8 Mai, 11 Novembre, 18 Juin... Les responsables du Souvenir français et de l'UMRAC de Noyon entament des discussions entre les anciens combattants pour réduire le nombre de cérémonies de commémoration.
Leur souhait serait de passer à cinq dans l'année.
Et vous, soutenez-vous cette idée ?
Sondage
Souhaitez-vous la réduction du nombre de cérémonies de commémoration ?
- Non, je suis farouchement contre (43%, 147 Votes)
- Oui, franchement (33%, 112 Votes)
- Non, ça ne s'impose pas (15%, 52 Votes)
- Oui, éventuellement (9%, 27 Votes)
Total Votes: 338
A quoi a servi votre sondage puisque vous n’en avez pas tenu compte ?
Dix journées nationales annuelles ont été instituées
par des textes législatifs ou réglementaires :
- La journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc, le 19 mars
- La journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation, le dernier dimanche d'avril
- La commémoration de la victoire du 8 mai 1945, le 8 mai
- La fête nationale de Jeanne d'Arc et du patriotisme, le 2ème dimanche de mai
- La journée nationale d'hommage aux "morts pour la France" en Indochine, le 8 juin
- La journée nationale commémorative de l'appel du général de Gaulle, le 18 juin 1940, à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l'ennemi, le 18 juin
- La journée nationale à la mémoire victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et d'hommage aux "Justes" de France, le 16 juillet si c'est un dimanche, ou le dimanche qui suit
- La journée nationale d'hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives, le 25 septembre
- La commémoration de l'Armistice du 11 novembre 1918 et l'hommage rendu à tous les morts pour la France, le 11 novembre
- La journée nationale d'hommage aux morts de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, le 5 décembre
S’y ajoute une onzième cérémonie en hommage à Jean Moulin, qui se déroule à Paris, au Panthéon, le 17 juin, jour anniversaire de l'acte considéré comme son premier acte de résistance. L’organisation de cette cérémonie répond à un usage et non à un texte législatif ou règlementaire.
Article contradictoire par rapport
au sondage
Je remarque que le 19 mars a été occulté ?
Et la FNACA locale qu’en dit-elle ?
http://www.courrier-picard.fr/region/les-patriotes-veulent-moins-de-ceremonies-ia192b0n99798
Les patriotes veulent moins de cérémonies
| NOYON |
A Noyon (Oise), plusieurs cérémonies sont désormais greffées aux principales dates, qui seront maintenues. Une « mutualisation » à l’effet positif : les participants sont plus nombreux.
Les présidents du Souvenir français et de l’UMRAC lancent des discussions pour passer d’une douzaine à cinq commémorations.
«Vous voulez une liste de toutes les commémorations possibles ? Il faudrait trois pages ! » Le Noyonnais Eugène Bost, ancien du 16e Régiment de dragons, ne manie pas la langue de bois. Surtout pas à l’approche du 8 juin, traditionnellement la date de l’hommage aux morts de la guerre d’Indochine : samedi, Noyon n’accueillera pas de cérémonie.
« C’est la première fois, reconnaît l’octogénaire, président de la section locale de l’UMRAC. Mais avant, j’ai négocié avec les anciens. »
Une décision finalement logique : l’Amicale des anciens de l’Indochine s’est éteinte en début d’année, faute d’un nombre suffisant d’adhérents.
L’exemple illustre à merveille le projet partagé entre le Souvenir français et l’UMRAC : passer de la douzaine de cérémonies actuelles à cinq.
« Elles sont reportées, pas supprimées »
Seules les commémorations des 8 mai, 18 juin, 14 juillet, du premier dimanche de septembre (jour de la libération de Noyon, en 1944) et du 11 novembre seraient maintenues. « Elles n’en auraient que plus d’impact auprès de la population, car la symbolique serait renforcée, argumente Henri Germain, le président de la section Compiègne-Noyon du Souvenir français. Il y a en effet de moins en moins de monde aux cérémonies, alors que nous sommes là pour défendre la mémoire, notamment auprès des jeunes. »
Le rassemblement du 5 décembre, journée nationale d’hommage aux morts d’Afrique du Nord, pourrait s’effacer à son tour, cette année, à Noyon. « Là, c’est dans le cadre du débat national de tout reporter au 11 novembre », précise Eugène Bost.
La justification n’a pas seulement trait à l’impact : les porte-drapeaux viennent à manquer à l’appel. L’engagement l’an passé d’un adolescent de 15 ans, Benjamin Naveau, auprès du Souvenir français, ne suffit pas à masquer la réalité. « À l’association, nous sommes trois ou quatre à vraiment nous déplacer », témoigne Alain Champion, président de la 157e section des médaillés militaires de Noyon. « Des drapeaux du Souvenir français, souvent, il y en a six ou sept », renchérit Henri Germain.
Voilà pourquoi ces responsables d’associations patriotiques ont entamé des pourparlers avec la municipalité, qu’ils rencontrent « trois à quatre fois » dans l’année. Tout en prenant garde à ne pas froisser de susceptibilités parmi les adhérents : « Certains ne veulent pas que l’on regroupe, et je les comprends. C’est avant tout un travail de concertation, plaide ce bénévole du Souvenir français. Le but est de se réunir, que chacun dise ce qu’il pense, et que l’on en sorte une synthèse. »
Qu’en dit la Ville ? L’adjoint en charge des associations patriotiques, Patrick Durvicq, confirme s’être engagé dans une réflexion avec celles-ci. Tout en précisant un point : « Certaines cérémonies sont reportées, pas supprimées ». Exemples ? L’hommage aux déportés du 28 avril, déplacé au 8 mai, et celui aux morts d’Indochine, qui aura désormais lieu le 11 novembre. « Nous avons pour l’instant travaillé sur ces deux événements-là. Le but est qu’ils retrouvent de l’éclat », confie l’élu. Un dernier détail est bien dans l’air du temps : jusque-là organisées par la Ville après chaque cérémonie du souvenir, les réceptions à l’hôtel de ville ont été supprimées cette année.
STÉPHANE LE BARBER
Décision finale : le sondage n’a pas été respecté :
http://www.courrier-picard.fr/region/noyon-des-commemorations-regroupees-sur-une-meme-date-ia192b0n395913
NOYON
Des commémorations regroupées
sur une même date
Eugène Bost, président de la section UMRAC de Noyon.
Les associations patriotiques de Noyon sont tombées d’accord. À l’issue de réunions, menées par Patrick Durvicq, conseiller municipal délégué aux anciens combattants, un nouveau calendrier des commémorations a été arrêté. Entamé l’an passé, le projet de diminuer le nombre de rassemblements se concrétise. Sur le terrain, cela se voit déjà : le 8-Mai dernier, le regroupement des cérémonies, souhaité par les Anciens combattants et les membres du Souvenir français, a été concrétisé pour la seconde fois.
« On s’entend tous bien, chacun y a mis du sien ! lance Engène Bost, président de la section UMRAC de Noyon. Désormais, le 8-Mai, en même temps que la guerre 39-45, nous célébrerons le Souvenir des victimes de la déportation (commémoré le dernier dimanche d’avril), ainsi que l’hommage rendu aux morts en Indochine (le 6 juin). » La raison de ce regroupement est simple. « C’est d’abord pour mobiliser davantage de participants », rapporte Eugène Bost. Et de citer l’exemple de l’hommage aux morts en Indochine : « Il n’y avait personne. »
L’hommage aux Morts d’Algérie déplacé le 11-Novembre
Autre avantage à regrouper sur la date du 8-Mai : un devoir de mémoire facilité. « En rendant hommage aux disparus ce jour-là, on sensibilise les participants et surtout les jeunes. Le 8-Mai, pour rendre hommage aux victimes de la déportation, des enfants ont lu la lettre d’un enfant déporté », détaille Eugène Bost. Et d’insister : C’est de cette façon qu’on perpétue le devoir de mémoire. Lorsque l’on mobilise les jeunes, on a tout gagné. »
La célébration de l’armistice de la Grande guerre, le 11-Novembre, sera complétée par un hommage rendu aux soldats morts pour la France pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie. « Nous ne faisons pas de distinction : on honore la mémoire de tous nos soldats disparus. »
L’autre grande date, immuable dans le calendrier, est le jour de Fête nationale, le 14-Juillet. « La commémoration a lieu le 13 juillet, en fin de journée, c’est la municipalité qui décide. Ce jour-là, nous nous rendrons au monument de la place des Régiments puis, au monument aux morts », poursuit le militaire à la retraite.
D’autres dates restent figées dans le calendrier pour commémorer des événements liés à l’histoire locale. Comme la libération de la cité de Calvin, dans la nuit du 2 au 3 septembre 1944. « Cette année, nous commémorons la libération de Noyon, le 31 août. Parce que c’est un dimanche. On sait par expérience que nous mobilisons davantage de monde un dimanche, qu’en fin d’après-midi un jour de semaine. »
Les commémorations de l’attaque du Maquis des usages à Crisolles le 23 juin 1944, ou de la rafle de Salency le 1er juillet 1944, resteront également célébrées aux dates anniversaires. Les faits qui marquent l’histoire locale sont uniques.
*********************************************************************
Conclusions
A Noyon… comme à Nice et son maire rebelle… ou
Perpignan, comme dans une poignée
de municipalités baignant dans
l’illégalité, choisissant l’occultation du 19 mars
1962 et la loi du 6 décembre 2012… Il est grand
temps que l’Etat sévisse en conséquence…
RAPPELONS-NOUS
DES COMMUNIQUES DE LA FNACA
Le secrétariat national de la FNACA, réuni à Paris, le 12 décembre 2012, se félicite de la promulgation de la Loi No 2012-1361 du 6 décembre 2012, qui fixe désormais au 19 mars, anniversaire du « Cessez-le-feu » en Algérie en 1962, la Journée Nationale du Souvenir et de Recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.
Cette Loi de la République marque ainsi l’aboutissement de près de 50 années d’action inlassable de la Fédération spécifique des anciens combattants en Afrique du Nord, de ses 350 000 adhérents, soutenus par 20 904 conseils municipaux de France et par la majorité des assemblées départementales et régionales.
Ainsi, les cérémonies du Souvenir qui auront lieu à Paris et dans toute la France, le mardi 19 mars 2013, à l’occasion du 51e anniversaire du « cessez-le-feu » officiel de 1962, se dérouleront, comme il se doit, sous l’égide des autorités civiles et militaires.
La FNACA appelle d’ores et déjà ses adhérents et responsables, les populations de nos villes et villages, à se mobiliser en Mémoire des 30 000 soldats, la plupart âgés de 20 ans, dont le destin s’est brutalement arrêté sur la terre d’Afrique du Nord, entre 1952 et 1962.
ENFIN ! L’histoire réhabilitée
50 ans après le «Cessez-le-feu» officiel en Algérie, le 19 mars reconnu par le Parlement, comme Journée du Souvenir et du Recueillement, en mémoire des victimes civiles et militaires.
Le 8 novembre 2012, le Sénat a adopté la proposition de loi, votée par l’Assemblée nationale, le 22 janvier 2002, relative à la reconnaissance du 19 mars comme journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.
Plus de dix ans après son adoption par l’Assemblée nationale, il était urgent d’achever la reconnaissance des sacrifices consentis par tous ceux qui ont perdu la vie durant la guerre d’Algérie. Alors qu’il a fallu attendre la loi du 18 octobre 1999 pour reconnaître aux opérations militaires intervenues entre 1952 et 1962 en Algérie, en Tunisie et au Maroc le caractère de guerre, le 19 mars, date anniversaire du cessez-le-feu officiel, approuvé par 90,8% des Français par referendum du 8 avril 1962, s’impose désormais comme la seule date au caractère historique et symbolique pour honorer toutes les victimes du conflit.
La FNACA, seule association spécifique de la guerre d’Algérie, à l’origine de cette demande de reconnaissance officielle depuis 1963, se félicite du vote des sénateurs, qui contribuent ainsi au rétablissement de la vérité historique.
Elle demande au Président de la République de promulguer cette Loi sans délai et d’abroger le décret du 23 septembre 2003 qui faisait du 5 décembre, « date arbitraire et fantaisiste » selon le professeur Kaspi, la date de commémoration en hommage aux morts d’Afrique du Nord.
La FNACA remercie ses 350 000 adhérents, ses milliers de responsables locaux et départementaux, les 22 000 municipalités de France qui ont appuyé dans ce sens, la majorité des conseils généraux et régionaux, les parlementaires de toutes sensibilités, qui ont forgé cette Victoire, conforme aux souhaits de 80% des Français tels qu’ils se sont exprimés à l’occasion de différents sondages d’opinion !
Paris, le 8 novembre 2012
Tous les commentaires
08/07/2014, 04:14 | Par Bernard BIGENWALD
Pourquoi est-ce si compliqué ? Tout simplement parce que c'est un fond de commerce pour beaucoup, des deux côtés de la Méditerrannée, et que l'on met ça en épingle, et que les historiens ne font pas assez leur boulot, laissant la place aux démagogues de tous poils, je dis bien de tous poils, car il est de bon ton d'en rajouter, notamment du côté des repentants, qui disent vouloir soigner les plaies, mais qui y déversent souvent du vinaigre. La guerre d'Algérie est un fond de commerce pour le FN, mais il l'est tout autant pour le gouvernement algérien qui saute sur l'occasion chaque fois que c'est possible pour souder le peuple autour de sa politique. A l'entendre, la guerre aurait fait autant de victimes en Algérie, que celle de 14-18 pour la France, pour une population quatre fois moins nombreuse : bref, un vrai délire que l'on feint de prendre au sérieux, et dont il serait de très mauvais ton de se moquer sans passer pour un nostalgique des colonies.
Pour ma part, un voyage en Algérie en 1968 m'a fait le plus grand bien. Aller en voiture, retour en stop. Venir quelques années seulement après l'indépendance était hyper formateur : les traces du monde d'hier étaient encore là, quasi inchangées, et je pense aux villages de colonisation qu'on ne pouvait traverser sans avoir le coeur serré, et le monde d'aujourd'hui, qui n'en voulait pas tant que ça à la France si je m'en fie aux rencontres que j'ai pu faire de ça de là, infiniment plus amicales qu'agressives. Je me souviens de ce gamin à Alger, qui nous voyant dépenaillés en Jeep, les yeux écarquillés d'admiration, m'a demandé, alors que nous faisons le plein dans une station :"Monsieur, vous êtes des aventuriers ? ", de cette colonie de vacances devant laquelle je passais à pieds et où les monos m'ont invité très gentiment à passer la nuit et à assister au spectacle qu'ils organisaient et dont la plus grande part était en français, spectacle si proche de celui qu'auraient pu faire des petits pieds noirs quelques années auparavant. Mais je me souviens aussi de cette paysanne au bord de la route à qui nous avions proposé de la transporter jusqu'au prochain bled où elle allait et qui a refusé, un peu apeurée.
Comme on est au club de Médiapart, où il est beaucoup de flagellants qui croient bien faire de revenir sur des plaies qu'ils sélectionnent avec soin, je voudrais leur dire qu'un tout petit peu de prudence et un esprit critique mieux réparti serait plus seyant pour aider à regarder le passé d'un oeil apaisé, et que leur sollicitude est parfois trouble et en tous cas trop manchéïste.
C'est quand même sur Médiapart, et nulle part ailleurs, qu'un journaliste bien connu pour sa tempérance a cru bon d'écrire que je filais mes commentaires "comme d'autres tournaient la gégène" : il croyait se porter ainsi intelligemment au secours d'un écrivain algérien dont je me gaussais pour des raisons qui n'avaient strictement rien à voir avec ses origines. Si, plus de 50 ans après l'Indépendance de l'Algérie, on ne peut critiquer en tant que Français, un Algérien, sans que cet Algérien crie au colonialisme et sans qu'une bonne âme fasse chorus, c'est que véritablement il y a un problème.
Ceci dit, il suffit de lire certains commentaires sur des fils concernant l'Allemagne pour constater une grossièreté des analyses et une avalanche de clichés "essentialistes" qui relativisent tout de même les choses. A croire finalement, que les Allemands ont l'épiderme moins sensible. Du seul fait de porter un nom à consonnance germanique, je pourrais faire une compil de clichés dont on m'a affublé ici, venant d'internationalistes impeccables qui avaient juste besoin de dégazer, un peu comme sur les fils de commentaires dans les journaux de droite, les Dupont-Lajoie se défoulent. La connerie est immortelle et toujours renouvelée. Faut faire avec.
08/07/2014, 07:31 | Par Jean-Paul Bourgès en réponse au commentaire de Bernard BIGENWALD le 08/07/2014 à 04:14
Bernard, je suis d'accord avec ce que tu dis de l'aspect "fond de commerce" du FN et de certains responsables algériens. C'est même exprès que je ne les avais pas cités. Par ailleurs, des deux côtés de la Méditerranée il existe, fort heureusement, de nombreuses personnes qui préfèrent l'avenir au passé.
Il reste que, globalement dans les opinions, il me semble que persiste un sentiment négatif à l'égard de l'autre côté ... alors qu'à l'égard de l'Allemagne la page se tourna très vite (Pensons au voyage du Général DE GAULLE en Allemagne et au Traité de l'Elysée).
Je ne souhaite pas les grandes repentances qui sont une autre façon de se complaire dans le passé. Dire que les Algériens et les Français sont deux grands peuples dont les deux pays se font face en Méditerranée me suffit pour que nous fassions en sorte d'entretenirles rapports les plus cordiaux possibles.
Par rapport à ce que tu racontes de ta virée en Algérie, en 1968, je ne suis pas surpris puisque ayant fait en Algérie mon voyage de noce, en 1971, j'ai des souvenirs similaires.
Je te souhaite une bonne journée ... malgré ton patronyme germanique. Jean-Paul
08/07/2014, 06:47 | Par Joseph G
Les pieds noirs restés bloqués à 62, sont juste des exilés d'un pays qui n'existe plus, et qui n'a sans doute jamais existé, magnifié qui plus est par la défaite française transformée en victoire, ou l'inverse ça dépend qui parle, qu'est la décolonisation. J'en suis puisqu'on ne choisit pas sa naissance et je les trouve ridicules, les 3ème générations qui continuent d'entretenir un feu qui ne sert à rien.
Les militaires qui gouvernent l'Algérie la dirigent et s'engraissent eux, et leurs affidés. Les purges successives et pas seulement au nom de la lutte contre l'islamisme ont nettoyé le pays de ses ressources humaines démocratiques. Je connais aujourd'hui plus d'algériens qui ne le sont plus et/ou qui n'y sont plus. L’Algérie est un pays exsangue, vide, son peuple n'en peut plus d'attendre enfermé dans cette impasse, mais comme chez nous, rien ne bouge.
La jeunesse algérienne est la vraie cocue de cette vieille histoire -tripatouillée par les politiciens de tous bords- qui ne la concerne plus mais qu'on lui présente sans cesse comme son présent et qu'on lui demande de
supporter, des deux côtés de la Méditerranée.La guerre des mémoires devrait céder la place à l'Histoire, mais non, pouvoir regarder l'Histoire sans se sentir obligé de choisir son camp, et ainsi continuer une guerre parasite, semble impossible. La surprenante Tunisie que l'on voyait comme la plus régentée de ce front de mer maghrébin a surpris son monde, en osant chercher sa voie, un chemin difficile bien sûr. Un jour peut-être, l'Algérie le fera, les Français pourront alors enfin aussi passer à un autre sujet.
08/07/2014, 07:39 | Par Jean-Paul Bourgès en réponse au commentaire de Joseph G le 08/07/2014 à 06:47
Que des Pieds Noirs, soient restés bloqués à 1962, cela se comprend ... mais n'oublions pas qu'ils ont vieilli de plus d'un demi-siècle.
Par ailleurs il me semble faux de situer chez les seuls Pieds Noirs les sentiments anti-Algériens et j'en connais même qui sont parmi les plus algérophiles.
Enfin si vous avez eu l'occasion de lire les différents billets que j'ai consacrés à l'Algérie, je n'y suis pas tendre pour le gouvernement algérien et je suis tout à fait convaincu que "La jeunesse algérienne est la vraie cocue de cette vieille histoire".
Très cordialement. Jean-Paul
08/07/2014, 07:28 | Par Gilbert Pouillart
Le fait majeur est ,à mes yeux, qu'en si peu de temps (depuis le fameux "coup d'éventail"), une authentique culture métisse ait pu se constituer, le langage du "plus fort" servant aujourd'hui à tous... sans que la langue du "plus faible" (mais l'un des constituants d'un monde linguistique ancien et puissant) disparaisse... Et la connaissance, et des pratiques, des modes de vie et de la culture du "plus faible" s'est répandue dans la population "colonisatrice ; et la présence de groupes "mixtes" de tout genre persiste, et même s'amplifie .Nous sommes tous, plus ou moins, franco-algériens ou algéro-français : c'est tant mieux!
Il y a, chez tout groupe humain, des conflits, des drames, et des évènements heureux, des activités fraternelles .A nous tous de "brasser le bouillon"...
bonjour, cher Jean-Paul...
08/07/2014, 07:44 | Par Jean-Paul Bourgès en réponse au commentaire de Gilbert Pouillart le 08/07/2014 à 07:28
Tout à fait d'accord sur cette interpénétration culturelle et autre. Ce qui me surprend c'est juste le temps qui est mis à avoir des relations normales. On a beau "brasser le bouillon", il met vraiment du temps à prendre une consistance crémeuse et plaisante.
Bonne journée mon ami. Jean-Paul
08/07/2014, 09:18 | Par Saad eddine kouidri
Le titre est plutôt "Le retour d'une revue". Il me semble que la difficulté des relations entre l'Algérie et la France découle du fait que la colonisation de peuplement n'a pas été traité comme l'a été le fascisme. A la fin de la "2eme guerre mondiale" le procès de Nuremberg a donné à toutes les victimes un espoir de justice, ce qui n'a pas été le cas des victimes de la colonisation. La colonisation de peuplement n'a pas été condamné par l'Humanité, les instances internationales, l'ONU, à l'instar du fascisme. Il faut préciser que la colonisation n'est pas un problème franco-algérien. Il faut rappeler que la guerre de Libération de l'Algérie s'est faite contre le colonialisme et non contre le peuple français et que la déclaration du 1er Novembre 1954 s'est inspirée de la révolution de 1789. Quant aux problèmes de gouvernance, les français qui acceptent qu'un ancien tortionnaire devient leur unique espoir est aussi désespérant que les algériens qui acceptent de se révolter en invoquant Allah, le dieu des musulmans.
08/07/2014, 10:18 | Par Jean-Paul Bourgès en réponse au commentaire de Saad eddine kouidri le 08/07/2014 à 09:18
Merci de cette précision sur le résultat de l'usage du traducteur de Google. Le sens me va à peu près quand-même, et vous avez bien compris que l'essentiel était dans le signe consistant à mette mon titre en langue arabe.
Je pense, comme vous, que le fascisme, et sa forme extrême que fut le nazisme, ont été clairement mis au ban de l'humanité et que cela est reconnu par tous comme une évidence ... sauf par celle qui danse la valse à Vienne avec quelques nostalgiques, tandis qu'il n'y a pas eu de position similaire quant à la colonisation qui fut pourtant un crime collectif contre l'humanité. Et dire cela n'est pas pratiquer la repentance, mais la simple reconnaissance d'une réalité historique objective.
Je suis donc tout à fait d'accord avec l'ensemble de votre commentaire et, en particulier, en ce qui concerne l'inspiration de la déclaration du 1er novembre 1954. Quant à ce qui se passe en Algérie, c'est assez consternant en effet, mais c'est dans ces moments là qu'il faut être aux côtés de ses amis.
Très cordialement. Jean-Paul