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    Marche néonazie autorisée

    à Paris, rassemblements

    en soutien à la Palestine interdits

    Non vous ne rêvez pas, ces images ont bien été tournées en 2024. Ce samedi 11 mai, une marche néonazie a été autorisée à Paris réunissant des groupuscules d’extrême droite dont le GUD (Groupe Union Défense) et les Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires. Deux poids deux mesures quand on se souvient que des rassemblements en soutien à la Palestine ont eux été interdits depuis le 7 octobre.

    SOURCE : Marche néonazie autorisée à Paris, rassemblements en soutien à la Palestine interdits - L'Humanité (humanite.fr) 

    GUD : Quand Marine Le Pen défendait

    des antisémites

    Entre 500 et 800 nervis néo-fascistes – un chiffre probablement jamais atteint par la mouvance d'ultradroite –, ont défilé tranquillement à Paris ce samedi, dans un rituel chorégraphique martial. D'abord interdite, la manif a finalement été autorisée par le tribunal administratif. Ils commémoraient le 30ème anniversaire de la mort de l'un des leurs, le 9 mai 1994, voulant échapper à la police après une manifestation interdite. Une commémoration qui fait ressurgir les fantômes d'un passé embarrassant pour Marine Le Pen, cette époque où elle et son parti étaient proches de ces groupes radicaux, antisémites et... soutiens du Hamas.

    Quand Marine Le Pen défendait des antisémites, soutiens du Hamas !

    Ils étaient entre 500 et 800, presque exclusivement des hommes, à arpenter ainsi tranquillement les rues du centre historique de la capitale dont ils ont été les maîtres pendant deux heures, bousculant parfois vigoureusement journalistes ou curieux qui resteraient un peu trop longtemps à leur goût sur leur passage. A plusieurs reprises, ils se sont faits conspuer par des passants sidérés ou révoltés par cette marée brune.

    Une manifestation que la préfecture de police de Paris voulait interdire, mais que le tribunal administratif a finalement autorisé. Depuis 30 ans qu'existe cette manifestation en honneur de la mort d'un militant pétainiste et antisémite, elle n'avait jamais réuni autant de monde. Toute la fine fleur de l'ultradroite violente s'y était donnée rendez-vous : nous avons notamment repéré trois néo-fascistes de Besançon, deux de Clermont-Ferrand, des hooligans de Caen et de Reims (les Mes Os). Également présents, des néofascistes italiens, allemands et hongrois.

    Cette manif dite du 9 mai a une histoire longue de 30 ans. Ce passé, resurgi du crépuscule du siècle dernier, c'est tout ce que Marine Le Pen voudrait gommer de son histoire officielle, de ses amitiés de jeunesse et de celle de son parti. Elle ravive les fantômes d'un passé pas si lointain, d'une époque jamais vraiment révolue où son parti et - celui de son père - fricotait avec des antisémites. Un comble pour celle qui, aujourd’hui, défile contre l’antisémitisme et se pose en défenseuse inconditionnelle d’Israël.

     Marche néonazie autorisée à Paris, rassemblements  en soutien à la Palestine interdits

     

    La jeune avocate Marine Le Pen.
    Image DR

    En défilant tous les ans, c'est aussi la mémoire de cette époque que le comité du 9 mai veut honorer. Une mémoire que la désormais dédiabolisée Marine Le Pen, possible future présidente de la République, voudrait effacer à jamais.

    SOURCE : GUD : Quand Marine Le Pen défendait des antisémites (blast-info.fr) (Extrait) 


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    Dominique de Villepin remet

    en place un journaliste de LCI

    sur le génocide à Gaza

    Dominique de Villepin remet en place un journaliste de LCI sur le génocide à Gaza

    Dominique de Villepin, ancien ministre de Jacques Chirac, est un homme de droite et je suis de gauche, mais dans deux cas précis je l’ai approuvé et l’approuve.

    Michel Dandelot

    Dominique de Villepin : le discours de l'ONU

    "C'est un vieux pays, la France, d'un vieux continent comme le mien, l'Europe, qui vous le dit aujourd'hui...", retour sur le discours de Dominique de Villeppin devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

    Dominique de Villepin remet en place

     un journaliste de LCI sur le génocide à Gaza

     

     


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    Pour la première fois à Perpignan, le collectif

    « Pour une histoire franco-algérienne, non falsifiée » a organisé une journée d’hommages aux victimes des massacres perpétrés par l’armée française, aidée par les milices, le 8 mai 1945, à Guelma, Sétif et Kherrata.

    Pour la première fois à Perpignan une journée d'hommage aux victimes du 8 mai 1945 à Guelma, Sétif et Kherrata

    Pour la première fois à Perpignan une journée d'hommage aux victimes du 8 mai 1945 à Guelma, Sétif et Kherrata

    Le matin, une gerbe de fleurs était déposée sur l’esplanade du square Bir Hakeim (emplacement qui devait être baptisé Pierre Sergent par le maire de Perpignan). Une plaque au nom de Bouzid Saâl, porteur du drapeau algérien, assassiné par la police à Sétif.

    Pour la première fois à Perpignan une journée d'hommage aux victimes du 8 mai 1945 à Guelma, Sétif et Kherrata

    Pour la première fois à Perpignan une journée d'hommage aux victimes du 8 mai 1945 à Guelma, Sétif et Kherrata

    Pour la première fois à Perpignan une journée d'hommage aux victimes du 8 mai 1945 à Guelma, Sétif et Kherrata

    L’après-midi, une rencontre autour du film de Medhi Lallaoui « Les massacres de Sétif, l’autre 8 mai 45 ». En ouverture, Josie Boucher co-responsable du collectif prenait la parole pour expliquer le pourquoi de cette décision. Devant les agissements du maire de Perpignan, qui, encore une fois, autour du 19 mars, a organisé une exposition de photos de massacres perpétrés par le FLN, tout en faisant l’amalgame avec les terroristes du Hamas.

    Pour la première fois à Perpignan une journée d'hommage aux victimes du 8 mai 1945 à Guelma, Sétif et Kherrata

    Pour la première fois à Perpignan une journée d'hommage aux victimes du 8 mai 1945 à Guelma, Sétif et Kherrata

    Le film fût une découverte pour beaucoup de personnes. Vous pouvez voir ce film en cliquant sur le lien à la fin de cet article.

    Le débat, animé par Jacki Malléa, natif de Guelma, qui était présent le jour de la manifestation, a porté sur les massacres de Guelma. Il a présenté deux livres qui expliquent, dans les détails tout ce qui s’est passé ce jour là et pendant 2 mois.

    Pour la première fois à Perpignan une journée d'hommage aux victimes du 8 mai 1945 à Guelma, Sétif et Kherrata

    Guelma 1945 de Jean Pierre PEYROULOU

    Pour la première fois à Perpignan une journée d'hommage aux victimes du 8 mai 1945 à Guelma, Sétif et Kherrata

    Les Massacres de Marcel REGGUI.

    Dans ces livres figurent les noms de tous ces pieds noirs qui ont participé aux milices, armés par le sous-préfet ACHIARY. Avec des détails de faits perpétrés par des membres de sa famille, il a fini par le triste épisode des cadavres qui ont fini dans un four à chaux. Fait qui pour lui était insoutenable, après les fours des Nazis. Gâteaux algériens, thé à la menthe et autre aux permis aux participants de pouvoir échanger avec les intervenants.

    Le collectif a annoncé que l’expérience serait reconduite l’année prochaine. 

    Jacki Malléa 

     

     

      Perpignan : Une célébration « d’un autre 8-Mai 1945 »  qui rappelle un épisode douloureux de l’Algérie française

     

    à Hubert Rouaud

    Pseudo Bordeflume qui écrit :

    Le documentaire

      Perpignan : Une célébration « d’un autre 8-Mai 1945 »  qui rappelle un épisode douloureux de l’Algérie française

    est en accès libre avec l'accord de son réalisateur, Mehdi

    Lallaoui, ici :

    https://www.dailymotion.com/video/x2p51l2 

     

     


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    « Ils peuvent à peine marcher » :

    les Palestiniens trop « affamés »

    pour quitter Rafah

    Les ordres israéliens de quitter la ville du sud de Gaza n’ont aucun sens pour les Palestiniens incapables de se déplacer à cause de la famine, affirment les travailleurs humanitaires

      « Ils peuvent à peine marcher » : les Palestiniens trop « affamés » pour quitter Rafah

    Une fillette palestinienne pleure des proches tués lors de frappes israéliennes à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 8 mai (Mohammed Salem/Reuters)

    Lundi, l’armée israélienne a largué des tracts ordonnant aux Palestiniens déplacés par la guerre à Gaza et aux habitants de Rafah de quitter les lieux.

    L’armée a écrit qu’elle était « sur le point d’opérer avec force contre les organisations terroristes dans la région ».

    Selon une estimation de l’ONU, 1,2 million de personnes vivent dans des conditions désastreuses à Rafah, ville du sud de Gaza. La « famine généralisée » qui s’est installée dans le nord de la bande côtière s’est propagée dans le sud, a confirmé le week-end dernier Cindy McCain, la directrice du Programme alimentaire mondial de l’ONU.

    Quelque 30 000 personnes fuient « chaque jour » la ville de Rafah et elles sont déjà plus de 110 000 à avoir cherché refuge ailleurs sur l’étroit territoire palestinien, ont indiqué des responsables de l’ONU vendredi.

    Lors d’un point de presse en ligne, des médecins et travailleurs humanitaires sur le terrain à Gaza ont parlé de l’impossibilité de déplacer les gens de Rafah, alors que la population est en proie à la famine et à l’effondrement des systèmes de transport et de santé.

    « Il y a des enfants et des personnes âgées qui sont tellement affamés qu’ils peuvent à peine marcher. Ces gens ne peuvent pas simplement s’installer dans une autre région, dans ce qu’on appelle des ‘’zones de sécurité’’. Ce n’est pas possible », a affirmé Alexandra Saieh, responsable de la politique humanitaire à l’ONG Save the Children.

    Plusieurs travailleurs humanitaires ont déclaré qu’il n’existait pas de zone « sûre » dans la bande de Gaza où les gens pourraient s’installer. « Le concept de zones de sécurité est un mensonge », a commenté Helena Marchal, de Médecins du Monde.

    Difficultés de circulation

    Les travailleurs humanitaires ont également réitéré la difficulté d’acheminer l’aide à Gaza et de la distribuer ensuite. Les points de passage de Rafah et de Kerem Shalom, par lesquels la plupart de l’aide arrivait dans la bande de Gaza, sont fermés depuis dimanche soir.

    Les routes à travers Gaza sont en grande partie détruites ou bloquées par les familles qui s’y abritent, ce qui contribue à rendre difficile la circulation des biens et des personnes. Seul un nombre très limité de routes, notamment entre le nord et le sud, sont disponibles à des fins humanitaires, a expliqué Jeremy Konyndyk, de Refugees International.

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    « Il y a des enfants et des personnes âgées qui sont tellement affamés qu’ils peuvent à peine marcher »

    - Alexandra Saieh, Save the Children

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    Un autre problème est la surpopulation

    « À Deir al-Balah et dans la région de Mawasi, à la périphérie des gouvernorats de Rafah et Khan Younès, il n’y a pratiquement pas d’espace. Il y a des tentes partout, sur la plage, sur les trottoirs, dans les rues, dans les cimetières, dans les cours des hôpitaux, dans les cours des écoles », a décrit Ghada Alhaddad, d’Oxfam International.

    Alexandra Saieh a expliqué qu’il avait fallu à son équipe six semaines et quatre tentatives infructueuses pour déplacer quelques centaines de colis alimentaires de Rafah vers le nord de Gaza.

    « Un litre de carburant coûtait 40 dollars hier », selon Helena Marchal.

    Le carburant entre par le passage de Rafah, dont Israël a pris le contrôle mardi.

    « Toute l’opération d’aide fonctionne au carburant. Si le carburant est coupé, l’opération d’aide s’effondre », a expliqué Jeremy Konyndyk.

    Malnutrition sévère

    Le professeur John Maynard, un chirurgien britannique qui a passé les deux dernières semaines à opérer des Palestiniens à Gaza, a souligné les complications résultant directement de la malnutrition.

    « J’ai eu deux patients, âgés de 16 et 18 ans, qui présentaient tous deux des blessures dont il était possible de survivre, [et] qui sont tous deux décédés la semaine dernière des suites directes de la malnutrition. »

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    « J’ai eu deux patients, âgés de 16 et 18 ans, qui présentaient tous deux des blessures dont il était possible de survivre, [et] qui sont tous deux décédés la semaine dernière des suites directes de la malnutrition »

    - Nick Maynard, chirurgien

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    Son collègue le Dr Kahler a parlé d’un « point de bascule » après six à huit mois : « le système immunologique s’effondre ».

    « C’est à ce moment-là que commenceront les infections et les complications liées à la malnutrition », a-t-il ajouté.

    La famine, a expliqué un travailleur humanitaire, se caractérise par trois seuils : un manque grave et prolongé d’accès à la nourriture, des niveaux élevés de malnutrition infantile, et une mortalité très élevée due à la famine et à la maladie.

    Tous les seuils ont été franchis dans le nord, a déclaré Jeremy Konyndyk.

    « S’il y a une invasion de Rafah, cela poussera certainement les choses au-delà du point de bascule, et nous assisterons à une mortalité fulgurante liée à la famine. »

    SOURCE : « Ils peuvent à peine marcher » : les Palestiniens trop « affamés » pour quitter Rafah | Middle East Eye édition française 

     

     

     « Ils peuvent à peine marcher » : les Palestiniens trop « affamés » pour quitter Rafah

    RAFAH : LE DÉSESPOIR ET LA TORTURE

    D’UNE POPULATION CONDAMNÉE

    En février dernier, Benjamin Netanyahu a annoncé une "puissante" opération à Rafah. Plus de deux mois après, lundi 6 mai, l'armée israélienne a annoncé une "opération d'ampleur limitée" vers l'est de la ville de Rafah, en vue d'une invasion terrestre imminente. Antérieurement désignée comme ville sure, Rafah, qui accueille désormais plus d'1,5 million de déplacés dont le quotidien n'est que survie, n'a jamais vu cesser les bombardements. Des dizaines de milliers de réfugiés assiégés ont été contraints d'être déplacés une nouvelle fois, rassemblant le peu de vivres qu'il leur reste, en direction de l'est de la ville. Le soir même, le Hamas a annoncé accepter la proposition de cessez-le-feu présentée par l'Egypte et le Qatar. Rafah a été le théâtre de scènes de liesses dans la lueur d'un énième espoir, après plus de 200 jours de massacre. Le mardi 7 mai, Israël annihile tout espoir et prend le contrôle total de la partie palestinienne du poste-frontière de Rafah. L'armée israélienne a intensifié ses bombardements sur Rafah et a poursuivi ses opérations au sol "ciblées". 

     

    Benjamin Netanyahou passible d’une CPI

     « Ils peuvent à peine marcher » : les Palestiniens trop « affamés » pour quitter Rafah

    Le point de vue de Jacques CROS

    SOURCE : Benjamin Netanyahou passible d’une CPI 

    Oui ses crimes à Gaza et présentement à Rafah méritent qu’il soit traduit devant une Cour Pénale Internationale. L’équivalent du procès de Nuremberg. Dans le même wagon il faut mettre ses soutiens, qu’ils soient en Israël ou ailleurs dans le monde.

    Netanyahou prend prétexte du terrorisme du Hamas pour faire encore pire. Plus d’un million de Palestiniens, affamés, ne savent plus que faire. Ou s’ils souhaitent quitter la zone des combats ne sont plus en mesure de se déplacer.

    Ils sont condamnés à mourir. C’est une autre version de la solution finale dont nous sommes des témoins impuissants. Ce qui se passe à Rafah est l’achèvement d’un génocide commencé après le 7 octobre.

    Nous assistons à quelque chose d’atroce qui interpelle les gens qui ont un cœur à l’endroit où d’autres placent leur portefeuille. On ne sait pas ce que l’on peut faire face aux atrocités que vivent les réfugiés de la bande de Gaza, prisonniers de toute une logique, celle du colonialisme et de la domination militaire.

    Netanyahou déclare lutter contre le terrorisme. Mais le terroriste c’est précisément lui qui n’a aucune espèce de limite dans la violence qu’il met en œuvre. Pas de limite et pas non plus de conscience de l’injustice qui provoque la réaction des victimes.

    Oui l’histoire jugera. Et en attendant il faudrait que la communauté internationale mette Israël au ban des nations civilisées et démocratiques. Israël et toutes les puissances occidentales qui sont ses complices. 

     

     

    Cliquez sur le lien ci-dessous pour voir ce que deviennent les pauvres Palestiniens, pour voir des enfants porter des enfants qui fuient les bombes du criminel de guerre Netanyahou et sa tribu d'extrême droite et d'ultra droite :

    https://www.facebook.com/reel/969059354396069/?s=single_unit&__cft__[0]=AZXU2O0UvqRflU0zO9rd3VnkaXl8rBwZbmo02SKKvzxSbzLCov9hVNH1szKMGAl8bHRJxz13feHI9U282TOOuKSJvFtQw6n55P4L4GGWTTa0xTIEfMB-cW6U2_Kgx3SPtGr7PusAx0QU3kDzmVi7CZv2al3bXSuD_U_shhFSKhxYw-zc1mltcJlFgHNK1mPzIMSvWvvJJlmQGO-9U4ogBRcLe5vMbM6rkjr-mJQ_X9gN92IE2lPsdO3q7Fdwfc7GSgY&__tn__=H-R]-R

     


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    Des parlementaires français viennent de lancer une action pour obtenir la reconnaissance, par la France officielle, des massacres commis par l’armée coloniale française en Algérie, le 8 mai 1945.

    Quatre députés de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) ont annoncé, ce mercredi, à l’occasion de la commémoration du 79e anniversaires de cette tragédie qui a coûté la vie à 45 000 Algériens, la création d’un groupe de travail à cet effet.

    Il s’agit de Sabrina Sebaihi

    Massacres du 8 mai 1945 : des parlementaires français exigent la reconnaissance de la France officielle

    Elsa Faucillon

    Massacres du 8 mai 1945 : des parlementaires français exigent la reconnaissance de la France officielle

    Fatiha Keloua Hachi

    Massacres du 8 mai 1945 : des parlementaires français exigent la reconnaissance de la France officielle

    Danielle Simonnet

    Massacres du 8 mai 1945 : des parlementaires français exigent la reconnaissance de la France officielle

    Selon eux, l’objectif de ce groupe est de « faire reconnaître officiellement les massacres du 8 mai 1945 commis en Algérie, soit le jour de la capitulation de l’Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale ».

    Sabrina Sebaihi, rappelons-le, était à l’origine de la résolution condamnant les massacres du 17 octobre 1961, adoptée, en mars dernier, par l’Assemblée nationale française.

    Dans une déclaration rendue publique, les initiateurs demandent également à « permettre aux historiens d’accéder aux archives sur ces massacres » et « à l’intégration de ces événements dans les programmes d’histoire afin « d’en faciliter la transmission en respect de notre devoir de mémoire ».

    « Le 8 mai 1945, alors que le peuple français fêtait l’armistice, la paix retrouvée et la victoire sur le nazisme, commençait en Algérie, à Sétif, mais aussi à Guelma et Kherrata (centre-est d’Alger, ndlr), des répressions sanglantes de manifestations nationalistes, indépendantistes et anticolonialistes », ont rappelé les quatre députés de la gauche française.

    La déclaration ajoute également que « l’armée française et de nombreuses milices coloniales composées de civils européens ont fait régner la terreur pour rétablir l’ordre colonial et défendre l’Algérie française ».

    Le même document rappelle aussi que « les chiffres du gouvernement algérien concernant ces massacres font état de 45 000 morts et les travaux des historiens attestent d’un bilan d’au moins des dizaines de milliers de victimes arrêtées, torturées et exécutées sommairement ».

    « Seul un ambassadeur français a qualifié ces massacres de ‘’tragédie inexcusable’’ (Hubert Colin de Verdière en 2005, ndlr). Il est grand temps d’aller plus loin », a expliqué Sabrina Sebaihi et ses collègues.

    Ce groupe de travail mis en place, a-t-on lu dans la même déclaration, « s’engage à organiser des auditions, des colloques et des déplacements sur les lieux des massacres en Algérie et exprime l’ambition de porter début 2025 une proposition de loi commune pour la reconnaissance de l’Autre 8 mai 1945 ».

    « Le 8 mai 1945, l’Allemagne nazie capitulait. Aujourd’hui, alors que la guerre est de retour aux portes de l’Europe, la lutte contre l’obscurantisme, le racisme, l’antisémitisme et toutes les formes de haine doit être notre boussole, au service de la paix entre les peuples », a précisé Sabrina Sebaihi sur X.

    Dans un message à la veille de la commémoration de cet évènement tragique, le président Algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait affirmé que « le dossier de la mémoire de la colonisation française en Algérie est imprescriptible ».

    SOURCE : Massacres du 8 mai 1945 en Algérie : des parlementaires français exigent la reconnaissance de la France officielle (aa.com.tr) 

     

     


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  • 8 mai 1945 : François Hollande interpellé  dans un rassemblement à Paris *** MISE A JOUR : 3 VIDEOS

     

    8 mai 1945 : François Hollande interpellé  dans un rassemblement à Paris

    8 mai 2016 * François Hollande : "Je veux que les Français soient fiers de leur pays, se disent que nous avons une belle et grande histoire, que nous avons fait des efforts pour être encore plus respectés, que nous avons une parole qui porte", a détaillé le président de la République. Cette cérémonie du 8 mai, " ce n'est pas le souvenir, c'est l'avenir que nous avons à faire ensemble", selon lui.

    Non M. le Président de la République, nous n’avons pas une grande et belle histoire, vous qui essayez de faire oublier la France coloniale, vous qui ne parlez jamais de « L’Autre 8 Mai 1945 » vous qui n’avez pas tenu votre promesse de reconnaissance des crimes coloniaux. Bien sûr l'information suivante vous ne la verrez pas dans la Presse française, heureusement que nos amis algériens nous informent.

    Michel Dandelot

     

     

    8 mai 1945 : François Hollande interpellé

    dans un rassemblement à Paris

    8 mai 1945 : François Hollande interpellé  dans un rassemblement à Paris

    8 mai 1945 : François Hollande interpellé  dans un rassemblement à Paris

    PARIS - Une centaine de personnes ont interpellé, dans un rassemblement dimanche après-midi à Paris, le président français François Hollande afin que la France reconnaisse officiellement les massacres du 8 mai 1945 perpétrés en Algérie.

    Au cours de ce rassemblement à la place Châtelet, organisé par le Collectif unitaire pour la reconnaissance des crimes d’Etat de 1945 en Algérie, fort de plus d'une trentaine d'associations françaises, les intervenants, dont des historiens, ont souligné la promesse non tenue du président français pour la reconnaissance des crimes coloniaux.

    L'historien Olivier le Cour Grandmaison a rappelé que les massacres, perpétrés le 8 mai contre des civils, se sont poursuivis jusqu'au mois de septembre. "Nous continuerons à dénoncer ces massacres, considérés comme un crime d'Etat et crime de la République, jusqu'à ce qu'ils soient reconnus officiellement", a affirmé Le Cour Grandmaison qui était soutenu par un autre historien Gilles Manceron.

    L'association les 4ACG (Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis contre la guerre) a demandé à l'Etat français, outre la reconnaissance officielle des massacres perpétrés à Sétif, Guelma et Kherrata, l'ouverture de "toutes les archives concernant cette période, ainsi que celles de la guerre d'Algérie".

    "Aujourd'hui, il serait inexcusable de se taire, de faire comme si tout cela n'avait pas existé", a affirmé un des représentants de cette association dans une déclaration lue devant l'assistance, soulignant que "le peuple algérien et le peuple français sont faits pour s'entendre et se comprendre".

    La conseillère de Paris, élue du 20e arrondissement du Front gauche (FG), a demandé, au nom du Conseil de Paris, à la maire de Paris, Anne Hidalgo, d'interpeller François Hollande "afin que l'Etat français reconnaisse officiellement les massacres du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata, décrète l'ouverture de toutes les archives relatives à ces terribles événements".

    Elle a émis le vœu que la maire de Paris s'engage à l'instauration d'un lieu de souvenir à la mémoire de celles et ceux qui furent assassinés, à définir avec les associations pour la reconnaissance de ces massacres comme ce fut le cas de 2001 pour le lieu de mémoire des victimes du 17 octobre 1961.

    Danielle Simonnet a rappelé, dans sa déclaration, que le 8 mai 1945 "de nombreux Algériens s'étaient tout d'abord rassemblés pacifiquement pour fêter l'armistice, mais aussi exiger la libération du dirigeant nationaliste Messali Hadj et défendre +l'Algérie libre+ pour laquelle ils avaient conçu un nouveau drapeau, symbole pour le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et pour l'indépendance".

    "Depuis soixante-dix ans, ces crimes de guerre commis par l'Etat et ceux qui le servaient, ne sont toujours pas reconnus officiellement et font partie intégrante de l'histoire de France", a-t-elle ajouté, soulignant que cette situation est, "inacceptable", car "elle ajoute à ces massacres l'outrage aux victimes, à leurs descendants et à leurs proches".

    A la fin du rassemblement, une gerbe de fleurs a été déposée et une minute de silence observée.

    Le Collectif unitaire pour la reconnaissance des crimes d’Etat de 1945 en Algérie avait demandé, rappelle-t-on, au président français d'aller "plus loin en disant la vérité sur les massacres du 8 mai 1945".

    Pour cette ONG, il est "impossible" de célébrer l’anniversaire de la victoire contre le fascisme "sans vouloir arracher à l’oubli ce qui s’est passé en Algérie ce même 8 mai et les jours suivants", rappelant que des manifestations pacifiques à Sétif, Guelma, Kherrata et dans la région ont été "réprimées dans le sang".

    SOURCE : http://www.aps.dz/algerie/41785-8-mai-1945-hollande-interpell%C3%A9-dans-un-rassemblement-%C3%A0-paris

     

    "L'autre 8 mai" : intervention

    de Jacqueline Fraysse, députée à Nanterre

     

     LA VIDEO CI-DESSOUS EST INCOMPLETE... DONC A SUIVRE

    Rassemblement à Paris, commémoration des massacres coloniaux à Sétif, en Algérie. L'universitaire Olivier Lecour Grandmaison propose pour 2017 un appel unitaire pour la reconnaissance par l'Etat français du caractère criminel du colonialisme dans son ensemble.


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      Perpignan : Une célébration « d’un autre 8-Mai 1945 »  qui rappelle un épisode douloureux de l’Algérie française

     

    à Hubert Rouaud

    Pseudo Bordeflume qui écrit :

    Le documentaire

      Perpignan : Une célébration « d’un autre 8-Mai 1945 »  qui rappelle un épisode douloureux de l’Algérie française

    est en accès libre avec l'accord de son réalisateur, Mehdi

    Lallaoui, ici :

    https://www.dailymotion.com/video/x2p51l2 

     

    Perpignan : Une célébration

    « d’un autre 8-Mai 1945 »

    qui rappelle un épisode douloureux

    de l’Algérie française

      Perpignan : Une célébration « d’un autre 8-Mai 1945 »  qui rappelle un épisode douloureux de l’Algérie française

    Les membres du Collectif pour une histoire franco-algérienne non falsifiée ont décidé pour la première fois à Perpignan de redonner de la visibilité aux émeutes meurtrières déclenchées à partir du 8 mai 1945. Nicolas Parent - Nicolas Parent

    Sétif, Guelma… des noms gravés en rouge sang dans l’histoire de l’indépendance de l’Algérie et que les membres du Collectif pour une histoire franco-algérienne non falsifiée veulent rappeler en ce mois de mai 2024 à Perpignan pour mettre en œuvre une "mémoire sincère". Leur façon de lutter "contre le racisme" et "pour le rapprochement des peuples".

    Presque 80 ans après, Jacky Malléa a gardé des images en mémoire. Le Perpignanais originaire de Guelma en Algérie, avait 5 ans lorsque les armes ont parlé dans sa ville, dans la foulée des premiers incidents survenus quelques heures plus tôt à 110 km de là, à Sétif. À l’heure où l’Europe célébrait dans la liesse la fin des hostilités… Une autre vision de l’Armistice qui, pour nombre d’historiens, marque en réalité le premier acte de la guerre d’Algérie.

    Aujourd’hui encore, cet épisode est l’un des événements qui séparent deux points de vue sur l’histoire : en schématisant, celle des nostalgiques de l’Algérie française d’un côté, celle des pieds-noirs dits "progressistes" de l’autre. Mais l’Histoire a sa vérité insoluble au-delà de toutes idéologies, celle de dizaines de milliers d’Algériens tués par l’armée française, ainsi que par des milices civiles. Les chiffres, en revanche, fluctuent. 45000 victimes selon les autorités algériennes aujourd’hui. 20000 à 40000 selon diverses estimations.

    "Près de 200000 Algériens ont participé à la guerre contre les Nazis, relate le président du Collectif Jacky Malléa. Et ce 8 mai 1945, quand on célèbre la victoire contre la barbarie, ils veulent qu’on pense à eux. Alors certains organisent un défilé pacifique, avec des drapeaux américains, soviétiques, britanniques et algériens. À 8 heures, les autorités interviennent et un jeune scout du nom de Bouzid Saâl tenant le drapeau algérien est tué par un policier." Des émeutes éclatent. "Le préfet de Constantine donne l’ordre de mater l’insurrection. Des milices civiles sont armées." La répression va durer un mois entier à Sétif, deux à Guelma. "Quand De Gaulle est informé de la gravité de la situation par un journaliste américain, poursuit le président du Collectif, il envoie un Général rétablir la République. À Guelma, les cadavres sont déterrés et brûlés en catastrophe pour faire disparaître les preuves."

    "Beaucoup d’Algériens se sont radicalisés à l’occasion de ces événements", rappelle Catherine Sicart, membre du Collectif. En commémorant cette tranche d’histoire pour la première fois à Perpignan cette année, l’association cherche "non pas à cultiver la haine, mais à rapprocher les peuples", souligne Josie Boucher. Avec un mantra : reconnaître la vérité pour avancer.

    Au programme de samedi 11 mai 2024.11 heures : dépôt de gerbe et d’une plaque symbolique au nom de Bouzid Saâl, sur l’esplanade à l’entrée du square Bir Hakeim, boulevard Jean-Bourrat. 17 h : Accueil au Casal, 23, avenue du Lycée, avec thé à la menthe et pâtisseries orientales. 17 h 30 : Projection documentaire "Les massacres de Sétif, un certain 8 mai 1945" de Mehdi Lallaoui, suivi d’un débat animé par Jacky Malléa. 

    SOURCE : https://www.lindependant.fr/2024/05/07/perpignan-une-celebration-dun-autre-8-mai-1945-qui-rappelle-un-episode-douloureux-de-lalgerie-francaise-11936240.php 

     

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    L'autre 8 mai 1945 (massacres

    de Sétif , Guelma et Kherrata)

    Manif Hôtel Ville Paris le 8 mai 2015

    L'autre 8 mai 1945 (massacres  de Sétif, Guelma et Kerrata)  Manif Hôtel de Ville Paris 8 mai 2015

    M'hamed Lesoranges président

    de l'association Les Oranges écrit :

    Pour une mémoire collective de combat qui s'inscrit dans la longue histoire.

    Petit rappel à ceux qui ont la mémoire courte, aux bachaghas tricolores qui tentent de récupérer le travail initié par l'association Les Oranges.

    Voici une pièce d'archive de 2015 lors de notre premier rassemblement devant l'hôtel de ville de Paris.

    Avec la création du collectif national unitaire pour la reconnaissance du crime contre l'humanité qui a permis de lancer une dynamique dans plusieurs villes de France.

    L'administration de la preuve par les archives de nos actions sur le terrain depuis 40 ans c'est la seule arme contre toutes les tentatives de récupérations du travail que nous avons entrepris avec tant de détermination.

    Ce n'est pas quelques politiciens opportunistes et leurs supplétifs bachaghas tricolores qui vont nous décourager avec leur pratique écœurante qui consiste à faire des choses sans citer les sources, sans contexte et s'approprier le travail des autres par un plagiat grossier.

    Un grand merci à notre ami l'historien Olivier Le Cour Grandmaison qui a toujours apporté son soutien au travail de reconnaissance des crimes coloniaux avec nous depuis 2004 à ce jour.

    Exister, c'est résister

    Les Oranges 

    L'autre 8 mai 1945 (massacres de Sétif, Guelma et Kherrata) manif Hôtel de Ville Paris 8 mai 2015

     

    A l'instigation du Collectif National pour la reconnaissance des crimes d'Etat commis par l'Etat Français à partir du 8 mai 1945 (massacres de Sétif, Guelma et Kerrata) en Algérie, Danielle Simonet, conseillère de Paris (Parti de Gauche), a proposé un voeu pour cette reconnaissance qui a été approuvé à l'unanimité par le Conseil de Paris en avril 2015. Pourtant, le Président de la République, François Hollande, n'a toujours pas reconnu la responsabilité de l'Etat français dans ces crimes, contrairement à son engagement pris durant la campagne des élections présidentielles de 2012. Le 8 mai 2015 de très nombreuses personnes (individus, partis politiques, associations et syndicats) se sont réunies pour dénoncer cet état de fait devant l'Hôtel de Ville de Paris. M'hamed Kaki, président de l'association "Les oranges", à l'origine de la pétition et de l'organisation de cette manifestation, Olivier Le Cour Grandmaison, politologue spécialiste de la colonisation, Michel Berthelemy, secrétaire de l'association 4ACG et Danielle Simonet, conseillère de Paris (PG), ont pris la parole publiquement à cette occasion. 

     

    Cliquez sur ces liens pour (re) prendre connaissance de deux articles passés sur mon blog en 2015 et 2018 :

    Adoption du vœu en faveur de la reconnaissance des massacres du 8 mai 1945 à Sétif en Algérie - micheldandelot1 

    L’Autre 8 mai 1945 : Appel à Macron pour passer des paroles aux actes dans la reconnaissance des crimes d'Etat - micheldandelot1

    Michel Dandelot 


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    Rafah : chronique d’un massacre annoncé

    Après avoir ordonné l’évacuation de 100000 civils, au mépris de la condamnation internationale et du risque de « massacre » pointé par l’ONU, Israël a commencé à bombarder la ville où sont massés 1,2 million de Gazaouis. De son côté, le Hamas a accepté une proposition de cessez-le-feu préparé par l’Égypte et le Qatar. Pour l’organisation islamiste, « la balle est désormais dans le camp de Tel-Aviv ».

    Des Palestiniens fuient Rafah, le 6 mai, après un ordre d’évacuation de l’armée israélienne « contraire aux principes fondamentaux du droit international humanitaire » et « inhumain », dénonce le haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU.
    © AFP.

    « La menace [d’une offensive militaire] plane depuis des mois mais nous avions encore envie de croire que le stade de l’inhumanité ne serait pas dépassé. » Joint par l’Humanité, le directeur du bureau Palestine-Israël d’Oxfam France, Louis-Nicolas Jandeaux, s’est dit « absolument horrifié » par les événements en cours à Rafah« le dernier coin à peu près sûr » de la bande de Gaza, où son ONG compte 22 personnels.

    « Il n’y a pas de routes fiables dans l’enclave, les personnes déplacées ne seront pas à l’abri des bombardements », a-t-il ajouté, alors que l’armée israélienne a entamé lundi 6 mai une opération visant à faire évacuer la zone Est de la ville située à la lisière Sud du territoire. Elle abrite aujourd’hui la moitié de la population gazaouie, dont la plupart sont des déplacés qui ont fui la guerre plus au nord, soit 1,2 million de personnes.

    Rejoindre des « zones humanitaires » inexistantes

    « Une opération militaire à Rafah pourrait conduire à un massacre », avertissait pourtant un porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), vendredi 3 mai, depuis Genève. Face à cette semonce sans équivoque, Israël a tenté de rassurer. L’armée a précisé que son opération d’évacuation était « temporaire » et concernait « environ 100 000 personnes » appelées à rejoindre des « zones humanitaires élargies ».

    Un ordre d’évacuation que le haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU a jugé « inhumain »« C’est contraire aux principes fondamentaux du droit international humanitaire », a déclaré Volker Türk dans un communiqué. De son côté, Joe Biden, lors d’un entretien téléphonique lundi, a redit à Benjamin Netanyahou son opposition à cette offensive terrestre. Dans la foulée, le Hamas affirme accepter une proposition de cessez-le-feu présentée par l’Égypte et le Qatar. Mais le premier ministre israélien avait signifié qu’il ne renoncerait pas à son offensive terrestre, quelle que soit l’issue des négociations visant à imposer une trêve, conditionnée à la libération des otages retenus à Gaza en échange de prisonniers palestiniens.

    Depuis octobre 2023, ce ne sont pas « seulement » 70 % des bâtiments résidentiels qui ont été totalement ou partiellement détruits, mais aussi les hôpitaux et les abris de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) qui ont été bombardés, en dépit des règles les plus élémentaires du droit humanitaire. « Israël prend délibérément et systématiquement pour cible les civils et les travailleurs humanitaires, y compris dans les « safe zones » et les routes d’évacuation », dénonce Oxfam, qui ajoute que « toutes les affirmations selon lesquelles les civils peuvent être évacués en sécurité ont perdu toute crédibilité ».

    Évacuation « dans la terreur et la panique »

    Des tracts largués lundi matin par l’armée israélienne sur les quartiers Est de Rafah enjoignaient leurs habitants à « évacuer immédiatement vers la zone humanitaire élargie d’al-Mawasi », située à une dizaine de kilomètres, avec la promesse d’y trouver « des hôpitaux de campagne, des tentes et un volume croissant de nourriture, d’eau, de médicaments ». Tout en avertissant que « l’armée israélienne s’apprête à agir avec force contre les organisations terroristes » et que quiconque reste « dans la zone met en danger sa vie et celles de sa famille ».

    L’armée israélienne a intensifié lundi ses bombardements sur deux quartiers de Rafah, al-Shuka et al-Salam. Les précédents, dans la nuit de dimanche à lundi, avaient déjà provoqué la mort de 16 personnes. Une « réponse », selon l’armée, à des tirs de roquette le 5 mai par l’organisation islamiste du Hamas en direction de Kerem Shalom, le principal point d’entrée de l’aide humanitaire depuis Israël vers Gaza. Ces frappes auraient tué trois soldats israéliens.

    « Le processus d’évacuation a commencé sur le terrain, dans la terreur et la panique », a déclaré Ossama al-Kahlout, un responsable local du Croissant-Rouge, qui précise que les zones désignées abritent environ 250 000 personnes. « Ma famille et moi ne savons pas où aller », a confié à l’AFP Abdul Rahman Abu Jazar, un habitant du quartier à évacuer, affirmant que les « zones humanitaires » indiquées par l’armée sont déjà « surpeuplées », sans « place pour planter des tentes ou écoles où nous abriter ».

    « Un cauchemar humanitaire »

    Sur X, l’UNRWA a fait savoir ce lundi qu’elle refusait d’évacuer afin de maintenir sur place « une présence aussi longtemps que possible [afin de] continuer à fournir une aide vitale », tout en prévenant des conséquences « potentiellement catastrophiques » pour les réfugiés à Rafah, « dont près de la moitié sont des enfants ». Philippe Lazzarini, son commissaire général, a prévenu que toute offensive militaire israélienne « entraînera une couche supplémentaire d’une tragédie déjà insupportable pour la population », précisant qu’il « sera encore plus difficile d’inverser l’expansion de la famine ”provoquée” ». Le responsable onusien fustige également « de nouveaux déplacements forcés [qui causent] de l’angoisse et une souffrance sans fin ».

    Craignant une réduction à l’accès aux denrées alimentaires essentielles, à l’eau ainsi qu’une hausse des épidémies de maladies infectieuses, le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Rik Peeperkorn, s’est dit « extrêmement préoccupé » par une incursion qui « pourrait rendre les trois hôpitaux de Rafah inaccessibles et non fonctionnels ». En février dernier, le secrétaire général des Nations unies alertait déjà du risque de voir empirer « de façon exponentielle ce qui est déjà un cauchemar humanitaire » en cas d’offensive militaire israélienne.

    Faisant fi des appels internationaux à la retenue, et fort d’une carte blanche dispensée par les grandes puissances occidentales, qui refusent de hausser le ton pour empêcher la poursuite du massacre en cours à Gaza, Israël pourrait malgré tout franchir une autre étape à Rafah et provoquer, sans aucune surprise, un nouveau un bain de sang.

    SOURCE : Rafah : chronique d’un massacre annoncé - L'Humanité (humanite.fr) 

     


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    Lutte contre le racisme

    et l'antisémitisme : "Il faut un sursaut

    dans tout le pays", estime le président

    de SOS Racisme

    Lutte contre le racisme  et l'antisémitisme : "Il faut un sursaut dans tout le pays", estime le président de SOS Racisme

    Dominique Sopo, le président de SOS racisme, le 7 mai 2019 sur franceinfo. (FRANCEINFO)

    Le gouvernement a lancé lundi des assises de lutte contre l'antisémitisme. La ministre chargée de la lutte contre les discriminations a réuni les responsables de plusieurs associations dont SOS Racisme et les représentants des six principaux cultes pour plancher sur le sujet.

    "Il faut un sursaut dans notre pays dans la lutte contre le racisme et l'antisémitisme", a estimé lundi 6 mai sur franceinfo Dominique Sopo, président de SOS Racisme, alors que le gouvernement a lancé des assises de lutte contre l'antisémitisme, dans un contexte où le nombre d'actes antisémites recensés en France a presque quadruplé l'an dernier, à 1 676 contre 436 en 2022.

    "Toutes les formes de haine doivent être combattues", selon lui, dénonçant les "mauvais génies" qui "vont utiliser la lutte contre l'antisémitisme pour taper sur les arabes, ou la lutte contre le racisme pour dire que c'est la faute des juifs""Il y a une tentation dans notre société de tout fracturer", a poursuivi Dominique Sopo, "y compris les luttes contre les formes de haine. Si on laisse ce chemin être pris, nous allons au devant de grandes désillusions".

    "Il y a quand même des logiques d'irresponsabilité dans une société très clivée, où les jeux politiques vont venir parfois perturber la question de l'unité des luttes contre ces fléaux", dénonce également le président de SOS Racisme, évoquant "l'extrême droite bien évidemment, ainsi qu'une partie de la gauche, et même le gouvernement lui-même qui peut apparaître comme étant très déséquilibré".

    SOURCE : https://www.francetvinfo.fr/societe/antisemitisme/lutte-contre-le-racisme-et-l-antisemitisme-il-faut-un-sursaut-dans-tout-le-pays-estime-le-president-de-sos-racisme_6528935.html 

    Mon commentaire

    Le gouvernement français est clairement en déséquilibre. Les interdictions de manifester, d'exprimer leurs religions ou leurs opinions sont toutes dirigées vers les arabo-musulmans et leurs amis.

    Les juifs de France ne sont pas en guerre contre les chrétiens, musulmans ou je ne sais trop qui de France. Pour les musulmans, il est raisonnable de penser qu'ils ne sont pas en France pour mettre le binz...

    En ce qui me concerne j’ai des amis chrétiens, juifs (notamment ceux de l’UJFP et aussi j’ai de nombreux amis musulmans, je le constate avec ceux qui répondent aux articles de mon blog).

    En ce qui concerne Israël, je ne suis pas contre les Israéliens, mais entièrement opposé au gouvernement d’extrême droite et d’ultra droite du criminel de guerre Netanyahou  qui massacre et expulse les Gazaouis.

    Avec l’arrivée possible de l’extrême droite en France en 2027 ?, je suis très inquiet, non pas pour moi, (à 83 ans, je vais essayer encore d’exister et de résister) mais pour mes descendants, pour les nouvelles générations, quelles relations aura l'extrême droite avec mes amis musulmans. Zemmour (l'ami intime de l'extrême droite) a dit vouloir en déporter 5 millions je l’ai signalé dans plusieurs de mes articles de mon blog.

    Moi aussi je sonne le tocsin

    J’appelle  tous les abstentionnistes (30 % des inscrits) français et toutes celles et tous ceux qui sont opposés aux racistes islamophobes, à empêcher l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite en 2027, dans le cas contraire nous risquons peut-être une guerre civile en France ? car elle s’en prendra à mes amis musulmans.

    L’extrême-droite et la jeunesse en France

     

    Michel Dandelot

     

    Vidéo mise en ligne il y a 3 heures 


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    Robert Ménard condamné

    une nouvelle fois pour sa crèche

     Robert Ménard condamné une nouvelle fois pour sa crèche

    Chaque année, Robert Ménard viole la loi sur la laïcité en installant une crèche de Noël dans la mairie. Et finit par être condamné. Des amendes payées avec l’argent des Biterrois. PHOTO L. D.

    La cour administrative d’appel de Toulouse vient de condamner la Ville de Béziers - et donc Robert Ménard - pour avoir installé une crèche de la nativité dans l’enceinte de la mairie, en 2020. Une condamnation illustrant parfaitement le laxisme de l’État face à une extrême droite qui se pense de plus en plus au-dessus des lois.

    Bis repetita. Robert Ménard n’aime pas respecter la loi. L’édile d’extrême droite biterrois vient une nouvelle fois d’être condamné par la justice pour avoir installé, en décembre 2020, une crèche de la nativité dans l’enceinte de la mairie, portant atteinte à la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État.

    En effet, dans un arrêt du 25 avril, la Cour administrative d’appel (CAA) de Toulouse a « rejeté pour irrecevabilité » une requête du maire. « Robert Ménard avait tenté d’utiliser une demande de rectification d’erreur matérielle pour revenir sur la question d’ordre juridique. De plus, il avait déjà renoncé à se pourvoir en cassation. À chaque fois qu’il y a un jugement sur le fond, Robert Ménard perd. C’est une victoire pour la laïcité », savoure Christophe Benoît, de la Libre pensée héraultaise, association à l’origine du recours.

    C’est un second camouflet pour l’édile. Quelques jours auparavant, ce dernier était entendu par la police judiciaire de Montpellier pour avoir refusé, à l’été 2023, de marier une Française et un Algérien sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français. « Robert Ménard ne peut pas faire sa loi à Béziers. On ne décide pas qui on peut marier, on ne trie pas ses administrés », soutient Nathalie Oziol, députée LFI de l’Hérault.

    L’extrême droite au-dessus des lois ? « Cette attitude est symptomatique de l’extrême droite, elle use de tous les moyens - y compris non légaux - pour mettre en avant son idéologie. En l’occurrence avec la crèche, elle essaie de prendre sa revanche contre la loi de 1905. Mais cela illustre également l’opportunisme de Robert Ménard, qui, il y a encore peu de temps, admirait Emmanuel Macron et qui maintenant essaie d’apparaître comme un présidentiable possible pour rassembler les droites », souligne Nicolas Cossange, élu PCF d’opposition à Béziers.

    Laxisme étatique

    Si cette condamnation montre l’extrême droite sous son vrai visage, elle ne doit néanmoins pas éclipser le laxisme de l’État face à ces attaques répétées contre l’État de droit. « Robert Ménard ne ferait pas ça sans le soutien du préfetL’État doit faire respecter et appliquer la loi. Il ne doit pas se défausser sur les associations », se désole Christophe Benoît. « Depuis quelque temps, la préfecture ne le reprend pas au vol, Ménard continue de remettre la crèche pour laquelle il est condamné chaque année. Je pose la question au sous-préfet et au préfet héraultais : si la crèche est de nouveau sortie pour Noël prochain, vont-ils laisser les choses se faire ou ils vont enfin faire appliquer la loi, ce qui est leur rôle  ?  », questionne Nicolas Cossange.

    Une situation d’autant plus choquante que le gouvernement ne se prive pas pour taper sur la gauche. En témoigne la condamnation du secrétaire de la CGT du Nord Jean-Paul Delescaut à un an de prison avec sursis pour apologie du terrorisme. Plus récemment, la députée LFI Mathilde Panot et la candidate LFI aux Européennes Rima Hassan ont été convoquées également pour apologie du terrorisme.

    « Il y a un double standard flagrant : une répression menée par le gouvernement sur des syndicalistes, des parlementaires, même une candidate aux élections européennes. Ou encore la manière dont les étudiants de la Sorbonne ont été violemment sortis de l’université [lors d’une occupation pour défendre la cause palestinienne, Ndlr]. Cette ambiance-là est inquiétante. Il y a beaucoup plus de zèle de la part du pouvoir pour attaquer l’expression d’une opinion qui n’est pas celle du gouvernement que pour rappeler un Robert Ménard à la loi, lequel, en plus, assume et revendique de se mettre en dehors de la loi », dénonce Nathalie Oziol. Drôle d’époque.

    SOURCE : Robert Ménard condamné une nouvelle fois pour sa crèche (lamarseillaise.fr) 


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    Du nouveau dans l'affaire du jeune Algérien

    Nahel, tué par un policier en France

     Du nouveau dans l'affaire du jeune Algérien  Nahel, tué par un policier en France

    Il y a du nouveau dans l'affaire du jeune Algérien de 17 ans Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle en France. Le drame a eu lieu il y a environ 10 mois, soit le 27 juin 2023, près du boulevard de la Défense, à Nanterre, à environ une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Paris. Les autorités judiciaires ont décidé de procéder à une reconstitution des faits. 

    Selon des médias français, notamment le quotidien Le Parisien, cette reconstitution des faits qui fait partie de l'enquête est programmée pour le dimanche 5 mai à l'endroit exact où l'adolescent algérien est tombé sous une balle du policier qui l'avait arrêté pour le contrôler. C'est-à-dire à l’angle du passage François Arago et du boulevard de la Défense, à Nanterre.

    L'enjeu de cette reconstitution sera de déterminer si le policier mis en détention provisoire pour homicide volontaire était en danger au moment où il a tiré pour conclure à une possible légitime défense. Le jeune Nahel a-t-il a été violenté avant le tir du policier ? A-t-il a été menacé de mort avant le coup de feu fatal ? Ce sont ces questions auxquelles la reconstitution des faits doit répondre.

    Une voiture similaire à celle de Nahel sera utilisée dans la reconstitution des faits

    Pour les besoins de cette opération, les juges d'instruction en charge de cette affaire prévoient l'utilisation d'une voiture similaire à celle que la victime conduisait au moment des faits. Ils n'excluent cependant pas de faire acheminer celle de Nahel, en cas de besoin.

    Aussi, les deux policiers présents le jour du drame seront présents à cette reconstitution, au même titre que les deux jeunes présents à l'intérieur du véhicule de la jeune victime algérienne ainsi que des témoins. Il faut dire que les avocats des policiers ne sont pas rassurés par la présence de leurs mandants, surtout que la date de la reconstitution a fuité dans la presse. Ils ont peur que les deux policiers soient la cible d'actes de représailles.

    Des mesures pour assurer la sécurité des deux policiers impliqués

    Cela dit, les juges d'instruction n'ont pas suivi la demande de délocalisation de cette reconstitution pour assurer la sécurité des policiers, considérant que les conditions de sécurité seraient bien réunies. D'ailleurs, dans ce cadre, les deux policiers seront équipés de gilets pare-balles et de cagoules pour préserver leur anonymat. D'autres actions devraient être menées pour assurer le bon déroulement de la reconstitution et la sécurité des présents.

    Pour rappel, le jeune Nahel, Franco-Algérien âgé de 17 ans, a été tué par policier, le 27 juin 2023, dans sa voiture à la suite d'un refus d'obtempérer. Ce drame a créé une onde de choc dans toute la France. Le grave incident a plongé le pays dans des troubles sociaux avec des émeutes violentes dans de nombreux quartiers parisiens et dans d'autres villes comme Toulouse, Bordeaux, Lyon et Lille.

    SOURCE : https://observalgerie.com/2024/05/04/societe/nouveau-affaire-algerien-nahel-tue-policier-france/

     

     

     Du nouveau dans l'affaire du jeune Algérien  Nahel, tué par un policier en France

     

    Nahel avait le droit de vivre !

    Nahel avait le droit de vivre !

     

    " Tout mon soutien à la famille de Naël, à ses proches, ses ami.e.s et à tous les enfants de ces quartiers pris pour cible par une police et un pouvoir qui agissent presque en toute impunité et avec un racisme qu’ils ne cachent même plus. Honte à eux" . 

    Ainsi, l’inauguration du second mandat du locataire de l’Elysée, au premier mandat marqué par une politique répressive de tous les mouvements sociaux, notamment des Gilets jaunes, s’amorça-t-il sous les violentes rafales des balles meurtrières policières… Nous n’avons jamais oublié tous ces bras arrachés, tous ces yeux éborgnés.

    Pour rappel, au cours de l’année 2022, 13 personnes ont été tuées dans le cadre de contrôles routiers après des refus d’obtempérer. Un record. Dernière personne tuée lors d’un simple contrôle routier suivi d’un refus d’obtempérer, un jeune lycéen âgé de 17 ans. Naël C. a été tué par un policier mardi 27 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine) au volant de la voiture qu’il conduisait. «Ils ont tiré sur le cœur. Il n’a que 17 ans, mon petit-fils. C’est eux qui l’ont tué ! Il était lycéen et voulait faire de la mécanique», a témoigné la grand-mère de la victime.

    Le policier a été placé en garde à vue pour «homicide volontaire», a indiqué le parquet de Nanterre. Par ailleurs, une seconde plainte pour «faux en écriture publique» sera déposée à l’encontre des policiers «qui ont affirmé que le jeune homme avait tenté de commettre un homicide sur leur personne en tentant de les percuter», ce qui, selon l’avocat de la famille, Yassine Bouzrou, est «formellement démenti» par le visionnage de deux vidéos.

    En France, depuis plusieurs décennies, comme ne cessent pas de le dénoncer de nombreux avocats et associations, tout se passe comme si l’abolition de la peine de mort au plan judiciaire a été remplacée par le permis de tuer accordé aux policiers. C’est ce qui s’appelle la justice meurtrière expéditive. Répétitive. Sans délibération. Ni condamnation. La justice du pistolet. Le verdict des balles guillotineuses. En particulier, quand il s’agit de jeunes issus de l’immigration. Au reste, apparemment, le jeune Naël abattu par le policier serait d’origine algérienne.

    La France rythmée par les violences policières

    et les crimes policiers impunis

    La France est ainsi, ces dernières décennies, rythmée par les violences policières et les crimes policiers. Dans cette période de crise multidimensionnelle et de délégitimation gouvernementale, marquée par l’exacerbation de la lutte des classes, l’Etat français protège et couvre de manière générale les policiers, son dernier rempart. La politique du gouvernement, en matière de répression, vise, quoi qu’il arrive et quoi qu’il en coûte, l’absolution des violences policières systémiques, illustrée notamment par l’impunité dont bénéficient les policiers, auteurs d’exactions ou d’homicide.

    Sans nul doute, ces dernières années, au nom de la «légitime défense d’Etat», initialement dans le cadre de la «lutte contre le terrorisme», puis de la gestion sécuritaire de la pandémie de Covid-19, on assiste à une extension significative des pouvoirs de la police. Cet accroissement exponentiel des pouvoirs de la police, symbolisé par le droit d’usage des armes, a été acté par l’adoption de la loi du 28 février 2017 autorisant les policiers à tirer, après sommation, sur des personnes en fuite. Comme le dénoncent de nombreux avocats et associations, il s’agit ni plus ni moins que d’un blanc-seing octroyé aux policiers. D’une forme déguisée d’absolution des crimes policiers.

    De fait, historiquement, notamment en France et aux Etats-Unis, imprégnés par un racisme ethnique et social, la légitime défense, véritable meurtre dit défensif, fut toujours une cause d’irresponsabilité pénale accordée à certains individus au détriment d’autres, en vertu de leurs caractéristiques sociales ou statut professionnel supérieur ou étatique. Notamment aux policiers. Aux nantis, les hommes blancs des classes privilégiées, quand les victimes appartiennent aux classes défavorisées, particulièrement les populations issues de l’immigration, continuellement marginalisées, réprimées ou ostracisées. Ou accusées d’islamistes, voire de terroristes, quand elles sont de confession musulmane, pour légitimer leur répression – leur meurtre. Une cause d’irresponsabilité accordée également aux policiers en intervention, auteurs d’exactions comme d’homicide.

    Au reste, le mardi 27, BFM TV et Cnews se sont relayées toute la journée pour justifier la mort de Naël dans une surenchère rhétorique réactionnaire. Les journalistes n’ont pas cessé d’évoquer les «antécédents judiciaires» du jeune lycéen Naël pour l’accabler, justifier son «exécution». Comme si c’était un criminel en cavale. Or, il est connu des services de police pour uniquement conduite sans permis et refus d’obtempérer.

    Or, le jeune homme, toujours lycéen, est décrit comme «un garçon adorable» par une voisine. «C’était une crème», a-t-elle confié au Parisien, précisant que Naël était le seul enfant de sa mère. En tout cas, la grand-mère de Naël ne décolère pas, et dénonce le gouvernement Macron. «Mon petit-fils est mort, ils ont tué mon petit-fils. Je ne suis pas bien du tout, je suis contre le gouvernement. Ils ont tué mon petit-fils, maintenant je m’en fous de tout le monde, ils m’ont pris mon petit-fils, je ne leur pardonnerai jamais de la vie, jamais, jamais, jamais», a fustigé la grand-mère de la victime.

    Cela étant, cette inversion accusatoire est favorisée par la propagande médiatique et étatique qui propage le discours raciste faisant l’amalgame entre immigration et délinquance, massivement répandu par l’ensemble de la classe politique française, et le discours de mépris de classe faisant l’amalgame entre classe populaire et déviance, «classes laborieuses et classes dangereuses», théorisé par l’historien Louis Chevalier dans son livre éponyme publié en 1958.

    De nos jours, ce sont désormais les populations immigrées de confession musulmane, issues majoritairement des anciennes colonies françaises, qui sont considérées comme des catégories culturellement dangereuses, sociologiquement violentes, religieusement inadaptables, donc vouées à être contrôlées, surveillées, réprimées, voire impunément tuées, notamment par la police.

    Les Algériens des bidonvilles de Nanterre massacrés

    par la police française

    Les exactions policières et les crimes policiers sont ainsi ancrés dans la culture de la gouvernance de l’Etat français, actuellement en voie de radicalisation répressive. Le peuple algérien porte encore les stigmates des répressions et tueries subies durant 132 ans, perpétrées singulièrement par la police française, en particulier durant la Guerre de libération, entre 1954 et 1962. En effet, huit ans durant, le peuple algérien fut victime de ratonnades, de bastonnades, de chasse aux faciès, d’arrestations arbitraires, de torture, d’emprisonnement, d’exécutions sommaires, de pogroms, commis en toute impunité par la police française, notamment à Paris le 17 octobre 1961.

    Pour rappel, la ville de Nanterre, où a été exécuté le jeune Naël, est connue pour avoir hébergé des bidonvilles habités principalement par les Algériens. A la fin des années 1950, plus de 10000 ouvriers algériens logeaient dans des baraquements de tôle à Nanterre. Or, ce jour-là, le 17 octobre 1961, les habitants des bidonvilles décident de manifester dans les rues de Paris contre le couvre-feu imposé quelques jours plus tôt par la préfecture de Paris. La manifestation pacifique est organisée par le FLN. La réponse policière sera terrible. Des dizaines d’Algériens, peut-être entre 150 et 200, sont exécutés. Certains corps sont retrouvés dans la Seine. Les historiens s’accordent à reconnaître qu’il s’agit d’un des plus grands massacres de l’histoire contemporaine de l’Europe occidentale.

    " Pour conclure, je présente à nouveau toutes mes affligées condoléances à la famille de Naël, fauché dans la fleur de l’âge par les balles de la police française ".

     

    Pour conclure cliquez sur le lien ci-dessous pour voir la marche blanche

    pour Naël :


    À la marche blanche pour Nahel : « Les violences
    policières sont quotidiennes dans les quartiers » »
     

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    “L’Allemagne va-t-elle vraiment se trouver

    deux fois du mauvais côté de l’Histoire ?”

    Michel Dandelot 

     

    Un médecin britanno-palestinien venu pour

    témoigner au Sénat de la situation à Gaza

    refoulé à l’aéroport de Roissy

      Un médecin britanno-palestinien venu pour témoigner au Sénat  de la situation à Gaza refoulé à l’aéroport de Roissy

    Le chirurgien plasticien anglo-palestinien Ghassan Abu Sitta, spécialisé dans les blessures liées aux conflits, s'est adressé vendredi à la presse lors d'une manifestation de soutien au peuple palestinien à l'entrée principale de l'University College London (UCL). AFP/Benjamin Cremel

    Un chirurgien plasticien et reconstructeur, qui a prodigué des soins pendant un mois et demi à l’hôpital al-Shifa bombardé dans la bande de Gaza, n’a pu se rendre à colloque organisé à Paris par le Sénat. Berlin avait émis une « fiche d’interdiction de l’espace Schengen » à la mi-avril.

    « Une honte absolue », a dénoncé le sénateur communiste de Paris, Ian Brossat sur le réseau social X. Le recteur de l’université de Glasgow, Ghassan Abu Sittah, qui devait raconter au Sénat son expérience de médecin à Gaza depuis l’offensive israélienne, est empêché d’entrer en France samedi après s’être vu refuser l’entrée au territoire allemand en avril, a-t-il annoncé sur X.

    « Je suis à l’aéroport Charles-de-Gaulle. Ils m’empêchent d’entrer en France. Je suis censé prendre la parole au Sénat français aujourd’hui (samedi) », a-t-il écrit. « Ils disent que les Allemands ont interdit mon entrée en Europe pendant un an », a-t-il ajouté.

    Une source policière a confirmé à l’AFP qu’une « fiche d’interdiction de l’espace Schengen » émise par l’Allemagne empêchait son entrée à Paris. Mi-avril, le Dr Abu Sittah s’était vu interdire d’entrée en Allemagne, tout comme l’ex-ministre des Finances grec Yanis Varoufakis. Tous deux devaient participer à un « Congrès palestinien » à Berlin auquel la police allemande avait mis un terme une heure après son démarrage.

    Questionnées au sujet de Yanis Varoufakis, des autorités allemandes avaient justifié cette mesure par leur volonté « d’empêcher toute propagande antisémite et anti-israélienne ». Dans une vidéo diffusée le jour même sur X, le Dr Abu Sittah avait alors mentionné qu’il était interdit de territoire allemand « tout le mois d’avril ». Il avait également dénoncé « la répression de la liberté d’expression en Allemagne », un pays selon lui « complice (de l’armée israélienne) en faisant taire les témoins du génocide » à Gaza.

    Selon une source gouvernementale française, si une personne est signalée pour « non-admission » dans le système d’information Schengen par un pays membre, elle n’est pas autorisée à entrer dans l’ensemble des pays de l’espace Schengen.

    Quarante-trois jours à l’hôpital al-Shifa

    Le Dr Ghassan Abu Sittah, qui a passé 43 jours à soigner à Gaza, notamment dans l’hôpital al-Shifa, devait participer à un colloque au Sénat, organisé par la sénatrice écologiste Raymonde Poncet Monge. « Scandaleux, @GhassanAbuSitt1 chirurgien plasticien et reconstructeur intervenu à #Gaza est empêché de participer à un colloque au @senat », a réagi Guillaume Gontardprésident du groupe écologiste au Sénat, sur X.

    « Nous sommes en discussion avec le cabinet de Gérald Darmanin et celui de Stéphane Séjourné », les ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères, a-t-il affirmé, estimant néanmoins qu’il serait « vraisemblablement » renvoyé en Grande-Bretagne alors qu’il dispose d’un billet retour pour samedi soir. Finalement, « grâce à la mobilisation d’avocat-es, nous avons pu obtenir un lien en visioconférence avec » le médecin, a fait savoir la députée écologiste sur X en ajoutant : « Nous sommes indigné.e.s qu’il ne puisse pas être présent parmi nous. »

    Le Sénat, en tant qu’institution n’est pas à l’origine de l’événement mais les groupes politiques sont libres d’organiser les colloques de leur choix. Les forces israéliennes se sont retirées début avril de l’hôpital al-Shifa, dans lequel elles ont affirmé avoir lutté contre des combattants palestiniens lors d’une opération de deux semaines. Une mission dirigée par l’OMS avait fait état le 6 avril d’un hôpital réduit à une « coquille vide » parsemée de dépouilles humaines.

    En apprenant la nouvelle, certains sénateurs ont fait part de leur indignation et de leur colère. C'est le cas de Raymonde Poncet Monge, sénatrice du Rhône. Elle est l'invitée de France24. 


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    L'Unesco attribue le prix mondial

    de la liberté de la presse

    aux journalistes palestiniens de Gaza

      L'Unesco attribue le prix mondial de la liberté de la presse aux journalistes palestiniens de Gaza

    L'Unesco a attribué jeudi 2 mai son Prix mondial de la liberté de la presse à l'ensemble des journalistes palestiniens couvrant Gaza. - / AFP

    Selon le Comité de protection des journalistes (CPJ), au moins 97 journalistes et salariés de médias ont été tués depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le Hamas

    L'Unesco a attribué jeudi 2 mai son Prix mondial de la liberté de la presse à l'ensemble des journalistes palestiniens couvrant Gaza, décimés depuis plus de six mois par l'offensive israélienne sur ce territoire consécutive à l'attaque du Hamas dans le sud d'Israël. «En ces temps d'obscurité et de désarroi, nous souhaitons adresser un message fort de solidarité et de reconnaissance aux journalistes palestiniens qui couvrent cette crise dans des circonstances dramatiques», a commenté Mauricio Weibel, président du Jury international de professionnels des médias.

    «L'humanité a une dette immense à leur égard, pour leur courage et leur engagement en faveur de la liberté d'expression», a-t-il poursuivi dans un communiqué. Audrey Azoulay, la directrice générale de l'Unesco, l'organisation onusienne pour l'éducation, la science et la culture, a de son côté souligné «l'importance d'une mobilisation collective afin que les journalistes, partout dans le monde, puissent continuer à mener leur travail essentiel d'information et d'enquête».

    SOURCE : https://www.lefigaro.fr/medias/le-prix-mondial-de-la-liberte-de-la-presse-de-l-unesco-pour-les-journalistes-palestiniens-de-gaza-20240502 

    AUTRE SOURCE

      L'Unesco attribue le prix mondial de la liberté de la presse aux journalistes palestiniens de Gaza

      L'Unesco attribue le prix mondial de la liberté de la presse aux journalistes palestiniens de Gaza

    Au moins 141 journalistes et professionnels des médias palestiniens ont été tués et 70 autres blessés dans la guerre menée par Israël contre la bande de Gaza, a annoncé ce jeudi le bureau gouvernemental des médias gazaoui.

    Dans un communiqué rendu public à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai, le bureau des médias de Gaza a déclaré qu'au moins 20 journalistes étaient toujours emprisonnés dans les geôles israéliennes.

    "Cela fait partie de la guerre génocidaire menée par l'armée d'occupation israélienne contre les civils, et en particulier contre les femmes et les enfants dans la bande de Gaza", ajoute le texte du communiqué.

    Le bureau des médias a tenu Israël et les États-Unis pour “entièrement responsables des crimes israéliens contre les journalistes et les professionnels des médias“.

    Il a appelé la communauté internationale à “protéger les journalistes palestiniens et à faire pression sur l’occupation israélienne pour qu’elle mette fin à sa guerre génocidaire contre les journalistes, les civils, les enfants, les femmes et le peuple palestinien“.

    Israël mène une offensive meurtrière contre l'enclave palestinienne depuis une attaque transfrontalière du Hamas du 7 octobre dernier, qui aurait fait quelque 1 200 morts israéliens.

    Depuis cette date, au moins 34 596 Palestiniens ont été tués, des femmes et des enfants pour la plupart, et au moins 77 816 autres ont été blessés dans un contexte d’énormes destructions et de graves pénuries de produits de première nécessité.

    Plus de six mois après le début de la guerre israélienne, de vastes agglomérations de Gaza ont été réduites à néant, contraignant 85 % de la population de l’enclave au déplacement interne sur fond d’état de siège paralysant le passage de la nourriture, de l’eau potable et des médicaments, selon des sources onusiennes.

    Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice. Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes génocidaires et de prendre des mesures pour garantir la livraison de l'aide humanitaire aux civils de Gaza.

    SOURCE : Gaza déplore plus de 140 journalistes tués par les attaques israéliennes (aa.com.tr)

    « Ils savaient clairement que nous étions

    des journalistes »

    Ils ont clairement essayé de nous tuer. » Confie le photojournaliste de l’AFP Dylan Collins. 6 mois après le meurtre du reporter Issam Abdallah dans le sud du Liban, Israël n'a toujours pas eu à répondre de ce crime. Le mini doc de RSF "Meurtre du journaliste Issam Abdallah : Des journalistes rescapés de l’attaque par Israël témoignent pour RSF" est réalisé à partir de rencontres avec la reporter d’Al Jazeera Carmen Joukhadar, ainsi que les photojournalistes de l'AFP Christina Assi et Dylan Collins. Ils font partie du groupe de journalistes ciblé par 2 frappes israéliennes le 13 octobre 2023, et ce, alors qu'ils étaient clairement identifiables comme reporters. Six enquêtes différentes dont celle de RSF le confirment. Leur confrère et ami Issam Abdallah qui travaillait pour Reuters a été tué ce jour-là. Eux, ont été blessés dans cette attaque et Christina Assi a dû être amputée d’une partie de sa jambe. Cette impunité met en danger les journalistes partout dans le monde. Nous continuerons à accompagner les journalistes rescapés de cette exaction, ainsi que la famille et les collègues d'Issam Abdallah, pour obtenir justice.

    "L'émotion à Gaza est très forte après la mort de deux journalistes palestiniens", Moustafa Thuraya, un vidéaste collaborant avec l'AFP, et Hamza Waël Dahdouh, journaliste d'Al-Jazeera, raconte notre journaliste Clémence Delfaure. 


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    Français et musulmans :

    l'exil comme horizon

      Français et musulmans : l'exil comme horizon

    Ils et elles sont Français·es et musulman·es. Ont grandi et étudié en France. Et ont fini par quitter leur pays. D’autres y réfléchissent. Comment expliquer ce phénomène d'exil à bas bruit ? 


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    Sophie Binet à Béziers

    " Camarades la maison brûle "

    Sylvie Binet à Béziers  " Camarade la maison brûle "

    Pour Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, la montée en puissance du Rassemblement national "est d'abord l'œuvre d'Emmanuel Macron qui, comme aucun autre avant lui, a installé l'extrême-droite dans le paysage en la traitant comme un parti républicain comme les autres alors que ce n'est pas le cas".

     

     


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    Guerre d'Algérie : "J'ai vu l'horreur

    de la torture"

      Guerre d'Algérie : "J'ai vu l'horreur  de la torture"

    René Knégévitch a 24 ans quand, en tant qu'appelé du contingent, il est envoyé de l'autre côté de la Méditerranée. Aujourd'hui âgé de 89 ans, il n’a pas oublié les terribles scènes dont il a été témoin.

    "Encore maintenant, je fais des cauchemars. Demandez à ma femme ! La nuit, je me réveille en sursaut. J’ai sauté du lit et j’ai renversé la table de chevet, je suis à terre. Je ne supporte pas non plus les pétards. Soixante ans après, les souvenirs de ce que j'ai vécu en Algérie sont profondément ancrés en moi.

    En janvier 1959, je débarque en bateau avec 600 autres jeunes. Je suis là sans vouloir l’être. J’ai 24 ans, j’enseigne dans un collège rural de la Sarthe. Adhérant au Parti communiste et à la Fédération de l’Éducation nationale, je suis également membre du Mouvement de la paix. J'ai participé à des manifestations contre les "opérations guerrières" menées de l’autre côté de la Méditerranée. Mes prises de position sont connues de la hiérarchie militaire, ce qui m’empêche d’obtenir le rang d’officier. Je suis donc affecté comme secrétaire-comptable à la base française d’Aflou dans le djebel Amour, une région montagneuse à l'intérieur du pays. Les conditions de vie sont spartiates. Nous sommes une trentaine entassés dans un baraquement en planches. L’hiver, il fait très froid. Les températures descendent à -12°C. L’été, nous vivons dans une fournaise poussiéreuse. Les odeurs sont insupportables".

    La torture est pratiquée par le 2e bureau

    "J’apprends très rapidement que la torture est pratiquée par le 2e bureau. L’un de mes camarades y est affecté. Je lui demande d’y assister. Cela peut sembler étrange, mais pour moi, il est vital d'en être témoin pour l’écrire et le raconter. Au total, j’ai vu deux personnes se faire torturer. Je me rappelle bien cette femme débusquée par des soldats lors d’une patrouille. Dans une pièce dédiée, elle est déshabillée, puis tabassée. Ensuite, elle est suspendue au-dessus d’un kanoun, une sorte de brasero, jusqu’à être brûlée. Le lendemain, quand je demande de ses nouvelles, on m’apprend qu’elle est "sous le chêne", c’est-à-dire morte. Je n’ai jamais su qui elle était".

    Des détenus jetés d'un hélicoptère

    "J’ai aussi été le témoin d’autres crimes abominables. Les geôles du camp militaire sont souvent pleines. Alors, le colonel demande qu’on prépare un hélicoptère. Une quinzaine de détenus, réputés être les plus dangereux, sont amenés dans l’appareil, encadrés par deux appelés. Quand l’engin est assez haut et survole les crêtes rocheuses, ordre est donné d’ouvrir la porte latérale et de jeter les prisonniers. Le soir, le champagne coule au mess.

    Je vis dans un environnement hostile, raciste. Les habitants sont les victimes quotidiennes d’insultes et de violences gratuites. Même les harkis, qui se battent pourtant pour la France, sont considérés comme des sous-hommes. J’enrage. Une nouvelle fois, je vois tout, je note tout".

    Des habitants en haillons et sous-alimentés

    "Heureusement, je ne vis pas qu’enfermé dans cette situation infernale. Pour les besoins de mon poste, il faut que je me rende régulièrement à Aflou. Ces sorties sont pour moi l’occasion de découvrir un peuple et de m’y faire des amis. Aflou est alors un gros bourg de 5000 habitants. Je noue des relations avec les fellahs, les Israélites, les commerçants et même le maire. Le thé, les gâteaux, les brochettes d’agneau facilitent les conversations. J’en profite pour prendre des diapositives. Je visite aussi les petits villages de la région. Il y a cette mechta (hameau) appelé le "Village Nègre". 800 personnes y vivent à l’écart de tout, dans des conditions déplorables. Il faut imaginer des gourbis au sol de terre battue, des rues poussiéreuses et un seul point d’eau. Les habitants portent des haillons et sont sous-alimentés. L’armée interdit qu’on s’y rende. À chacune de mes visites avec mon ami Keller, je suis entouré d’une nuée d’enfants. Quand j'ai publié en 2020 Quand il neigeait sur le djebel Amour… (éd. Amalthée) qui reprend mon journal de l’époque, l’une de ces petites filles et son frère m’ont écrit. Nous nous sommes revus. Mon livre a aussi été l’occasion pour d’autres Algériens de revenir vers moi après tant d’années. C’est formidable. Je ne pourrai jamais oublier cette période de ma vie".

    Raconter l'horreur de la guerre d'Algérie

    "Après deux ans, en décembre 1961, je rentre en France. Je reprends quasiment tout de suite mon métier de professeur. Je retrouve en classe de 3e les petits élèves de 6e que j’avais dû laisser bien malgré moi. Leur présence me réconforte et m’aide à panser mes plaies. Tout de suite, je décide d’alerter l’opinion sur ce qui se passe en Algérie. Je donne des conférences pour le Mouvement de la paix de la Sarthe. Je réalise aujourd’hui que raconter la réalité monstrueuse de cette guerre m’a aidé."

    En guerre pour la liberté

    L’Algérie occupe une place à part dans l’Empire colonial français. En novembre 1954, une insurrection débute pour l’indépendance. Dès 1956, des appelés du contingent sont envoyés se battre. La torture va être employée par l’armée française au cours d’"interrogatoires renforcés". Le Front de libération nationale (FLN) pose des bombes qui font de nombreuses victimes. En juin 1958, le général de Gaulle est rappelé au pouvoir. Après des années de terrible conflit, les accords d’Évian, signés en 1962, conduisent à l’indépendance du pays. Au total, 1,3 million de soldats français ont traversé la Méditerranée entre 1955 et 1962, et 27 700 d’entre eux sont morts. Ils sont 400 000 civils et combattants algériens à avoir péri. Un million d’Européens d’Algérie, les pieds-noirs, ont dû quitter leur terre natale.

    René Knégévitch est né en 1934. D'abord professeur de Lettres classiques, il exerce ensuite le métier de principal de collège, dans la Sarthe et en Haute-Vienne. Marié, père de deux enfants, il a aussi été militant syndical.

    SOURCE : Guerre d'Algérie : "J'ai vu l'horreur de la torture" - Ça m'intéresse (caminteresse.fr) 

      Guerre d'Algérie : "J'ai vu l'horreur  de la torture"

    Professeur de Lettres, né à La Courtine, René Knégévitch a été quelques années Principal du collège d’Eymoutiers. En 1959 et 1960, appelé sursitaire, il est affecté à un régiment d’artillerie au bourg d’Aflou, dans le Djebel Amour, massif de l’extrême sud-oranais. Militant de gauche, anticolonialiste, il part avec l’intention d’observer, de comprendre, en dépit de « l’étau militaire et [de] la perte de [sa] liberté d’expression ». 

    Le livre est fait d’une partie des notes, remaniées, extraites du carnet qu’il a tenu au jour le jour (et dissimulé sous son matelas), durant les 24 mois de son service en Algérie. Tel quel, il constitue un double témoignage historique : sur les faits et gestes de l’armée française et les souffrances endurées par le peuple algérien, d’une part, sur l’expérience traumatisante, jamais complètement guérie, qu’un jeune homme instruit a faite de ce qu’il appelle « la sauvagerie de l’Homme », d’autre part. En exergue du livre est placée une phrase de l’écrivain italien Curzio Malaparte : « Je ne savais pas qu’une guerre n’a jamais de fin pour ceux qui se sont battus. »

    L’auteur a pris soin d’introduire son récit par une quinzaine de pages qui rappellent avec précision le contexte historique et politique de l’époque, alors qu’officiellement on a parlé pendant un certain temps d’« événements » pour évoquer cette guerre. Il cite quelques chiffres glaçants : 24300 conscrits français tués, sans compter les invalides, blessés, traumatisés psychologiquement et jamais soignés ; un million de morts sur une population de 8 400 000 habitants arabes…

    Avec un arrière-plan psychologique d’ennui, de dégoût, de honte, de mauvaise conscience et d’interrogations sur le rôle qu’on l’oblige à tenir en dépit de ses convictions anticolonialistes, avec tout autant la peur quasi permanente de mourir avant d’être libéré de ses obligations militaires, René Knégévitch raconte la routine et l’inconfort du quotidien, le chaud, le froid (« quand il neigeait… »), les convois sur la piste avec la crainte toujours présente des embuscades, le « crapahut » épuisant dans la montagne, les gardes nocturnes angoissantes derrière les barbelés du poste, les accrochages avec les maquisards du FLN et leur cortège d’horreurs. Si le niveau d’instruction de l’auteur en fait un « intellectuel » mal vu de certains de ses supérieurs, il lui permet néanmoins d’assurer des tâches administratives : « Secrétaire de jour. Soldat de jour et de nuit ». C’est ainsi qu’il découvrira en s’occupant de la comptabilité de l’unité que plusieurs officiers et sous-officiers de carrière détournent à leur profit la paye de harkis fictifs, inventés pour les besoins de la cause…

    L’auteur, en dépit du réconfort trouvé auprès de quelques camarades partageant ses idées, est toujours guetté par le désespoir. Cependant, il garde la volonté de témoigner sur ce qu’il voit en Algérie, et qu’il énumère un jour où il répond à un sous-officier qui accusait les enseignants d’inciter les jeunes à détester l’Armée : « Ecoutez, mon adjudant, vous qui êtes chrétien, comment pouvez-vous approuver ce qui se passe ici : les corvées de bois [exécutions sommaires], les tortures, les représailles, les vols, les viols ? ».

    Ce livre a le mérite rare de rompre le silence dans lequel se sont enfermés depuis quarante ans la grande majorité des anciens appelés en Algérie, marqués par l’expérience  définitivement traumatisante qu’ils ont vécue là-bas. René Knégévitch conclut lucidement sur la nécessité que s’ouvrent aussi, de l’autre côté de la Méditerranée, les archives de cette guerre, à la faveur d’un renouveau démocratique. Il aspire à « la fraternité partagée afin de réparer les déchirures persistantes des hommes », il souhaite que puissent se « cicatriser les blessures des mémoires ».

    Daniel Couégnas

    Pourquoi si tard ? 

    Voici la réponse de René Knégévitch (3.12.2020)

    «J’ai passé, sans aucun regret, le plus clair de ma vie à assumer des charges politiques, syndicales et associatives. Alors, mon temps libre ! Je pensais que la plongée dans mon carnet de route, les diapos et documents de 1959 et 60 (échappés au contrôle) serait douloureuse. Je redoutais qu’une marée sans fin ne me ramenât sur ce coin  de terre algérienne que j’ai tant aimé, et où j’ai vu tant de violences.... (finalement) une confession à l’hiver de ma vie … curieusement, l’écriture du manuscrit n’a pas déclenché la souffrance envisagée. J’avais l’impression de ne plus être l’acteur des faits, mais un observateur à distance, échappant à la violence des affects d’alors ».

      Guerre d'Algérie : "J'ai vu l'horreur  de la torture"

      Guerre d'Algérie : "J'ai vu l'horreur  de la torture"

      Guerre d'Algérie : "J'ai vu l'horreur  de la torture"

      Guerre d'Algérie : "J'ai vu l'horreur  de la torture"

      Guerre d'Algérie : "J'ai vu l'horreur  de la torture"

      Guerre d'Algérie : "J'ai vu l'horreur  de la torture"

    Intervention de René Knégévitch lors de notre assemblée générale annuelle du 19 septembre 2019 à La Courtine pour présenter son livre "Quand il neigeait sur le Djebel Amour"


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    Cadres musulmans qui quittent

    la France : témoignages poignants

    Cadres musulmans qui quittent la France : témoignages poignants

    C’est le sujet de l’heure en France qui découvre stupéfaite l’exode inverse de ses cadres musulmans alors qu’elle déploie des moyens colossaux pour lutter contre l’immigration notamment en provenance du Maghreb.

    Las des stigmatisations et des discriminations notamment à l’emploi, beaucoup de cadres musulmans songent à s’expatrier, ou l’ont déjà fait.

    Dans un contexte de montée de l’extrême-droite et de libération de la parole raciste, les musulmans sont parfois contraints au choix douloureux de tout quitter pour retourner vers leur pays d’origine comme l’Algérie ou d’autres destinations, comme les pays du Golfe, le Royaume-Uni, le Canada, La Suisse ou l’Allemagne…

    Le phénomène n’est pas encore quantifié en France, mais selon les chercheurs Julien Talpin, Olivier Esteves, et Alice Picard qui viennent de publier un livre au titre évocateur « La France tu l’aimes mais tu la quittes », les départs se compteraient en milliers, « voire par dizaines de milliers ».

    En attendant les politiques, les médias et les chercheurs français commencent à se pencher sur le phénomène qui fait perdre à la France ses meilleurs cadres musulmans dans un contexte mondial marqué par une compétition entre les pays développés comme le Canada et l’Allemagne pour attirer les compétences afin de répondre aux besoins de leurs économies.

    L’occasion pour les langues de se délier. Beaucoup de musulmans qui ont en tête l’idée de changer de pays ou qui sont déjà ailleurs, témoignent, en gardant l’anonymat dans la plupart des cas pour des raisons évidentes.

    Farid* était « bien installé » en France grâce à son statut de cadre commercial. Ce qui ne l’a pas empêché de s’exiler en Suisse voisine.

    « J’ai décidé de quitter la France durant les élections présidentielles de 2022, à cause des polémiques nauséabondes entre Éric Zemmour, le Rassemblement national, sans parler des Républicains. J’avais l’impression que tous les maux de la France étaient de notre (musulmans) faute », raconte-t-il à TSA.

    « La France, tu l’aimes ou tu la quittes ». Cette sentence, prêtée à tort ou à raison à l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, est devenue le slogan des racistes de tout bord en France.

    « Quand Sarkozy a dit « La France tu l’aimes ou tu la quittes », j’ai décidé de quitter la France et je ne le regrette pas », confie Lina* à TSA, cadre dans un grand groupe dans un pays voisin de la France. « Je ne pouvais pas rester dans un pays où la stigmatisation des musulmans est le programme électoral d’une partie de la classe politique. C’est insupportable », raconte-t-elle.

    L’acharnement d’une partie de la classe politique et de certains médias sur l’islam et les musulmans a fini par déboucher sur une tout autre situation, « la France, tu l’aimes mais tu la quittes ».

    C’est d’ailleurs le titre d’un livre qui vient de sortir vendredi en France sur le phénomène de la fuite des cerveaux musulmans. Il s’agit d’une enquête menée par trois sociologues, dont Julien Talpin, à travers un échantillon de 1000 personnes et 140 entretiens approfondis.

    Farid s’est installé en Suisse où il a trouvé un travail conforme à ses compétences. En termes d’embauche et d’avancement, il n’y a pas photo avec ce qui se passe en France. La preuve, le cadre d’origine algérienne est passé directeur commercial « en peu de temps » alors qu’en France, dit-il, « c’est effectivement plus difficile pour les personnes issues de l’immigration ».

    Farid est parti seul, sans sa femme, qui est aussi cadre dans le domaine pharmaceutique, et son fils. Une année et demi après, il assure qu’il « ne regrette rien ». Bien au contraire. Et c’est pour cela que sa famille s’apprête à le rejoindre « définitivement » dès l’été prochain. Pour cette famille, comme beaucoup d’autres d’origine musulmane, c’est « adieu la France ».

    S’il dit se sentir bien en Suisse, c’est que le problème n’est pas dans l’incompatibilité de sa culture musulmane avec les valeurs occidentales, comme on l’entend souvent en France depuis quelques années. La Suisse aussi est de culture occidentale. Cette réalité a été rappelée par le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, dans un récent billet publié dans le journal Le Monde.

    Témoignages de cadres musulmans

     qui quittent la France 

    « Il est troublant de constater que les pays accueillant ces exilés français sont majoritairement imprégnés de culture occidentale et majoritairement chrétienne comme la Grande Bretagne », a écrit le recteur, lui-même d’origine algérienne, tout en déplorant « une perte immense pour la France en termes de talents, de compétences et de contributions ».

    Farid confirme que le perdant dans cette équation ce ne sont pas les « exilés » qui finissent toujours par trouver mieux ailleurs, mais bien le pays, la France, qu’ils quittent.

    « En fait, la France risque de perdre les meilleurs, ceux qui parlent plusieurs langues, ceux qui ont des compétences, et de garder les moins bons. Les compétences optent pour le Canada, les harragas pour l’Espagne et la France », analyse Karim, cadre dans une grande entreprise en France. Soit l’exact inverse de la politique des visas appliquée par la France aux demandeurs maghrébins.

    « En tirant dans le tas pour soi-disant réduire l’immigration notamment d’origine musulmane, les extrémistes de tout bord ont fini par cibler tous les musulmans y compris ceux qui sont Français », analyse un chef d’entreprise qui veut rester anonyme. En réalité, le problème de l’extrême-droite en France est l’islam comme le proclame Éric Zemmour.

    « L’Islam n’est pas compatible avec la République », répète celui qui est souvent invité sur les plateaux TV pour répandre sa théorie sur le grand remplacement.

    Même l’ancien premier ministre Alain Juppé a posé une question similaire, sans être affirmatif comme le polémiste d’extrême-droite.

    « Est-ce qu’il y a une forme d’islam qui est compatible avec la République ? Je veux encore le croire. Parce que si la réponse est non à cette question, cela veut dire qu’il y a 4 à 5 millions de Français musulmans qui n’ont pas la place chez nous », a dit cette figure de la droite le 22 octobre sur la radio communautaire Radio J, soit deux semaines après l’éclatement de la guerre à Gaza qui a cristallisé les débats sur la place de l’islam en France .

    « Il y a une fuite des cerveaux, on se prive de talents », s’alarme dans le Parisien Mariam Khattab, spécialiste en ressources humaines au cabinet de recrutement Mozaïk RH.

    « Les discriminations, le racisme sont à l’origine d’un gigantesque gaspillage humain et de perte de talents », déplore pour sa part sur X, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste.

    Outre ceux rapportés dans l’enquête sociologique qui vient de paraître, de nombreux témoignages sont cités ces derniers jours dans les médias français. Ils sont tous aussi poignants les uns que les autres et décrivent une atmosphère invivable en France.

    Antoine Léaument, député LFI, a assuré sur LCP que de nombreux compatriotes qui n’ont pas sa « couleur de peau » viennent le voir pour lui dire ceci : « L’ambiance est tellement nauséabonde que j’ai envie de quitter mon pays ».

    Sur RMC, un auditeur a témoigné au téléphone qu’il à dû changer son prénom musulman pour un autre à consonance chrétienne, Grégoire, pour pouvoir le porter sans subir de discriminations dans la société française. « C’est le rapport aux gens qui est insupportable. Si vous voulez évoluer dans le boulot, il ne faut pas être musulman », a-t-il dit.

    « On a ce sentiment d’oppression constante », a assuré pour sa part à France Info, Myriam, 25 ans et bac+5 en ressources humaines. La jeune femme dit qu’elle va partir parce qu’elle ne se sent plus à sa place en France. Elle a choisi une destination très lointaine, le Japon, où son voile « ne suscitera pas de réaction ».

    Mehdi, 25 ans également et multi diplômé en gestion de patrimoine, assure qu’il ne regarde plus la télévision à cause de ce qu’il entend sur les musulmans et les immigrés à chaque fois qu’il y a un fait divers.

    « En France, si vous faites le Ramadan, on vous regarde mal, si vous ne mangez pas de viande de porc, on vous regarde mal, si vous ne buvez pas d’alcool, on vous regarde mal », résume un chef d’entreprise dont les parents sont d’origine algérienne.

    *Les prénoms ont été changés 

    Après avoir visionné cette vidéo, cliquez sur le lien ci-dessous pour écouter des témoignages de musulmans de France et ce sera pire lorsque la peste brune aura, peut-être, pris le pouvoir en 2027 ? Dommage mon médecin traitant décédé était musulman, il m'a suivi médicalement pendant 40 ans de ma vie  et je l’aimais bien, mais lui aussi ne supportait plus les haineux islamophobes.

    Michel Dandelot 

    https://twitter.com/i/status/1783557901254095290 

    Elle ne serait pas belle la France Française

    de l'islamophobe Ménard et de toute la meute

    nauséabonde du même accabit que ce détestable raciste

    Cadres musulmans qui quittent la France : témoignages poignants

     Cadres musulmans qui quittent la France : témoignages poignants

     

     

    Fuite des cadres musulmans

    Cadres musulmans qui quittent la France : témoignages poignants

    SOURCE : Fuite des cadres musulmans

    UN ARTICLE DE JACQUES CROS

    La presse en a fait état, il s’agit d’un phénomène important auquel on assiste. De plus en plus nombreux sont les cadres de confession musulmane mais Français qui quittent notre pays pour s’installer dans des pays voisins, Suisse, Royaume Uni, Allemagne, ou plus lointains, tels le Canada ou les pays du Golfe. A l’origine de leur démarche il y a l’islamophobie qui s’est développée chez nous et le moindre fait divers fait ressurgir une forme de racisme faisant l’amalgame entre islam et terrorisme.

    Un ouvrage sur le sujet vient de paraître. Il a pour titre « La France tu l’aimes mais tu la quittes ». Il répond à un slogan de l’extrême droite repris par la droite conventionnelle qui est « La France, tu l’aimes ou tu la quittes ».

    Ce sont les conséquences du racisme et de la xénophobie qui se sont développés chez nous. Cela a pu se produire en l’absence d’analyse de ce qui est en cause dans la crise socio-économique insupportable que nous subissons. Le musulman, particulièrement s’il est Maghrébin, est désigné comme bouc émissaire devant le constat que tout va mal.

    Les témoignages concordent. Celui qui ne mange pas de porc, ne boit pas d’alcool, fait le ramadan, et pis encore celle qui porte le voile, sont accablés de tous les maux. La laïcité, valeur fondatrice de notre République, n’est nullement respectée et comme les actions terroristes se réclament de l’islam, la confusion est à son comble.

    L’impact sur notre économie du départ de ces cadres qui ont un rôle important dans notre société n’est pas négligeable. Cet exil de gens, le plus souvent Français, compétents affaiblit notre pays.

    Il me rappelle la Révocation de l’Edit de Nantes en 1685 par Louis XIV. Elle avait vu l’exode de protestants français en Prusse où ils avaient fait bénéficier le pays d’accueil de leurs compétences professionnelles. Même qu’à la demande de l’ambassadeur de France au roi de Prusse de ce qui ferait plaisir à sa majesté de la part de Louis XIV le souverain prussien avait répondu « Un autre Révocation de l’Edit de Nantes » !

    Ainsi l’islamophobie est non seulement un problème humain mais a une incidence sur notre activité dans divers domaines qui conditionnent le fonctionnement de notre société.

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    :: Les commentaires des internautes ::

    Noureddine le 28/04/2024

    Bonjour Jacques

    Et pourtant ils ont tant donné des deux côtés de la rive.
    Je pense à un ancien voisin de quartier.
    Actuellement directeur du laboratoire français de rayonnement synchrotron (lumière émise par des électrons à haute énergie), le Lure (Laboratoire pour l’utilisation du rayonnement électromagnétique) qui regroupe 400 chercheurs, Abderrahmane Tadjeddine, un physicien de carrière, est aussi un homme modeste et simple qui pose un regard généreux sur son pays d’origine. En somme, rien d’étonnant pour ce fils de nomade originaire de El Bayadh (ex Geryville)! Arrivé en France au milieu des années 60 pour y préparer l’Ecole normale, il s’y installe et s’y fraye une carrière de physicien. A sa passion pour la physique, s’ajoute sa passion pour le pays. Un casse-tête ? Non… Avec des collègues algériens, il inventera le trait d’union entre les deux passions. Et c’est une collaboration scientifique entre Algériens et Français qui se construit au fil des ans, dès 1978. Une expérience fabuleuse à faire absolument connaître et à multiplier…
     

     

    Cadres musulmans qui quittent la France : témoignages poignants

    Oui ce sera ma conclusion : Si la majorité des Français avaient les valeurs dont disposent Mme Danielle Mérian, les cadres musulmans ne quitteraient pas la France.

      « Madame Danielle Mérian vous êtes la voix de la France que j’aime »

    Au moment où en France la fachosphère se déchaîne en faisant monter le racisme anti musulmans, cette fachosphère qui a comme maîtres à penser les Le Pen, Ménard et surtout Zemmour, ce dernier songeant à déporter 5 millions de musulmans français, ceci il l’avait écrit en 2014 dans le quotidien italien "Corriere della Sera", le «polémiste» de droite extrême envisageant ainsi une manière radicale de stopper un «grand remplacement» fantasmé… Eh bien je vais vous rappeler une tragédie, d’une part, et une grande dame d’autre part… 

    « Madame Danielle Mérian, vous êtes la voix de la France que j’aime, vous êtes à des années lumière des Le Pen, Ménard, Zemmour et bien d'autres et de toute la fachosphère » 

    Michel DANDELOT 

      

     « Mamie Danielle vous êtes la voix de la France  que j’aime »

      Des Fleurs Pour Danielle, la mamie qui fait du bien

    DesFleursPourDanielle, la mamie qui fait du bien *** « Mamie Danielle vous êtes la voix de la France  que j’aime »

    Son discours de résilience sur BFMTV a ému de nombreux internautes qui se mobilisent pour lui offrir des fleurs.

    Elle était venue apporter des fleurs à proximité du Bataclan en hommage aux victimes des attentats du vendredi 13 novembre 2015. Refusant les amalgames et humanistes, ses mots ont touché de nombreux internautes et spectateurs.

    "C’est très important d’apporter des fleurs à nos morts, c'est très important de lire plusieurs fois le livre d'Hemingway Paris est une fête. Nous sommes une civilisation très ancienne et nous porterons au plus haut nos valeurs. […] Nous fraterniserons avec les 5 millions de musulmans qui exercent leur religion librement et gentiment et nous nous battrons contre les 10.000 barbares qui tuent, soi-disant au nom d’Allah", a simplement témoigné Danielle auprès de BFMTV.

    Les mots réconfortants de cette avocate parisienne ont été largement partagés sur les réseaux sociaux, accompagnés de mots d'amour même pour certains.

    "La petite mamie et ses paroles sur BFM, on en veut des comme ça tous les jours", a tweeté une certaine lili. "J'arrêterai jamais de regarder la vidéo de la mamie interviewée par BFM, elle est si mignonne", a partagé @ImMaureenCrow.


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    Des enfants dans l'enfer de Gaza

    Des enfants dans l'enfer de Gaza

    Alors qu'aucun journaliste ne peut entrer à Gaza, "Envoyé spécial" a demandé aux derniers humanitaires et cameramen palestiniens présents sur place de transmettre des images de cette guerre de l'intérieur.

    Gaza vit sous les bombes, et sous blocus israélien et égyptien depuis six mois. Des villages entiers ont été rasés, des dizaines de milliers de civils ont été tués, y compris des humanitaires dans cette zone où aucun journaliste ne peut entrer. "Envoyé spécial" a demandé aux derniers humanitaires et cameramen palestiniens présents sur place de transmettre des images de cette guerre de l'intérieur.

    L'ONU appelle à un cessez-le-feu

    Nos reporters se sont aussi rendus au point de passage entre Israël et Gaza, où des extrémistes israéliens tentent d'empêcher l'aide humanitaire d'atteindre la population gazaouie, alors que la famine menace. Le reportage nous emmène aussi à la rencontre de survivants israéliens du massacre du 7 octobre, porteurs d'un message de paix. A Gaza, le nombre d'enfants tués pousse l'ONU à appeler à un cessez-le-feu, et certaines ONG à dénoncer un potentiel génocide.

    SOURCE : VIDEO. Des enfants dans l'enfer de Gaza (francetvinfo.fr) 

     

     


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    Je vous rappelle mes articles récents  concernant Béziers :

    La manifestation contre l'extrême droite à Béziers, "un fiasco retentissant" pour Robert Ménard - micheldandelot1 

    Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers - micheldandelot1 

    À Béziers, une table aux chaises vides pour  se souvenir des otages du Hamas

    Mais je voudrais dire à Ménard que moi aussi je suis pour la libération des otages du Hamas mais que je suis aussi pour un CESSEZ-LE-FEU immédiat pour arrêter le génocide en cours contre les Palestiniens alors que le nostalgérique extrémiste de l’Algérie française et de l’OAS lui les ignore.

    Je voudrais lui dire aussi que j’espère qu’il sera condamné dans son procès en cours comme vous pourrez le lire à la fin de cet article.

    Michel Dandelot 

     

    À Béziers, une table aux chaises vides

    pour se souvenir des otages du Hamas

    À Béziers, une table aux chaises vides pour  se souvenir des otages du Hamas

    129 photos pour autant d'otages, et des bougies pour ceux qui sont déjà morts.  - F.FAUX

    Cet événement symbolique organisé par le maire Robert Ménard s'est déroulé en présence de nombreux représentants de la communauté juive, et de quelques manifestants du comité Palestine.

    La scène était émouvante. Ce vendredi, en haut des allées Paul-Riquet et devant le théâtre de Béziers, une grande table était dressée avec une nappe blanche, des bouquets de fleurs, du pain azyme, et 129 couverts… Mais aucun convive. À la place des absents, il y avait 129 photos, pour rendre hommage aux otages encore aux mains du Hamas, à la suite de l’attaque du groupe terroriste contre Israël le 7 octobre dernier. Abraham Munder, Gitan Horn, Ofra Keidar, Maya Goren… Les visages qui s’égrènent émeuvent cette Biterroise qui filme chacun d’entre eux : "Savoir qu’il y a des otages, c’est une chose ; mais les voir comme ça, souriants, avec ces chaises vides, ça me touche beaucoup."

    Cette "table des otages", dressée dans de nombreuses villes dans le monde, est à l’initiative du maire Robert Ménard, qui a déjà montré sa solidarité envers Israël en jumelant la ville avec le kibboutz Nir Oz, attaqué le 7 octobre.

    (PS) La suite réservée aux abonnés, désolé je ne peux pas m’abonner à tous les journaux de France et de "navarre". Michel Dandelot

    SOURCE : À Béziers, une table aux chaises vides pour se souvenir des otages du Hamas - midilibre.fr 

    À Béziers, une table aux chaises vides pour se souvenir des otages du Hamas

    Tables et chaises inoccupées

    À Béziers, une table aux chaises vides pour se souvenir des otages du Hamas

    Un article de Jacques CROS de Béziers

     La violence armée fait rage dans la bande de Gaza. Elle touche également la Cisjordanie où les colons israéliens se comportent en pays conquis. Cela provoque la résistance des Palestiniens qui luttent avec les moyens dont ils disposent pour s’opposer à ce qu’Israël leur fait subir et qui se résume à des spoliations, à des atteintes à leur dignité, sur fond de racisme consubstantiel au colonialisme et à l’apartheid.

    A Béziers on a assisté à un spectacle insolite mettant en exergue, avec des tables et des chaises inoccupées, le sort des otages prisonniers du Hamas. Ils sont 129 capturés par l’opération militaire du 7 octobre. Nous sommes nous aussi pour leur libération.

    Mais nous sommes aussi pour la libération des Palestiniens incarcérés, souvent sans jugement, dans les prisons israéliennes. Il n’y a pas à nos yeux deux sortes de victimes dans cette guerre. Celle-ci génère des souffrances incommensurables dans la bande de Gaza.

    Il faut résoudre le problème qui se pose au Proche Orient. Cela passe par un cessez-le-feu immédiat et la reconnaissance des droits des Palestiniens victimes de spoliations, d’atteintes à leur dignité sur fond de racisme et de non respect des résolutions prises par la communauté internationale.

    La situation est trop douloureuse pour que nous nous taisions sur l’instrumentalisation du drame à des fins politiciennes. Nous sommes pour la paix et l’amitié entre les peuples dans ce coin du monde comme en tout autre point de la planète. Et cela ne se conçoit pas autrement que par la justice que refusent Netanyahou et ceux qui le soutiennent.

    SOURCE : Tables et chaises inoccupées (centerblog.net) 

     

     

    À Béziers, une table aux chaises vides pour  se souvenir des otages du Hamas

    "On a été humilié, il y a eu un acharnement": Eva, qui a vu son mariage refusé par Robert Ménard, témoigne pour France 3 Occitanie

    À Béziers, une table aux chaises vides pour  se souvenir des otages du Hamas

    Eva espère toujours le retour de son conjoint expulsé vers l'Algérie alors que leur mariage avait été annulé à Béziers • © Manon Selli - Léa Wolber

    Le maire de Béziers Robert Ménard avait refusé d'honorer un mariage sur sa commune l'été dernier, au motif que le futur marié était sous obligation de quitter le territoire français (OQTF). Alors que l'édile a été entendu par la police, Eva, l'ex-future mariée lésée, a témoigné au micro de France 3 Occitanie.

    "Tout est allé crescendo, on ne s'attendait pas à ce que cela prenne cette tournure" se rappelle difficilement Eva, dont le mariage avec son compagnon Mustapha le 7 mars dernier avait été refusé par Robert Ménard. Dans la foulée, l'homme de nationalité algérienne avait été expulsé du territoire français, car il était sous OQTF. 

    "Acharnement"

    Aujourd'hui Eva, qui dit "avoir subi un acharnement". Elle se retrouve seule avec sa fille. "J'ai pu aller voir mon compagnon quelques fois en Algérie, c'est très dur pour nous deux, tout est allé très vite", confie-t-elle au micro de France 3 Occitanie.

    Robert Ménard entendu par la police

    Dans la foulée le couple avait porté plainte, et des députés de la France Insoumise avaient saisi le procureur de la République. Le refus de Robert Ménard d'honorer ce mariage était contraire à la loi, seul un tribunal pouvant refuser un mariage pour différentes raisons. L'affaire avait été transmise au parquet de Montpellier, qui refusait de s'exprimer jusqu’ici. Mais mardi 23 avril, Robert Ménard a été entendu par la police judiciaire.

    "Si c'était à refaire, je referai exactement pareil", tranche sans concession Robert Ménard, face caméra. "La police m'a demandé comment ça s'était passé, alors j'ai réexpliqué pour la énième fois. Je leur ai dit que je pense que je suis légitime en tant que maire de refuser de marier quelqu'un qui est en situation irrégulière" ajoute-t-il.

    Le maire de Béziers encourt 75 000 euros d'amende. Le procureur de la République de Béziers doit se prononcer dans les prochaines semaines sur la suite à donner à ce dossier.

    SOURCE : "On a été humilié, il y a eu un acharnement" : Eva, qui a vu son mariage refusé par Robert Ménard, témoigne pour France 3 Occitanie (francetvinfo.fr) 

     

     


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    SITE-MÉMORIAL DU CAMP DES MILLES

      SITE-MÉMORIAL DU CAMP DES MILLES  FACE AUX EXTRÉMISMES IDENTITAIRES  NE RIEN FAIRE, C'EST LAISSER FAIRE !

    Seul grand camp français d’internement et de déportation (1939-1942) encore intact, le Camp des Milles est aujourd’hui un important Musée d’Histoire et des Sciences de l’Homme, unique au monde dans ses dispositifs pédagogiques tournés vers la compréhension du présent.

    Ses actions et missions sont destinées, en s’appuyant sur l’Histoire, à renforcer la vigilance de chacun face aux extrémismes identitaires, aux racismes, à l’antisémitisme et à la xénophobie qui ont mené à la barbarie au Camp des Milles, en Europe et dans le monde.

    Dans le cadre de ses dispositifs pédagogiques le Camp des Milles a souhaité mettre en place cette année une campagne citoyenne sur la vigilance face aux extrémismes identitaires, religieux, nationalistes et politiques et en faveur du vivre-ensemble et de la paix civile.

    Intitulée « Fais le pour toi. Résiste ! », cette campagne a pour objectif d’une part, de partager les leçons de vigilance de l'Histoire et promouvoir les valeurs de la République face aux intolérances mortifères et d’autre part, inciter les citoyens, dans leur ensemble à participer à la vie démocratique, car celle-ci a besoin de leur engagement pour vivre et se défendre.
    Cette action d’envergure perpétue celles menées, au quotidien au Site-mémorial et qui touchent tous types de publics de tous âges. Plus que des messages, l’objectif du Site-mémorial, par le biais de cette campagne sans précédent, est de diffuser les questionnements et analyses scientifiques qui sont développées sur le lieu au quotidien auprès des jeunes en particulier : comment les sociétés passent-elles d’un terreau de tensions et de racismes « ordinaires » à l’autoritarisme voire à la barbarie ? Quel rôle moteur jouent les extrémismes identitaires ? Comment la passivité participe aux engrenages menant au pire ? Et surtout comment résister à ces processus ?
     

    FACE AUX EXTRÉMISMES IDENTITAIRES

    NE RIEN FAIRE, C'EST LAISSER FAIRE !

    NE JAMAIS OUBLIER, POUR PRÉVENIR,

    POUR RÉSISTER.

      SITE-MÉMORIAL DU CAMP DES MILLES  FACE AUX EXTRÉMISMES IDENTITAIRES  NE RIEN FAIRE, C'EST LAISSER FAIRE !

     L'APPEL DES GRANDS ANCIENS DU SITE-

    MÉMORIAL DU CAMP DES MILLES

    18/05/2024

    NUIT EUROPÉENNE DES MUSÉES AU CAMP DES MILLES

    Le Site-mémorial participe à la 20e édition de la Nuit des Musées et ouvrira ses portes gratuitement le samedi 18 mai de 19h à 01h00 (dernière entrée à 23h) pour une soirée exceptionnelle. 
    Cet évènement s’inscrit dans le cadre des activités du Site-mémorial durant la Semaine pour l’Europe Démocratique initiée par la Fondation.

    « Nous, anciens résistants et déportés, ne voulons pas que les héritiers des ennemis de la République exercent le pouvoir. Nous avons appris durement à reconnaître les masques et les visages de la haine, et nous les reconnaissons bien aujourd’hui (…) »

    Denise Toros-Marter est déportée à 16 ans à Auschwitz

    Me Sidney Chouraqui est engagé volontaire de la France libre

    Colonel (e.r.) Louis Monguilan est résistant, déporté à Mauthausen

    L’ALERTE DE DENISE TOROS-MARTER

      SITE-MÉMORIAL DU CAMP DES MILLES  FACE AUX EXTRÉMISMES IDENTITAIRES  NE RIEN FAIRE, C'EST LAISSER FAIRE !

    C’était avant le 2e tour de l’élection présidentielle de 2022 

    Denise Toros-Marter est déportée à 16 ans à Auschwitz.

    Merci de cliquer sur ce lien :

    https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fplayer.vimeo.com%2Fvideo%2F216002699%3Fh%3D85ba6a8c2d%26fbclid%3DIwZXh0bgNhZW0CMTEAAR018Skr6D7ZhT8z2P-

     


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    Alors que la CGT est  très satisfaite de la manifestation contre l’extrême droite à Béziers mardi, Ménard prétend que c’est « un fiasco retentissant » rappelez-vous de mon article d’hier :  Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers - micheldandelot1.

    Après que vous ayez pris connaissance des  « âneries » de cet extrémiste nostalgérique de l’Algérie française je vais lui répondre.

    Michel Dandelot 

     

     

    La manifestation contre l'extrême droite

    à Béziers, "un fiasco retentissant"

    pour Robert Ménard 

    Des militants de toute la région Occitanie ont manifesté dans les rues de Béziers ce mardi à l'appel notamment de la CGT pour dénoncer la montée de l'extrême droite. "La faible participation est à l'image de ce que représentent les syndicats" pour Robert Ménard.

    La manifestation contre l'extrême droite à  Béziers, "un fiasco retentissant"  pour Robert Ménard

    Robert Ménard, le maire de Béziers © Radio France - Stéfane Pocher

    Au lendemain de la manifestation contre la montée de l'extrême droite en France organisée mardi 23 avril à Béziers, Robert Ménard réagit après avoir été, avec son épouse, sous le feu de toutes les critiques. Le maire et président de l'agglomération se dit surpris d'une si faible participation dans sa commune alors que ce rassemblement, unique en France, avait au préalable eu un écho bien au-delà des frontières héraultaises : quelque 1.400 personnes d'après la préfecture, 2.000 d'après l'union locale de la CGT, ont défilé dans la capitale biterroise.

    Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT et Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, figuraient dans ce cortège avec d'autres responsables syndicaux (Solidaires, UNSA, CFDT...).

    "Quand ils auront beaucoup d'adhérents, je leur parlerai sur un autre ton"

    "Deux mille personnes ! Quand tu fais venir les patrons des syndicats, les têtes d'affiche à Béziers, et qu'il y a des bus qui viennent de partout et que tu réunis en tout et pour tout 2.000 personnes, c'est un fiasco retentissant. Ce n'est même pas un fiasco, c'est à l'image de ce qu'ils représentent." 

    "Tu peux être syndiqué à la CGT ou à la CFDT sans adhérer à un discours politique qui ferait de tous les Biterrois qui votent pour moi des fachos. C'est absurde, insiste Robert Ménard. Je suis le maire, dans la strate des villes de cette importance-là, le mieux élu de France. Et ces gens-là viennent m'expliquer ce que c'est la démocratie et ce qu'ils représentent. Quand ils auront beaucoup d'adhérents dans les différents endroits où ils sont, je leur parlerai sur un autre ton."

    "Le rassemblement de mardi est hallucinant"

    "Tout ça c'est de l'épiphénomène. C'est une catastrophe pour la gauche, accuse le maire de Béziers*. À la veille des élections européennes, ils essaient de se rattraper comme ils peuvent. En même temps, Emmanuel Macron fait la même chose. On va l'entendre demain sur toutes les chaînes, parce que sa candidate, ça va pas du tout. Ils essaient de mobiliser leurs troupes, on verra bien."*

    "Le rassemblement de mardi est hallucinant, conclut Robert Ménard. Béziers, une ville d'extrême droite ? Il faut qu'ils aillent demander au Rassemblement national. Avec ce qu'ils disent de nous, chacun n'a pas la même conception de l'extrême droite. Aux élections ils ne représentent rien du tout. Quelques pourcents."

    SOURCE : La manifestation contre l'extrême droite à Béziers, "un fiasco retentissant" pour Robert Ménard - France Bleu

     

    Une pleureuse est née elle s’appelle Robert Ménard

     

    Robert Ménard : Au nom de la haine 

    Comment le discours xénophobe, raciste et islamophobe se banalise à Béziers ? Robert Ménard utilise tout ce qui est en son pouvoir pour déverser sa haine et prône une France blanche, judéo-chrétienne. Son idéologie inspirée par l'ultra droite trouve son public et s'enracine dans la cité de Pierre Paul Riquet et de Jean Moulin le résistant. Les valeurs de la République sont en danger.

     

     

     

    Ménard c’est toi le faux-cul

    et en pensant à Jean Moulin le seul héros

    de Béziers nous préférons

    entendre chanter

    « Le Chant des Partisans »

     

     


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    Invitation à une Visioconférence participative

    du Mouvement de la Paix

    le jeudi 25 avril 2024 de 20h à 22h

    pour un dialogue avec les responsables nationaux et les animateurs

    du Mouvement de la Paix

    Chères amies et amis,

    L'heure est au rassemblement des citoyennes et citoyens dans la lutte contre la barbarie, contre toutes les guerres et pour la Paix. En effet le massacre des innocents se poursuit au Moyen-Orient, à Gaza, en Ukraine, en RDC, au Yémen et ailleurs. Le monde peut glisser à tout moment vers une guerre mondiale, voire à l'utilisation des armes nucléaires, d'autant qu'en 20 ans les dépenses militaires ont doublé passant de 1000 milliards de dollars en l'an 2000 à 2240 milliards en 2022.
    Cette course folle s'amplifie, alors que la crise climatique s'approfondit et que 800 millions de personnes dans le monde souffrent de malnutrition et de famines.

    Pourtant, vous comme nous, comme l'immense majorité de la population, partageons ces deux évidences à savoir que « la guerre n'est jamais la solution » et que « pour son avenir, l'humanité n'a d'autres chemins que la paix ». Nous souhaitons que les défis qui menacent notre planète et l'existence même de l'humanité soient résolus dans un sens favorable au bien-être et au bonheur humain. Pour que ces aspirations se transforment en exigences populaires en faveur de la Paix et gagnent en influence, il faut s'unir dans l'action dans les communes, les universités, les écoles et les entreprises.

    Nous avons des propositions pour développer une campagne de mobilisation populaire nationale et internationale depuis début mai jusqu'à la journée internationale de la paix le 21 septembre, et au-delà.

    Vous avez des idées et des propositions, nous vous invitons à en discuter en Visioconférence participative du Mouvement de la Paix :
    le Jeudi 25 avril 2024 de 20h à 22h pour un dialogue avec les responsables et animateurs du Mouvement de la Paix.

    Cordialement

    Le secrétariat national du Mouvement de la Paix

     

    Le lien pour jeudi à 20 h : https://zoom.us/j/7585066971

     
     
     

     


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    Succès de la manifestation

    du 23 avril à Béziers

      Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

    * Un article de Jacques Cros

    * Un supplément d’Alain Martin comprenant des photos et la vidéo de Sylvie Binet secrétaire générale de la CGT.

    * L’article du quotidien Le Midi Libre

    Le chiffre de 3 000 participants à la marche organisée à Béziers contre les idées d’extrême droite a été avancé. Il y avait plusieurs cars venus en renfort du Gard, du Tarn, des Pyrénées Orientales… de plus loin sans doute aussi.

    On doit la photo qui illustre notre propos à Aimé Couquet. Elle a été prise au départ du défilé à côté de la Bourse du Travail. Après qu’aient été parcourues les rues du centre ville le cortège a rejoint la place du 14 juillet où avaient lieu les prises de parole.

    Sophie Binet la secrétaire générale de la CGT a mis l’accent sur les tensions internationales qui ont conduit à la guerre en Ukraine avec menaces d’embrasement général. C’est le résultat de la crise que connait le monde capitaliste qui espère avec un conflit généralisé affronter les difficultés qui sont les siennes. L’OTAN a une lourde part de responsabilité dans cette escalade de la violence même s’il n’est pas le seul.

    L’unité syndicale réalisée à Béziers ce 23 avril appelle un prolongement au plan politique. Le Rassemblement National n’apporte pas de réponse aux revendications des travailleurs. Il a toujours été en travers de leurs actions, un rappel de ses positions a pu être fait par un autre intervenant.

    La solution n’est pas plus avec l’extrême droite qu’elle ne l’a été avec les tentatives réformistes que nous avons connues. Elle exige une rupture franche et décisive avec un système social en fin de course. Il est apparu assez clairement que c’est ce qu’a montré l’initiative syndicale du jour à Béziers.

    Si les drapeaux de la CGT étaient les plus nombreux ceux de l’UNSA étaient également fort présents. En tout cas ils l’emportaient nettement sur ceux de la FSU que nous devons inviter à se ressaisir face à ce que nous vivons et qui a été martelé à plusieurs reprises et qui est « Galère pour les jeunes, misère pour les vieux ».

    Ce qui est en cause est bien la logique du profit et ce qui lui est lié, l’exploitation extrême de ceux qui n’ont que leur travail pour vivre. Il nous faut, c’est impératif, prendre acte de cette donnée.

    Jacques CROS

    SOURCE : Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

      Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

      Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

      Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

     

    Cliquez sur ce lien pour voir et écouter Sylvie Binet secrétaire générale de la CGT

    https://www.facebook.com/alain.martin.1291/videos/2492181550966375/ 

     

      Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

    Entre 2 000 et 3 000 personnes ont participé

    à la marche unitaire

    contre l’extrême droite à Béziers

      Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

    Cliquez sur ce lien pour voir et écouter le démarrage

    de la manifestation de Béziers

    https://twitter.com/i/status/1782749558956495305 

      Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers


    •   Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

    • Les manifestants sont venus des quatre coins de l’Hérault mais aussi de l'Occitanie et même de Catalogne. DIANE PETITMANGIN - MIDI LIBRE
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    •   Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

    • Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, s'est prêtée au jeu des discussions et dédicaces après son discours. PATTI DELASPRE - MIDI LIBRE 
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    •   Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

    • Le cortège s'est rassemblé sur le Champ-de-Mars pour écouter les discours des leaders syndicaux. PATTI DELASPRE 
    •   Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

       
    • Le cortège a notamment emprunté les allées Paul-Riquet. PATTI DELASPRE

    Plus de 2 000 personnes, selon le service d’ordre de la CGT, ont participé ce mardi 23 avril, à la grande marche unitaire pour les libertés et contre l’extrême droite, organisée par une large intersyndicale et rejointe par plusieurs partis politiques et associations de gauche.

    Ils se sont retrouvés dès 14 heures, ce mardi 23 avril, devant la Bourse du travail à Béziers, à l’appel d’une intersyndicale emmenée par la CGT et sa secrétaire générale Sophie Binet, la CFDT, la FSU, l'Unsa et Solidaires, et rejointe par la France Insoumise de l’Hérault, le PS, le PC ou encore des candidats de la liste "Gauche Unie" aux Européennes.

    Au final, plus de 2 000 personnes, selon un premier chiffre communiqué par le service d’ordre de la CGT, se sont élancées dans une marche vers les allées Paul-Riquet puis le Champ-de Mars, pour "défendre les libertés et lutter contre les idées de l'extrême droite", dans un contexte où les sondages créditent le RN de plus de 30 % des voix, en juin prochain. Des participants venus du Biterrois mais aussi d'ailleurs : certains sont arrivés par bus entiers de tout l’Hérault, de la région Occitanie et même d'outre-Pyrénées, avec la présence de Maribel Ayné, responsable internationale du CCOO de Catalogne.

    Des discours incisifs et combatifs

    Si le défilé s'est révélé festif et bon enfant, bercé par les chansons contestataires de la Mano Negra, des Bérurier Noir ou de Zebda, les discours, eux, ont été beaucoup plus incisifs et combatifs. Pour Sophie Binet, la montée en puissance du Rassemblement national "est d'abord l'œuvre d'Emmanuel Macron qui, comme aucun autre avant lui, a installé l'extrême-droite dans le paysage en la traitant comme un parti républicain comme les autres alors que ce n'est pas le cas".

      Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

    Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, marchait en tête aux côtés de Benoît Teste, secrétaire général de la FSU.

    Pour Julien Rader, secrétaire de l'union locale CGT, "face à la montée de l'extrême-droite, une seule solution doit prévaloir : l'unité. Cette unité syndicale doit être la plus large possible, même si nous faisons le constat que certains manquent à l'appel (en référence à l'absence de FO, notamment). Pourtant, l'heure est grave. Et comme en février 1934, l'extrême-droite est aux portes du pouvoir, en Europe comme en France".

    Partage des richesses

    Rappelant la pauvreté et l'augmentation du coût de la vie qui frappent de nombreuses personnes, le leader syndical local a estimé "que toute cette colère et ce fatalisme, c'est le terreau qui nourrit l'extrême-droite", or selon lui, le rôle des organisations syndicales "est de dénoncer ces idées car il existe des solutions : un meilleur partage des richesses et des salaires qui permettent de vivre et non juste de survivre".

    "Les gens pensent réellement que l'extrême-droite au pouvoir n'aura pas un impact sur le monde du travail et sur leurs conditions de travail ? Elle surfe sur les peurs en imposant ses sujets (la sécurité), ses phantasmes (le grand remplacement) mais sans jamais proposer de programme", a déclaré le Biterrois Gérald Six, secrétaire régional de la CFDT.

    Politique de la peur

    Benoît Teste, le secrétaire général du syndicat enseignant FSU, s'est dit "inquiet" face à un gouvernement "qui applique des idées de l'extrême-droite" car "les groupes de niveaux ou le port de l'uniforme sont des idées réactionnaires qui viennent directement de l'extrême-droite". Pour Élisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE-Unsa, il faut mettre à distance "cette politique de la peur, de la peur de l'autre, de la peur de l'avenir".

      Succès de la manifestation du 23 avril à Béziers

    Des manifestants ont protesté, entre commissariat et sous-préfecture, face à l'arrestation de deux étudiants du syndicat Solidaires. PATTI DELASPRE 

    En fin d'après-midi, en marge de la manifestation, deux étudiants Solidaires auraient été arrêtés selon le syndicat, qui réclamait leur libération devant la sous-préfecture. 

    SOURCE : Entre 2 000 et 3 000 personnes ont participé à la marche unitaire contre l’extrême droite, à Béziers - midilibre.fr 


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    Guerre Israël-Hamas :

    "une situation intenable"

    en Cisjordanie mais aussi à Gaza

    Israël vise un million de colons en Cisjordanie occupée d’ici dix ans et le monde regarde hypocritement, en premier les Américains, mais aussi les pays européens, y compris la France, sans réagir… en dehors des mots (sans valeur et impuissants)… en laissant se produire un génocide à Gaza.

    Aux dernières nouvelles le bilan total est de 34183 morts Palestiniens, majoritairement des civils, et 77143 blessés (Source : le quotidien La Croix)

    Un quart de million de Palestiniens ont quitté Rafah pour regagner le reste du territoire depuis le retrait partiel de Tsahal.

    Au plus fort de l'opération militaire dans la bande de Gaza, 1,3 million de Palestiniens vivaient dans la grande ville du sud de Gaza.

       Guerre Israël-Hamas :  "une situation intenable"  en Cisjordanie mais aussi à Gaza

    Vue d'un camp de tentes de fortune pour les Palestiniens déplacés par l'offensive terrestre israélienne sur la bande de Gaza, à Rafah, dimanche 18 février 2024.AP Photo/Mohammed Dahman

    Depuis le retrait de la majorité des forces de Tsahal de la bande de Gaza, environ 250000 Palestiniens ont quitté la ville de Rafah, située au sud du territoire, pour s'installer dans des zones plus au nord, principalement entre Nuseirat et Khan Younès, au sud de la ligne de Wadi Gaza, a rapporté vendredi la chaîne Kan 11. Au plus fort de l'opération militaire dans la bande de Gaza, 1,3 million de Palestiniens vivaient à Rafah.

       Guerre Israël-Hamas :  "une situation intenable"  en Cisjordanie mais aussi à Gaza

    PHOTO AMMAR AWAD, ARCHIVES REUTERS

    Des constructions israéliennes en Cisjordanie.

    Ziad Majed, politologue et professeur d'études sur le Proche et Moyen-Orient à l'université américaine de Paris, était l'invité de France 24 ce dimanche 21 avril 2024. Il revient notamment sur la situation en Cisjordanie occupée.


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    À Gaza, le miroir d’un « quasi-effondrement

    du droit international »

    Un rapport d’Amnesty International accable les puissances mondiales incapables de faire cesser les multiples conflits meurtriers en cours dans le monde, dont les civils sont les premières victimes. Dans le viseur de l’ONG : les frappes israéliennes sur Gaza, mais aussi l’Ukraine, le Soudan, le reste du Moyen-Orient, ou la Birmanie.

     À Gaza, le miroir d’un « quasi-effondrement du droit international »

    Le rapport d’Amnesty International met l’accent sur les graves violations des droits humains constatées dans la bande de Gaza, bombardée par Israël depuis les attaques du Hamas le 7 octobre 2023.  Photo Sipa/UPI

    Le monde est aujourd’hui « dénué de véritable droit international », constate amèrement Amnesty International. L’ONG publie ce mercredi son rapport sur la situation des droits humains et de leurs violations, qui évalue l’état des droits fondamentaux dans 155 pays en 2023. Ce document accablant de plus de 500 pages est cette année encore plus noir que le précédent. En cause : la poursuite et l’escalade de conflits meurtriers, mais surtout le début des bombardements israéliens à Gaza dans le sillage des attaques meurtrières du Hamas le 7 octobre.

    « Faillite morale » et « hypocrisie »

    Avec près de 34 000 Gazaouis tués depuis plus de six mois, en grande majorité des civils, « les preuves de crimes de guerre continuent de se multiplier à Gaza tandis que le gouvernement israélien vide de son sens le droit international », déclare le rapport. Le texte dénonce « des frappes aériennes incessantes contre des zones civiles habitées, anéantissant souvent des familles entières, déplaçant de force près de 1,9 million de Palestiniennes et Palestiniens et limitant l’accès à l’aide humanitaire »

    « Après la Seconde Guerre mondiale, l’ONU s’est engagée à faire respecter les droits humains fondamentaux. Mais aujourd’hui, on constate une véritable faillite morale des États qui auraient le pouvoir d’arrêter ces atrocités », estime Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France. Dans son viseur, notamment, le veto des États-Unis au Conseil de sécurité de l’ONU à un projet de cessez-le-feu à Gaza. Mais aussi les livraisons d’armes de la part des Américains et des pays de l’UE, dont la France et l’Allemagne, à Israël. Pourtant, « des textes internationaux nous interdisent de livrer des armes à des États qui les utilisent contre les populations civiles », rappelle Jean-Claude Samouiller. « Les mêmes qui voulaient faire respecter le droit international lorsque la Russie a envahi l’Ukraine il y a deux ans, on ne les entend plus depuis le 7 octobre. C’est de l’hypocrisie », poursuit-il.


    Les civils en première ligne

    Une situation qui témoigne d’un « quasi-effondrement du droit international » en 2023, selon Amnesty, qui se manifeste malheureusement dans de nombreux autres territoires. Avec un dénominateur commun, selon Jean-Claude Samouiller, le mépris pour la vie des civils. « Un mépris des civils dans les bombardements indiscriminés en Ukraine, dans les incendies de villages par l’armée au Myanmar [Birmanie], dans les bombardements d’habitations au Soudan », énumère-t-il.

    Répressions des manifestations, violences sexuelles, développement de l’intelligence artificielle faisant peser des risques sur les démocraties, montée des discours nationalistes et populistes durant une année clé d’élections dans le monde… La liste des autres atteintes aux droits humains dressée par le rapport d’Amnesty est longue. Parmi elles, l’intensification des attaques à l’encontre des droits des femmes de l’Iran à l’Afghanistan en passant par les États-Unis, où le droit à l’IVG n’a cessé de reculer dans plusieurs États en 2023.

    Y a-t-il une lueur d’espoir dans ce sombre tableau ? « Oui, la société civile, nous répond Jean-Claude Samouiller. Malgré les risques de répression dans certains pays, la population, notamment les femmes, les ONG se lèvent pour dire stop. » Pour Agnès Callemard, secrétaire générale d’Amnesty International, « les gens font ainsi comprendre qu’ils voulaient le respect des droits fondamentaux, les gouvernements doivent à présent montrer qu’ils les ont entendus ».

    Des reculs également en France

    La France n’est pas épargnée par « une série de reculs et d’atteintes » aux droits fondamentaux, estime Amnesty. L’année dernière a notamment été marquée par « des interdictions abusives de manifester et un usage excessif de la force. On l’a vu avec la réforme des retraites, Sainte-Soline, les manifestations de soutien au cessez-le-feu à Gaza », a déclaré mardi en conférence de presse Nathalie Godard, directrice de l’Action à Amnesty International France.

    Le rapport pointe également le vote de la loi immigration en décembre, qu’il qualifie de « texte discriminatoire et xénophobe » et de « choc pour celles et ceux qui défendent les droits humains ».

    L’ONG attire enfin l’attention sur les risques à venir pour les libertés fondamentales dans l’Hexagone, notamment durant les Jeux olympiques. « Une nouvelle loi présentée comme “expérimentale” prévoit le recours à la vidéosurveillance assistée par intelligence artificielle en France », note Amnesty, qui estime que le texte « risque d’étendre de manière excessive les pouvoirs de police en élargissant l’arsenal des équipements de surveillance de façon permanente, et d’inaugurer un avenir dystopique, dangereux pour nos libertés ».

    SOURCE : Guerre Israël-Hamas. À Gaza, le miroir d’un « quasi-effondrement du droit international » (lejsl.com) 

     


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  •   DÉCLARATION DU COMMISSAIRE GÉNÉRAL DE L’UNRWA AU CONSEIL DE SÉCURITÉ  DE L’ONU

    DÉCLARATION DU COMMISSAIRE GÉNÉRAL

    DE L’UNRWA AU CONSEIL DE SÉCURITÉ

    DE L’ONU

     

    Le 31 janvier 2024, nous déclarions “Le Mouvement de la Paix, qui a condamné sans appel les massacres commis le 7 octobre par le Hamas et dénoncé la dérive génocidaire du gouvernement Netanyahu, appelle le président de la République française à revenir immédiatement sur sa décision et à augmenter la participation de la France au financement de l’UNRWA au vu de l’ampleur sans cesse croissante de la catastrophe humanitaire à Gaza.” (voir la déclaration)

    C’est pourquoi le Mouvement de la Paix appelle tous ses comités, toutes ses adhérentes et adhérents, tous ses amies et amis et toutes les citoyennes et citoyens à partager ; à faire connaitre cette declaration du commissaire général de l’UNRWA au conseil de sécurité de l’ONU.

    Le Mouvement de la Paix


    DÉCLARATION DU COMMISSAIRE GÉNÉRAL DE L’UNRWA AU CONSEIL DE SÉCURITÉ  

    17 avril 2024, New York 

    Monsieur le Président,
    Mesdames et Messieurs les membres du Conseil,
     

    C’est une période de changements sismiques au Moyen-Orient. 

    Au cœur de cette région, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) est une force stabilisatrice. 

    À Gaza, l’Agence est l’épine dorsale de l’opération humanitaire, coordonnant et fournissant une aide vitale. 

    Au-delà de Gaza, elle défend le développement humain pour les réfugiés palestiniens depuis des décennies dans toute la région. 

    Aujourd’hui, une campagne insidieuse visant à mettre fin aux opérations de l’UNRWA est en cours, avec de graves implications pour la paix et la sécurité internationales. 

    C’est dans ce contexte que le Conseil est appelé à examiner les défis existentiels auxquels l’Agence est confrontée. 

    Monsieur le Président, 

    Six mois de bombardements incessants et d’un siège impitoyable ont transformé Gaza au point d’en rendre la ville méconnaissable. 

    Des maisons, des écoles et des hôpitaux ont été réduits à l’état de décombres, sous lesquels gisent d’innombrables corps. 

    Les enfants sont les premières victimes de cette guerre. 

    Plus de 17 000 d’entre eux sont séparés de leur famille, livrés à eux-mêmes face à l’horreur de Gaza. 

    Des enfants sont tués, blessés et affamés, privés de toute sécurité physique ou psychologique. 

    À travers Gaza, une famine provoquée par l’homme resserre son emprise. 

    Dans le nord, les nourrissons et les jeunes enfants ont commencé à mourir de malnutrition et de déshydratation. 

    De l’autre côté de la frontière, de la nourriture et de l’eau potable vous attendent. 

    Mais l’UNRWA n’est pas autorisée à acheminer cette aide et à sauver des vies. 

    Cette indignation se produit en dépit des ordres successifs de la Cour internationale de Justice d’augmenter le flux d’aide à Gaza – ce qui peut être fait s’il y a une volonté politique suffisante. 

    Vous avez le pouvoir de faire la différence. 

    Mesdames et Messieurs les membres du Conseil, 

    Le mandat de l’UNRWA est soutenu par une écrasante majorité d’États Membres. 

    Pourtant, l’Agence est soumise à d’énormes pressions. 

    Il fait l’objet d’une campagne visant à le chasser du territoire palestinien occupé. 

    À Gaza, le gouvernement d’Israël cherche à mettre fin aux activités de l’UNRWA. 

    Les demandes de l’Agence d’acheminer de l’aide dans le nord sont refusées à plusieurs reprises. 

    Notre personnel n’est pas autorisé à participer aux réunions de coordination entre Israël et les acteurs humanitaires. 

    Pire encore, les locaux et le personnel de l’UNRWA sont pris pour cible depuis le début de la guerre. 

    178 membres du personnel de l’UNRWA ont été tués. 

    Plus de 160 locaux de l’UNRWA, pour la plupart utilisés comme abris, ont été endommagés ou détruits, tuant plus de 400 personnes. 

    Les locaux libérés par l’Agence ont été utilisés à des fins militaires par les forces israéliennes, le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens. 

    Notre quartier général a été occupé militairement et des allégations ont émergé concernant l’existence de tunnels sous nos locaux. 

    Des membres de l’UNRWA détenus par les forces de sécurité israéliennes ont partagé des récits poignants de mauvais traitements et de torture en détention. 

    Monsieur le Président, 

    Nous exigeons l’ouverture d’une enquête indépendante et l’obligation de rendre des comptes pour le mépris flagrant du statut protégé des travailleurs, des opérations et des installations humanitaires par le droit international. 

    Agir autrement créerait un dangereux précédent et compromettrait l’action humanitaire dans le monde entier. 

    Mesdames et Messieurs les membres du Conseil, 

    La situation en Cisjordanie occupée est également très préoccupante. 

    Les attaques quotidiennes des colons israéliens, les incursions militaires et la destruction de maisons et d’infrastructures civiles font partie d’un système bien huilé de ségrégation et d’oppression. 

    L’espace opérationnel de l’UNRWA se rétrécit, avec des mesures arbitraires imposées par Israël pour restreindre la présence et les mouvements du personnel. 

    Il devient de plus en plus difficile de garder nos écoles et nos centres de santé ouverts et accessibles. 

    Des mesures législatives et administratives visant à expulser l’UNRWA de son siège à Jérusalem-Est et à interdire ses activités sur le territoire israélien sont également en cours. 

    Monsieur le Président, 

    Au milieu de ces difficultés, de graves allégations contre des membres du personnel de l’UNRWA à Gaza ont émergé en janvier. 

    Horrifié par ces allégations, j’ai immédiatement mis fin aux engagements des personnes concernées. 

    Le Secrétaire général a ordonné l’ouverture d’une enquête par l’intermédiaire du Bureau des services de contrôle interne. 

    En parallèle, un groupe d’examen indépendant évalue la manière dont l’UNRWA maintient la neutralité – un principe fondamental qui guide notre travail. 

    Malgré ces mesures rapides et décisives, un montant important de financement des donateurs reste suspendu. 

    Cela a de graves répercussions opérationnelles et compromet la viabilité financière de l’Agence. 

    Soyez assurés que nous demeurons fermement déterminés à mettre en œuvre les recommandations de l’examen et à renforcer les garanties existantes contre les atteintes à la neutralité. 

    Mesdames et Messieurs les membres du Conseil, 

    Comme je l’ai dit à l’Assemblée générale en mars, les appels à la fermeture de l’UNRWA ne concernent pas le respect des principes humanitaires. 

    Ces appels visent à mettre fin au statut de réfugié de millions de Palestiniens. 

    Ils cherchent à modifier les paramètres politiques de longue date pour la paix dans le territoire palestinien occupé, fixés par les résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil. 

    Les accusations selon lesquelles l’UNRWA perpétue délibérément le statut de réfugié sont fausses et malhonnêtes. 

    L’Agence existe parce qu’une solution politique n’existe pas. 

    Il existe à la place d’un État capable de fournir des services publics essentiels. 

    La communauté internationale s’efforce depuis longtemps d’endiguer le conflit israélo-palestinien plutôt que de le résoudre. 

    La solution à deux États est soutenue du bout des lèvres chaque fois qu’une escalade se produit, ce qui coûte des vies et de l’espoir. 

    L’UNRWA a été créée il y a 75 ans en tant qu’agence temporaire. 

    Une mesure provisoire, dans l’attente d’une réponse politique à la question de Palestine. 

    Si la communauté internationale s’engage réellement en faveur d’une solution politique, l’UNRWA peut retrouver sa nature temporaire en soutenant une transition limitée dans le temps, en fournissant une éducation, des soins de santé primaires et un soutien social. 

    Il peut le faire jusqu’à ce qu’une administration palestinienne prenne en charge ces services, absorbant le personnel palestinien de l’UNRWA en tant que fonctionnaires. 

    Monsieur le Président, 

    Le démantèlement de l’UNRWA aura des répercussions durables. 

    À court terme, cela aggravera la crise humanitaire à Gaza et accélérera l’apparition de la famine. 

    À plus long terme, elle compromettra la transition entre le cessez-le-feu et le « jour d’après » en privant une population traumatisée de services essentiels. 

    Cela rendra presque impossible la tâche redoutable de ramener à l’école un demi-million de filles et de garçons profondément angoissés. 

    Ne pas tenir ses promesses en matière d’éducation condamnera toute une génération au désespoir, alimentant la colère, le ressentiment et des cycles sans fin de violence. 

    Une solution politique ne peut réussir dans un tel scénario. 

    Mesdames et Messieurs les membres du Conseil, 

    Permettez-moi de conclure par trois appels : 

    Premièrement J’appelle les membres du Conseil à agir conformément à la résolution 302 de l’Assemblée générale et à préserver le rôle essentiel de l’UNRWA, maintenant et dans le cadre d’une transition. 

    L’UNRWA est depuis longtemps le gardien des droits des réfugiés de Palestine. 

    Il ne pourra renoncer à son rôle central de fournir des services essentiels et de protéger les droits de l’homme que lorsqu’une solution politique sera trouvée. 

    D’ici là, le soutien politique des États membres doit s’accompagner d’un financement. 

    Deuxièmement je vous demande instamment de vous engager en faveur d’un véritable processus politique aboutissant à une solution qui puisse apporter la paix aux Palestiniens et aux Israéliens. 

    Ce processus doit défendre les droits des réfugiés de Palestine et leur aspiration à une solution politique juste et durable à leur situation. 

    Troisièmement, nous devons reconnaître qu’un processus politique ne garantit pas à lui seul une paix durable. 

    Les blessures profondes dans cette région ne peuvent être guéries sans cultiver l’empathie et rejeter la déshumanisation qui sévit, que ce soit dans la rhétorique politique ou dans l’utilisation abusive des nouvelles technologies dans la guerre. 

    Nous devons refuser de choisir entre faire preuve d’empathie envers les Palestiniens ou les Israéliens ; ou faire preuve de compassion pour les Gazaouis ou les otages israéliens et leurs familles. 

    Au lieu de cela, nous devons reconnaître – et refléter dans nos paroles et nos actions – que les Palestiniens et les Israéliens partagent une longue et profonde expérience de chagrin et de perte. 

    Qu’ils méritent également un avenir pacifique et sûr. 

    Je vous demande instamment de contribuer à la réalisation de cet avenir par une action multilatérale fondée sur des principes et un engagement sincère en faveur de la paix. 

    Merci.

    SOURCE : Déclaration du Commissaire Général de l’UNRWA au Conseil de Sécurité de l’ONU | Le Mouvement de la Paix (mvtpaix.org) 

     


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    Un « 21 avril »

    Comme un avertissement

    Un « 21 avril »

    Il y a 22 ans, Jean-Marie Le Pen accédait au second tour de la présidentielle. C’était alors un « coup de tonnerre »… Aujourd’hui, l’extrême droite du pays s’est durablement installée dans le paysage politique.

    L’expression a longtemps traîné dans le langage commun. « Un 21 avril » renvoyait à un événement historique, à un traumatisme démocratique. Brandir le souvenir d’un « 21 avril » suffisait à faire pâlir la gauche républicaine qui ne s’est jamais vraiment remise de cette immense surprise que Lionel Jospin n’avait pas vu venir. Mais ce n’était pas que ça.

    Un « 21 avril », pour le reste du pays, ce fut longtemps l’évocation d’une stupeur, d’un cri, d’un « coup de tonnerre ». Que reste-t-il en ce 22 avril 2024 de cette émotion nationale du 21 avril 2002 ? Rien ou si peu…

    Depuis, l’extrême droite française s’est installée au second tour des présidentielles, en 2017 et en 2022. En vingt-deux ans, les successeurs du Front national ont remporté les deux derniers scrutins européens, en 2014 et en 2019. Ils sont aujourd’hui plébiscités dans les intentions de vote de celui de juin, avec plus de dix points d’avance sur leurs challengers…

    Analystes, sondeurs, politologues se relaient pour expliquer la fragmentation du pays et sa porosité aux thèses chères à l’extrême droite. La droite républicaine emboîte le pas de ceux qui sont devenus des cousins fréquentables dont elle se contente de moquer, parfois, le peu de sérieux économique.

    Selon une enquête d’Ipsos publiée ce… 21 avril 2024 par La Tribune dimanche, 33 % des Français sont « satisfaits » par la perspective de voir Marine Le Pen entrer à l’Élysée en 2027. Personne n’aura alors le droit d’être surpris. Et pourtant, cela restera un « coup de tonnerre ».

     

    En 2002 un front républicain se constituait autour de Chirac

    pour faire barrage à Le Pen

    Manifestations anti-FN spontanées dans les grandes villes de France constitution d'un large front républicain derrière Jacques Chirac. Le séisme politique provoqué par l'élimination de Lionel Jospin au premier tour de l'élection présidentielle et par l'arrivée de Jean-Marie Le Pen en seconde position, juste derrière Jacques Chirac, aboutit à des recompositions surprenantes.

    Et Jacques Chirac fut élu.

    Quand sera-t-il en 2027 d'un éventuel front républicain ?

    Le pire est à craindre et un « énorme coup de tonnerre n’est pas impossible »

    Un « 21 avril »

     


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    "Si les Ricains n'étaient pas là" contre les nazis OUI, contre les gazaouis NON !!!

    J’ai aimé la chanson de Sardou «  Les Ricains » mais elle concernait la Seconde guerre mondiale et consistait à se débarrasser du nazisme.  Aujourd’hui lorsque je constate que les Américains sont des alliés  indéfectibles d’Israël, alors maintenant cette chanson me fait mal… en pensant aux 35000 gazaouis massacrés et le pire serait à venir ?

     

    Si les Ricains n'étaient pas là
    Vous seriez tous en Germanie
    A parler de je ne sais quoi
    A saluer je ne sais qui

    Bien sûr les années ont passé
    Les fusils ont changé de mains
    Est-ce une raison pour oublier
    Qu'un jour on en a eu besoin

     

    On n’oublie pas Sardou mais aujourd’hui on aimerait que les Américains n’oublient pas les milliers de Palestiniens massacrés.

    Michel Dandelot

     

    Guerre à Gaza : Netanyahou promet

    d'augmenter la pression militaire

    « dans les prochains jours »

    « C'est le seul moyen de libérer nos otages et de remporter notre victoire », a affirmé le Premier ministre israélien ce dimanche.

    " Si les Ricains n'étaient pas là " contre les nazis OUI, contre les gazaouis NON !!!

    Benjamin Netanyahou promet d'augmenter la pression militaire dans les prochains jours. Photo AP / Sipa / Leo Correa

    « Dans les prochains jours, nous augmenterons la pression militaire et politique sur le Hamas, car c'est le seul moyen de libérer nos otages et de remporter notre victoire », a déclaré Benjamin Netanyahou dans un message vidéo diffusé à la veille de la Pâques juive.

    Plus de six mois après le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre, Benjamin Netanyahou n'a de cesse de clamer sa détermination à lancer une offensive terrestre à Rafah, qu'il considère comme le dernier grand bastion du Hamas.

    50 corps exhumés

    Selon l'ONU, près d'un million et demi de déplacés palestiniens sont massés dans cette ville située à la pointe sud du territoire. Vendredi, le G7 a réaffirmé son opposition à « une opération militaire d'ampleur » dans cette ville frontalière avec l'Egypte, redoutant un bain de sang.

    Toujours dans le sud du territoire palestinien assiégé, à Khan Younès, la Défense civile de Gaza a annoncé avoir exhumé au moins 50 corps de Palestiniens enterrés dans la cour d'un hôpital. Interrogée, l'armée israélienne a indiqué vérifier ces affirmations.

    Cette découverte macabre intervient au moment où les Etats-Unis, alliés indéfectibles d'Israël, ont approuvé une aide militaire de 13 milliards de dollars pour leur allié. Pour le Hamas, au pouvoir depuis 2007 à Gaza, Washington a donné à Israël le « feu vert » pour continuer à « agresser » les Palestiniens.

    SOURCE : Guerre à Gaza. Netanyahou promet d'augmenter la pression militaire « dans les prochains jours » (lejsl.com) 

    Guerre Israël-Gaza : ce bébé sauvé du ventre

    de sa mère, morte dans une frappe à Rafah

    Les médecins ont fait une césarienne à la maman tuée à Rafah dans un bombardement.

    " Si les Ricains n'étaient pas là " contre les nazis OUI, contre les gazaouis NON !!!

    Mohammed Salem / REUTERS

    Cette petite fille est née le 20 avril 2024. Sa famille a été tuée par un bombardement israélien dans la nuit du 19 au 20 avril.

    INTERNATIONAL - Un cri d’espoir dans un cauchemar. Des médecins ont réussi à sauver un bébé qui était encore dans le ventre de sa mère, mortellement touchée lors d’un bombardement israélien sur Rafah, racontent Reuters et SkyNews ce dimanche 21 avril.

    L’attaque israélienne a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche. En découvrant les corps, les secours ont remarqué qu’une des victimes attendait un bébé. « On a essayé de sauver la patiente et on a réalisé qu’elle était enceinte », a expliqué le docteur Ahmad Fawzi à SkyNews. La mère de famille était atteinte d’une blessure à la tête.

    « On a dû faire une césarienne en urgence. Grâce à Dieu, nous avons réussi à sauver le bébé », a-t-il encore raconté. La prématurée est née à 30 semaines, et les médecins ont réussi à la sauver malgré ses difficultés pour respirer, précise l’agence Associated Press. Elle pèse 1,4 kg et a été placée dans une couveuse, a complété auprès de Reuters le docteur Mohammed Salama.

    « On peut dire que sa santé s’améliore, mais la situation est toujours à risque. Cette enfant aurait dû encore être dans le ventre de sa mère, mais elle a été privée de cela », a-t-il ajouté lors d’un entretien avec AP.

    Miraculée mais orpheline

    La nouveau-née n’a pas encore été nommée. Sur son bracelet d’hôpital est écrit « le bébé martyr de Sabreen Al-Sakani », du nom de sa mère. D’après son oncle, sa sœur de 4 ans, aussi décédée dans la frappe, aurait voulu qu’elle s’appelle Rouh, ce qui signifie esprit en arabe. Il a aussi indiqué à SkyNews qu’il s’occuperait de la petite pour le moment, toute sa famille ayant péri dans le bombardement.

    La miraculée devra toutefois rester à l’hôpital au moins encore trois ou quatre semaines. « Après cela, on verra si elle peut sortir et à qui elle sera confiée : à la famille, à une tante, un oncle, ou aux grands-parents. C’est ça la plus grande tragédie. Même si l’enfant survit, elle est née orpheline », regrette Mohammed Salama.

    Depuis des semaines, Israël menace de mener une grande offensive à Rafah, ville où serait retranché le dernier bastion du Hamas. En attendant cette attaque déjà condamnée par la communauté internationale, Tsahal pilonne par les airs cette localité où de nombreux civils se sont réfugiés après les bombardements dans le nord de la bande de Gaza.

    SOURCE : https://www.huffingtonpost.fr/international/video/guerre-israel-gaza-ce-bebe-sauve-du-ventre-de-sa-mere-morte-dans-une-frappe-a-rafah_232933.html?

     


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    Il y a 63 ans, du 21 avril au 25 avril 1961

    le putsch des généraux

    Il y a 60 ans, du 21 avril au 25 avril 1961 : le putsch des généraux

    Dans la nuit du 21 au 22 avril 1961, quatre généraux de l'armée française s'emparaient du pouvoir : Maurice Challe, Edmond Jouhaud, Raoul Salan et André Zeller, tentaient un coup d'Etat. Retour sur cet épisode clef de la guerre d’Algérie.

    Quelques jours après les faits, ce résumé en images des Actualités Françaises nous plonge au cœur du drame. Le récit est haletant, la musique omniprésente. Il présente les faits du point de vue du gouvernement et délégitime l'entreprise des généraux qualifiés ironiquement de "triomphateurs d'un jour". Le général de Gaulle y est présenté comme le seul représentant de l'autorité : "Les hommes du contingent restés fidèles au commandement légitime". Les caméras filment les soldats du contingent qui embarquent pour le continent pour ne par se mettre aux ordres du gouvernement provisoire à Alger. Au cœur du reportage, il est question de la population algéroise : "égarée par les craintes et les mythes", selon de Gaulle et présentée ici comme saisie d'une "fièvre". Une population "qui souffre toujours d'une plaie mal fermée, celle de l'Algérie française". Au terme du sujet le Général de Gaulle est présenté comme le véritable sauveur de la situation. Tout est bien qui finit bien. "L'épreuve a été dure (…) Mais la France a gagné".

    L'origine du putsch

    Pour comprendre cette tentative de rébellion, il faut revenir brièvement sur sa genèse qui provient de l'accélération de la politique gaullienne de décolonisation. Le 11 avril 1961, dans une conférence de presse, le chef de l'Etat avait justifié, sur un ton jugé désinvolte par certains, la décolonisation de l'Algérie parce qu'elle coûtait au pays. Le 22 avril 1961, un "quarteron de généraux en retraite" s'empare d'Alger. Mais cette tentative de refaire le 13 mai 1958 tourne court. Les quatre militaires postés à Alger entendent s'opposer par la force à la politique algérienne du général de Gaulle. Leur objectif : maintenir l'Algérie à l'intérieur de la République française avec l'appui du 1er régiment de parachutistes.

    Alors qu'en métropole la panique gagne les esprits après l'appel, lancé le 23 à minuit par le Premier ministre Michel Debré, à se rendre sur les aéroports pour empêcher une action éventuelle des parachutistes. Le 23 avril, revêtu de son uniforme, le général de Gaulle décide d'assumer les pleins pouvoirs prévus par l'article 16 de la Constitution. Il en informe la Nation dans un célèbre discours tout en encourageant la désobéissance des soldats du contingent aux officiers putschistes et en intimidant les hésitants.

    "Ce pouvoir a une apparence : quarteron de généraux en retraite. Il a une réalité : un groupe d'officiers, partisans, ambitieux et fanatiques"  

    "Un pouvoir insurrectionnel s'est établi en Algérie par un pronunciamiento militaire. Les coupables de l'usurpation ont exploité la passion des cadres de certaines unités spéciales, l'adhésion enflammée d'une partie de la population de souche européenne, égarée de crainte et de mythes, l'impuissance des responsables submergés par la conjuration militaire. Ce pouvoir a une apparence : quarteron de généraux en retraite ; il a une réalité : un groupe d'officiers partisans, ambitieux et fanatiques. Ce groupe et ce quarteron possèdent un savoir faire limité et expéditif.Mais ils ne voient, ils ne connaissent la Nation et le monde que déformés au travers de leur frénésie.Leur entreprise ne peut conduire qu'à un désastre national.Car l'immense effort de redressement de la France entamé depuis le fond de l'abîme le 18 juin 1940, mené ensuite en dépit de tout jusqu'à ce que la victoire fut remportée, l'indépendance assurée, la République restaurée ; repris depuis 3 ans afin de refaire l'Etat, de maintenir l'unité nationale, de reconstituer notre puissance, de rétablir notre rang au dehors, de poursuivre notre oeuvre outremer, à travers une nécessaire décolonisation ;tout cela risque d'être rendu vain à la veille même de la réussite par l'odieuse et stupide aventure d'Algérie". 

    "Et par qui ? Hélas ! Hélas ! Hélas !"

    "Voici que l'Etat est bafoué, la Nation bravée, notre puissance dégradée, notre prestige international abaissé, notre rôle et notre place en Afrique compromis. Et par qui ? Hélas ! Hélas ! Hélas ! Par des hommes dont c'était le devoir, l'honneur, la raison d'être de servir et d'obéir. Au nom de la France, j'ordonne que tous les moyens, je dis : tous les moyens, soient employés partout pour barrer la route à ces hommes-là, en attendant de les réduire.J'interdis à tout Français et d'abord à tout soldat d'exécuter aucun de leurs ordres.L'argument suivant lequel il pourrait être localement nécessaire d'accepter leur commandement sous prétexte d'obligation opérationnelle ou administrative ne saurait tromper personne. Les chefs civils et militaires qui ont le droit d'assumer les responsabilités sont ceux qui ont été nommés régulièrement pour cela et que précisément les insurgés empêchent de le faire. L'avenir des usurpateurs ne doit être que celui que leur destine la rigueur des lois. Devant le malheur qui plane sur la Patrie et devant la menace qui pèse sur la République, ayant pris l'avis officiel du Conseil constitutionnel, du premier ministre, du président du Sénat, du président de l'Assemblée nationale, j'ai décidé de mettre en oeuvre l'article 16 de notre Constitution. A partir d'aujourd'hui je prendrai, au besoin directement, les mesures qui me paraîtront exigées par les circonstances. Par là même je m'affirme en la légitimité française et républicaine qui m'a été conférée par la Nation, que je maintiendrai quoiqu'il arrive jusqu'au terme de mon mandat ou jusqu'à ce que viennent à me manquer soit les forces soit la vie, et que je prendrai les moyens de faire en sorte qu'elle demeure après moi.Françaises, Français, voyez où risque d'aller la France, par rapport à ce qu'elle était en train de redevenir.Françaises, Français, aidez-moi !"

    Le putsch durera quatre jours et sera finalement mis en échec le 25 avril 1961. Mais cet échec ne découragera pas les jusqu'au-boutistes civils et militaires qui rejoindront l'OAS pour continuer le combat.

    Echec du putsch des généraux à Alger - réactions à Paris

    dans la rue (nuit)

    Edition spéciale au matin du 22 avril, non diffusée : réactions recueillies à Paris, au lendemain de la fin du "putsch des généraux" à Alger, et diffusion d'une fausse nouvelle selon laquelle le général Raoul SALAN, en fuite, se serait suicidé. Document muet au début sur le plateau présenté par Georges BORTOLI. Maurice SEVENO interroge des passants sur la nouvelle de la mort de Raoul SALAN. Danièle BREEM fait le point en plateau sur la nuit du 20 au 21 avril 1961, Gilbert LAUZUN fait un microtrottoir auprès des passants, pour la plupart favorables à De GAULLE. Sur le marché des Halles, au petit matin, Claude Henri SALERNE prend le pouls des travailleurs.

     

    Attention le document est MUET au début. Mais audible à partir de 3 mn 15’’. Incroyable la FAUSSE nouvelle du suicide du général Salan qui est mort le 3 juillet 1984 à Paris.

    L'arrestation de l'ex Général Salan


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