdt Denoix-de-Saint-Marc (1922-2013) Héros français" (une perpendiculaire au boulevard Cadenat), près de l'hôpital de Béziers, pour débaptiser cette voie de la discorde.  

    Ce 16 mars, à 11 h, une quinzaine de manifestants participaient ainsi à l'action de contestation, soutenue par l'association France-Algérie, le parti communiste, la CGT et l'association républicaine des combattants pour la paix (Arac). 

    Débaptisée en 2015

    Pour rappel, juste après son élection, le 14 mars 2015, le maire, Robert Ménard avait officiellement débaptisé la rue du 19-Mars-1962, qui rendait hommage au cessez-le-feu en Algérie, pour la renommer du nom de l'officier putschiste Commandant Denoix-de-Saint-Marc. Une grande cérémonie avait été organisée  pour marquer l'événement où de nombreux nostalgiques de l'Algérie française, tels des anciens combattants portant béret vert et rouge  et des contre-manifestants voulant conserver le nom de la rue s'étaient invectivés durant toute la célébration. 

    "19 cars sont venus de partout en France, des hommes en béret, montrant leurs décorations...", s'est souvenu Claude, 85 ans, un riverain ancien combattant en Algérie, présent chaque année à la manifestation. Il ajoutait : "Depuis, tous les 19 mars, les drapeaux sont en berne au Monument aux morts du Plateau des Poètes. C'est une honte. Il faudrait se réjouir de cette date, alors que pour Robert Ménard, il s'agit d'une défaite de la France."

    La fin de la guerre, la fin des guerres

    Des discours de circonstance ont été prononcés par les différents représentants : Raymond Cubelles et Jacques Cros pour le Mouvement pour la paix, Jean-Marc Biau pour le PCF et Jean-Claude Llinarès pour l'Arac.  Tous ont rappelé que la date du 19 mars 1962 est celle de l'application du cessez-le-feu, au lendemain des accords d'Evian, "qui ouvrait la voie à la fin de la guerre d'Algérie, et celle de l'Indépendance au peuple algérien, ainsi que la fin du colonialisme"

    Tous ont eu des mots très durs envers Robert Ménard et son choix du commandant en question. Les divers discours se sont vite orientés sur le refus des guerres en général. Et, actualité oblige, en particulier celle contre l'Ukraine que mène la Russie, et plus loin, celle qui oppose le Hamas et la Palestine à Israël.

    SOURCE :  Pour la dixième fois à Béziers, ils débaptisent la rue du Cdt Denoix-de-Saint-Marc et la rebaptisent rue du 19-Mars-1962 - midilibre.fr 

    Le témoignage de Jacques Cros

    La rue du 19 mars 1962 a retrouvé son nom

    Pour la dixième fois à Béziers ils débaptisent la rue  du Cdt Denoix-de-Saint-Marc et la rebaptisent rue du 19-Mars-1962


     Photo Bernard Roustan 

    C’est une tradition qui s’est instaurée à Béziers. Dans notre ville on commémore le 19 mars 1962 en redonnant symboliquement à la rue ainsi anciennement nommée le nom auquel les pacifistes sont attachés. L’édition 2024 a eu lieu ce samedi 16 mars. Un peu plus d’une vingtaine de personnes y ont participé.

    Quatre intervenants se sont exprimés. Raymond Cubells a prononcé une allocution au nom du Mouvement de la Paix. Il a été suivi par un appelé du contingent qui se trouvait sur le terrain le 19 mars 1962. Nous avons reproduit sa brève intervention qui synthétise ce qui a été par les uns et les autres. Jean-Marc Biau au nom de la section de Béziers du PCF a mis l’accent sur l’engagement de son organisation politique pour la paix. Cela valait au temps des guerres coloniales, cela vaut aujourd’hui dans le contexte international avec la situation à Gaza et ce qui se passe en Ukraine. Jean-Claude Llinarès de l’ARAC a évoqué Georges Vercoutre menacé de mort par l’OAS.

    Voici donc ci-après l’intégralité de ce qui a été lu par l’ancien d’Algérie.

    « Nous sommes à trois jours de la commémoration du 19 mars 1962, date de l’application du cessez-le-feu qui ouvrait la voie à la fin de la guerre d’Algérie, à celle de l’indépendance du pays par l’achèvement du colonialisme qui durait depuis 132 ans. Une date retenue par le Parlement pour la journée du recueillement de cette période peu glorieuse de notre histoire.

    Ce 19 mars 1962 crispe Robert Ménard, maire de Béziers, qui est toujours partisans de la fiction d’Algérie française et qui doit estimer qu’on aurait dû continuer cette guerre et son cortège de souffrances afin de perpétuer le colonialisme. A ce titre il a changé le nom de cette rue. 

    Ce 19 mars 1962 j’étais sur le terrain et c’est à partir de cette date que j’ai entendu le plus de coups de feu. Le jour même d’abord où à Géryville où j’étais cantonné l’armée a tiré sur la foule des manifestants faisant une dizaine de morts et un grand nombre de blessés. Un mois plus tard quand transitant par Oran j’ai été témoin de rafales d’armes automatiques et de coups qui pouvaient être de canon ou de mortier. La ville était à feu et à sang, aux mains de l’OAS. 

    La France avait l’avantage militaire sur le terrain, cela ne signifiait pas qu’elle était dans son bon droit. Et l’opinion qu’il fallait arrêter cette guerre avait gagné les consciences, ce qu’ont confirmé les référendums qui ont eu lieu sur les deux rives de la Méditerranée. 

    La guerre ne résout rien, elle aggrave les difficultés. Celle d’Algérie présente des similitudes avec ce qui se passe présentement au Proche Orient où on retrouve les spoliations, le racisme, les humiliations caractéristiques du colonialisme. L’internationalisation du conflit en Ukraine à laquelle nous engage Macron ne règlera en aucune façon les problèmes dans cette région de l’Europe. Ce sont des catastrophes humanitaires qui sont programmées avec le refus de chercher une solution négociée qui doit être menée sous l’égide de l’ONU. »

    SOURCE : La rue du 19 mars 1962 a retrouvé son nom 

    Pour la dixième fois à Béziers ils débaptisent la rue  du Cdt Denoix-de-Saint-Marc et la rebaptisent rue du 19-Mars-1962

     

    Une pleureuse est née elle s’appelle Robert Ménard

     

    Robert Ménard : Au nom de la haine 

    Comment le discours xénophobe, raciste et islamophobe se banalise à Béziers? Robert Ménard utilise tout ce qui est en son pouvoir pour déverser sa haine et prône une France blanche, judéo-chrétienne. Son idéologie inspirée par l'ultra droite trouve son public et s'enracine dans la cité de Pierre Paul Riquet et de Jean Moulin le résistant. Les valeurs de la République sont en danger.

     

     

    Ménard c’est toi le faux-cul

    et en pensant à Jean Moulin le seul héros

    de Béziers nous préférons

    entendre chanter

    « Le Chant des Partisans »

     Pour chanter « Le Chant des Partisans » j’ai choisi Camélia Jordana

    parce que Ménard la déteste !!!

    Camélia Jordana Aliouane naît le 15 septembre 1992 à Toulon. Petite-fille d’immigrés algériens.

    En Algérie, son grand-père était un référent local du Front de libération nationale (FLN), parti politique indépendantiste.

     

     

     


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    Montpellier : CGT et FSU fêtent

    la Sécu et annoncent

    les mobilisations à venir

     

    Montpellier : CGT et FSU fêtent la Sécu et annoncent  les mobilisations à venir

    Une journée pour fêter la Sécurité Sociale était organisée par la CGT Montpellier ce vendredi 15 mars, avec le soutien de la FSU. L’occasion de revenir sur les réformes antisociales du moment et d’annoncer un planning de mobilisations. 

    Cette journée d’étude sur la Sécurité Sociale organisée par la CGT Montpellier a commencé par un premier cycle de débats dans la matinée, dans la salle Jacques 1er d’Aragon.

    Une grillade a ensuite rassemblé plusieurs dizaines de syndicalistes devant la CPAM, sur le Cours Gambetta.

    Les secrétaires des syndicats CGT Énergie Hérault et CGT Cheminots Montpellier ont ensuite pris la parole, accompagné.es d’une syndicaliste du CHU de Montpellier.

    Un hommage a été rendu aux conquis sociaux du Conseil National de la Résistance et à la Résistance, après l’entrée au Panthéon des époux Manouchian, membres des Francs-Tireurs Partisans Main d’œuvre immigrée. CGT et FSU sont revenus sur leur opposition aux réformes de l’assurance chômage, des retraites, et à la Loi Asile Immigration, malgré la censure de nombre de ses articles par le Conseil Constitutionnel.

    Avant d’annoncer les prochaines luttes intersyndicales.

    Mardi 19 mars aura lieu une journée de grève et de manif des trois fonctions publiques, pour les salaires et contre la dégradation des services. La manif montpelliéraine partira à 14h de la place Albert 1er.

    Une manif des retraité.es pour la hausse des pensions aura lieu le 26 mars (10h30 place de la Comédie pour Montpellier).

    Enfin le 23 avril une manif intersyndicale aura lieu à Béziers contre la montée de l’extrême-droite. Notons que le syndicat FO Béziers, récemment épinglé par Street Press pour ses liens avec le très droitier maire de Béziers Robert Ménard, ne participe pas à cette mobilisation unitaire.

    La journée d’étude sur la Sécurité Sociale se sera achevée par un nouveau cycle de débats, à nouveau organisés dans la salle Jacques 1er d’Aragon. 

    SOURCE : Montpellier : CGT et FSU fêtent la Sécu et annoncent les mobilisations à venir - Le Poing

    Montpellier : CGT et FSU fêtent la Sécu et annoncent les mobilisations à venir *** FO est traître à Béziers

    En cliquant sur le lien :"épinglé par Street

    Press"vous allez comprendre que le syndicat

    FO est traître à Béziers.

     


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    «  De nos frères blessés »

    Sera diffusé le lundi 18 mars à 22h47

    Sur FR3. Durée : 1h32mn

    Algérie-France : une fiction sur le militant anticolonialiste Fernand Iveton en préparation

    Résumé

    A la fin de l'année 1956, Fernand Iveton est incarcéré dans la prison de Barberousse, à Alger, après avoir été arrêté par la police. Militant pour l'indépendance de l'Algérie, il venait de poser une bombe quelques heures plus tôt dans l'usine où il travaillait. Deux ans plus tôt, en région parisienne, Fernand fait la connaissance d'Hélène Ksiazek au cours d'une soirée dansante. Un couple se forme très rapidement. Et Fernand, qui a des origines algériennes, propose à Hélène, et à son fils Jean-Claude, de quitter la France pour partir vivre à Alger avec lui. 

    Lorsque je mis en ligne en 2020 un article concernant Fernand Iveton et son épouse sur mon blog ce documentaire était en préparation.

    Dommage qu’il soit programmé à une heure tardive sur FR3, lundi 18 mars. Mais je voudrais souligner ce passage :

    Au terme d'un procès vite expédié, où il n'aura pour le défendre que deux avocats commis d'office, lui qui n'a ni tué, ni blessé personne, le jeune militant de 31 ans est condamné à mort. C'est alors que va se jouer la dernière scène d'un crime d'État où le président René Coty, après avoir longuement hésité, a refusé la grâce sur les injonctions du ministre d'Etat, garde des Sceaux, chargé de la justice, François Mitterrand, comme celui-ci a refusé celle de 45 autres condamnés à mort algériens. En 1965, François Mitterrand devenait candidat unique de la gauche à l'élection présidentielle. Le silence s'étendait sur son action durant la guerre d'Algérie, comme ministre de l'Intérieur, puis comme ministre de la Justice.

    Oui Mitterrand a fait couper des têtes et donc la tête de Fernand Iveton, mais il a sans doute regretté avec une promesse, selon l’ancien ministre des Affaires étrangères Roland Dumas, l’exécution du militant communiste Fernand Iveton pendant la guerre d'Algérie, serait, entre autres, à l’origine de l’engagement de François Mitterrand  pour l’abolition la peine de mort.

    En 1981, quelques semaines après l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République française, la peine de mort est officiellement abolie. Il s'agit là, unanimement, d'un progrès humaniste sans précédent dans l'histoire de France.

    En tant que ministre de la Justice, Robert Badinter présente à l'Assemblé nationale le 17 septembre 1981 — au nom du gouvernement —, le projet de loi abolissant la peine de mort. La loi est promulguée le 9 octobre 1981. 

    «  De nos frères blessés » sera diffusé le lundi 18 mars à 22h47 sur FR3. Durée : 1h32mn

    «  De nos frères blessés » sera diffusé le lundi 18 mars à 22h47 sur FR3. Durée : 1h32mn

    « Emmanuel Roblès, haute figure des Libéraux en Algérie, a écrit une superbe pièce de théâtre "Plaidoyer pour un rebelle". C'est l'histoire d'Iveton mais transposée en Indonésie, encore hollandaise. Emmanuel Roblès avait commencé à l'écrire en 1959, l'avait envoyée fin 1959 à Camus pour commentaires. Celui-ci lui avait répondu, il y avait eu un échange de lettres jusqu'à fin décembre 1959. Camus s'est tué le 4 janvier 1960. Emmanuel Roblès avait alors rangé la pièce dans un tiroir et ne l'avait plus ressortie jusqu'en - je crois - 1966. Elle a été pour la première fois jouée à Bruxelles, au Théâtre royal du Parc (1782,  très  beau  théâtre  au  centre  de  Bruxelles). L’auteur avait situé l'histoire en Indonésie parce qu'Iveton avait encore de la famille là-bas ».

    Jean-Philippe Ould Aoudia

      

    ELLE RESTA FIDÈLE AU COMBAT

     DE SON ÉPOUX FERNAND

    Roses rouges pour Hélène Iveton

    Algérie-France : une fiction sur le militant anticolonialiste Fernand Iveton en préparation

    © D. R. 

    Malgré les avanies et la dureté de sa vie, elle qui méritait bien autre chose, modeste et d'un courage hors du commun, Hélène Iveton fut une véritable héroïne qui mérite de garder dans notre mémoire et dans nos cœurs une place privilégiée. 

    Au petit matin, dans le froid aigre de ce 11 février 1957, vers 7 heures, quand Hélène entendit que l'on frappait à sa porte. Elle ouvrit. C'était Pascal, le père de Fernand Iveton. Il pleurait. Hélène comprit le malheur qui venait de s'abattre sur eux. Ensemble, ils partirent pour lire l'annonce affichée sur la porte de la prison. Puis ils allèrent au cimetière d'El Alia. Trois tombes étaient encore fraîches. Les démarches qu'ils effectuèrent pour que Fernand repose auprès de sa mère se heurtèrent à un refus.

    C'est là l'épilogue d'un drame noué le 14 novembre 1956, lorsque Fernand Iveton, membre du PCA, ouvrier tourneur dans l'usine à gaz du Hamma appelé aussi “le Ruisseau” passe à l'action afin de mettre en accord ses actes avec ses convictions. Pour aider ses frères algériens dans la lutte qu'ils ont engagée pour l'indépendance, il décide de placer une bombe près du gazomètre à une heure où l'usine serait déserte, évitant ainsi de faire des victimes. Mais l'engin explosif placé dans un placard est découvert par les petits chefs Oriol et Carrio, trop heureux de dénoncer le délégué CGT. Iveton est aussitôt arrêté, emmené au commissariat, torturé, il en sort noir de coups et des brûlures à l'électricité.

    Au terme d'un procès vite expédié, où il n'aura pour le défendre que deux avocats commis d'office, lui qui n'a ni tué, ni blessé personne, le jeune militant de 31 ans est condamné à mort. C'est alors que va se jouer la dernière scène d'un crime d'État où le président René Coty, après avoir longuement hésité, a refusé la grâce sur les injonctions du ministre d'Etat, garde des Sceaux, chargé de la justice, François Mitterrand, comme celui-ci a refusé celle de 45 autres condamnés à mort algériens. En 1965, François Mitterrand devenait candidat unique de la gauche à l'élection présidentielle. Le silence s'étendait sur son action durant la guerre d'Algérie, comme ministre de l'Intérieur, puis comme ministre de la Justice.

    Cette histoire-là reste à écrire
    Ce 14 novembre 1956 dans l'après-midi, Hélène voit arriver trois tractions. Dans chacune il y a trois hommes, la fine fleur de la police colonialiste. Ils entrent, et saccagent la maison. La perquisition terminée, ils emmènent Hélène au commissariat de la rue Carnot où elle est enfermée dans une petite cellule, malmenée avant d'être relâchée, faute de preuves. Dans la soirée, Hélène est remise en liberté. Il est vingt heures. Il fait nuit. Elle va jusqu'à la station de taxis. Il y a là un chauffeur musulman. En cours de route, ils bavardent. Elle lui dit qu'elle est la femme d'Iveton. Arrivés à son domicile 73, rue des Coquelicots, il ne veut pas qu'elle le paie. C'est la première marque d'une solidarité que de nombreux Algériens ont voulu lui témoigner.

    Le procès 
    La nouvelle est officielle : Fernand va être jugé par un tribunal militaire en flagrant délit. Le procès est fixé au 24 novembre. Le jour du procès, Hélène s'est fait couper les cheveux. Quand elle arrive avec les parents de Fernand, les photographes s'en donnent à cœur joie. Elle dit à sa belle-mère : “Il ne faudra surtout pas pleurer, simplement écouter”, afin de ne pas se montrer à ce public de colons hostiles et menaçants. La petite salle d'audience est archi-comble. Hélène pense à une salle de théâtre. Autour de la salle sur une sorte de balcon, il y a une vingtaine de militaires en armes. Les juges entrent. Ils sont sept, en tenue militaire. Le président est Roynard, un magistrat volontaire, rappelé pour juger sous l'uniforme. Paul Teitgen, haut-commissaire du gouvernement n'hésitait pas à dire : “Les juges rappelés étaient de véritables voyous.” Le tribunal se retire pour délibérer.

    Il est 16h45. Le président Roynard rend le verdict. Fernand est condamné à mort. Dans le public, des individus crient : “Bravo ! Bravo ! Ces gens-là formeront le gros des troupes de la criminelle OAS qui précipitera la fin de l'Algérie française, quelques années après.  “Ne pleure pas !, ne pleure pas ! Ils seraient trop heureux de te voir pleurer”, se répète Hélène. Elle serre le bras de sa belle-mère pour qu'elle aussi ne pleure pas. Tout d'un coup, elle ne peut plus marcher. Elle s'accroche au bras de Pascal. “Je ne peux plus avancer, lui dit-elle, tirez-moi !” Son beau-père d'un côté, sa belle-mère de l'autre, elle sort du tribunal. “On pleurera à la maison, mais pas ici”, répète-t-elle. Dans la rue, ils attendent, espérant voir Fernand. Le fourgon cellulaire démarre. 

    Au passage, ils lui font signe. Quand ils arrivent, rue des Lilas, chez ses beaux-parents, Hélène s'effondre à terre, dans la cour de la maison. Maintenant, elle peut pleurer. C'est au matin du 11 février 1957 que Fernand est conduit au supplice avec deux compagnons Mohamed Lakhnèche et Mohamed Ouenouri. Au greffe de la prison Barberousse, il déclare “La vie d'un homme, la mienne compte peu. Ce qui compte c'est l'Algérie, son avenir. Et l'Algérie sera libre demain. Je suis persuadé que l'amitié entre Algériens et Français se ressoudera.” Dans la cour de la prison, la guillotine est dressée. Ses deux compagnons le rejoignent. Les trois condamnés à mort s'embrassent. “Iveton, mon frère”, dit l'un d'eux à Fernand. Face à la guillotine, il crie une dernière fois, d'une voix forte : “L'Algérie libre vivra ! Tahia el-Djazaïr.” Il est 5h10 quand la vie de l'ancien gamin du Clos Salembier est tranchée.

    Le destin
    Ce n'est là que l'épilogue du premier acte du drame vécu par les proches de Fernand Iveton. Pascal, le père de Fernand, quitta l'Algérie. On craignait qu'il soit arrêté et interné. Après l'indépendance, il revint plusieurs fois déposer des fleurs devant le monument élevé  à la mémoire des enfants du Clos Salembier, aujourd'hui appelé El-Madania. On dit qu'il supplia les autorités algériennes de donner le nom de son fils à une rue d'Alger. Ce fut vain. Puis il mourut. Je repris sa requête auprès du Président de la République algérienne, bien des années après, sans plus de succès. Dans la dernière période, on ne doit qu'à la bravoure de quelques militants algériens pour que ne soit pas débaptisée la rue Fernand-Iveton à Oran. Hélène Iveton, interdite de travail, sans ressources, repartit pour la France quelque temps après l'exécution.

    Quand Fernand était en prison, elle avait dû vendre ses meubles. Avant de partir, elle donna ce qui restait à ses voisins. Sa sœur lui envoya de l'argent pour payer le billet d'avion. Lorsque le grand Jean-Luc Einaudi, historien de cette terrible période rencontra Hélène Iveton, elle fut heureuse d'apprendre que quelqu'un allait enfin sortir de l'oubli celui qui fut son mari. Il se posa la question de savoir comment cette femme avait réussi à survivre à tant d'épreuves. C'est que le malheur continua à s'acharner. Le plus terrible des drames pour une mère survint ensuite. Son fils unique, Jean-Claude fut tué en 1974 à l'âge de 35 ans dans un accident de voiture. C'est lui qui déclarait : “S'ils ne nous avaient pas tué Fernand, nous étions bien à Alger, nous y serions restés” et qui lui demanda de garder le nom d'Iveton quoi qu'il advienne dans sa vie.

    Malgré la terrible souffrance indicible, malgré la solitude où elle fut abandonnée, elle trouva la force de survivre, sans doute grâce à ce caractère bien trempé qui la fit aimer de Fernand. Au cours de l'été 1984, avec Jean-Luc Einaudi, qui a rassemblé les documents et les témoignages qui nous permettent aujourd'hui d'en parler, brisant ainsi l'omerta bien française qui pèse toujours sur ce crime d'État, Hélène se rend à Alger pour la première fois depuis 1957. Ils allèrent ensemble au cimetière européen de Saint-Eugène où le corps de Fernand fut transféré en 1957. Après bien des difficultés, ils trouvèrent la tombe de Fernand Iveton. Elle n'était plus entretenue depuis longtemps. Sur une plaque, une photo, un visage. Un sourire toujours présent pour Hélène. 

    De retour en France, elle survécut encore quelques années dans la commune d'Arcueil, dans cette banlieue ouvrière au sud de Paris où elle exerça le travail de serveuse dans des restaurants d'entreprise, ce qui lui permit de rester au contact des autres. Malgré les avanies et la dureté de sa vie, elle qui méritait bien autre chose, modeste et d'un courage hors du commun, Hélène Iveton fut une véritable héroïne qui mérite de garder dans notre mémoire et dans nos cœurs une place privilégiée. Le dimanche 10 mai 1998, une vieille dame de 77 ans est morte à Arcueil.  

    Selon ses volontés, elle a emporté avec elle les lettres et la photo de l'homme qui fut l'amour de sa vie. Elle s'appelait Hélène Iveton. Elle repose aujourd'hui au cimetière d'Annet S/Marne. Le 15 décembre 2011, au CCA de  Paris, Jean-Luc Einaudi, ce chercheur de vérité infatigable, déclarait que lors des obsèques d'Hélène, il était l'une des rares personnes à l'accompagner dans sa dernière demeure. L'oubli !

    La promesse 
    Pour tenir une promesse formulée quelques mois auparavant après la pièce tirée du beau livre de Joseph Andras “De nos frères blessés”, au Centre culturel algérien, c'est ainsi qu'avec quelques camarades, nous nous sommes rendus sur la tombe où est inhumée Hélène avec son fils Jean-Claude.  C'était à l'occasion du solstice d'été, le premier jour de la belle saison. Le soleil brillait haut dans le ciel, illuminant ce coin de campagne où se trouve le cimetière. Nous étions seuls à nous recueillir dans ce vaste espace où repose également le grand artiste contemporain Vasarély, père de l'art optique géométrique. Lui aussi avait dû choisir ce coin de Seine-et-Marne pour la beauté et la sérénité du site. Chacun a déposé des fleurs sur la tombe d'Hélène dont ces roses rouges.

    Rouge comme le drapeau et sa foi dans les luttes pour un monde meilleur et plus juste, toujours à conquérir. Sur la pierre tombale, où son nom est inscrit, ne figure que son année de naissance : 1921. Rien pour la date de son décès, sans doute, était-elle la dernière de sa lignée. Mais c'est bien ainsi, car si nous en parlons encore aujourd'hui, c'est qu'elle continue de vivre dans nos cœurs. Elle n'est pas morte à tout jamais. La force du symbole est là pour nous rappeler que si nous ne savons pas le faire, qui donc le dira aux générations futures, l'immense courage de ces Femmes et de ces Hommes qui sacrifièrent tout à leur idéal pour arracher l'indépendance de l'Algérie.

    René FAGNONI
    (*) Auteur de Chronique des Aurès


    Algérie-France : une fiction sur le militant anticolonialiste Fernand Iveton en préparation

     

     

    Algérie-France : une fiction sur le militant anticolonialiste Fernand Iveton en préparation

    Au petit matin du 11 février 1957, Fernand Iveton est guillotiné, exécuté à la prison Barberousse à Alger, en même temps que les deux autres patriotes algériens Mohamed Ounnouri et Ahmed Lakhnache.

    "Fernand Iveton est né à Alger le 12 juin 1926. Il a un peu plus de trente ans quand il est guillotiné le 11 février 1957 à la prison de Barberousse d’Alger.

    Le père, Pascal, enfant recueilli par l’Assistance Publique avait reçu le nom patronymique d’Iveton. Pascal vécut dans un quartier populaire d’Alger, le Clos Salembier (aujourd’hui El Madania). Communiste et syndicaliste, Pascal Iveton fut révoqué sous le régime de Vichy de son emploi à Électricité et Gaz d’Algérie (EG.A.).

    Fernand, son fils, suivit son exemple en devenant employé de l’usine à gaz d’El-Hamma au Ruisseau. En 1943, il adhère à la section de la Redoute (un quartier proche du Clos Salembier) des jeunesses communistes. Il milite aux côtés d’Henri Maillot et Ahmed Akkache au sein de cette section. Quand L’Union de la Jeunesse Communiste Algérienne est dissoute pour faire place à l’Union de la Jeunesse Démocratique Algérienne qui rassemblera dans ses rangs des jeunes communistes et nationalistes et d’autres patriotes, Fernand Iveton rejoindra le cercle de la redoute de l’UJDA. Il militera également au sein des syndicats d’Algérie affiliés à la CGT de France (Confédération Générale du Travail) puis à l’UGSA (Union Générale des Syndicats Algériens) organisation syndicale algérienne qui demeurera affiliée à la CGT. Il sera désigné par les travailleurs de l’usine à gaz du Hamma comme délégué syndical.

    En 1953, il épouse Hélène Ksiazek, une Polonaise émigrée en France, qu’il connut lors de l’un de ses séjours en région Parisienne. Son épouse le rejoint et ils s’installeront au Clos Salembier.

    En juin 1955 il s’intègre dans les groupes armés des Combattants de la Libération au côté de Abdelkader Guerroudj, Félix Collosi, Mohamed Hachelaf, Yahia Briki, Georges Accampora et d’autres camarades communistes.

    Après l’Accord FLN-PCA les Combattants de la Libération sont intégrés dans l’ALN-FLN, il fera partie du commando du Grand Alger. Après avoir participé à plusieurs actions (sabotages de wagons sur le port, incendie des Bouchonneries Internationales) il sera chargé de placer une bombe à l’usine à gaz du Hamma. Elle est déposée le 14 novembre 1956. Mais tout prouve qu’il a pris toutes ses précautions pour que la bombe ne cause que des dommages matériels. À ce propos Pierre Vidal-Naquet écrit dans sa préface à l’ouvrage de jean Luc-Einaudi « Pour l’exemple. L’affaire Fernand Iveton. Enquête » ce qui suit : « Iveton ne voulait pas d’une explosion-meurtre. Il voulait une explosion témoignage. »

    Dans son ouvrage « Des douars et des Prisons » Jacqueline Guerroudj qui lui a apporté la bombe fabriquée par Abderahmane Taleb et Daniel Timsit raconte qu’elle était chargée de lui donner deux bombes. Le 25 novembre 1956, onze jours seulement après son arrestation il est passé devant le tribunal. « Dans une atmosphère de pogrom » est-il écrit dans « La guerre d’Algérie » tome 2, page 364 (ouvrage sous la direction d’Henri Alleg). Il est condamné à mort au cours d’une parodie de procès « dans un prétoire où montaient des cris de haine et de mort ».

    Le ministre français de la Justice de l’époque, François Mitterrand, et le président de la République Française refuseront de le gracier après la demande introduite par ses avocats. Le 11 février 1957 au petit matin il sera guillotiné en même temps que deux autres patriotes algériens. « Fernand Iveton, Mohammed Ouennouri et Ahmed Lakhnèche marchent courageusement au supplice. Les 3 hommes s’embrassent et clament « Vive l’Algérie libre ! » au pied de la guillotine tandis que, de la prison tout entière, s’élève un grand cri de solidarité, de colère, d’espérance. Les détenus politiques pleurent, entonnent des chants patriotiques, ébranlent de leurs poings les portes des cellules. »

    Dans sa dernière lettre à son avocat Joe Nordmann, Iveton déclare : « Pour moi, seuls la lutte de notre peuple et l’appui désintéressé du peuple Français sont les gages de notre libération. »

    William Sportisse 

    Algérie-France: une fiction sur le militant

    anticolonialiste Fernand Iveton

     en préparation

    Algérie-France : une fiction sur le militant anticolonialiste Fernand Iveton en préparation

    Un long métrage de fiction sur le parcours de Fernand Iveton, militant anticolonialiste guillotiné à Alger en 1957, est actuellement en préparation, a-t-on appris mercredi auprès du réalisateur français Hélier Cisterne.
    Cette coproduction franco-algérienne est une adaptation du roman “De nos frères blessés”, de l’écrivain français Joseph Andras, paru en 2016, et qui s’intéresse particulièrement “aux dernières années de la vie de Fernand Iveton, à sa rencontre avec sa femme Hélène, ou encore son procès “, devant un tribunal militaire a indiqué à l’APS le réalisateur.

    Le choix de Hélier Cisterne s’est porté sur l’acteur français Vincent Lacoste et l’actrice luxembourgeoise Vicky Krieps pour incarner à l’écran le couple Iveton.
    Le premier tour de manivelle de ce film, coproduit par l’Algérien “Leith Média”, se fera au mois d’octobre prochain. Le tournage est prévu entre Alger et quelques villes françaises, a précisé le réalisateur, actuellement en repérage à Alger.
    Né en 1926 au Clos-Salembier (actuellement El Madania, Alger), Fernand Iveton était ouvrier tourneur à l’usine de gaz d’El Hamma à Alger. Il a été délégué syndical affilié à la Confédération générale des travailleurs (Cgt), avant d’adhérer à l’Union générale des syndicats algériens (Ugsa).
    Militant du Parti communiste Algérien (Pca), il intègre la lutte armée après les accords politiques entre ce dernier et le Front de libération national (Fln) en en 1956.
    A ce titre il est chargé de saboter l’usine à gaz où il dépose, le 14 novembre 1956, une bombe fabriquée par Taleb Abderrahmane qui n’explosera pas.
    Arrêté le jour même, il sera atrocement torturé pendant plusieurs jours dans les locaux du commissariat central d’Alger.
    Fernand Iveton est jugé par un tribunal militaire qui prononcera sa condamnation dix jours après son arrestation, le 24 novembre 1956.
    Après le refus de son recours par le Président français René Coty, il est guillotiné le 11 février 1957 dans la cour de la prison Barberousse.
    Fernand Iveton deviendra le 6e martyr guillotiné depuis le début de l’année 1957 et le seul algérien d’origine européenne a être exécuté par la guillotine.

    APS


     

     

    Il donna une leçon d’humanité

     de fraternité et de tolérance

    Fernand Iveton, mort pour raison d’Etat

    "Il a été guillotiné pour l'exemple"


     

    Il donna une leçon d’humanité   de fraternité et de tolérance  Fernand Iveton, mort pour raison d’Etat

    Fernand Iveton, Français d’Algérie, militant...

     

    En novembre 1956, Fernand Iveton, Français d’Algérie et ouvrier indépendantiste, né le 12 juin 1926 à Clos Salembier, pose une bombe dans un local vide de son usine EGA du Hamma (ex-Ruisseau) avec pour objectif de couper l’électricité dans la ville d’Alger.

    L’explosion était prévue après la fin du travail, à 19h30, pour ne blesser personne. Le sort en avait décidé autrement, un contremaître avait vu Iveton entrer, dans l’après-midi, dans le local avec un sac et en ressortir les mains vides.

    Il s’empressa d’avertir la police. Iveton est arrêté, torturé et condamné à la peine capitale le 24 novembre 1956. Raison d’Etat. Fernand Iveton est guillotiné  le 11 février 1957 dans la cour de la prison Serkadji, à Alger, aux côtés de Mohamed Ouenouri et Mohamed Lakhnèche. Il est mort pour l’exemple.

    Avant d'être suppliciés, les trois hommes s'embrassent et Iveton s'écrie: «L'Algérie libre vivra!» Une histoire occultée pendant trente ans. Il a fallu qu’un homme, Jean-Luc Einaudi fasse une première enquête, «Fernand Iveton. Mort pour l’exemple» (Editions L’Harmattan, 1986).

    Trente ans après, Joseph Andras en fait un roman, De nos frères blessés (L’Harmattan, 2016) et en 2018 une pièce de théâtre, créée, jouée et produite par le Collectif  Satori, actuellement au théâtre Les Déchargeurs (Paris 1).

    L’idéalisme d’un homme, Fernand Iveton, qui rêvait de liberté pour tous et qui a payé le prix de la raison d’Etat.

    Quatre acteurs transmettent l’histoire comme un conte, convoquant une assemblée populaire, comme autour d’un arbre à palabre. Comme un rituel. On se réunit, là, dans le noir, pour raconter.

    Les comédiens, François Copin, Clémentine Haro, Vincent Pouderoux, Thomas Rosendes jouent depuis vendredi 20 février jusqu’au 10 mars au théâtre Les déchargeurs (Paris) De nos frères blessés, l’histoire de Fernand Iveton mise en scène par Fabrice Henry. Ils sont jeunes, moins de la trentaine, tout comme l’auteur du roman, Joseph Andras, dont est reprise la pièce de théâtre.

    Ils n’ont pas connu la guerre pour l’indépendance de l’Algérie, mais ils ont voulu se saisir et sortir de l’oubli cette séquence de l’histoire algéro-française. De nos frères blessés, le roman de Joseph Andras retrace l’arrestation d’Iveton et sa condamnation ; sa jeunesse, sa rencontre avec sa femme, Hélène ; la formation de ses convictions politiques.

    La pièce, fidèle au roman reprend l’arrestation de Fernand Iveton, la cure en France pour traiter une tuberculose des années plus tôt, l’interrogatoire et les séances de torture ; la rencontre avec la Polonaise Hélène qu’il épousera ; le procès, les semaines d’emprisonnement à Barberousse en attendant le résultat du pourvoi en cassation interjeté à sa condamnation à la peine capitale ; la guillotine, au petit matin.

    Le récit est construit par couches successives par des comédiens-narrateurs. «La narration casse la chronologie, ce qui donne du rythme à la trame. Le tout aboutissant à l’esquisse d’un portrait multiple, simplement humain d’Iveton : sa vie, ses rêves, ses espoirs, sa foi en l’humanité.

    Sur scène, une communauté, celle des acteurs auxquels se joignent des spectateurs, réunie pour raconter le parcours de Fernand Iveton», précise la note d’intention du metteur en scène.

    «Tu meurs à cause de l'opinion publique» 

    Exemples : 1956 à Alger, en novembre, il pleut. Une pluie chiche, masquée... Fernand attend à deux mètres, sous un arbre. Deux feuillets par bombe, il attend les consignes. Une femme descend d’une voiture, lui remet deux feuillets, les indications… Il glisse les feuillets dans son bleu de travail.

    Il marche vers un local désaffecté qu’il avait repéré trois semaines avant. Pas de morts, surtout pas de morts. Il devait ensuite rejoindre une cache à La Casbah pour partir ensuite au maquis.

    16h, il est interpellé par des flics, quatre ou cinq. Plus loin, le contremaître Auriol sourit… Le corps de Fernand est presqu’entièrement brûlé. La torture continue… Paul Teitgen (ndlr : secrétaire général de la préfecture d’Alger chargé de la Police.

    Dans sa lettre de démission datée du 24 mars 1957, adressée à Robert Lacoste, ministre résidant en Algérie dans laquelle il avertit que «la France risque de perdre son âme», il dénonce la pratique de la torture.

    Dans ce courrier, Paul Teitgen, résistant de la Seconde Guerre mondiale, déporté à Dachau, écrit : «Je ne me permettrais jamais une telle affirmation si je n’avais reconnu sur certains assignés les traces profondes des sévices qu’il y a 14 ans je subissais personnellement dans les caves de la Gestapo à Nancy.»

    Et Paul Teitgen pointe la «confusion des pouvoirs [entre le civil et le militaire] et l’arbitraire qui en découle»), deux heures avant, avait interdit qu’on le touche . Lui le déporté. Il arrivait de métropole trois mois avant.

    Le commissaire : «Faites ce qu’il faut, je vous couvre» 

    Devant les sept juges en tenue militaire, Fernand Iveton soutient : «Oui je suis communiste… J’ai décidé cela, car je me considère comme Algérien… Je ne suis pas indifférent à la lutte du peuple algérien… Oui, j’aime la France mais je n’aime pas les colonialistes… Je voulais prouver que tous les Européens d’Algérie ne sont pas contre les Arabes…On m’a torturé.  J’en porte les traces.»

    Et sans attendre de réponse, il déboutonne son pantalon . Albert Smadja, avocat (stagiaire de troisième année commis d’office, ndlr) : «Le bâtonnier pense que vous allez vous en sortir avec une peine de prison.» «Tout le monde la veut, votre tête»… «Ce climat délétère n’est pas propice au procès».

    Sa femme, Hélène (qu’il avait rencontrée en 1953 à Paris alors qu’il se soignait d’une tuberculose, ndlr), a du mal à le reconnaître : «Dans quel état ils l’ont mis.» Visage osseux, bouche déformée.

    Le procureur : «tuer ou pas, le crime est le même» 

    Une semaine après son arrestation, on lui apprend qu’il sera jugé par un tribunal militaire dans quatre jours. Il est transféré à Barberousse (aujourd’hui Serkadji, ndlr) sous le numéro d’écrou 6101. Fernand Iveton est condamné à la peine capitale. Le 3 décembre 1956, le pourvoi en cassation est rejeté.

    L’avocat Joe Nordmann est envoyé de Paris par la CGT pour le défendre. Smadja au condamné : «Il faut que l’opinion en France se saisisse de votre sort... Le problème c’est que les communistes sont divisés.» Hélène reçoit une lettre anonyme : «Sœur, tu peux aller où tu veux, tu es protégée. Lis cette lettre et déchire-là.»

    Fernand apprend en prison la mort de son frère Maillot

     Il est écrasé de douleur 

    L’aube. Il est bientôt cinq heures. Il est tiré de sa cellule. Mitterrand et les autres ont refusé sa grâce. «Tahia El Djazaïr !» Des voix et des chants lui répondent.

    Le greffier lui demande s’il a quelque chose à dire : «Ce qui compte c’est l’Algérie, l’avenir, l’Algérie sera libre demain, et l’amitié franco-algérienne.» Les femmes hurlent à leurs fenêtres, soutenant les détenus. Youyous, chants patriotiques. Les avocats sont là : «Tu meurs à cause de l’opinion publique», lui dit l’avocat Lainné. Il est 5h10, ce 11 février 1957, lorsque la tête de Fernand Iveton, n° d’écrou 6101, 30 ans, tombe.

    Fabrice Henry : «Iveton était en avance sur son temps» 

    «On a découvert le roman de Joseph Andras et l’histoire de Fernand Iveton alors qu’on travaillait sur une autre pièce. Jusque-là on ignorait tout de l’affaire Iveton. On est entré dans la guerre d’Algérie par le roman de Joseph Andras.

    A l’école, on ne nous a pas parlé de cette guerre ou si peu», nous a affirmé le jeune metteur en scène. Et d’ajouter : «J’ai 28 ans, à peu près l’âge de Joseph Andras et de Fernand Iveton au moment où il est exécuté, un homme qui portait un idéal, cette idée qu’Européens et musulmans puissent vivre ensemble sur une même terre.

    Pour lui, qui était né dans un quartier populaire d’Alger, c’était normal. Iveton était en avance sur son temps. Aujourd’hui, un fossé se creuse en France mais aussi en Algérie.» Et aussi : «Cette histoire nous pose un questionnement sur ce qu’on peut faire pour changer la société. Quel moyen nous reste-t-il ? Les moyens d’action se réduisent.

    On est dans une mentalité où c’est chacun pour soi.» Fabrice Henry reprend une phrase de Fernand Iveton qui le «marque beaucoup», celle par laquelle il dit que la mort c’est une chose, l’humiliation entre profondément sous la peau. «Cela raconte toute l’histoire des peuples opprimés là où ils se trouvent.

    Les humiliations sont présentes au quotidien en France.» Et de nous dire aussi que «par notre théâtre, nous voulons dire que nous ne devons pas oublier ces gens qui ont lutté pour un idéal d’humanisme, de tolérance et de fraternité». «Nous aspirons à lever les clichés, les préjugés, les méfiances et les cloisonnements».

    Le collectif Satori, créé il y a trois ans, travaille en effet à ce que son théâtre puisse se jouer partout, être vu, entendu de tous. C’est en ce sens que ses membres souhaitent de tout cœur pouvoir jouer la pièce en Algérie. Et nous aussi. Elle raconte aussi l’histoire des Algériens.

    Les Algériens, particulièrement les jeunes, sauront ainsi que le combat pour l’indépendance de l’Algérie était aussi porté, bien qu’en minorité, par des Européens et des juifs d’Algérie — à l’exemple de Daniel Timsit, pour ne citer que cet Algérien, mort avec l’Algérie chevillée au corps et au cœur —, qui, tous rêvaient d’une Algérie plurielle fraternelle.

    L’affaire Iveton est une leçon d’humanité, d’ouverture sur l’autre et de tolérance. Un exemple.

    * De nos frères blessés, tirée du roman de Joseph Andras (2016), mise en scène de Fabrice Henry, production Collectif Satori. 15 dates du 20 février au 10 mars 2018, du mardi au samedi à 19h au théâtre des déchargeurs (Paris).
    Nadjia Bouzeghrane

    Benjamin Stora, historien

    «En 1956, la guerre d’Algérie

    change  de visage»

    L’historien Benjamin Stora, président du Conseil d’orientation de l’Etablissement public du Palais de la Porte Dorée — Musée de l’histoire de l’immigration — Aquarium de la Porte Dorée, a restitué le contexte historique de «l’affaire Iveton», qui a éclaté en pleine Bataille d’Alger.

    Ses premiers mots, lors de cette rencontre publique, à l’initiative du Collectif Satori, sont un hommage à un chercheur aujourd’hui disparu, Jean-Luc Einaudi qui, le premier, a publié en 1986 un livre enquête sous le titre de Pour l'exemple ; l'affaire Fernand Iveton (L’Harmattan) et son combat pour l’ouverture des archives.

    Une enquête que Benjamin Stora a qualifiée de «courageuse» dans la mesure où lorsque le livre de Jean-Luc Einaudi sort en librairies, François Mitterrand est président de la République. Il était alors impensable de le mettre en cause, auréolé du prestige d’avoir aboli la peine de mort en 1981(année de son élection à la tête de l’Etat français), alors que Garde des Sceaux en 1956-57, il avait refusé la grâce de Fernand Iveton, a indiqué l’historien.

    Et il a fallu attendre les années 2000 pour que les archives commencent à s’ouvrir aux chercheurs. Quand François Mitterrand quitte le ministère de la Justice à la fin du mois de mai 1957, 45 condamnés à mort algériens ont été guillotinés en seize mois, précise Benjamin Stora, auteur avec le journaliste François Malye de François Mitterrand et la guerre d’Algérie (éditions Calmann- Levy, octobre 2010). François Mitterrand était en 1956, le n° 2 du gouvernement.

    Avec le roman de Joseph Andras on redécouvre l’affaire Iveton, premier et unique européen à être guillotiné pendant la guerre d’indépendance de l’Algérie, alors qu’il n’avait tué personne (il ne voulait tuer personne) et que la bombe n’a pas explosé.

    Entre le moment de son arrestation, novembre 1956 et celui de son exécution (février 1957), il s’écoule à peine trois mois. L’année 1956 est «une année importante pour la guerre d’Algérie», «en 1956 la guerre d’Algérie change de visage», observe l’historien avec le vote des pouvoirs spéciaux en mars 1956 par lesquels 400 000 appelés vont rejoindre l’Algérie jusqu’à atteindre le nombre de 3 millions à la fin de la guerre. «Avec les pouvoirs spéciaux et la mobilisation du contingent, c’est toute la société française qui va être concernée par la guerre d’Algérie», rappelle Benjamin Stora.

    Et d’ajouter : «Jusque-là, pour la métropole c’était une guerre lointaine.» «C’est aussi en mai 1956 avec l’embuscade de Palestro (voir L’embuscade de Palestro. Algérie 1956, de Raphaëlle Branche aux éditions La Découverte, décembre 2017, ndlr) que des jeunes appelés tombent dans une embuscade du FLN.

    Cet événement suscitera une grande émotion en France.» Jusque-là, c’était le corps expéditionnaire qui était envoyé au front en Indochine ou en Algérie. Un autre événement se produit l’été 1956, c’est l’apparition du «contre-terrorisme d’Européens opposés à l’indépendance de l’Algérie» avec l’attentat de la rue de Thèbes à La Casbah qui fit plusieurs morts civils.
    Nadjia Bouzeghrane

     

    "Il a été guillotiné pour l'exemple "


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    En 2022 L'ONU célèbrait la première

    Journée internationale contre l'islamophobie

    Photo ONU/Helena Mulkerns 

    Des colombes de la paix volent sur le terrain de la mosquée historique Hazrat-i-Ali, dans la ville de Mazar-i-Sharif, en Afghanistan.

    Les Nations Unies ont commémoré vendredi la toute première Journée internationale de lutte contre l'islamophobie avec un événement spécial dans la salle de l'Assemblée générale, lors duquel les intervenants ont souligné la nécessité d'une action concrète face à la montée de la haine, de la discrimination et de la violence contre les musulmans.

    Cette observation fait suite à l'adoption à l'unanimité d'une résolution de l'Assemblée qui l'année dernière a proclamé le 15 mars la Journée internationale de lutte contre l'islamophobie, appelant à un dialogue mondial pour promouvoir la tolérance, la paix et le respect des droits de l'homme et de la diversité religieuse.

    Comme l'a déclaré le Secrétaire général de l'ONU, les près de deux milliards de musulmans dans le monde - qui viennent de tous les coins de la planète – « reflètent l'humanité dans toute sa magnifique diversité ». Pourtant, ils sont souvent confrontés au sectarisme et aux préjugés simplement à cause de leur foi.

    En outre, les femmes musulmanes peuvent également subir une « triple discrimination » en raison de leur sexe, de leur origine ethnique et de leur religion.

    « Épidémie » d’islamophobie

    L'événement de haut niveau a été co-organisé par le Pakistan, dont le ministre des Affaires étrangères, Bilawal Bhutto Zardari, a souligné que l'islam est une religion de paix, de tolérance et de pluralisme.

    Selon lui, bien que l'islamophobie ne soit pas nouvelle, elle est « une triste réalité de notre temps » qui ne fait qu'augmenter et se propager.

    « Depuis la tragédie du 11 septembre, l'animosité et la suspicion institutionnelle à l'égard des musulmans et de l'islam à travers le monde n'ont fait que prendre des proportions épidémiques. Un récit a été élaboré et diffusé qui associe les communautés musulmanes et leur religion à la violence et au danger », a déclaré M. Zardari, qui est également Président du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de la coopération islamique (OCI).

    « Ce récit islamophobe ne se limite pas à la propagande extrémiste et marginale, mais a malheureusement été accepté par des sections des médias grand public, des universités, des décideurs politiques et de l'appareil d'État », a-t-il regretté.

    Nous avons chacun un rôle

    Pour sa part, le Président de l'Assemblée générale de l’ONU, Csaba Kőrösi, a noté que l'islamophobie est enracinée dans la xénophobie, ou la peur des étrangers et de ce qui est méconnu, et se traduit par des pratiques discriminatoires, telles les interdictions de voyager, les discours de haine, les brimades et le ciblage de l’Autre.

    Il a exhorté les pays à respecter la liberté de religion ou de conviction, qui est garantie par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

    « Nous avons tous la responsabilité de défier l'islamophobie ou tout phénomène similaire, de dénoncer l'injustice et de condamner la discrimination fondée sur la religion ou la conviction - ou leur absence », a-t-il ajouté.

    M. Kőrösi a déclaré que l'éducation est essentielle pour comprendre pourquoi ces phobies existent, et qu'elle peut être « transformatrice » en changeant la façon dont les gens se comprennent.

    Photo ONU/Loey Felipe

    La haine à la hausse

    La haine croissante à laquelle les musulmans sont confrontés n'est pas un développement isolé, a à son tour estimé le Secrétaire général de l'ONU.

    « C'est une partie inexorable de la résurgence de l'ethno-nationalisme, des idéologies suprématistes blanches néo-nazies et de la violence ciblant les populations vulnérables, notamment les musulmans, les juifs, certaines communautés chrétiennes minoritaires et d'autres », a affirmé António Guterres.

    « La discrimination nous diminue tous et il nous incombe à tous de nous y opposer. Nous ne devons jamais être les spectateurs du sectarisme », a continué M.Guterres.

    « Nous devons renforcer nos défenses », a ajouté M. Guterres citant en exemple les mesures onusiennes telles que le plan d'action pour la sauvegarde des sites religieux. Le chef de l’ONU a également appelé à intensifier les investissements politiques, culturels et économiques dans la cohésion sociale.

    Freiner le sectarisme en ligne 

    « Et nous devons affronter le sectarisme partout et chaque fois qu'il pointe sa tête hideuse. Cela inclut de lutter contre la haine qui se répand comme une traînée de poudre sur Internet », a-t-il fait valoir.

    À cette fin, l'ONU travaille avec les gouvernements, les régulateurs, les entreprises technologiques et les médias « pour mettre en place des garde-fous et les faire respecter ».

    Bienveillance et solidarité 

    Parmi les autres politiques déjà lancées, il a cité une stratégie et un plan d'action contre le discours de haine et le rapport Our Common Agenda, qui décrit un cadre pour un « avenir numérique » plus inclusif et plus sûr pour tous.

    Le Secrétaire général a exprimé sa gratitude aux chefs religieux du monde entier qui se sont unis pour promouvoir le dialogue et l'harmonie interconfessionnelle.

    Il a décrit la déclaration de 2019 sur la « Fraternité humaine pour la paix dans le monde et le vivre ensemble " - co-écrite par Sa Sainteté le Pape François et Son Eminence le Grand Imam d'Al-Azhar Cheikh Ahmed El Tayeb - comme « un modèle de compassion et de solidarité humaine ».

    SOURCE : L'ONU célèbre la première Journée internationale contre l'islamophobie | ONU Info (un.org) 

     


    1 commentaire
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    Je viens de recevoir ce terrifiant commentaire :

    Un rabbin israélien appelle à tuer tous les enfants et toutes les femmes de Gaza et à exterminer tous les Palestiniens. "si on les tue pas, ils vont nous tuer. Ceux qui nous combattent aujourd'hui sont les enfants que nous n'avons pas tué lors des précédentes guerre"

    Amis musulmans je vous souhaite un bon ramadan mais c’est impossible à Gaza, c’est  l’enfer…

    Cliquez sur ce lien pour voir gesticuler ce rabbin israélien qui devrait être condamné pour apologie de crimes de guerre.

    https://twitter.com/i/status/1766878097993826402 

    Comment le discours qui en Israël dit que les enfants palestiniens d'aujourd'hui sont les terroristes de demain n’est-il pas condamné ? À l’heure où la peine de mort est abolie pour les tueurs condamnés, elle est justifiée pour des enfants innocents ! Je suis très choqué et même de plus en plus en colère !

    Michel Dandelot 

     

    Amis musulmans je vous souhaite un bon

    ramadan mais c’est impossible à Gaza, c’est

    l’enfer…

    Michel Dandelot

    Amis musulmans je vous souhaite un bon ramadan mais c’est impossible à Gaza, c’est  l’enfer…

    Rupture du jeûne au premier jour du ramadan dans les ruines de la maison familiale à Deir el-Balah, au centre de la bande de Gaza, le 11 mars 2024.© AFP

    Guerre Israël-Hamas : premier jour

    de ramadan à Gaza

    sous les bombardements

     

    Indignez-vous : le message

    de Stéphane Hessel, toujours d’actualité

     

    Stéphane Hessel : « Pour un Etat palestinien »

    20 septembre 2011

    La reconnaissance d'un Etat indépendant de Palestine est au cœur de l'actualité. Stéphane Hessel, résistant, diplomate, auteur du célèbre « Indignez-vous ! », prend fermement position dans cette vidéo.

      


    4 commentaires
  • micheldandelot1

     Éditer

     

    Tout à commencer par cet article :

     

    Honorer le colonel Bigeard, c'est honorer la torture coloniale – micheldandelot1

    Henri Pouillot m’écrit :

    Salut Michel,

    J'espère qu'il y aura assez de réactions pour faire capoter ce projet comme celui de ses cendres à Fréjus avait été abandonné.

    Je t'informe que je suis entrain de finaliser un livre (déjà 200 pages de composées, il manque surtout des illustrations) qui devrait montrer comment la nostalgie de l'Algérie Française et de l'OAS continuent de progresser : avant 2005 il n'y avait que dans une quinzaine de villes où étaient "honorées" l'Algérie Française, la Colonisation, l'OAS...Aujourd'hui, j'en ai répertoriées plus de 100. Il me manque des photos : je vais faire un pèlerinage touristique pour les récupérer.

    Il faut aussi que je trouve l'éditeur, mais j'espère qu'il sera disponible pour le 70ème anniversaire de la Toussaint rouge.

    La stèle des rapatriés de Chalon-sur-Saône ne sera pas oubliée.

    Amitiés

    Henri POUILLOT

    Site www.henri-pouillot.fr               

     

     

    Jean-François Drillien président

    du Comité FNACA

    de Chalon-sur-Saône répond :

    Henri Pouillot parle de ne pas oublier de parler de la stèle des rapatriés à Chalon-sur-Saône.

    Ces mêmes rapatriés de concert avec les paras et les membres du comité de liaison qui ont tout fait pour s'opposer à l'érection d'un monument à la mémoire des chalonnais morts en AFN entre 1954 et 1964. 

     

     

    A l'approche du 19 mars 2024

    je vais vous raconter

    le formidable combat

    des représentants de la FNACA

    de Chalon-sur-Saône

    et les nostalgiques de l'Algérie française

    et de l'OAS : 

    26 juin 2015

    Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) on se croirait presque à Béziers

    Voici deux histoires des revanchards     éternels : Cela ne s’est pas passé dans     le Sud, mais en Bourgogne      à Chalon-sur-Saône…

    Ligue des droits de l’homme “Dérives inquiétantes

    à Chalon-sur-Saône”

    Dérives inquiétantes à Chalon-sur-Saône . Tel est le titre du livret “pamphlet” réalisé par la section chalonnaise de la Ligue des Droits de l’Homme. « C’est le fruit du groupe de travail Liberté, justice et citoyenneté créé en février pour une vigilance citoyenne par rapport aux libertés publiques », a précisé mercredi soir, Nicolas Besseyre, le président à l’occasion d’une conférence de presse. « Nous avons des inquiétudes quant à la politique du maire, Gilles Platret, concernant la liberté et le bien-vivre ensemble. » La ligue locale déplore « l’armement de la police municipale, le flou autour de la future vidéo-surveillance, les arrêtés anti-mendicité, la suppression des menus de substitution au porc ».

    « Politiquement, je ne dirai pas qu’il est facho, mais… », a enchaîné Samuel Bon, le trésorier, en voulant pour preuve de sa politique de droite, très à droite, « l’emploi de l’expression d’agités du bocal en parlant des intermittents, son choix pour son chef de cabinet et sa présence à la commémoration du 26 mars pour les rapatriés d’Algérie ». La communauté des pieds-noirs et les Harkis apprécieront.

    Quoi qu’il en soit, la Ligue regrette « la politique du maire », qu’elle estime «répressive au lieu d’être préventive ». Francine Chopard, également élue au conseil municipal de Chalon, souhaiterait que l’argent employé à la répression soit « distribué aux associations et aux structures qui œuvrent pour le bien vivre ensemble et la prévention, comme l’Écluse, le Planning familial… qui manquent de moyens ». Et d’insister, « sur les violences faites aux femmes ».

    La présidente nationale à Chalon en septembre 2015

    Ces inquiétudes sont remontées au plus haut de la hiérarchie de la ligue des Droits de l’Homme, comme l’a annoncé le président. « La nouvelle présidente nationale de la Ligue sera à Chalon le 22 septembre 2015 pour une grande soirée autour de la liberté. Elle veut lancer un signal fort, notamment à Chalon après la suppression des menus de substitution ». Le livret devrait être distribué physiquement à cette occasion.

    Attaqué par la section, le maire de Chalon, Gilles Platret, n’a pas souhaité faire de déclaration.

    SOURCE : http://www.lejsl.com/edition-de-chalon/2015/06/26/derives-inquietantes-a-chalon-sur-saone

     

     

    Voici deux histoires des revanchards     éternels : Cela ne s’est pas passé dans     le Sud, mais en Bourgogne      à Chalon-sur-Saône…

     

    Voici deux histoires des revanchards

     

    éternels : Cela ne s’est pas passé dans

     

    le Sud, mais en Bourgogne

     

     à Chalon-sur-Saône…

    Les victimes de la fusillade de la rue d’Isly le 26 mars 1962 à Alger ne sont pas "mortes pour la France" mais tombées pour soutenir l’action criminelle de l’OAS, CONTRE la France… Contre la République…

    A Chalon-sur-Saône les nostalgiques de l’Algérie Française se sont donc recueillis devant la stèle en hommage aux victimes du 26 mars 1962… Le maire était présent mais sans son écharpe tricolore… Etonnant, il n’a pas eu le courage des maires du Sud… (tant mieux) car l’écharpe tricolore représente aussi la République… qui est bafouée chaque fois que des commémorations rappellent des actes anti républicains…

    En fait les nostalgiques de l’Algérie française… représentent surtout l’extrême droite française… Ce sont des revanchards éternels avec leurs messages de haine, de racisme… Dans la vidéo, dont le montage a été réalisé par ces gens-là, que vous pourrez visualiser à la fin, il est écrit :

    « Il faudra mille ans pour que ma mémoire éponge ma haine »

    « Il faudra mille ans de plus pour que ma haine se transforme en mépris » 

    De cette France revancharde, raciste, haineuse qui est malheureusement

    à notre porte, nous n’en voulons pas… VIVE LA REPUBLIQUE

    ET VIVE LA FRANCE  

    Voici une histoire des revanchards éternels : Cela ne s’est pas passé dans le Sud, mais en Bourgogne, à Chalon-sur-Saône…

     

    ACFANOMA « Il n’y a que le 5 décembre pour honorer les morts »

      

    Lucien Ziani, André Baroni, Martine Mercie, Claude Péran et Roland Arnaud.  Photo C. P. (CLP) 

    Lucien Ziani, André Baroni, Martine Mercier, Claude Péran et Roland Arnaud. Photo C. P. (CLP)

     

    Les membres de l’Acfanoma dénoncent l’officialisation de la date du 19 mars pour honorer les morts en Afrique du nord.

     

                                                                                  Oubli ?

     

    Au cours des cérémonies du centenaire du début de la Première Guerre mondiale, les associations d’anciens combattants n’ont pas été invitées. L’apport des soldats français d’Afrique, qui ont combattu pour la France, a été oublié.

    Claude Péran a ajouté : « Le gouvernement français précise que la relation franco-algérienne doit reposer sur un socle de vérité. Pourquoi pas, nous sommes preneurs de la vérité, mais de toute la vérité. Nous ne pouvons accepter l’officialisation de la date honteuse du 19 mars. Pour nous, il n’y a qu’une seule date pour honorer les morts civils et militaires en Tunisie, en Algérie et au Maroc, c’est celle du 5 décembre. Notre seul but est de lutter contre le mensonge. »

     

     

    Vous lutter contre le mensonge M. Péran, alors arrêtez de mentir. Vous n’acceptez pas le 19 mars comme tous les groupuscules nostalgériques… Comme l’extrême droite de Marine Le Pen qui veut bannir cette date… Arrêtez de mentir en occultant l'OAS cette organisation criminelle responsable de 2700 victimes en Algérie comme en France, y compris des appelés du contingent.

    Commémoration

    Recueillement pour une soixantaine

     de personnes

    Voici une histoire des revanchards éternels : Cela ne s’est pas passé dans le Sud, mais en Bourgogne, à Chalon-sur-Saône…

    Dépôt de gerbes, moment de recueillement, Chant des Africains et Marseillaise ont constitué la cérémonie. Photo Ch. R.

    Une soixantaine de personnes a assisté hier matin, devant la stèle des rapatriés au cimetière ouest de l’avenue Boucicaut, à une cérémonie en souvenir « des victimes de la tuerie du 26 mars 1962, rue d’Isly à Alger, du massacre, des disparitions à Oran le 5 juillet 1962, du massacre des 150 000 Harkis, des exécutions et enlèvements des civils et des militaires ».

    Claude Péran, président d’honneur de l’Association chalonnaise des Français d’Afrique du nord et d’outre-mer (Acfanoma), en a profité pour qualifier « d’inacceptable et honteuse pour la France » la date du cessez-le-feu du 19 mars 1962, au lendemain des accords d’Evian, retenue chaque année comme date officielle pour célébrer la fin de la guerre d’Algérie. «Après ce pseudo cessez-le-feu, il y a eu six fois plus de morts qu’avant», a-t-il ajouté, tout en rappelant les faits entourant la date du 26 mars.

    Perçue par les partisans du 19 mars comme une cérémonie des nostalgiques de l’Algérie française, cette commémoration du 26 mars est pour les anciens combattants un sujet épineux. Mais le conseiller municipal Christian Marmillon, et le maire, Gilles Platret (sans son écharpe officielle), étaient toutefois présents hier. La municipalité a d’ailleurs été remerciée « pour avoir fait pavoiser la stèle aux couleurs de la France ».

    Au-delà de cette date polémique, Claude Péran en a profité pour dédier également la traditionnelle minute de silence « aux victimes des attentats islamistes en France et en dehors de nos frontières », ainsi qu’aux victimes du crash d’avion survenu mardi dans les Alpes.

    SOURCE : http://www.lejsl.com/edition-de-chalon/2015/03/27/recueillement-pour-une-soixantaine-de-personnes

     

    Voici une histoire des revanchards éternels : Cela ne s’est pas passé dans le Sud, mais en Bourgogne, à Chalon-sur-Saône…

    « Il faudra mille ans pour que ma mémoire éponge ma haine »

    « Il faudra mille ans de plus pour que ma haine se transforme en mépris »

     

    Mais au fait c'est pour quand l'inauguration de la

    belle stèle où figure, entre autres, la date du 19

    Mars 1962, annoncée par le président local de la

    FNACA, je n'en entends plus parler ? Le maire est

    toujours d'accord ?

    Voici deux histoires des revanchards     éternels : Cela ne s’est pas passé dans     le Sud, mais en Bourgogne      à Chalon-sur-Saône…

     Le croquis de la (peut-être) future stèle ?

     

     

     

    2 mars 2023

     

    A l'approche du 19 mars 2024 voici un long combat entre les défenseurs de cette date historique et les nostalgériques de l'Algérie française et de l'OAS

    Chalon-sur-Saône : La stèle

    en hommage aux morts d’Algérie

    enfin inaugurée…

    après plus de 15 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

     

     

    Edito du président

    2 mars 2023

    ENFIN

     

    Il y a 15 ans, naissait l’idée d’ériger un monument pour les morts du chalonnais tombés sur les terres d’Afrique du Nord entre 1954 et 1962.

    Alors qu’à Chalon-sur-Saône il y avait des monuments dédiés aux morts des précédentes guerres : à Saint-Jean-des-Vignes et place de la République pour celle de 1870 ; esplanade de la Légion d’Honneur pour celle de 14-18 et 39-45 ; rue Maréchal-de-Lattre pour les résistants et déportés ; allée de Saint-Jean-des-Vignes pour l’Indochine…

    Pourquoi les combattants de notre génération, morts pour la France, n’auraient pas droit, eux aussi, à un lieu spécifique pour honorer leur mémoire ?

    La gestation fut laborieuse, l’accouchement au forceps long et difficile. Il a fallu pousser, pousser.

    Après tant d’efforts la délivrance et la joie de présenter le fruit de notre travail, le 18 octobre 2022, jour de l’inauguration.

    Que ceux qui se sont dévoués pour l’élaboration de ce monument soient remerciés ainsi que les généreux donateurs.

    Il y aura désormais, place du 19 Mars à Chalon-sur-Saône, un lieu pavoisé aux couleurs nationales de la France pour honorer nos morts en AFN.

    Jean-François Drillien 

     

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Le 18 octobre 2022 a été choisi pour saluer les combattants du Chalonnais morts en Afrique du Nord lors de la guerre d’Algérie. Il aura fallu plus de dix ans pour voir le monument aux morts implanté sur la place du 19-Mars-1962.

    Instant solennel ce mardi 18 octobre. L’inauguration de la stèle pour rendre hommage aux morts en Algérie a enfin eu lieu place du 19-Mars-1962. Marquant la fin de plus de dix ans de combat pour l’association pour l’érection d’un monument à la mémoire des morts pour la France en Afrique du Nord.

    Les forces de l’ordre, des membres du Sdis, les élus chalonnais et de nombreux badauds ont fait le déplacement. Jean-François Drillien, président du comité de Chalon de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie (Fnaca), a prononcé un discours rappelant le « parcours du combattant qu’il a fallu affronter pour franchir les obstacles empêchant de mener à son terme le projet initié depuis plus de 10 ans. » Un parcours semé d’embûches car après avoir obtenu l’accord pour ériger une stèle en 2013, le coût du projet explose en 2016 passant de 5 000 € à 18 000 €. En 2017, à peine installé, le monument est finalement retiré à cause d’un problème technique. Et depuis, à part une cérémonie pour le 19-Mars cette année, 60 ans après, plus rien. 

    49 Chalonnais ont été mis à l’honneur

    Si l’inauguration se tient finalement ce 18 octobre, ce n’est pas un hasard car c’est ce jour-là en 1999 qu’a été reconnu officiellement pour la première fois le statut de guerre d’Algérie. L’occasion de rendre hommage aux 49 Chalonnais tombés dans ces combats. Jean-François Drillien a souligné que ce monument servirait aux jeunes générations à s’interroger sur cette guerre.

    SOURCE : Chalon-sur-Saône. La stèle en hommage aux morts d’Algérie enfin inaugurée (lejsl.com) 

    Le monument en l'honneur des 49 soldats du Chalonnais tués en Algérie, Tunisie et Maroc, entre 1952 et 1962, a été inauguré ce mardi 18 octobre 2022 à 10 heures, Place du 19 mars 1962. Retour en images avec Info Chalon.

    Deux blocs de granit symbolisant les deux continents sont reliés par une structure en inox  signée Alain Longet, représentant des vagues de la Méditerranée.

    Le monument dédié aux 49 combattants du Chalonnais morts en Afrique du Nord (Algérie, Tunisie, Maroc) entre 1952 et 1962 a été inauguré mardi 18 octobre 2022 à 10 heures, Place du 19 mars 1962, située entre la gare et le square Chabas, elle jouxte l'Avenue Jean Jaurès.

    Il a été édifié à l'initiative de l'Association pour l'érection d'un monument aux morts pour la France en Afrique du Nord (AEMAFN) en 2017.

    Présidée par Jean-François Drillien (également président du comité de Chalon-sur-Saône de la FNACA), elle est l'émanation d'anciens combattants du Chalonnais désirant rendre hommage à tous ceux qui sont tombés au champ d'honneur.

    Leurs frères d'armes, dont une vingtaine de porte-drapeaux, étaient nombreux à assister à une cérémonie aussi simple qu'émouvante.

    Elle s'est déroulée en présence de Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône, Thomas Brugger, directeur départemental de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, le lieutenant-colonel Christophe Morizot, représentant le lieutenant-colonel Ronan Cottin, délégué militaire départemental de Saône-et-Loire, Gilles Tournier, président de l'Union départemental des Anciens Combattants et Jean-François Drillien, président de l'Association pour l'érection d'un monument aux morts pour la France en Afrique du Nord.

    Dans son discours, Jean-François Drillien a rappelé «la férocité de (cette) guerre et l'ampleur du drame humain».

    Cette «guerre sans nom», comme l'a nommée le cinéaste Bertrand Tavernier, ne sera reconnue par l'État français que le 18 octobre 1999. Date symbolique, retenue conjointement avec notre maire, historien de formation, pour inaugurer ce monument.

    Le président de l'AEMAFN appelle également à un travail de mémoire vital pour que " les jeunes " tous les jeunes connaissent parfaitement leur Histoire.  

    Avant de conclure par ses quelques mots : «Que ce monument leur serve de repère et les incite à s'interroger sur cette guerre d'Algérie. Il est non seulement un hommage aux 49 Chalonnais et Grand-Chalonnais victimes de ce conflit, mais il se veut aussi, être un message de paix et d'ouverture aux autres, à un moment où nous assistons à une montée de l'intolérance et du racisme. Nous devons rester vigilants pour sauvegarder nos libertés et que la résolution des conflits passe par le dialogue et non plus par les armes».

    De son côté, le directeur départemental de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre a lu le message de Patricia Mirallès, secrétaire d'État auprès de Sébastien Lecornu, Ministre des Armées, chargée des Anciens Combattants et Victimes de Guerre.

    Tour à tour, Jacques Dubois et Gérard Molard ont égrainé les noms des 49 tués.

    Les dépôts de gerbes commémoratives des Associations et des autorités par le président de l'AEMAFN et le maire, suivaient l'appel des morts.

    SOURCE : Retour en images sur la cérémonie d'inauguration du monument dédié aux 49 combattants du Chalonnais morts en Afrique du Nord entre 1952 et 1962 - Toute l'actualité gratuite en un 1 clic (info-chalon.com)

     

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

     

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Quelques photos avant mon commentaire

     

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

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    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

    Bonjour Michel Loisy je me souviens du temps où nous étions ensemble au Conseil municipal de Saint-Marcel (71380)

     

     

    Mon commentaire

    Il a donc fallu 15 ans pour que la stèle en hommage aux victimes chalonnaises de la guerre d’Algérie fut enfin inaugurée le 18 octobre 2022. C’est la raison pour laquelle je vous joins à la fin tous les liens de mes articles que j’ai mis en ligne tout au long de ces nombreuses années.

    Si l’on peut louer la parfaite organisation de la cérémonie par le chef du protocole qui peut être remercié : réservation du parking de la place du 19-Mars pour les personnes venant à la cérémonie, installation des "guitounes" pour le pot d'honneur, balises gel d'une partie de la chaussée, pour permettre le défilé et la mise en place des autorités pour la cérémonie en toute sécurité, coordination parfaite également avec la sonorisation...

    Par contre, on a une fois de plus à confirmer, le manque de respect du maire envers une certaine catégorie d'anciens combattants, c'est-à-dire ceux de la FNACA.

    Premièrement, il n'a pas voulu faire les invitations à la cérémonie en son nom propre ni en celui de la ville de Chalon-sur-Saône, ce qui aurait été normal et dans la logique des choses pour un tel événement. De ce fait, il se dédouanait auprès des contestataires et des opposants à l'édification de ce monument, notamment, tous ceux du comité de liaison, qui évidemment ne furent pas présents.

    Chalon-sur-Saône : La stèle  en hommage aux morts d’Algérie  enfin inaugurée… après plus de 10 ans de combat

     

    Le maire de Chalon-sur-Saône (le grand bleu... plutôt brun, des rumeurs ont couru qu'il voulait rejoindre Zemmour avant les élections ? au milieu des cinq présents sur cette photo est le seul maire sans son écharpe tricolore, il ne représentait pas la République... Honte à lui !

    Deuxièmement et, je pense volontairement, il n'a pas porté son écharpe de maire, alors que tous les autres maires présents avaient la leur.

    Lui, si prompt à prendre la parole, en toutes occasions, avec la facilité qu'on lui connait, s'est abstenu en cette circonstance.

    A mon avis, cette attitude est indigne d'un maire qui devrait chercher le consensus. C'était pourtant l'occasion de rassembler autour d'un monument aux morts, tous les gens de bonne volonté, alors que son attitude clivante ne fait que diviser...

    Le coup de gueule de mon ami Jean-François Drillien au lendemain du 19 mars de cette année, à savoir : "l'affront de trop" conserve toute sa valeur, ne lui en déplaise et le maire s'est enferré encore plus lors de l'inauguration.

    Michel Dandelot 

       

    Le 19 mars 2022 Jean-François Drillien écrivait :

    L'AFFRONT DE TROP

    Ce 19 mars, jour du 60ème anniversaire du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie, la maire de Chalon-sur-Saône a dévoilé son vrai visage. Non seulement il a méprisé ouvertement tous les Anciens Combattants de la FNACA en supprimant la lecture du message traditionnel qui devait être lu devant l'assistance à cette occasion. Message de Paix et de réconciliation qu'il s'est refusé à entendre. Mais encore, il a montré son manque de considération, pour ne pas dire plus, envers tous les présents qui étaient venus à la cérémonie commémorative de la journée nationale du Souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.. En effet, sans explications ni excuses, le vin d'honneur précédemment annoncé sur son invitation, a purement été supprimé. Il est de coutume à cette occasion de féliciter les décorés et de remercier les porte-drapeaux. C'est une tradition républicaine respectées dans toutes les villes et villages de France. M. le maire si prompt à prendre la parole en toutes occasions, avec la facilité qu'on lui connaît, s'est abstenu ce jour-là. Par ce mutisme volontaire, il a montré au grand jour le peu de cas qu'il faisait d'une certaine catégorie d'Anciens combattants. Cette discrimination n'est pas à son honneur.

     

    Le courageux et très patient Jean-François Drillien a eu à affronter des adversaires coriaces, d’abord le maire de Chalon-sur-Saône qui l'a obligé de s’excuser après l'accrochage concernant la cérémonie du 19 mars 2022 citée plus haut, puis l’ACFANOMA, un dérivé d’ANFANOMA (mais c’est kif kif bourricot), et j’ajoute un groupe s'appelant les "Anciens du Djebel" qui ne sont que des adhérents de l’UNC, veulent, disent-ils,  l'abandon du projet... comme si les adhérents de la FNACA ne sont pas, eux aussi, des anciens du djebel... et enfin et peut-être le pire…   Revenons au président de l’ACFANOMA, farouche opposant… C’est le champion local toutes catégories, en effet, la lettre qu’il avait envoyée au maire de Chalon-sur-Saône est parue sur le site d’extrême droite « Riposte Laïque ». Rappelons-nous : 

    Et surtout cliquez sur chacun des liens ci-dessous pour bien comprendre

    2011 : L'assemblée générale du Comité FNACA de Chalon Ville (Bourgogne) - BLOG DE MICHEL DANDELOT (over-blog.com) 

    2013 : La FNACA de Chalon-sur-Saône a obtenu l’accord pour l’édification d’une stèle en hommage aux 41 Chalonnais victimes des combats en Afrique du nord. MISE A JOUR LE 31/10/2013 A 18 H 45 - BLOG DE MICHEL DANDELOT (over-blog.com) 

    2015 : A Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) on se croirait presque à Béziers - micheldandelot1 

    2016 : C’est donc avec un réel plaisir que j’ai pu lire le communiqué de la Ville de Chalon-sur-Saône : la stèle demandée par la FNACA est confirmée. Un appel aux adhérents pour sa réalisation - micheldandelot1 

    2016 : Souvenir : Un nouveau monument à Chalon-sur-Saône (mais le projet d'origine sera-t-il respecté ?) MISE A JOUR 19/03/2017 - micheldandelot1 

    2017 : Chalon-sur-saône : Une histoire sans fin... - micheldandelot1 

     

     

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    Honorer le colonel Bigeard, c'est honorer

    la torture coloniale

     

    À l’heure où l'on cesse enfin d'honorer dans l'espace public la mémoire du maréchal Bugeaud, bourreau du peuple algérien, comment peut-on projeter d'ériger une statue au parachutiste Marcel Bigeard, comme c'est le cas à Toul ? C'est envisager de glorifier ainsi la pratique de la torture en Indochine et en Algérie. Par Fabrice Riceputi et Alain Ruscio.

    Toul : honorer le colonel Bigeard et la torture coloniale ? 

    A l’heure où à Marseille et à Paris on retire enfin de l’espace public les plaques honorant la mémoire du Maréchal Bugeaud, bourreau du peuple algérien durant la conquête coloniale, peut-on ériger une statue au parachutiste Marcel Bigeard, comme on le projette à Toul, et comme cela a été réalisé à Carcassonne en 2012 ?  En d’autres termes, la République française tolère-t-elle qu’on honore à travers lui la torture coloniale, alors même que vient d’être lancé à nouveau un Appel à enfin la reconnaître et à la condamner ?

    Honorer le colonel Bigeard, c'est honorer la torture coloniale

    Sous l’ère Sarkozy, un projet de transfert des cendres de Bigeard (1916-2010) aux Invalides avait soulevé de telles protestations, dont celle de Mme Simone de Bollardière, veuve du général qui protesta contre la torture, que le gouvernement dut y renoncer. Rappelons quelles méthodes de terreur l’officier parachutiste Marcel Bigeard commanda en effet durant les guerres coloniales françaises pour empêcher l’indépendance de l’Indochine puis de l’Algérie.

    C’est son action durant la « bataille d’Alger » qui est la mieux documentée. Il existe dans les archives françaises un "fichier des arrestations"  opérées à Alger en février-mars et avril 1957. Les régiments de la 10eme Division Parachutiste, commandés par le général Massu, y indiquèrent les noms, dates d’arrestation et situation du détenu au moment de la constitution du fichier. Celui qui déclara le plus grand nombre de détenus « abattus lors d’une tentative de fuite » ou encore de « suicides », voire simplement de « DCD », est celui que commandait Marcel Bigeard (1). Tous ceux qui ont étudié cette guerre savent ce que dissimulaient ces mentions : des morts sous la torture ou des exécutions sommaires, dont des milliers d’Algériennes et d’Algériens furent victimes en 1957, et bien plus encore par la suite.

    De fait, le nom de Bigeard  est aujourd’hui encore à Alger synonyme de terreur.  Nombre de proches et descendants de disparus de la « bataille d’Alger » témoignent de ce que leur parent a été enlevé, le plus souvent la nuit, détenu au secret, souvent torturé par ceux qu’ils nomment « des Bigeards », les « bérets rouges » du 3eme RPC dirigé par Marcel Bigeard.

    Le secrétaire général à la police de la Préfecture d’Alger Paul Teitgen, qui dénonça les méthodes de l’armée comme identiques à celles qu’il avait subies lui-même entre les mains de la Gestapo, fit quant à lui connaître l’expression « crevettes-Bigeard » en usage à Alger en 1957. Elle désignait ces « suspects » qui étaient jetés dans la mer, lestés, depuis des hélicoptères et qui étaient parfois découverts sur les plages.

    Marcel Bigeard  est aussi l’auteur d’un Manuel de contre-guérilla, paru en 1957 à Alger, qui justifie et prône l’emploi de la torture. L’usage de celle-ci fut bel et bien enseigné à certains officiers au camp Jeanne-d’Arc de Philippeville (Skikda), dans un centre de formation à la guerre « anti-subversive » surnommé « école Bigeardville » car il le dirigeait. Dans Les Crimes de l'armée française, l'historien Pierre Vidal-Naquet citait un article publié le 18 décembre 1958 dans Témoignage chrétien, où le journaliste Robert Barrat rapporte le témoignage d'un officier, ancien stagiaire de ce centre :

    « Comment n'y aurait-pas complicité de l'ensemble de la hiérarchie quand, dans une école comme celle de Jeanne-d'Arc, on nous expliquait, pendant le cours sur le renseignement, qu'il y avait une torture humaine. (…) Le capitaine L. nous a donné cinq points que j'ai là, de façon précise, avec les objections et les réponses : 1) il faut que la torture soit propre ; 2) qu'elle ne se fasse pas en présence de jeunes ; 3) qu'elle ne se fasse pas en présence de sadiques ; 4) qu'elle soit faite par un officier ou par quelqu'un de responsable ; 5) surtout qu'elle soit "humaine", c'est-à-dire qu'elle cesse dès que le type a parlé et qu'elle ne laisse pas de trace. Moyennant quoi - conclusion - vous aviez droit à l'eau et à l'électricité. » 

    Si, sur le tard, le général Massu lui-même exprima des regrets pour avoir commandé et couvert la torture, tel ne fut jamais le cas de Bigeard. Comme Jean-Marie Le Pen et bien d'autres tortionnaires, tout en faisant l’apologie de la torture et de sa prétendue efficacité « antiterroriste », il nia toujours, contre l’évidence, l’avoir lui-même commandée ou pratiquée. Par exemple, lorsqu’en 2000 Louisette Ighilahriz  le mit en cause, de même que Massu, comme témoin de son supplice, tout ce qu’il trouva à faire c’est injurier cette femme et menacer le journal Le Monde qui rapportait ses accusations : « je peux encore mordre », déclara-t-il.

    Indiquons pour finir que nous tenons pour fort significatif du contexte politique de ce projet d’érection de sa statue à Toul le fait que le sculpteur auteur du bronze à la gloire de Marcel Bigeard, Boris Lejeune, ait eu les honneurs de Radio Courtoisie et d’un media zemmouriste et soit lui-même contributeur à la revue catholique intégriste Catholica.

    Note

    1. On les trouvera sur le site 1000autres.org 

    Une conférence-débat sur Marcel Bigeard et la guerre d’Algérie aura lieu mardi 26 mars à Toul, à 19h 30, salle des adjudications, 13 rue de Rigny, avec  Fabrice Riceputi et Alain Ruscio

    Nous reproduisons l'Appel lancé par le collectif Histoire et Mémoire dans le Respect des Droits Humains et invitons à signer sa pétition :

    Appel

    De même que les cendres du général Bigeard n’ont pas trouvé leur place à l’Hôtel des Invalides en 2010, sa statue ne doit pas trouver de place dans l’espace public toulois.

    Cet homme a œuvré pour le maintien des positions coloniales françaises, utilisant les pires méthodes, qui ne doivent pas être banalisées mais fermement combattues. Parmi de nombreuses exactions, il y a eu celle des « crevettes Bigeard » qui consistait à sceller les pieds du prisonnier vivant, dans un bloc de béton et à le larguer d’un avion ou d’un hélicoptère en pleine mer. Une façon d’organiser les « disparitions », dénoncée par Paul Teitge, alors secrétaire général de la police à la préfecture du département d’Alger.

    Le nom de Bigeard n’est pas associé par hasard à cette pratique, par la suite exportée au Chili et en Argentine au service des dictatures. Bigeard a toujours refusé d’employer le mot « torture » pour désigner ces actes cruels et barbares. Et ce déni persiste encore aujourd’hui.

    En Indochine et en Algérie, Marcel Bigeard a laissé aux peuples, aux patriotes qu’il a combattus, aux prisonnier·ère·s qu’il a « interrogé·e·s », à leurs descendant·e·s , de douloureux souvenirs. Aujourd’hui encore, dans bien des familles vietnamiennes et algériennes, qui pleurent toujours leurs morts, ou dont certains membres portent encore dans leur chair les plaies du passé, le nom de Bigeard sonne comme synonyme des pratiques les plus détestables de l’armée française, manifestement contraires au droit international, au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et à l’intérêt même du peuple français, comme l’ont dénoncé de nombreuses personnalités lucides et engagées pour le respect des droits humains dès l’époque du conflit .

    • On ne peut pas promouvoir la colonisation qui instaure l’inégalité en principe, source de tous les racismes.
      • On ne peut pas justifier la torture, les mauvais traitements qui sont des actes de barbarie, des actes criminels condamnés par le droit.
      • On ne peut pas promouvoir la mémoire d’un homme historiquement associé à la brutalité et à la violence de la présence coloniale française en Indochine et en Algérie , à la mise en place d’un régime d’apartheid, contrôlé par la force et la domination.
       

    Nous considérons, comme le président de la République Emmanuel Macron l’a déclaré, que le colonialisme est un crime contre l’humanité.
    La fondation Bigeard a choisi de représenter le général, décorations sur la poitrine et coiffé du béret de para. Eriger une statue à Bigeard en uniforme de parachutiste, en ferait un héros des guerres coloniales, aux yeux des vivants mais aussi des générations futures.
    La ville de Toul, qui défend des valeurs de tolérance, de solidarité et de mixité sociale pour sa population, ne peut courir le risque de devenir un lieu de pèlerinage pour tous les nostalgiques de la colonisation, pour des groupes fondés sur des idéologies racistes qui fracturent déjà notre société.

    En reconsidérant sa décision, le conseil municipal préserverait l’honneur des femmes et des hommes dont le nom est inscrit dans la pierre du monument aux Morts et du monument aux Résistant·e·s à la barbarie nazie . Les élu·e·s affirmeraient également leur respect pour la mémoire de nos voisin·e·s, collègues, ami·e·s Toulois·e·s dont les familles ont souffert de la colonisation et de la guerre .

    C’est pourquoi le collectif Histoire et Mémoire dans le Respect des Droits Humains demande à la municipalité de Toul de renoncer à ce projet d’installation d’une statue du général Bigeard dans l’espace public.

    Source : https://blogs.mediapart.fr/histoire-coloniale-et-postcoloniale/blog/100324/honorer-le-colonel-bigeard-cest-honorer-la-torture-coloniale 

     


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  • Le film "Mémoire de Palestine" en présence
     
    du réalisateur Serge Le Perron le 8 mars
     
    à l'Utopia de Bordeaux a fait SALLE COMBLE
     
    soit près de 300 personnes
     
    en avant-première en France
     
    Ce documentaire retrace la vie de Leïla Shahid et de sa mère, soit une biographie authentique sur cinq générations de Palestiniens. Formidable film documentaire, beau, émouvant par tant de vies et de vies qui le traversent. La preuve, s'il en fallait une, que la Palestine existait bien avant que le sionisme et l'impérialisme jettent leur opprobre et leurs griffes sur cette terre historique. La Palestine existera demain encore, car son peuple le veut ! Et les peuples du monde aussi !

    Ce documentaire est disponible jusqu'au 5 février 2025.
    Pour le revoir et le faire connaître aux amis (es) il faut taper dans google :
    France 3 Corse Mémoires de Palestine
     

    4 commentaires
  • Châtenoy-en-Bresse est une commune de Saône-et-Loire. J’habite à 3 km et je ne pouvais pas manquer cette remarquable soirée de soutien au peuple palestinien. Jamais j’aurai imaginé rencontrer et écouter  le militant franco-palestinien Salah Hammouri.

    Michel Dandelot 

     

    Châtenoy-en-Bresse

    « Pour la première fois

    de l’histoire, un génocide est filmé en direct

    par les victimes »

    Ce jeudi, la soirée départementale de soutien au peuple palestinien organisée dans la salle des fêtes de Châtenoy-en-Bresse a réuni 140 personnes. La présidente nationale de l’Association France Palestine solidarité et le militant franco-palestinien ont commenté la situation dramatique à Gaza.

    Le militant franco-palestinien Salah Hammouri et Anne Tuaillon, présidente nationale de l’Association France Palestine solidarité étaient invités à s’exprimer ce jeudi à Châtenoy-en-Bresse. Photo  Benoit Montaggioni

    Sur les murs de la salle des fêtes de Châtenoy-en-Bresse, des drapeaux palestiniens et des affiches représentant une colombe en appelant à un « cessez-le-feu immédiat ». Et dans la salle, 140 chaises occupées. Le premier grand évènement départemental organisé par la toute jeune antenne saône-et-loirienne de l’Association France Palestine solidarité (AFPS) ce jeudi soir avait donc des allures de succès. Une mobilisation qui s’explique par la situation absolument dramatique dans la bande de Gaza, mais aussi par les personnalités invitées à s’exprimer : le militant Salah Hammouri   et Anne Tuaillon, présidente nationale de l’Association France Palestine solidarité.

    Le droit international d’abord

    Salah Hammouri a dédicacé son livre « Prisonnier de Jérusalem »   Photo Benoit Montaggioni

    Châtenoy-en-Bresse « Pour la première fois  de l’histoire, un génocide est filmé en direct  par les victimes »

    Au micro, cette dernière a réaffirmé que son association était d’abord une organisation « pro-droit » : « le droit international est au cœur de nos toutes nos actions et de nos analyses. Quand on parle d’“apartheid”, on ne fait pas référence à l’Afrique du Sud, et quand on dit “génocide” ce n’est par provocation. On se réfère à la définition internationale de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. Et quand on parle de “génocide” on ne dit pas que ça à voir avec l’Holocauste. »

    Et même si Anne Tuaillon a tenu à rappeler que cette terre avait connu « des massacres bien avant le 7 octobre » 2023 (notamment à l’endroit des Palestiniens), elle n’a pas cherché à minimiser la gravité de l’attaque du Hamas : « Ce sont des actes terribles, particulièrement atroces, qu’il reviendra à la justice internationale de qualifier pour savoir s’il s’agit de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité. »

    Anne Tuaillon   présidente de l’Association France Palestine solidarité Photo Benoit Montaggioni

    « On attend des sanctions, mais rien

    ne bouge »

    Au cours de la soirée ce n’est jamais la population israélienne ou même les juifs (le mot n’a d’ailleurs jamais été prononcé) qui ont été vilipendés mais bien l’État israélien et ses gouvernants : « Israël, comme tous les Etats, a le droit de se protéger. Mais Israël a aussi le devoir de protéger les populations qu’elle occupe. Aujourd’hui ce que fait Israël a l’endroit du peuple palestinien, c’est le strict contraire. On parle de 40 000 ou 50 000 morts. Quand le Hamas dit 30 000, il ne parle que des décès constatés. Mais combien de Gazaouis ont disparu ? Combien sont encore sous les décombres ? »

    La présidente de France Palestine solidarité s’est aussi indignée de l’indifférence des puissances étrangères  : «Pour la première fois de l’histoire, un génocide est filmé en direct par les victimes. Mais il ne se passe rien. On attend des sanctions mais rien ne bouge. C’est absolument déconcertant.»

    Les deux invités entourés de Ibtissame Chaplin et Richard Béninger de l’AFPS 71 créée début janvier. Photo Benoit Montaggioni

    Une action prévue à Solutré

    Salah Hammouri, expulsé en France après 10 ans dans les prisons israéliennes, a, lui, estimé que trois éléments étaient essentiels pour « faire reculer la machine de destruction qu’est Israël. » : « La résistance palestinienne », sa résilience, mais aussi la solidarité internationale. « Celle-ci est très très importante », a assuré l’activiste.

    D’ailleurs, dans le cadre de l’action "100 sommets pour Gaza", un drapeau palestinien devrait être symboliquement planté samedi au sommet de la Roche de Solutré par les membres de l’AFPS 71.

    SOURCE : Châtenoy-en-Bresse. « Pour la première fois de l’histoire, un génocide est filmé en direct par les victimes » (lejsl.com) 

    Châtenoy-en-Bresse Israël/Palestine: « Ce

    génocide auquel on n’apporte aucune

    réponse fragilise tout le système juridique

    mondial »

    Salah Hammouri, 38 ans, militant de la cause palestinienne, a passé 10 ans dans les prisons israéliennes. En décembre 2022, l’avocat franco-palestinien a été expulsé de son pays par les autorités. C’est désormais depuis la France qu’il continue de militer. Ce jeudi soir, invité par l’association France Palestine solidarité, il donnera une conférence à Châtenoy-en-Bresse.

    Salah Hammouri, militant palestinien, n’a aujourd’hui plus le droit de mettre le pied dans son pays. Il vit aujourd’hui en région parisienne. Photo Benoit Montaggioni

    Dans le livre Prisonnier de Jérusalem, vous racontez votre parcours de militant en Palestine et vos incarcérations en tant que « prisonnier politique ». Vous dites qu’Israël agit « au mépris du droit international ». Depuis les atrocités du Hamas le 7 octobre et la terrible répression israélienne qui s’en est suivie à Gaza, avez-vous le sentiment que le droit international ne s’applique plus au Proche-Orient ?

    « Quand on voit le génocide que commet actuellement l’occupant israélien, cela pose aujourd’hui plus que jamais la question de la nécessité du droit international et de son application. La seule chose qui semble compter aujourd’hui pour Israël, c’est le feu vert américain. Après 30 000 Palestiniens tués dans la Bande de Gaza (un chiffre avancé par le Hamas), Ndlr), les institutions internationales n’ont pu imposer ni un cessez-le-feu ni un respect du droit international. Cela veut dire que ce génocide, auquel on n’apporte aucune réponse, fragilise tout le système juridique mondial. »

    Selon vous, pourquoi les démocraties occidentales, et notamment les États-Unis laissent faire ?

    « Je pense que dès la création de l’État d’Israël, le but était pour les forces occidentales d’avoir une base armée avancée dans le Proche-Orient pour contrôler la région. C’est ce qui explique toujours le soutien américain actuel. »

    Vous êtes Franco-Palestinien. Quel regard avez-vous sur l’attitude de la France aujourd’hui par rapport à ce qui se passe à Gaza ?

    « Depuis des années, la France n’a aucune stratégie politique sur comment travailler sur la question palestinienne. Aucune réflexion sur comment chercher ses propres intérêts dans la région. Elle se contente de suivre la politique américaine. La France continue aussi la vente d’armes à Israël et elle ne juge pas les 4 200 Franco-Israéliens qui participent aujourd’hui au génocide. La France qui continue d’ouvrir les portes à Netanyahou (le premier ministre d’Israël, Ndlr) est aujourd’hui complice. »

    L’attaque atroce du 7 octobre n’a-t-elle pas saboté tout le travail des militants de la cause palestinienne ? Le Hamas n’a-t-il pas tiré une balle dans le pied de ceux qu’il dit défendre ?

    « Je ne sais pas comment répondre à ça, mais moi je ne pense pas qu’il a tiré une balle dans le pied des militants. Et, pour être honnête, j’évite de parler de ce sujet en interview parce que tout peut être mal interprété. »

    Est-ce qu’une solution à deux États est désormais impossible ? Ou reste-t-il un espoir ?

    « Non, avant même ce génocide en cours, il n’y avait déjà plus d’espoir pour une solution à deux États. Aujourd’hui, avant de parler de solution à deux États, il faut surtout se battre pour que les droits historiques du peuple palestinien soient respectés. Notamment le droit au retour et l’autodétermination. »

    Avez-vous l’impression que l’opinion publique mondiale est désormais en train de se réveiller ? Notamment depuis le drame et la centaine de morts survenus lors d’une distribution alimentaire à Gaza.

    « Le génocide en cours a remis la Palestine au rang de priorité politique mondiale. Sur l’opinion publique, je pense que les Palestiniens ont beaucoup gagné. Dans de nombreux pays, on a vu des milliers de personnes dans les rues et ça n’arrête pas. Cette opinion publique a aujourd’hui une seule mission : nous aider à isoler l’état de l’occupant. Il faut qu’on pousse les pays de l’Occident et les autres à réfléchir à comment isoler ce pays économiquement, politiquement et diplomatiquement. Et cela passe par un embargo militaire et économique. »

    À la fin de votre livre, vous dites : « Vous ne trouverez pas une once d’antisémitisme chez moi. » Pensez-vous que c’est la peur d’être qualifié d’ « antisémite » qui freine une partie du monde à soutenir ouvertement les Palestiniens ?

    « Je veux être clair, nous, notre combat, c’est le combat d’un peuple sous occupation contre une force occupante. La stratégie de nous accuser nous, les militants, d’être antisémites, est affreuse et malhonnête. L’utilisation de ce terme vise juste à mettre la pression sur nous et faire peur aux militants. Nous sommes des Français qui militons pour une cause juste : contre le sionisme, le colonialisme et le fascisme. »

    Un militant dont se méfie l’Intérieur

    L’association France Solidarité Palestine Saône-et-Loire, qui organise ce jeudi soir une conférence-débat à partir de 19 h 30 à la salle des fêtes de Châtenoy-en-Bresse, a eu un peu de mal à trouver une salle dans le Chalonnais. Une situation courante dès lors que Salah Hammouri doit s’exprimer. L’an passé, la préfecture de Meurthe-et-Moselle, redoutant un « trouble à l’ordre public » , a par exemple tenté d’interdire une conférence au cours de laquelle devait s’exprimer le militant franco-palestinien. Une décision cassée par le tribunal administratif de Nancy qui a relevé que lors de ses précédentes prises de parole, Salah Hammouri n’a pas tenu de propos « susceptibles d’être pénalement sanctionnés ou de susciter des troubles à l’ordre public. » Reste que pour Gérald Darmanin, le militant est une « triste personnalité ». Une partie de la communauté juive le considère même comme un « terroriste », mais l’ONG Amnesty International le décrit comme un « défenseur des droits humains ».

    SOURCE : Châtenoy-en-Bresse. Israël/Palestine: « Ce génocide auquel on n’apporte aucune réponse fragilise tout le système juridique mondial » (lejsl.com) 

    Expulsé par Israël en décembre 2022, les

    premiers mots de Salah Hamouri en France :

    "Je veux continuer le combat"

    18 décembre 2022 AÉROPORT DE PARIS-CHARLES DE GAULLE 

    L'avocat franco-palestinien Salah Hamouri, expulsé dimanche par Israël après plusieurs mois de détention, est arrivé en fin de matinée à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, où il a affirmé vouloir continuer "le combat". "J'ai changé d'endroit mais le combat continue" a déclaré l'avocat de 37 ans à son arrivée à l'aéroport parisien de Roissy, où il a été accueilli par sa femme Elsa et plusieurs dizaines de ses soutiens, dont certains scandaient "Palestine vivra, Palestine vaincra". "Aujourd'hui, je sens que j'ai une responsabilité énorme pour ma cause et mon peuple. On ne lâche pas la Palestine. Notre droit c'est de résister", a-t-il ajouté. La France a "condamné" dimanche l'expulsion de Salah Hamouri, la jugeant "contraire au droit" et rappelant avoir "engagé de multiples démarches auprès des autorités israéliennes pour manifester de la manière la plus claire son opposition à cette expulsion d'un résident palestinien de Jérusalem-Est, territoire occupé au sens de la quatrième convention de Genève". "Aujourd'hui, je suis arraché de ma patrie brutalement par cette force occupante, qui continue ce nettoyage ethnique depuis 1948", a déclaré l'avocat franco-palestinien, dimanche, après avoir remercié les personnes l'ayant soutenu pendant ses "mois d'emprisonnement". "Ce n'est pas parce que l'Etat d'Israël m'a expulsé qu'on ne va pas revenir", a-t-il affirmé, très ému et la gorge nouée. Salah Hamouri avait été condamné en mars dernier à une détention administrative, une mesure controversée permettant à Israël d'incarcérer des suspects sans accusation formelle. Soupçonné par Israël de liens -ce qu'il nie- avec le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une organisation jugée terroriste par l'Etat hébreu et l'Union européenne, Salah Hamouri avait appris fin novembre qu'il allait être expulsé en décembre vers la France. Mais son expulsion avait été reportée à la suite d'audiences devant la justice militaire, ses avocats remettant en cause son ordre d'expulsion et aussi la révocation de son statut de résident de Jérusalem-Est. Né dans cette partie de la Ville sainte, annexée et occupée par l'Etat hébreu, Salah Hamouri ne dispose pas de la nationalité israélienne mais d'un permis de résidence, que les autorités israéliennes ont révoqué, ce qu'il conteste. Or, début décembre, les autorités israéliennes ont confirmé la révocation de son statut ouvrant ainsi la voie à une expulsion imminente malgré une nouvelle audience prévue le 1er janvier. Son expulsion intervient peu avant la formation d'un nouveau gouvernement en Israël mené par Benjamin Netanyahu, vainqueur des législatives du 1er novembre, et ses alliés des partis ultra-orthodoxes et d'extrême droite.

    Faisons de ce samedi 9 mars à Paris

    un sursaut pour la paix et l'humanité

    30 000 morts à Gaza selon des sources validés par l'ONU. 2,2 millions de personnes menacés de famine, alors même qu'Israël continue à entraver l'acheminement de l'aide humanitaire. Pour mettre fin au massacre et à l'impunité, la mobilisation populaire doit grandir.

    Combien de morts faudra-t-il pour que cesse l'indifférence et l'impunité ?

    A quelle échelle d'atrocités se mesure le degré d'humanité d'une civilisation ?

    30 000 morts à Gaza selon des sources validés par l'ONU. Le Pentagone avance le chiffre de 25 000 victimes en prenant uniquement en compte les enfants et femmes. Toujours selon l'ONU, 2,2 millions de personnes sont désormais menacés de famine, alors même qu'Israël continue à entraver l'acheminement de l'aide humanitaire.

    En Cisjordanie l'armée et les colons chassent les palestiniens de leurs terres, multiplient les arrestations et détentions arbitraires et pratiquent la torture.

    En Israël les manifestations pour la Paix sont systématiquement interdites et leurs participants arrêtés. Netanyahou envisage toujours une intervention terrestre à Rafah qui serait un carnage supplémentaire.

    L'éradication du Hamas est un alibi. C'est du nettoyage ethnique des palestiniens dont il est question. Ce que rappelle notre camarade Aïda Touma-Suleiman, députée communiste israélienne dans l'Humanité : Ce gouvernement israélien (…) veut la création du Grand Israël, du Jourdain à la Méditerranée. » Déplorant la complicité des puissances occidentales « préférant répéter stupidement qu'Israël a le droit de se défendre ».

    Si l'impunité a prévalue jusqu'ici, les initiatives auprès de la CIJ et de plusieurs instances internationales se multiplient. Pour les rendre contraignantes, l'indispensable mobilisation populaire doit grandir.

    D'abord pour l'urgence d'un cessez le feu à Gaza et pour mettre fin à cette guerre coloniale, sans quoi aucun avenir viable pour les palestiniens, mais aussi pour les israéliens ne pourra advenir. Seul le respect des résolutions internationales et la paix sont les garants de la sécurité.

    Ensuite parce qu'à travers l'impunité totale des autorités israéliennes, l'ONU et le droit international se trouvent considérablement délégitimés et fragilisés.

    Enfin parce que laisser faire et justifier la vengeance, c'est consacrer la barbarie comme moyen légitime de résolution des conflits et ouvrir une nouvelle ère des relations internationales lourdes de périls pour tous les peuples du monde.

    Faisons de ce samedi 9 mars à Paris

    et d'autres villes un sursaut pour la paix

    et l'humanité

    Châtenoy-en-Bresse « Pour la première fois  de l’histoire, un génocide est filmé en direct  par les victimes »

    Des milliers de manifestants

    à Paris pour un "cessez-le-feu immédiat"

    à Gaza

     

    Châtenoy-en-Bresse « Pour la première fois  de l’histoire, un génocide est filmé en direct  par les victimes »

    ©Emmanuel Dunand, AFP - Manifestation pour réclamer un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, le 9 mars 2024 à Paris

    Châtenoy-en-Bresse « Pour la première fois  de l’histoire, un génocide est filmé en direct  par les victimes »

    ©Emmanuel Dunand, AFP - Manifestation pour réclamer un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, le 9 mars 2024 à Paris

    Châtenoy-en-Bresse « Pour la première fois  de l’histoire, un génocide est filmé en direct  par les victimes »

    ©Emmanuel Dunand, AFP - Manifestation pour réclamer un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, le 9 mars 2024 à Paris

    Châtenoy-en-Bresse « Pour la première fois  de l’histoire, un génocide est filmé en direct  par les victimes »

    ©Emmanuel Dunand, AFP - Manifestation pour réclamer un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, le 9 mars 2024 à Paris

    Plusieurs milliers de personnes ont participé samedi à Paris à une manifestation où était présente la militante pro-palestinienne et candidate aux européennes Rima Hassan, pour réclamer un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza après un peu plus de cinq mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas.

    Selon la préfecture de police, le cortège a rassemblé 11.500 manifestants. Une organisatrice a annoncé "60.000 personnes" au micro.

    Répondant à un appel du collectif Urgence Palestine, soutenu par la France insoumise (LFI), les manifestants, qui brandissaient des affiches clamant "SOS Gaza" et des drapeaux palestiniens, sont partis de la place de la République et ont achevé leur marche vers 17H00 sur la place de la Bourse.

    Ils scandaient "Stop génocide", "Israël, apartheid, boycott" ou encore "Free Palestine".

    Le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon, la tête de liste du parti aux élections européennes Manon Aubry et Rima Hassan, qui figure aussi sur cette liste, étaient présents dans le cortège.

    "Il y a quelques mois, c'est en tant que citoyenne que j'avais rejoint l'ensemble de ces mobilisations", a déclaré la militante franco-palestinienne au départ de la manifestation.

    "Aujourd'hui, je me réjouis de les poursuivre au côté d'une famille politique, d'un mouvement politique, et celui de la France insoumise", a-t-elle ajouté. "La voix de la France compte et plus que jamais elle doit résonner jusqu'au Parlement européen pour obtenir encore une fois un cessez-le-feu permanent et immédiat et une paix entre les peuples".

    A Lyon, environ 750 personnes, selon la préfecture du Rhône, ont manifesté dans le centre-ville derrière une grande banderole "Levée du siège criminel de Gaza".

    Une "marche pour la paix" de 36 km, la distance entre la ville de Gaza et Rafah, a aussi été organisée au départ de Strasbourg.

    A Nantes, 800 personnes ont manifesté "dans le calme", selon la préfecture de Loire-Atlantique. La maire PS de la ville, Johanna Rolland a écrit sur X: "Présente à la manifestation à #Nantes cet après-midi pour demander un cessez-le-feu immédiat. 30 000 morts et la famine à #Gaza: le massacre des populations civiles doit cesser. Les otages doivent être libérés."

    Après plus de cinq mois d'une guerre dévastatrice déclenchée par l'attaque du Hamas, les frappes israéliennes sur Gaza ne connaissent aucun répit : ces dernières 24 heures, au moins 82 personnes y ont péri, portant à 30.960 le bilan des morts à Gaza depuis le début du conflit selon les autorités du mouvement islamiste, selon le ministère de la Santé du Hamas. 


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    Risque de génocide Gaza :

    manifestons le 9 mars !

    Risque de génocide Gaza : manifestons le 9 mars !

    La ville de Khan Younès vue depuis Rafah, dans la bande de Gaza, après des frappes israéliennes, le 4 mars 2024. (SAID KHATIB / AFP) 

    Le cataclysme déclenché sur Gaza par l’Armée israélienne fait pâlir l’horreur provoquée par les attentats terroristes perpétrés par le Hamas le 7 octobre. Jour après jour l’indignation à l’encontre du gouvernement israélien monte d’un cran dans le monde.

    Loin de respecter les injonctions de la Cour Internationale de Justice, exigeant d’Israël de prendre toutes les mesures visant à éviter un génocide, le gouvernement israélien et ses membres fascisants violent les résolutions qui fondent l’appartenance d’Israël à l’ONU. La punition collective infligée à la population civile de Gaza, les meurtres et exactions dans les territoires occupés n’ont rien à voir avec le « droit d’Israël à se défendre contre toute agression ». Israël s’enfonce dans les crimes contre l’Humanité. Dans ce désastre, d’autres, Etats-Unis, Union Européenne et France en tête, complices de fait de ce désastre, en portent une lourde responsabilité par leurs atermoiements et leur condamnation en demi-teinte. 

    Les condamnations internationales et l’expression de l’indignation populaire s’imposent devant les souffrances des populations civiles de Gaza, les morts de faim, les tueries de femmes et d’enfants. Elles ne suffisent plus ; les dirigeants israéliens devront répondre de leurs actes en temps et heure mais aujourd’hui ce qui est urgent est de forcer Israël et le Hamas à cesser le feu, imposer au Hamas et à Israël la libération des otages et des prisonniers politiques palestiniens, ouvrir pour de bon les couloirs permettant l’aide humanitaire de masse indispensable. Des sanctions internationales visant le gouvernement israélien et ses ministres fascistes sont impératives. L’Union Européenne doit suspendre l’accord d’Association avec Israël qui la rend complice des crimes israéliens. La France,qui doit jeter son poids dans cette bataille, doit reconnaître l’Etat de Palestine, maintenant. 

    Une Autre Voix Juive (UAVJ) a été fondée pour que puisse s’exprimer en France la critique à la politique israélienne, impossible de fait il y a 20 ans, et l’exigence de respect des droits nationaux palestiniens, sans remise en cause des droits nationaux israéliens. Aujourd’hui, les haines accumulées de part et d’autre par la colonisation croissante et l’apartheid en 

    Cisjordanie, par le blocus, les bombardements de Gaza et les attaques terroristes visant des civils israéliens, se sont exacerbées depuis le 7 octobre. 

    Aucune paix ne peut résulter du seul face à face des Palestiniens et des Israéliens. 

    C’est une évidence : aucune paix durable ne peut survenir si la communauté internationale n’intervient pas pour contraindre Israël à négocier avec les dirigeants légitimes du peuple palestinien. 

    UAVJ appelle à une Conférence Internationale de Paix sous l’égide de l’ONU pour que cessent les massacres et pour ouvrir le chemin d’une Paix Juste négociée, durable destinée à faire respecter les droits fondamentaux du peuple palestinien, les résolutions de l’ONU, et les conditions d’indépendance et de sécurité pour le peuple palestinien comme pour le peuple israélien. Sur ces bases, UAVJ appelle à manifester le 9 mars, place de la République à Paris, départ à 14 heures.

    SOURCE : Risque de génocide Gaza : manifestons le 9 mars ! - L'Humanité (humanite.fr) 

    Cliquez sur le lien ci-dessous pour visionner une vidéo

    Risque de génocide Gaza : manifestons le 9 mars !

    Guerre à Gaza : « Des kilomètres de files de camions humanitaires bloqués en Égypte » - L'Humanité (humanite.fr)

     

     


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    Par les bombes. Par les balles.

    Par la faim. Israël détruit

    les Palestinien·nes de Gaza.

    Par les bombes. Par les balles. Par la faim. Israël détruit les Palestinien·nes de Gaza.

    Chaque jour des enfants meurent de faim, de plus en plus nombreux. Les images sont insupportables. Des Gazaouis affamés se font tirer dessus par l’armée israélienne en s’approchant d’un convoi alimentaire. Il ne s’agit ni d’une tragédie inévitable ni d’une conséquence malheureuse d’un conflit. Il s’agit d’une politique délibérée. Chaque jour l’armée et les colons empêchent l’aide d’arriver. Préméditée et organisée, la famine est une des dimensions de la guerre génocidaire qu’Israël mène contre la population de Gaza.

    Netanyahou annonce une terrible invasion terrestre de Rafah, dont la population est déjà bombardée, fusillée, affamée. En Cisjordanie, les colons soutenus par les autorités ne cessent de multiplier tueries, destructions, spoliations…

    Il y a un mois, la Cour Internationale de Justice (CIJ) reconnaissait un risque de génocide contre les Palestinien·nes de Gaza et obligeait Israël à prendre des mesures immédiates. Tous les rapports convergent, Israël ne respecte une fois de plus aucune des obligations que le Droit international lui impose.

    Et pourquoi le ferait-il, puisqu’il peut continuer à bafouer en toute impunité le Droit international, les obligations de l’occupant, le droit humanitaire… ? Car Israël, allié avec les gouvernements d’extrême droite du monde entier, est soutenu par les États occidentaux (les États-Unis en premier, mais la France aussi) qui ne respectent pas davantage que lui les obligations qui découlent de la décision de la CIJ. Ils se rendent ainsi complices du génocide.

    Non seulement il n’y a toujours aucune sanction contre Israël, mais les livraisons d’armes se poursuivent. Les déclarations diplomatiques ne trompent personne : le soutien inconditionnel à cet État colonial, d’apartheid, et désormais génocidaire, est maintenu de manière éhontée.

    Seule une mobilisation populaire massive peut permettre de modifier les rapports de force. Renforçons la campagne BDS, qui connaît des succès. Amplifions les actions de solidarité tout au long de mars 2024, mois de l’Israeli Apartheid Week, un temps de mobilisation internationale qui a lieu tous les ans et qui prend cette année une importance particulière.

    Gaza est assassinée. La Palestine est détruite. Il y a urgence.

    La Coordination nationale de l’UJFP, le 4 mars 2024

    SOURCE : Par les bombes. Par les balles. Par la faim. Israël détruit les Palestinien·nes de Gaza. - UJFP

     

    Cliquez sur ce lien pour voir l’insupportable,

    l’inqualifiable, l’impardonnable.

    L'extrême droite israélienne au pouvoir est criminelle

    de guerre, elle mérite la prison à vie. 

    https://www.facebook.com/reel/9137770137

    29115

     

     

    Louisa Mameri 

    " C’est insoutenable, j’en pleure de ne pouvoir leur venir en aide "

    M'hamed Lesoranges  

    Nous avons le cœur déchiré par l'oppression de l'armée d'occupation sioniste sur le peuple Palestinien.

    Nous devons continuer à sensibiliser l'opinion public sur ce génocide sous nos yeux.

    Résister c'est Exister.

    Samedi soyons nombreuses et nombreux à la manifestation nationale de soutien au peuple Palestinien.

    Fraternellement. 

    Par les bombes. Par les balles. Par la faim. Israël détruit les Palestinien·nes de Gaza.

     


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    (PS) Merci de cliquer sur tout ce qui est écrit de cette couleur vous trouverez de nombreux articles intéressants.

    Michel Dandelot

     

     

    Guerre d'Algérie : des ONG demandent

    à l’État de reconnaître le recours

    institutionnalisé à la torture

    Guerre d'Algérie : des ONG demandent à l’État de reconnaître le recours institutionnalisé à la torture

    Des policiers armés de mitraillettes bloquent, le 29 mars 1956, une rue de la Casbah d'Alger pour effectuer des contrôles d'identité lors d'une vaste opération déclenchée par les forces de l'ordre durant la guerre d'Algérie pour juguler l'insécurité dans la ville. AFP - STF

    La France doit reconnaître sa responsabilité dans la torture pendant la guerre d’Algérie (1954-1962), ont demandé lundi 4 mars une vingtaine d’associations. Fin 2022, l’Élysée avait reconnu qu’ « il en est qui, mandatés par le gouvernement, se sont placés hors de la République. Cette minorité de combattants a répandu la terreur, perpétré la torture ». Un acte « important, courageux » mais « incomplet », plaident ces associations, qui souhaitent que soient explorées les chaînes de responsabilité qui ont permis d’institutionnaliser la torture.

    Faits, rapports et témoignages d'officiels, appelés ou citoyens à l'appui, les associations – parmi lesquelles des associations d’anciens combattants comme les Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre ou la Ligue des droits de l’homme – estiment que « la torture comme système de guerre a été théorisée, enseignée, pratiquée, couverte et exportée par les gouvernements français, ce qui engage pleinement la responsabilité de l’État ».

    « Notre demande citoyenne est de comprendre les dysfonctionnements dans la chaîne de décisions et de commandement au sein des institutions politiques, militaires, administratives et judiciaires de l'État qui ont permis ce passage de l'emploi de la torture de la théorie à la pratique », explique au micro de Laura Martel de RFI, Nils Andersson, le président d’Agir contre le colonialisme aujourd’hui (ACCA).

    Les associations en veulent pour preuve que la torture était « enseignée dès 1955 » dans les principales écoles militaires comme Saint-Cyr et que ceux qui s'y sont opposés durant la guerre d'Algérie ont été « condamnés ». Dès 1958, le communiste Henri Alleg témoigne des tortures qu'il a subies de la part de l'armée française, dans un livre choc aussitôt interdit, La Question. Plus de quatre décennies plus tard, le général Paul Aussaresses avouera avoir pratiqué la torture.

    Il ne s'agit « ni de juger ni de condamner, mais de regarder l'histoire en face », soulignent les demandeurs, pour qui cette reconnaissance par la France « ne serait pas un acte de contrition, mais de confiance dans les valeurs de la nation ».

     

    Un regard sur le passé nécessaire au présent, ajoute Gilles Manceron, historien spécialiste de l'histoire coloniale et vice-président de l’Association Josette et Maurice Audin. « Ce n'est pas seulement une affaire d'historiens, c'est aussi un enjeu pour le présent, car si des choses ont été possibles, parfaitement contraires aux droits de l'homme, des choses analogues peuvent, éventuellement, advenir si on ne fait pas ce travail. Le discours des droits de l'homme auquel la France fait référence, est-ce que c'est une allusion vide de sens ou une référence pleine et entière ? Pour être crédible, il faut que la France fasse un travail en ce domaine. »

     

    ONG et associations, qui déplorent ne pas avoir été reçues par l'Élysée, ont publié des dizaines de témoignages de personnes torturées pendant la guerre qui a mené à l'indépendance de l'Algérie. Elles ont transmis un dossier argumenté à l'Élysée. 

    Depuis 2022, Paris et Alger multiplient les efforts pour reconstruire une relation plus apaisée, en déminant progressivement les sujets de la colonisation et de la guerre d'Algérie. Une commission d'historiens français et algériens a notamment été créée par les chefs des deux États la même année pour « mieux se comprendre et réconcilier les mémoires blessées », avait alors souligné l'Élysée.

    (Et avec AFP)

    SOURCE : Guerre d'Algérie: des ONG demandent à l’État de reconnaître le recours institutionnalisé à la torture (rfi.fr) 


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    « Le parachutage, c’est comme donner

    à manger à des chiens »

      « Le parachutage, c’est comme donner à manger à des chiens »

    Rami Abou Jamous écrit son journal pour Orient XXI. Ce fondateur de GazaPress, un bureau qui fournissait aide et traduction aux journalistes occidentaux, a dû quitter son appartement de la ville de Gaza avec sa femme et son fils Walid, deux ans et demi. Il partage maintenant un appartement de deux chambres avec une autre famille. Il raconte son quotidien et celui des Gazaouis de Rafah, coincés dans cette enclave miséreuse et surpeuplée. Cet espace lui est dédié.

      « Le parachutage, c’est comme donner à manger à des chiens »

    Des Palestiniens regardent un avion américain transportant des colis alimentaires survoler une plage de la bande de Gaza avant de larguer l’aide humanitaire attachée à des parachutes, le 2 mars 2024. AFP

    Beaucoup de bombardements samedi soir à Rafah. La famille Abou Aina à Khan Younès a perdu 13 de ses membres. L’armée israélienne a encerclé la ville d’Hamad. Elle a dit qu’elle voulait libérer des prisonniers. Il y a des morts partout.

    Mais aujourd’hui, je voudrais vous parler du dernier cri de ce qui se fait dans l’aide humanitaire : le parachutage. Je n’ai jamais vu ça. C’est devenu la mode ces dernières semaines : larguer quelques gouttes d’aide. Il y a eu les armées de l’air égyptienne, jordanienne, et hier c’était les Américains. Je ne comprends pas pourquoi ces gens-là se comportent avec nous de cette façon. Ils veulent montrer au monde entier, et surtout à leurs populations, qu’ils sont en train d’aider Gaza. Mais en fait ils sont en train d’humilier Gaza.

    Cette façon de larguer quelques gouttes d’aide humanitaire c’est comme donner à manger à des chiens. On leur jette des morceaux, et les chiens se précipitent pour les manger. Il y a une situation de famine dans le nord de la bande de Gaza, notamment dans la ville de Gaza. Les enfants sont en train de mourir de malnutrition. Deux bébés cette semaine sont décédés, qu’ils reposent en paix. Juste parce qu’ils n’avaient pas à manger. Et on vient nous larguer quelques sacs de farine et de riz… C’est de l’humiliation. Les Israéliens le savent, c’est pour ça qu’ils ont donné le feu vert. Car pour faire ça, il faut avoir leur autorisation. C’est eux qui fixent l’endroit où les avions jettent cette aide humanitaire, qui donnent les coordonnées GPS. Tout est fait par les Israéliens. Ce que je ne comprends pas, c’est que ces pays-là, au lieu d’aider de façon digne, le fassent de cette façon humiliante. On n’a pas besoin de cette aide si elle est imprégnée d’humiliation. Déjà, on est dans l’humiliation de l’occupation qui est en train de larguer des bombes partout, et là ce n’est pas de l’aide humanitaire qu’ils larguent, c’est de l’humiliation. Je ne comprends pas les pays comme le Canada qui veulent participer à ce genre d’opérations, la France qui a déjà participé à ce genre de parachutage, ou encore les États-Unis… Tous ces pays qui sont considérés comme des grandes puissances ne peuvent pas faire passer de la nourriture pour la population de Gaza, de manière digne ?

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    Quand les Houthis ont empêché les navires de passer par la mer Rouge, tout le monde s’est précipité pour faire passer dignement les marchandises pour Israël. Pourquoi ils ne le font pas pour Gaza ? Pourquoi les Émirats et la Jordanie ont ouvert les portes, les terminaux etc. pour les Israéliens, et quand il s’agit des Palestiniens il faut toujours y ajouter de l’humiliation ? On est des êtres vivants. Tous ces pays apportent de l’aide et des armes à l’Ukraine ; je ne vois pas la différence entre l’Ukraine et la Palestine. On est occupés par les Israéliens, l’Ukraine est occupée par la Russie. Tout le monde se mobilise pour les Ukrainiens, et ils le font d’une façon digne. On n’a pas les yeux bleus et les cheveux blonds, mais on est des êtres humains.

    Pour les États-Unis, c’est un autre dossier : ils fournissent aux Israéliens les armes les plus sophistiquées pour nous les larguer sur la tête, et en même temps, ils larguent de l’humiliation sous prétexte d’aide humanitaire. Je ne sais pas si c’est de la schizophrénie ou de l’hypocrisie aveugle dans ce monde. Arrêtez ! Il faut que ce monde-là s’arrête. Si vous voulez nous aider, faites-le de façon digne. On est déjà assez humiliés comme ça. On vit sous occupation, on a perdu nos proches, on a perdu nos maisons, notre travail. Il ne nous reste que la dignité. Et ils sont en train de nous l’enlever. Nous ne l’acceptons pas. Nous préférons mourir plutôt que d’accepter un morceau de pain au goût d’humiliation.

    Source : « Le parachutage, c’est comme donner à manger à des chiens » - Rami Abou Jamous (orientxxi.info) 

      « Le parachutage, c’est comme donner à manger à des chiens »

    Edgar Morin dénonce "le silence du monde

    face au carnage massif à Gaza"

      « Le parachutage, c’est comme donner à manger à des chiens » *** Edgar Morin dénonce « le silence du monde face au carnage massif à Gaza »

    Invité d’honneur de la 2e édition du Festival du livre africain de Marrakech (FLAM), le philosophe et sociologue Edgar Morin a évoqué la « tragédie horrible » en cours à Gaza, dénonçant le « silence du monde » alors que le risque d’un génocide a été pointé par la Cour internationale de justice.

    SOURCE : Edgar Morin dénonce « le silence du monde face au carnage massif à Gaza » (histoirecoloniale.net)


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    Suite à l’information de Christian Travers (4ACG) qui m’a permis de mettre en ligne cet article :

    http://www.micheldandelot1.com/invitation-conference-de-presse-pour-la-reconnaissance-des-responsabil-a215484845 

    La Presse a répondu, voici un exemple parmi une dizaine d’autres.

    Michel Dandelot 

     

     

    Guerre d’Algérie : la France doit reconnaître

    sa « responsabilité » dans la torture, selon

    ces ONG

    Une vingtaine d’organisations, notamment d’anciens combattants, ont demandé, ce lundi 4 mars, la reconnaissance par l’État français de sa « responsabilité » dans le recours à la torture durant la guerre d’Algérie.

    Guerre d’Algérie : la France doit reconnaître sa « responsabilité » dans la torture, selon  ces ONG

    Le président français Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune assistent à une réunion, le 25 août 2022. | LUDOVIC MARIN / AFP

    « Regarder l’Histoire en face ». Plusieurs ONG et associations ont appelé, ce lundi 4 mars 2024, à la reconnaissance par l’État français de sa « responsabilité » dans le recours à la torture durant la guerre d’Algérie (1954-1962).

    « S’engager dans la voie de la compréhension de l’engrenage répressif conduisant au recours à la torture, dont le viol est un instrument constitutif, n’est […] pas un acte de contrition, mais un acte de confiance dans les valeurs de la Nation », ont écrit une vingtaine d’organisations dans un dossier transmis à l’Élysée et présenté lors d’une conférence de presse, rapporte l’Agence France Presse.

    Parmi ces auteurs figurent la Ligue des droits de l’homme (LDH) ou encore les Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre.

    Une reconnaissance « courageuse » mais « insuffisante »

    La présidence française avait fait un premier pas dans cette direction il y a deux ans, à l’occasion d’un hommage aux combattants de la guerre d’Algérie. « Nous reconnaissons avec lucidité que dans cette guerre », une « minorité de combattants a répandu la terreur, perpétrée la torture », avait écrit l’Élysée dans un communiqué du 18 octobre 2022.

    Une reconnaissance « importante » et « courageuse », mais « insuffisante » car elle n’établit pas de chaîne de responsabilités, surtout au plus haut niveau de l’État, estime auprès de l’AFP, Nils Andersson, président d’Agir contre le colonialisme aujourd’hui (ACCA), signataire de l’appel. « Il ne s’agit ni de condamner ni de juger, mais de regarder l’Histoire en face, dans un souci d’apaisement », a-t-il plaidé.

    « Cette reconnaissance est indispensable pour notre présent et notre avenir car, sans un retour sur cette page sombre de notre Histoire, rien ne préserve la République française de retomber dans les mêmes dérives », ont jugé les organisations dans un communiqué.

    Durant ce qui a longtemps été appelé les « événements » d’Algérie, « la torture comme système de guerre a été théorisée, enseignée, pratiquée, couverte et exportée par les gouvernements français, ce qui engage pleinement la responsabilité de l’État », ont-elles ajouté.

    Des dizaines de témoignages

    Elles en veulent pour preuve que la torture était « enseignée dès 1955 » dans les principales écoles militaires comme Saint-Cyr et que ceux qui s’y sont opposés durant la guerre d’Algérie ont été « condamnés ».

    Dès 1958, le communiste Henri Alleg témoigne des tortures qu’il a subies de la part de l’armée française, dans un livre choc aussitôt interdit, La Question. Plus de quatre décennies plus tard, le général Paul Aussaresses avouera avoir pratiqué la torture.

    À l’appui de leur démonstration, ONG et associations, qui déplorent ne pas avoir été reçues par l’Élysée, ont publié des dizaines de témoignages de personnes torturées pendant la guerre qui a mené à l’indépendance de l’Algérie.

    Ainsi Hour Kabir, décrit sa détention d’octobre 1957 dans une lettre au procureur de la République de Lyon : « Nous avons subi les sévices les plus atroces », affirme-t-il, énumérant le « supplice de la baignoire » ou des « applications électriques » sur « les parties génitales ».

    « Pour terminer cette séance, nous avons marché longuement les pieds chaussés de brodequins à l’intérieur desquels des pointes acérées nous transperçaient les pieds », poursuit cet homme.

    Reconstruire une relation plus apaisée

    L’exécutif est appelé à s’inspirer « d’autres domaines comme la traite négrière ou l’esclavage », pour lesquels « la République française a reconnu sa responsabilité », a exhorté lors de la conférence de presse le président de la LDH, Patrick Baudouin.

    Depuis 2022, Paris et Alger multiplient les efforts pour reconstruire une relation plus apaisée, en déminant progressivement les sujets de la colonisation et de la guerre d’Algérie.

    Une commission d’historiens français et algériens a notamment été créée par les chefs des deux États la même année pour « mieux se comprendre et réconcilier les mémoires blessées », avait alors souligné l’Élysée. Sollicitée par l’AFP, la présidence de la République n’a pas donné suite dans l’immédiat.

    SOURCE : Guerre d’Algérie : la France doit reconnaître sa « responsabilité » dans la torture, selon ces ONG (ouest-france.fr) 

     


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    Collectif National pour une Paix Juste

    et Durable entre Palestiniens et Israéliens

    dont l’AFPS est membre - Paris

    Toutes et tous mobilisé-es le samedi 9 mars

    2024 : grande manifestation nationale

    à Paris !

    Collectif National pour une Paix Juste et  Durable entre Palestiniens et Israéliens dont  l’AFPS est membre - Paris Toutes et tous mobilisé-es le samedi 9 mars  2024 : grande manifestation nationale

    Illustration : @naimeh_tasnimii81 

    Un génocide, ça ne se regarde pas, ça se combat et ça s’arrête !

    Cela va faire bientôt 5 mois qu’Israël a déclenché un génocide à Gaza.

    Cinq mois de destructions, de massacres, de privation de nourriture, d’eau et de soins, de transferts forcés de population. Des souffrances atroces pour 2,4 millions de Palestiniens enfermés dans une prison à ciel ouvert devenue un charnier à ciel ouvert.

    Plus de 30000 morts, plus de 70000 blessés, des milliers de disparus – 70 % sont des femmes et des enfants.

    Maintenant, on meurt de faim à Gaza.

    Et tout cela dans une impunité totale d’Israël ! Et avec la complicité de nos gouvernements qui ne font rien et des médias qui passent ce génocide sous silence.

    Après 5 mois de mobilisation l’AFPS avec ses partenaires a décidé d’une journée nationale d’action avec une grande manifestation à Paris (et partout en région).

    Nous irons faire entendre nos voix et celles des Palestinien-nes au plus près des ambassades des États Unis et d’Israël. 

    L’AFPS appelle à participer à cette journée nationale d’action organisée avec le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.

    Cessez-le-feu total et permanent !
    Stop au génocide !
    Assez de blabla, des sanctions contre Israël !
     

    Manifestation nationale à Paris : Samedi 9 mars 2024 à 14h - Place de la République 


    Collectif National pour une Paix Juste et  Durable entre Palestiniens et Israéliens dont  l’AFPS est membre - Paris Toutes et tous mobilisé-es le samedi 9 mars  2024 : grande manifestation nationa

    Appel du Collectif national pour une paix juste et durable

    entre Palestiniens et Israéliens 

    Saisie par l’Afrique du Sud, la Cour Internationale de Justice (CIJ) a reconnu le 26 janvier un risque de génocide à Gaza et ordonné à Israël d’empêcher tout acte ou discours génocidaire.

    Le gouvernement israélien d’extrême-droite s’est moqué de cette ordonnance et a intensifié sa guerre atroce et criminelle contre la population palestinienne de Gaza.
    Près de 30 000 morts, dont 70% de femmes et d’enfants, plus de 70 000 blessés, des dizaines de milliers de disparus, une population en danger de mort du fait de la famine et de la destruction du système de santé. Des dizaines de journalistes et de soignants tués. Des milliers de civils victimes d’arrestations arbitraires, de traitements inhumains et de disparitions forcées. Destruction des infrastructures, des habitations, des hôpitaux, des écoles, des sites culturels et historiques. Le pouvoir colonial israélien affame la population et va même, avec l’aide de colons, jusqu’à bloquer l’aide humanitaire.

    Il faut arrêter ces massacres. Ce qui se passe à Gaza est une guerre contre toute l’humanité. Cette guerre vise à vider Gaza de sa population palestinienne pour la remplacer par des colonies israéliennes.

    En Cisjordanie, sous état de siège, la population palestinienne subit les attaques conjointes de l’armée et des colons. Il s’agit d’un véritable nettoyage ethnique pour développer l’occupation et la colonisation du territoire palestinien.

    Les pays occidentaux s’alarment d’une « catastrophe humanitaire » mais se contentent de déclarations sans prendre aucune sanction contre Israël. Ils sont en train de « devenir actuellement complices du carnage et de la boucherie en cours à Gaza » comme l’a déclaré récemment Rony Brauman.

    Assez de déclarations ! Nous exigeons des actes significatifs !

    Nous exigeons de la France et de l’Union européenne de s’associer à la démarche de l’Afrique du Sud et de contraindre Israël à respecter l’ordonnance de la CIJ.
    Nous exigeons un cessez-le-feu immédiat, total et permanent pour la bande de Gaza, l’arrêt des bombardements et des déplacements forcés des populations.
    Nous exigeons l’entrée sans restriction de l’aide humanitaire, le rétablissement des financements de l’UNWRA et la levée du blocus de Gaza.
    Nous exigeons la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens. C’est aussi dans le cadre d’un cessez-le-feu que les otages civils israéliens et binationaux pourront être libérés.

    La France et l’Union européenne doivent arrêter toute coopération militaire et sécuritaire avec Israël et imposer des sanctions politiques, économiques et commerciales contre Israël, notamment la suspension de l’accord d’association et de coopération UE-Israël.

    Il faut poursuivre la mobilisation qui a permis d’aboutir à des résultats : des instances internationales et des États réclament un cessez-le-feu, certains États décident l’arrêt des livraisons d’armes à Israël.

    Le peuple palestinien a le droit de vivre en paix sur sa terre !

    Une paix juste durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance de tous les droits du peuple palestinien, notamment de son droit à l’autodétermination et de son droit au retour. Cela implique le démantèlement des colonies, la fin de l’occupation israélienne ainsi que le respect de toutes les résolutions des Nations unies.

    Cessez-le-feu total et permanent !
    Arrêt de la guerre contre le peuple palestinien !
    Levée durable du blocus de Gaza !
    Protection du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie !
    Arrêt des livraisons d’armes à Israël, de toute coopération militaire et sécuritaire !
    Sanctions contre Israël !

    Nous appelons à une journée nationale d’actions et de manifestations le samedi 9 mars sur les bases de cet appel.

    Collectif National pour une Paix Juste et  Durable entre Palestiniens et Israéliens dont  l’AFPS est membre - Paris Toutes et tous mobilisé-es le samedi 9 mars  2024 : grande manifestation nationa

    Membres du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens signataires :
    Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) – AFD International – AILES Femmes du Maroc - Américains contre la guerre (AAW) – Appel-Egalité - Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) - Association des Tunisiens en France (ATF) - Association France Palestine Solidarité (AFPS) - Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) - Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) - Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) - Cedetim / IPAM - Collectif des Musulmans de France (CMF) - Collectif Faty Koumba : Association des Libertés, Droits de l’Homme et non-violence - Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP) - Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) - Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) - Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) - Confédération générale du Travail (CGT) - Confédération Internationale Solidaire et Écologiste - Droit-Solidarité – Ensemble ! Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire - Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – Fédération Syndicale Unitaire (FSU) - Forum Palestine Citoyenneté – La Courneuve-Palestine – La France Insoumise (LFI) - le Mouvement de la Paix - les Femmes en noir (FEN) - Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL) - Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Organisation de Femmes Egalité - Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) - Parti de Gauche (PG) - Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) – Pour une écologie populaire et sociale (PEPS) - Sortir du colonialisme - Union communiste libertaire (UCL) - Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) – Union Juive Française pour la Paix (UJFP) -Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) – Union Syndicale Lycéenne (USL) - Union syndicale Solidaires 


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  • Olivier Lek-Laferrière au nom de l’UJFP :

    « Nous n’en pouvons plus que notre histoire

    soit instrumentalisée pour couvrir

    le génocide »

    "Nous n'en pouvons plus que notre histoire, celle de nos ascendants, de nos descendants, de nos survivants, soit instrumentalisée pour couvrir la colonisation, l'apartheid et le génocide. Nous refusons que cela se fasse en notre nom." Intervention d'Olivier Lek Lafferrière, au nom de l'UJFP (Union Juive Française pour la Paix) de Saint-Étienne lors d’une réunion publique. Merci pour ces paroles. Merci, de dénoncer ce génocide, merci pour votre courage de dire la vérité !

     

     

     


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