• « Il y a visiblement une contradiction » Le point de vue de Jacques CROS habitant de Béziers

     

     

    Il y a visiblement une contradiction

      21 février – Rassemblement  et hommage aux 23 FTP – MOI  de l'affiche rouge

    Le point de vue de Jacques CROS

    Habitant de Béziers

      21 février – Rassemblement  et hommage aux 23 FTP – MOI  de l'affiche rouge

    Le 21 février Mélinée et Missak Manouchian, ces « étrangers et nos frères pourtant », entreront au Panthéon pour y poursuivre leur repos éternel. Ils ne dormiront pas mieux que là où ils reposaient jusqu’ici. Certes, mais justice sera rendue à leur mémoire de Résistants.

    C’est un geste symbolique qui honore la classe ouvrière et le parti politique dont ils étaient membres. Un vrai changement que nous enregistrons de manière positive. Nous ne dirons pas que « les mornes matins en [seront] différents », c’est qu’il y a tellement de choses à changer !

    Dans la même période que la décision de la panthéonisation de ces héros a eu lieu le vote « Asile et immigration » qui officialise la discrimination entre ceux qui travaillent, selon qu’ils sont Français ou immigrés, fussent-ils en situation régulière.

    Ainsi ces derniers se verront privés d’un certain nombre de droits sociaux, une interdiction qui les pénalise des acquis qui résultent de leur travail qui est de même nature que leurs collègues français. Mlssak Manouchian avait dirigé un groupe armé des FTP-MOI contre les nazis qui occupaient un pays où il avait trouvé asile.

    Il va se retourner dans sa tombe au Panthéon avec ce qui a dominé le vote au Parlement. On a assisté en effet à un regroupement des Macronistes et de LR sur fond de rapprochement avec l’idéologie d’extrême droite du Rassemblement National. Il est judicieux de détourner les consciences de ce qui est en cause dans la crise socio-économique que nous subissons.

    Le refus de prendre acte de la rupture qui s’impose dans notre système social a conduit à donner des gages aux héritiers de ceux qui avaient en son temps, celui de l’Occupation, participé à la collaboration avec les fascistes de tout poil ! C’est autant de pris sur l’adversité que de dévoyer le mécontentement sur les étrangers même si leur engagement mérite notre respect !

    Jacques CROS

    SOURCE : Il y a visiblement contradiction (centerblog.net) 

     

     

    21 février – Rassemblement

    et hommage aux 23 FTP – MOI

    de l'affiche rouge

      21 février – Rassemblement  et hommage aux 23 FTP – MOI  de l'affiche rouge

    Missak Manouchian et sa femme Mélinée

    au Panthéon

    LIDHS CGT des Hautes-Pyrénées communique : "L’année 2024 sera marquée par de nombreuses commémorations pour les 80 ans de la Libération de la France.

    L’une d’elles qui fera entrer au Panthéon Missak Manouchian et sa femme Mélinée nous est particulièrement chère car elle réparera une injustice. En effet, avec eux, pour la première fois, vont entrer au Panthéon la foule des héros des classes populaires, des syndicalistes, des communistes, des étrangers, totalement absent jusqu’ici de cet hommage national malgré leur rôle si important dans la Résistance. Missak et Mélinée en sont les figures emblématiques.

    Tous deux, orphelins rescapés du génocide arménien par les turcs, avaient choisi la France, patrie pour eux de la Révolution française, des Droits de l’Homme et de la Liberté.

    Patrie aussi de Victor Hugo car l’ouvrier Missak était un passionné de littérature et de poésie : il dirigea une revue littéraire, participa à la traduction en Arménie de Rimbaud, Baudelaire et Verlaine…

    Les nuages noirs du fascisme se profilant aussi en France avec les manifestations de 1934, il adhéra au Parti communiste et s’engagea dans l’organisation des immigrés communistes arméniens où il rencontra Mélinée, elle aussi très active.

    Après des années de militantisme clandestin intensif il devient commissaire militaire des Francs Tireurs et Partisans –Main d’œuvre Immigré parisiens (FTP-MOI), groupe armé composé d’étrangers espagnols , arméniens, italiens, juifs et d’autres non, des pays de l’Est persécutés polonais, hongrois, roumains…

    Ces jeunes épris de liberté et d’un courage inouï, réalisèrent des centaines d’opérations contre l’occupant nazi.

    Mais les polices allemandes aidées par une brigade de la police française spécialement crée pour leur traque, arrêtèrent 23 membres du groupe en novembre 1943.

    Des affiches avec la photo de plusieurs d’entre eux furent placardées partout, les nazis pensant que leurs visages ravagés par la torture et leurs noms ‘’difficile à prononcer’’ éloigneraient les français de la Résistance. Leur manœuvre échoua.

    "Mais à l’heure du couvre feu des doigts errants avaient écrit sous vos photos - Morts pour la France". Les 22 du groupe furent fusillés le 21 janvier 1944. La 23ème, la roumaine Olga Bancik, fut déportée en Allemagne et décapitée.

    Louis Aragon célèbrera les 23 dans un très beau poème – l’affiche rouge- nourri de la dernière mettre admirable de Missak à Mélinée où il lui demande après sa mort, de vivre, d’être heureuse, de se marier et d’avoir un enfant.

    A l’heure ou dans notre pays des politiciens sans vergogne proclament leur aspiration à une nation ethniquement pure et non conçue comme un projet construit en commun, à l’heure où ils assimilent les immigrés à des délinquants potentiels, il est bon de se souvenir de Missak et Mélinée et de tous ces étrangers venus chercher l’asile en France et qui, par leur sacrifice, nous ont permis de vivre libres aujourd’hui.

    Relisons le poême ‘’l’Affiche rouge’’ d’Aragon, écoutons le chanté par Léo Ferré ou réinterprété par le groupe rock "Feu Chatterton" ! en voici les derniers verts :

    "Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent. Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps. Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant. Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir. Vingt et trois qui criaient "La France" en s’abattant".

    Celles et ceux de l’Affiche rouge, éclairent nos combats actuels si nous voulons conserver notre humanité et faire ce qu’il se doit."

    SOURCE : Missak Manouchian et sa femme Mélinée au Panthéon - ladepeche.fr 

    Le 21 février 2024 sera marqué par l’entrée de Missak et Mélinée Manouchian au Panthéon. Missak, héros de la résistance, chef militaire des Francs-Tireurs et Partisans de la main d’œuvre immigrée (FTP-MOI) de la région parisienne. Mélinée, sa femme, commissaire militaire des FTP-MOI, décédée en 1989.

      21 février – Rassemblement  et hommage aux 23 FTP – MOI  de l'affiche rouge


    21 février 16h - 11 rue de Plaisance 75014 Paris 

    Avec les prises de parole de Sophie Binet

    et Fabien Roussel

    Avec cette entrée au Panthéon ce sont aussi les 22 autres membres du groupe Manouchian qui accèdent à la plus haute reconnaissance de la France. Arrêtés en novembre 1943, torturés, condamnés à mort et exécutés le 21 février 1944 au Mont-Valérien pour 22 d’entre eux, le 10 mai pour Olga Bancic, seule femme du groupe, décapitée à Stuttgart.

    Ils étaient d’origines et de confessions diverses : Arméniens, Espagnol, Italiens, Français, Polonais, Juifs d’Europe de l’est… Ils avaient également vécu des histoires différentes, mais ils étaient unis contre le nazisme, le fascisme. Ils avaient la farouche volonté de combattre ce mal afin de retrouver la paix et la liberté.

    Ils avaient cette conscience de classe qui en faisait des humanistes, des internationalistes. Certains d’entre eux, dont Missak Manouchian, étaient nos camarades de la CGT. Ils sont tombés en héros, en martyrs, en défendant des valeurs de fraternité, de solidarité, de paix, au plus proche de leur communauté d’origine. Ils sont un symbole de lutte contre les idées nauséabondes de l’extrême droite, qui cherche à diviser le monde du travail.

    Ne laissons pas la place à celles et ceux qui voudraient nous vendre le mythe de «l’intégration à la française» mais qui, sous la dictée de la droite extrême, n’ont pas hésité à adopter le projet de loi «asile et immigration».

    Une loi de la honte qui s’attaque aux droits fondamentaux de toutes et tous et ne répond pas aux causes de l’exil forcé des hommes, femmes et enfants fuyant les guerres, les dictatures, le réchauffement climatique...

    Une loi inspirée par l’extrême droite qui s’attaque frontalement au Pacte Républicain, hérité du Conseil National de la Résistance, en remettant en cause le droit du sol et en instaurant la préférence nationale. 

    Fidèle aux idéaux portés par Missak Manouchian et ses camarades, la CGT lutte pour que la France soit un pays de Liberté, de Paix et de Progrès Social. Une France terre d’accueil, dans laquelle nous aurions toutes et tous les mêmes droits.

    Ce 21 février, « le peuple français honorera la mémoire » des résistants du groupe Manouchian, comme en était persuadé Missak dans la dernière lettre écrite à sa femme Mélinée avant de mourir. Celle qui disait de lui « sa vie était un combat perpétuel - un combat pour sa propre dignité c’est-à-dire pour la dignité de tous les Hommes ». 

    Ce 21 février, la CGT, fière de son histoire, et pour construire les combats de demain, rend hommage à ces hommes et à ces femmes, nos camarades.

    SOURCE : Cercle Jean Moulin ® (over-blog.com) 

    Le député de Martigues Pierre Dharréville,

    chante Aragon pour rendre hommage

    au résistant Manouchian

    Pierre Dharréville rend hommage à sa façon au résistant Missak Manouchian, qui entrera au Panthéon le 21 février prochain. Le député communiste de Martigues a mis en musique et enregistré le poème d'Aragon "Strophes pour se souvenir".

      21 février – Rassemblement  et hommage aux 23 FTP – MOI  de l'affiche rouge

    Le député Pierre Dharréville à l'Assemblée nationale en mars 2023. © Maxppp - Vincent Isore

    Au milieu de tous les hommages à Missak Manouchian, l'un des résistants étrangers panthéonisé le 21 février prochain, il y a celui de Pierre Darrhéville. Le député communiste de la 13e circonscription des Bouches-du-Rhône chante le poème d’Aragon "Strophes pour (bien) se souvenir". Léo Ferré avait déjà mis ce texte en musique en 1959 sous le titre "L'affiche rouge". 

    Pierre Dharréville a également enregistré un clip dans la région de Marseille, Martigues et Port-de-Bouc, où on aperçoit notamment le buste de Missak Manouchian installé boulevard Charles Livon, dans le 7e arrondissement de Marseille.


    Manouchian, résistant communiste, exécuté

    le 21 février 1944

     

    Missak Manouchian est une figure de la résistance française. Rescapé du génocide arménien de 1915, il arrive à Marseille en 1925 avant de rejoindre Paris. En 1934, le jeune homme rejoint le Parti communiste français (PCF) puis est interné en 1939 comme communiste étranger dans un camp avant d'être incorporé dans l'armée. À son retour dans Paris occupée en 1940, il poursuit son activité militante clandestinement, et rejoint le groupe armé de la résistance communiste, les Francs-tireurs et partisans - main-d'œuvre immigrée (FTP-MOI) qui mène une centaine d'actions contre l'occupant : sabotages, déraillements, attaques de soldats.

    Missak Manouchian est arrêté le 16 novembre 1943 et exécuté le 21 février 1944 avec 21 autres résistants au Mont-Valérien, à Suresnes (Hauts-de-Seine).

    Missak Manouchian entrera au Panthéon 80 ans après sa mort, le 21 février prochain, accompagné de Mélinée, son épouse d'origine arménienne, résistante comme lui, qui lui survécut 45 ans et repose à ses côtés au cimetière d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).

    Ce n'est pas la première fois que Pierre Dharréville dévoile son goût pour la chanson. En 2020, il avait écrit et composé un titre sur la crise du coronavirus, intitulé "Le jour d'après".

    SOURCE : VIDÉO - Le député de Martigues, Pierre Dharréville, chante Aragon pour rendre hommage au résistant Manouchian - France Bleu 

    Extrait de mon premier article :

    Le 21 février 2024, Missak et Mélinée Manouchian entrent au Panthéon. - micheldandelot1

    Le 21 février 2024, Missak et Mélinée

    Manouchian entrent au Panthéon

    Missak et Mélinée Manouchian

    De l'Affiche rouge au Panthéon. Le 21 février 1944, Missak Manouchian était fusillé. Le 21 février 2024, Missak et Mélinée Manouchian entrent au Panthéon. Un billet pour se souvenir.

    Manouchian au Panthéon : voici comment se déroulera la cérémonie

    Le 21 février, Missak Manouchian entrera, avec sa femme Mélinée, au Panthéon. L’Élysée a prévu une cérémonie d'une heure trente le jour J, ainsi qu'une veillée funéraire symbolique au Mont-Valérien la veille. PCF et CGT vont organiser un hommage populaire.

    Le 21 février 2024, Missak et Mélinée Manouchian entrent au Panthéon.

    Missak Manouchian, Résistant, communiste, poète et ouvrier entrera au Panthéon pour l’éternité, le 21 février.
    © AFP/Archives

    Un communiste, poète et ouvrier entrera au Panthéon pour l’éternité, le 21 février. Emmanuel Macron avait annoncé, le 18 juin dernier, qu’il avait choisi le résistant arménien et chef militaire des FTP-MOI Missak Manouchian pour demeurer au sein du temple de la République, 80 années après son exécution à 37 ans par les nazis au Mont-Valérien, à Suresnes (Hauts-de-Seine). Pour ne pas séparer le couple, il y entrera accompagné de Mélinée, sa femme également résistante, à qui il écrivait dans sa dernière lettre : « Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. » Voici ce temps venu.

    Aujourd’hui enterré au cimetière parisien d’Ivry, le cercueil de Missak Manouchian remontera, à la nuit tombante, la rue Soufflot, couvert d’un drapeau français et porté par un régiment « lié à Manouchian », fait savoir l’Élysée, qui organise l’évènement. Il sera alors 18h30 et un parcours de lumière, aux tonalités bleu, blanc et rouge, pavera le chemin du résistant pour scander les trois grandes périodes de sa vie : le génocide arménien, l’arrivée en France et la Résistance. Au pied du Panthéon, sur lequel est prévu un spectacle son et lumières – un « mapping » dans le jargon – de plus de sept minutes, la garde républicaine prendra le relais pour monter les quelques marches jusque sous la coupole.

    Reprise d’Aragon par Feu! Chatterton

    Lorsque les portes du monument s’ouvriront, la musique du compositeur français Pascal Dusapin retentira. A l’intérieur de l’édifice républicain, juste devant l’autel de la Convention nationale, le chef de l’État prononcera l’oraison funèbre de Missak Manouchian, devant le cercueil, placé au centre, ainsi que 1 200 invités. Plus de 150 journalistes et 600 scolaires qui ont travaillé sur la figure du résistant communiste sont attendus. Tout comme de nombreuses personnalités, notamment issues de la communauté arménienne en France, comme Robert Guédiguian, réalisateur de L’Armée du crime qui ne devrait pas tarder à recevoir un carton d’invitation. Le premier ministre de l’Arménie Nikol Pachinian sera également présent, sur invitation du président de la République.

    Si le déroulé de la cérémonie – qui sera diffusée en direct à la télévision – n’est pas encore totalement fixé, il est acté qu’Arthur Tréboul, leader du groupe Feu! Chatterton, va reprendre « Strophes pour se souvenir », fameux poème d’Aragon si joliment chanté par Léo Ferré dans « L’affiche rouge ». Une « réinterprétation moderne et extrêmement forte », promet un conseiller élyséen. Il fut un temps envisagé de faire lire la dernière lettre de Missak à Mélinée par le comédien Simon Abkarian, qui avait interprété Manouchian dans le film de Robert Guédiguian sorti en 2009, mais il semble que l’idée n’ait, in fine, pas été retenue par Emmanuel Macron.

    A l’issue de la cérémonie, vers 20 heures, les restes du couple Manouchian rejoindront le caveau numéro XIII de la crypte du Panthéon, où le tombeau de l’écrivain Maurice Genevoix et le cénotaphe de l’actrice et résistante franco-américaine Joséphine Baker se trouvent déjà. A l’entrée, une plaque sera installée en l’honneur de leurs 22 autres camarades FTP-MOI ainsi que de leur chef Joseph Epstein. Il s’agit de l’entrée symbolique de l’ensemble du groupe Manouchian dans le sanctuaire de la République. « Cela vaut panthéonisation », explique l’Élysée. Trois vers d’Aragon et un morceau de la dernière missive de Missak y seront également gravés.

    Manouchian, la France reconnaissante

    Un hors-série exceptionnel de l’Humanité

    Le 21 février 2024, Missak et Mélinée Manouchian entrent au Panthéon.

    L’engagement de Manouchian dans la Résistance et son martyr, symbolisé par l’Affiche Rouge, rappelle le rôle majeur qu’ont joué les immigrés dans l’histoire de France. Avec la participation d’écrivains, d’auteurs, d’historiens, d’universitaires et de journalistes, l’Humanité publie un hors-série exceptionnel : en 100 pages richement illustrées, vous y retrouverez le parcours et la trace de cet ouvrier et poète arménien, militant communiste et membre des FTP-MOI, fusillé par les nazis avec 22 de ses camarades, au Mont-Valérien, le 21 février 1944.

    La veille, dans la nuit du 20 au 21 février, le cercueil de Missak Manouchian passera sa dernière nuit hors du Panthéon dans la crypte du mémorial de la France combattante, au Mont-Valérien, où il reviendra donc « victorieux », huit décennies après sa mort. Il s’agit d’une demande de Jean-Baptiste Romain, directeur des Hauts lieux de la mémoire d’Île-de-France, pour «réunir les différentes mémoires » de la Résistance dans ce lieu où reposent seize combattants de la Seconde guerre mondiale mais aucun fusillé du Mont-Valérien.

    Avant de rejoindre la crypte, les restes de l’illustre FTP-MOI accomplira le même parcours que le jour de son exécution : « Il entrera par le haut, passera devant la chapelle où il se serait confessé avant de descendre dans la clairière », retrace l’Élysée. Une veillée funéraire par différentes personnalités, dont l’identité n’a pas filtrée, est prévue pendant au moins deux heures.

    Un hommage populaire est également prévu, organisé le 21 février dans l’après-midi par le PCF et la CGT dans les rues de Paris. Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, et Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, prendront la parole pour accompagner symboliquement Missak Manouchian au Panthéon.

    SOURCE : Manouchian au Panthéon : voici comment se déroulera la cérémonie - L'Humanité (humanite.fr) 

      

     

    Je pense à toi, Missak ...

    Dans 11 jours celui qui a permis l'inscription dans la loi d'une "préférence nationale" va accueillir au Panthéon un immigré : cet ignoble "en même temps" est-il soutenable ?

    Manouchian doit entrer au panthéon avec ses camarades et surtout nous ne pouvons laisser un président responsable d'une loi inique envers les immigrés lui rendre hommage.

    Il est illégitime ! c'est une offense à la résistance, une de plus. Avec cette loi du RN-Renaissance  quel sort auraient  eu Manouchian et ses camarades? 

    Comment le parti des fusillés peut-il laisser faire ça. A force de défiler avec le RN et les policiers factieux aurait-il perdu la mémoire ? 

    Non Macron ne peut rendre hommage à ces étrangers nos frères pourtant. Levons nous contre cette infamie.

    D'abord il y a eu cette tribune réclamant que la panthéonisation de l'Arménien soit élargie à ses camarades " étrangers et nos frères pourtant ", les signataires - leurs descendants mais pas seulement, - ont sans doute raison, il aurait fallu les entendre. Mais l'heure n'est plus à cette "réparation". Elle est beaucoup plus grave :  je pense à l'oncle Krikor né comme toi à Adiyaman et dont il se disait que, cousin éloigné, il t'avait hébergé à Lyon pour te soustraire aux poursuites ;  je pense au grand-père Hovsep, entré clandestinement en France un soir de Noël 1922 , par un col de la frontière italienne, je pense aux Etranges Etrangers de l'ami Prévert... et je pleure.

    "Emmanuel Macron peut être considéré comme un fourrier du fascisme, dont il prépare, par son autoritarisme, le très possible avènement."

    Entrés en France par la petite porte, dérobée, Missak et Mélinée Manouchian, immigrés, arméniens survivants du génocide turc, communistes, résistants contre le nazisme, étrangers, français de préférence, entreront au Panthéon au mois de février.

    Par le bon-vouloir d’un président de la République qui vient de commettre la 30ème loi depuis 1980, sur l’immigration, inspirée, soufflée, votée par toute la droite et l’extrême droite !

    Étranges parcours ! D’un homme, d’une femme et de l’hommage qui leur est rendu.

    Avec eux, seront aussi honorés  22 camarades du groupe résistant des FTP-MOI parisiens (Franc-tireurs et partisans-Main-d’œuvre immigrée) dont a fait partie en février 1943, Missiak Manouchian, nommé commissaire technique en juillet et commissaire militaire le mois suivant.

    Ce groupe était constitué de résistants au nazisme de 7 nationalités différentes : 8 Polonais, 5 Italiens, 3 Français, 3 Hongrois, 2 Arménien, 1 Espagnol et une femme, roumaine, transférée à Stuttgart et décapitée le 10 mai 1944.

    L’émouvante lettre de Missak Manouchian à Mélinée, son épouse, est connue du grand public depuis 1961, grâce à la chanson L’Affiche rouge de Léo Ferré, franco-monégasque, né à Monaco, français de naissance (1926), monégasque de choix (1953), mort en Italie (1993). Léo Ferré, anarchiste, a mis en musique et chanté le poème (texte et analyse littéraire) paru d’abord dans l’HumanitéStrophes pour se souvenir (1955) de Louis Aragon, communiste.

    Chanson qui a été interdite sur les ondes nationales françaises jusqu’en 1982 !

    Un communiste, un anarchiste, rendant hommage à vingt-et-trois étrangers, nos frères pourtant, luttant contre le nazisme, pour la liberté et criant la France, en s’abattant ! Chanter la France et la Liberté, dans le même camp. Rendre hommage à des personnes aux noms imprononçables. En pleine Guerre froide et, surtout, en pleine Guerre d’Algérie.

    Louis Aragon, dans ces Strophes pour se souvenir, mettait en poème les mots de Missak Manouchian dans sa lettre, sans haine mais non sans amour, à Mélinée écrite quelques heures avant d’être fusillé. Et rendait hommage, au groupe de Missak Manouchian, sans le nommer et, ainsi, à tous ceux qui, quelle que soit leur nationalité, avaient le même engagement.

    Pour se souvenir.

    Se souvenir de Mélinée, de sa dernière lettre à Missak, moins connue, tout aussi émouvante.

    Se souvenir de leur vie.
    De leur combat.
    De leur destin.

    Unis et séparés.

    Et à nouveau unis.

      

     

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  • Commentaires

    2
    Samedi 10 Février à 09:55

    J'ai pris connaissance du poème de Louis Aragon en 1962, à mon retour de la guerre d'Algérie. Il avait été mise n musque par Léo Ferré et était chanté par Monique Morellii. Je l'avais écouté sur l'électrophone de ma voisine de palier qui est devenue mon épouse.

    1
    Ponsot Danièle
    Samedi 10 Février à 09:14

    En septembre 2023, lors de la commémoration du massacre des résistants du Bois des Ruppes, cérémonie organisée par la commune de Brevans et l'ANACR Nord/Jura, dont je suis présidente,  François Ponsot, mon fils, nous a fait chanter, outre le Chant des Partisans et la Marseillaise, bien sûr,  cette magnifique chanson, à nous, choristes de l'Alouette et des Tongues Joviales, dont il est le chef de choeur. Monsieur le Préfet, présent ce jour-là, nous avait remerciés. Je ne puis entendre cette chanson sans avoir le larme à l'oeil!

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