• Guerre d’Algérie : la France doit reconnaître sa « responsabilité » dans la torture, selon ces ONG

     

    Suite à l’information de Christian Travers (4ACG) qui m’a permis de mettre en ligne cet article :

    http://www.micheldandelot1.com/invitation-conference-de-presse-pour-la-reconnaissance-des-responsabil-a215484845 

    La Presse a répondu, voici un exemple parmi une dizaine d’autres.

    Michel Dandelot 

     

     

    Guerre d’Algérie : la France doit reconnaître

    sa « responsabilité » dans la torture, selon

    ces ONG

    Une vingtaine d’organisations, notamment d’anciens combattants, ont demandé, ce lundi 4 mars, la reconnaissance par l’État français de sa « responsabilité » dans le recours à la torture durant la guerre d’Algérie.

    Guerre d’Algérie : la France doit reconnaître sa « responsabilité » dans la torture, selon  ces ONG

    Le président français Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune assistent à une réunion, le 25 août 2022. | LUDOVIC MARIN / AFP

    « Regarder l’Histoire en face ». Plusieurs ONG et associations ont appelé, ce lundi 4 mars 2024, à la reconnaissance par l’État français de sa « responsabilité » dans le recours à la torture durant la guerre d’Algérie (1954-1962).

    « S’engager dans la voie de la compréhension de l’engrenage répressif conduisant au recours à la torture, dont le viol est un instrument constitutif, n’est […] pas un acte de contrition, mais un acte de confiance dans les valeurs de la Nation », ont écrit une vingtaine d’organisations dans un dossier transmis à l’Élysée et présenté lors d’une conférence de presse, rapporte l’Agence France Presse.

    Parmi ces auteurs figurent la Ligue des droits de l’homme (LDH) ou encore les Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre.

    Une reconnaissance « courageuse » mais « insuffisante »

    La présidence française avait fait un premier pas dans cette direction il y a deux ans, à l’occasion d’un hommage aux combattants de la guerre d’Algérie. « Nous reconnaissons avec lucidité que dans cette guerre », une « minorité de combattants a répandu la terreur, perpétrée la torture », avait écrit l’Élysée dans un communiqué du 18 octobre 2022.

    Une reconnaissance « importante » et « courageuse », mais « insuffisante » car elle n’établit pas de chaîne de responsabilités, surtout au plus haut niveau de l’État, estime auprès de l’AFP, Nils Andersson, président d’Agir contre le colonialisme aujourd’hui (ACCA), signataire de l’appel. « Il ne s’agit ni de condamner ni de juger, mais de regarder l’Histoire en face, dans un souci d’apaisement », a-t-il plaidé.

    « Cette reconnaissance est indispensable pour notre présent et notre avenir car, sans un retour sur cette page sombre de notre Histoire, rien ne préserve la République française de retomber dans les mêmes dérives », ont jugé les organisations dans un communiqué.

    Durant ce qui a longtemps été appelé les « événements » d’Algérie, « la torture comme système de guerre a été théorisée, enseignée, pratiquée, couverte et exportée par les gouvernements français, ce qui engage pleinement la responsabilité de l’État », ont-elles ajouté.

    Des dizaines de témoignages

    Elles en veulent pour preuve que la torture était « enseignée dès 1955 » dans les principales écoles militaires comme Saint-Cyr et que ceux qui s’y sont opposés durant la guerre d’Algérie ont été « condamnés ».

    Dès 1958, le communiste Henri Alleg témoigne des tortures qu’il a subies de la part de l’armée française, dans un livre choc aussitôt interdit, La Question. Plus de quatre décennies plus tard, le général Paul Aussaresses avouera avoir pratiqué la torture.

    À l’appui de leur démonstration, ONG et associations, qui déplorent ne pas avoir été reçues par l’Élysée, ont publié des dizaines de témoignages de personnes torturées pendant la guerre qui a mené à l’indépendance de l’Algérie.

    Ainsi Hour Kabir, décrit sa détention d’octobre 1957 dans une lettre au procureur de la République de Lyon : « Nous avons subi les sévices les plus atroces », affirme-t-il, énumérant le « supplice de la baignoire » ou des « applications électriques » sur « les parties génitales ».

    « Pour terminer cette séance, nous avons marché longuement les pieds chaussés de brodequins à l’intérieur desquels des pointes acérées nous transperçaient les pieds », poursuit cet homme.

    Reconstruire une relation plus apaisée

    L’exécutif est appelé à s’inspirer « d’autres domaines comme la traite négrière ou l’esclavage », pour lesquels « la République française a reconnu sa responsabilité », a exhorté lors de la conférence de presse le président de la LDH, Patrick Baudouin.

    Depuis 2022, Paris et Alger multiplient les efforts pour reconstruire une relation plus apaisée, en déminant progressivement les sujets de la colonisation et de la guerre d’Algérie.

    Une commission d’historiens français et algériens a notamment été créée par les chefs des deux États la même année pour « mieux se comprendre et réconcilier les mémoires blessées », avait alors souligné l’Élysée. Sollicitée par l’AFP, la présidence de la République n’a pas donné suite dans l’immédiat.

    SOURCE : Guerre d’Algérie : la France doit reconnaître sa « responsabilité » dans la torture, selon ces ONG (ouest-france.fr) 

     

    « Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens dont l’AFPS est membre - Paris Toutes et tous mobilisé-es le samedi 9 mars 2024 « Le parachutage, c’est comme donner à manger à des chiens » *** Edgar Morin dénonce « le silence du monde face au carnage massif à Gaza » »

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