• "Ils sont considérés comme des terroristes" : la Ville de Cagnes refuse une stèle hommage à l’OAS

     

    "Ils sont considérés comme des terroristes"

    La Ville de Cagnes refuse une stèle

    en hommage à l’OAS

    Jean-Paul Perez, élu d’extrême droite à Cagnes-sur-Mer a demandé au maire d’installer une stèle en hommage à des membres fusillés de l’OAS. Une requête rejetée par Louis Nègre.

    Alice David  Publié le 20/10/2023

    "Ils sont considérés comme des terroristes" : la Ville de Cagnes refuse une stèle  hommage à l’OAS

    Jean-Paul Perez, ici le 2 février, a proposé 4 noms

    de militaires. Dylan Meiffret

    Voilà un bout de temps que l’élu Reconquête !, Jean-Paul Perez, de Cagnes-sur-Mer a fait une demande précise au maire: installer une stèle au cimetière de La Buffe pour les 60 ans "du retour en France des pieds-noirs".

    Favorable à cette idée, Louis Nègre a alors demandé à son opposant de lui soumettre des noms et une phrase à inscrire sur la stèle. Les voici : "A nos morts pour l’Algérie française, militaires, civils, harkis. Aux fusillés : Bastien Thiry, Roger Degueldre, Claude Piegts, Albert Dovecar." Avec cette phrase "Le temps passe sans que la mémoire ne s’efface, n’oublions jamais."

    Le maire n’a pas accepté cette proposition.

    Une proposition qui n’est pas acceptable

    Il a expliqué son choix lors du dernier conseil municipal: "Je n’accepterais pas que sur la stèle, il y ait un certain nombre de choses qui seraient susceptibles, non pas de fédérer et de rassembler mais de causer des troubles à l’ordre public", a clarifié Louis Nègre. Avant d’ajouter: "Je ne suis pas fermé à une proposition qui puisse être acceptable." Il faut dire que les quatre militaires étaient des membres de l’Organisation de l’armée secrète (OAS). Bastien Thiry a été fusillé car il a organisé l’attentat manqué contre le Général de Gaulle au Petit-Clamart. Claude Piegts et Albert Dovecar, commanditaires de l’assassinat du gouverneur Gavoury, premier fonctionnaire français à être tué par l’OAS, en 1961, ont connu le même sort. Condamné aussi par la cour militaire de la justice, Roger Degueldre était notamment le numéro 1 des commandos Delta, le bras armé de l’OAS.

    De son côté, Jean-Paul Perez n’est pas étonné. Il confie, quelques jours après le conseil municipal : "Je savais qu’il refuserait parce que pour le gouvernement français, ils sont considérés comme des terroristes." L’opposant d’extrême droite informe qu’il a rendez-vous avec le maire à ce sujet, le 20 octobre.

    La conséquence de ce désaccord entre Louis Nègre et Jean-Paul Perez? Le report du vote d’une délibération. Car celle-ci doit être adoptée à l’unanimité et l’opposant comptait bien… s’y opposer. La délibération en question portait sur la volonté de parrainage militaire d’une unité opérationnelle des forces armées. Le 1er régiment de chasseurs d’Afrique (RCA) basé au camp militaire de Canjuers (Var). Ce régiment est composé de six cent cinquante femmes et hommes. Il assure la formation de l’ensemble des tireurs, pilotes et chefs d’engins blindés. Le chef d’état-major de l’armée de terre a répondu favorablement à la volonté de la Ville de s’impliquer auprès de cette unité. La commune va aussi lancer un appel à candidatures auprès des établissements scolaires afin d’impliquer les jeunes. Pour se faire, il faut une approbation à l’unanimité de cette délibération. Elle sera probablement votée au prochain conseil.

    SOURCE : "Ils sont considérés comme des terroristes": la Ville de Cagnes refuse une stèle hommage à l’OAS - Nice-Matin (nicematin.com) 

    La stèle demandée pour rendre hommage

    à l’OAS crispe encore à Cagnes

    Deux mois après la proposition d’un élu d’extrême droite de rendre hommage à des soldats de l’OAS, le sujet crispe toujours à Cagnes-sur-Mer.

    Alice David  Publié le 29/12/2023

    "Ils sont considérés comme des terroristes" : la Ville de Cagnes refuse une stèle  hommage à l’OAS

    Un débat est né lors du dernier conseil municipal.

    En octobre, l’élu d’opposition Reconquête ! Jean-Paul Perez avait demandé à la Ville de Cagnes-sur-Mer l’installation d’une stèle pour les 60 ans "du retour en France des pieds-noirs" (notre édition du 20 octobre).

    Une requête refusée par le maire, Louis Nègre, car les noms proposés par le conseiller municipal et son groupe Alliance des droites étaient ceux d’anciens soldats de l’Organisation de l’armée secrète (OAS) (1).

    Conséquence : Jean-Paul Perez avait prévenu qu’il voterait contre le parrainage du 1er régiment de chasseurs d’Afrique (RCA), basé au camp militaire de Canjuers (Var). Une délibération qui devait être prise à l’unanimité et avait donc été reportée.

    "Le gaulliste que je suis ne pardonnera jamais"

    Lors du dernier conseil municipal mi-décembre – et malgré les deux mois qui se sont écoulés – l’élu d’opposition d’extrême droite a campé sur ses positions : si les noms de la stèle ne sont pas acceptés, il votera contre la délibération. "Cette proposition de parrainage, c’est l’aboutissement de plusieurs années d’efforts. Et qui s’y oppose? Ce n’est pas Mélenchon mais l’Alliance des droites. Je n’arrive pas à comprendre. C’est un affront fait à nos soldats", s’est agacé l’élu en charge des Cérémonies patriotiques, Bernard Songy. Ce à quoi le colistier de Jean-Paul Perez, Michel Lebon, a répondu : "Dans le courrier adressé au maire, je termine en disant qu’ils ont été amnistiés post-mortem et réintégrés dans leur distinction. Ils ne sont plus des terroristes, il est temps de leur rendre hommage." Une posture qui a crispé l’élu de la majorité, Jean-Claude Peguillet. "On peut tourner le problème dans tous les sens, ce sont des individus qui ont attenté à la vie du chef de l’État [Charles de Gaulle]. Point. Ce qui s’est passé a posteriori, c’est une autre chose. Dans un pays démocratique, on ne tente pas d’assassiner le chef de l’État. Ça, non", a-t-il tancé. Avant de lancer : "Le gaulliste que je suis ne pardonnera jamais."

    "L’opposition vous arrange quand on vote pour vous, quand on est contre, ça ne vous arrange pas. On votera contre", a conclu Jean-Paul Perez.

    (1) "À nos morts pour l’Algérie française, militaires, civils, harkis. Aux fusillés Bastien Thiry, Roger Degueldre, Claude Piegts, Albert Dovecar."

    SOURCE : https://www.nicematin.com/histoire/la-stele-demandee-pour-rendre-hommage-a-l-oas-crispe-encore-a-cagnes-894231

     

     

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