• REVOLTE DE LA CONSCIENCE : Lettre à M. Emmanuel Macron président de la République française

     

     

    Accablée comme une Arabe  en France *** Bernard Deschamps : L'indécence

    Bernard Deschamps, né le 17 février 1932 à Levallois-Perret, est un homme politique et historien local français.

    Militant communiste, il a occupé plusieurs responsabilités politiques dans le Gard et au plan national (Comité Central du PCF et Bureau national de l'Association nationale des Elus communistes et républicains) Après plusieurs décennies de mandats électoraux, Bernard Deschamps se consacre désormais à l'étude de l'Algérie.

    A 92 ans Bernard Deschamps gère toujours son blog et nous présente son dernier article :

     

    J'AI COSIGNÉ CETTE LETTRE 

    REVOLTE DE LA CONSCIENCE : Lettre à M. Emmanuel Macron président de la République française

    REVOLTE DE LA CONSCIENCE

     

    Lettre à M. Emmanuel Macron

    président de la République française

     

    Monsieur le président,

    C’est avec un sentiment d’horreur et de révolte que nous assistons à la poursuite acharnée du massacre à Gaza. Suite à l’attaque du Hamas, l’Etat d’Israël se livre à une véritable entreprise d’extermination des Palestiniens, dans la bande de Gaza mais aussi dans plusieurs lieux de Cisjordanie. Déjà plus de 20 000 morts, dont 9 000 enfants ! Des camps de réfugiés, des écoles de l’ONU, des hôpitaux bombardés... Au prétexte de « traquer les terroristes », des journalistes, des poètes, des ingénieurs sont tués, parfois avec toute leur famille, lors d’attentat ciblés. C’est le peuple et l’élite de la société palestinienne que l’armée d’occupation israélienne cherche à décimer. Gaza, qui était déjà depuis des années un ghetto, une prison à ciel ouvert, est maintenant un camp de concentration dont  es habitants sont promis à la mort, violente ou lente, par la faim et la soif provoquées par la privation délibérée d’eau et d’alimentation !

    Depuis la Seconde Guerre mondiale, nous avons connu peu d’entreprises meurtrières telles que celle-ci. Il est sidérant de constater que des descendants des victimes du nazisme se comportent à leur tour aujourd’hui en génocidaires racistes pour qui les autres, les Palestiniens, ne sont que des «animaux» pour reprendre l’expression de plusieurs hauts responsables israéliens. Ils sont en train de détruire l’héritage spirituel et humaniste du peuple juif et entachent durablement son honneur.

    Qu’il soit juif ou arabe, - donc sémite, aussi -, ou de tout autre origine, aucun d’entre nous ne peut être soupçonné d’antisémitisme et nous n’acceptons pas le détournement de langage, qui pour dédouaner un régime colonial d’apartheid, assimile anti-sionisme et antisémitisme. En vertu de cette  confusion organisée, beaucoup d’intellectuels et de pacifistes juifs, en Israël et dans le monde, peuvent être et sont parfois traités d’antisémites.

    Pour notre part, nous ne pouvons pas rester silencieux devant l’hypocrisie qui consiste à renvoyer dos à dos bourreaux et victimes. Oui nous pensons que Benjamin Netanyahu est un criminel de guerre et que son cas relève de la Cour Internationale de Justice !

    Nous pensons qu’un peuple opprimé a le droit de résister et de s’insurger, et ne partageons pas pour autant l’idéologie ni les méthodes du groupe Hamas dont la stratégie s’avère désastreuse pour la population de Gaza... Mais en matière de terrorisme, l’État d’Israël bat tous les records. Devant la disproportion des armes et du nombre des victimes, nul ne peut invoquer un quelconque droit à la vengeance. Nous sommes bien loin de l’antique loi du talion.

    Nul ne peut invoquer non plus le droit d’Israël à préserver sa sécurité. La « solution finale » que Netanyahu et son gouvernement sont en train de mettre en œuvre ne résoudra rien. Elle ne peut au contraire que nourrir la haine, la volonté de revanche et la violence. C’est son action qui pousse aujourd’hui la majorité de la population palestinienne dans les bras du Hamas.

    Il n’y a pas d’avenir pour les juifs d’Israël, ni pour les Palestiniens, sans la cohabitation pacifique des uns avec les autres. Il n’y a pas d’avenir et pas de paix sans justice, sans reconnaissance des droits du peuple palestinien, sans respect des résolutions de l’ONU.

    En tant que président de la République française nous vous demandons d’user de toute votre autorité pour imposer un cessez-le-feu immédiat, l’organisation de secours d’urgence pour la population de Gaza, la reconstruction des maisons, des services publics de santé, d’éducation et la reprise du processus politique pour sortir enfin de ce conflit qui n’en finit pas et menace la paix du monde. 

    SOURCE : J'AI COSIGNE CETTE LETTRE. - ww.bernard-deschamps.net 

     

     

    « Israël va retirer certaines troupes de Gaza où la guerre entre dans une nouvelle phase« Je refuse de participer à une guerre de vengeance » : lettre d’un objecteur de conscience israélien »

  • Commentaires

    1
    Mardi 2 Janvier à 11:35

    On ne peut pas limier notre condamnation aux crimes de guerre commis à Gaza ou en Cisjordanie. C'est la guerre elle-même qui est un crime et la politique d'Israël qui y conduit avec sa législation en forme d'apartheid et ses pratiques colonialistes qui ressemblent à celles que nous avons connues en Algérie.

    Non, je ne suis pas antisémite et je me refuse de le devenir mais je comprends que les Palestiniens n'en peuvent plus de ce qu'ils subissent.

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