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    Dans un monde qui disjoncte l’urgence

    d’une presse indépendante

      Dans un monde qui disjoncte l’urgence d’une presse indépendante

    Carine Fouteau 

    Journaliste

    Le déferlement de haine dans l’espace médiatique occasionné par la guerre Israël-Hamas résume à lui seul l’ampleur de la crise de notre écosystème. À l’initiative du Fonds pour une presse libre, 80 médias et organisations, dont Mediapart, appellent à la mobilisation lors d’une réunion publique pour des États généraux de la presse indépendante organisée le 30 novembre à Paris. Participez !… 

    Le conflit au Proche-Orient nous rappelle de manière sanglante à quel point notre profession est indispensable pour comprendre le monde : le black-out sur Gaza nous empêche de prendre la mesure de la tragédie en train de se dérouler. Après le massacre de familles israéliennes sauvagement assassinée jusque dans leur maison par des combattants du Hamas, c’est au tour des Palestiniens, hommes, femmes, enfants, vieillards, de mourir par milliers sous les bombes israéliennes.

    Or, depuis le 7 octobre, les journalistes palestiniens tombent les uns après les autres aux côtés de leurs proches sans que rien ne semble pouvoir arrêter le cycle infernal des représailles. La presse internationale, de son côté, se voit interdire l’accès à la bande de Gaza par les autorités israéliennes et égyptiennes. Pour documenter l’ampleur du désastre, il est pourtant indispensable de nous laisser « entrer et voir », selon l’injonction du philosophe Michel Foucault qui, au début des années 1970, exigeait le droit d’entrer dans les prisons. C’est le sens de la tribune récemment signée par 33 sociétés de journalistes (SDJ), ainsi qu’un large ensemble de journalistes et d’organisations de la profession.

    La presse est un rempart contre la folie des États et des dirigeants politiques et militaires prêts à sacrifier des civils et/ou leur peuple pour mener à bien leurs desseins inhumains. 

    Dans ces temps sombres, l’indépendance des journalistes est une nécessité absolue. Car une presse embrigadée ne peut qu’empirer les choses. À cet égard, il est remarquable d’observer la qualité du travail du journal israélien Haaretz, qui, malgré le traumatisme infligé aux Israéliens par les attaques du Hamas, continue de faire son travail d’investigation et d’analyse des dérives du pouvoir à Tel-Aviv. 

    À l’inverse, le débat médiatique français brille par sa nullité. Et sa dangerosité. Sur les chaînes de télévision notamment, les incendiaires sont de sortis. La parole des idéologues, pourvu qu’elle claque et blesse, est mise au même niveau, voire survalorisée par rapport à celle des personnes compétentes qui documentent patiemment depuis des années ce qui est en train de se passer. 

    Or ce règne des opinions ne vient pas de nulle part. Il n’est pas non plus inéluctable. Il est rendu possible par l’état catastrophique de notre écosystème : la concentration des médias dans les mains de quelques milliardaires ne peut que conduire à ces dérives. Ce qui compte aux yeux d’un Bolloré, qui étend son progressivement son emprise sur le secteur, n’est pas la rentabilité de son groupe, encore moins le droit de savoir, mais le développement de son influence et la diffusion des idées xénophobes et racistes. Il mène une bataille culturelle d’autant plus toxique qu’elle vient renforcer des forces politiques d’extrême droite aux portes du pouvoir.

    Dans un monde sans repères, nous n’avons pas besoin d’invectives mais d’informations. Notre utilité sociale, en tant que journalistes, n’est pas d’attiser les haines, mais, tout au contraire, d’apporter de la clarté et de la raison au débat public, de lutter contre les agendas cachés, les fausses nouvelles et les instrumentalisations d’où qu’elles viennent. Les faits contre les opinions, le sens contre la confusion : tels sont nos guides pour permettre aux lecteurs de comprendre le monde qui l’entoure, d’y trouver leur place et d’y agir en tant que citoyens. Pour qu’une réelle confiance se noue, la garantie d’une information libre de toute interférence économique et politique est un prérequis.

    Réformer notre secteur en profondeur est une priorité. À l’instigation d’Emmanuel Macron, qui n’a eu de cesse de mettre les journalistes à distance depuis 2017, des états généraux de l’information ont été lancés le 3 octobre. Mais, comme nous avons eu l’occasion de l’écrire, nous estimons qu’il n’y a rien à attendre d’une grosse machine dont tout semble avoir été fait pour qu’elle s’enlise – des objectifs trop larges et flous, des acteurs insuffisamment représentatifs et des intérêts trop divergents pour espérer que le principe d’indépendance que nous défendons à Mediapart s’en trouve renforcé. 

    C’est pourquoi, à l’initiative du Fonds pour une presse libre, 80 médias et organisations, parmi lesquels Mediapart, ont décidé d’unir leur force en offrant aux lecteurs un agenda alternatif à l’offre présidentielle en organisant des états généraux de la presse indépendante. 

    Dans notre diversité, nous partageons la même conviction que d’autres propositions éditoriales et professionnelles existent, de la protection du secret des sources des journalistes à levée du secret des affaires en passant par la lutte contre les procès-baillons, la reconnaissance juridique des sociétés de journalistes, le droit d’agrément et de révocation des responsables de rédaction par les journalistes, la lutte contre la concentration des médias, la réforme de la loi de 1986 sur l’audiovisuel, la création d’un délit de censure et la réforme des aides publiques en les conditionnant à l’indépendance des médias.

    Pour des États généraux de la presse indépendante

      Dans un monde qui disjoncte l’urgence d’une presse indépendante

     

    Pour en parler, nous vous donnons rendez-vous jeudi 30 novembre, de 17h30 à 22h, à Paris, à l’Espace Reuilly dans le XIIe arrondissement, lors d’une réunion publique que nous souhaitons la plus mobilisatrice possible. Nous y appellerons à libérer l’information des pouvoirs politiques, des médias de la haine et des milliardaires. Le programme est en train d’être affiné : soyez sûr·es d’y trouver non seulement des débats de qualité mais aussi des raisons d’espérer. Car, au-delà des dysfonctionnements de notre secteur, nous vous présenterons une vingtaine de mesures de nature à changer rapidement la donne. Vous pourrez ensuite les relayer chacun•e de votre côté, auprès de vos élu·es et de vos ami·es.

    Cet événement sera retransmis en direct et en streaming vidéo sur Mediapart et les autres médias partenaires. Il sera suivi d’autres réunions publiques à Strasbourg, Marseille, Bordeaux, Lyon et Clermont-Ferrand notamment. Nous avons des raisons d’espérer, aussi, car nous sommes nombreux : le réseau des médias que nous tissons, dans sa pluralité, est dense et inventif. À distance d’une presse mainstream, nous nous reconnaissons dans notre attachement à notre indépendance de tous les pouvoirs et savons que nous pouvons compter sur l’engagement de nos lecteurs. Les réservations sont d’ores et déjà ouvertes : inscrivez-vous (en cliquant ici) ! L’entrée est gratuite mais l’inscription obligatoire pour organiser au mieux votre venue.

    SOURCE : Dans un monde qui disjoncte, l’urgence d’une presse indépendante | Le Club (mediapart.fr) 


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    Israël-Palestine : comment expliquer

    ce fiasco journalistique

    Israël-Palestine : comment expliquer ce  fiasco journalistique

    « Ça va être la question du jour. Pourquoi les journalistes français sont-ils aussi biaisés ? Comment on en est arrivé à cette situation où on en vient à relativiser, voire excuser sur les plateaux, ce qui commence à ressembler à un nettoyage ethnique, voire à un génocide dans la bande de Gaza ? Notre point de départ aujourd'hui, ça va être l'attaque meurtrière du 7 octobre, son traitement médiatique, mais on va bien sûr revenir sur le traitement médiatique de la riposte israélienne, qui à l'heure où on tourne cette émission a fait plus d'une dizaine de milliers de morts. »

    Israël-Palestine : comment expliquer ce  fiasco journalistique

     

    Tu as raison Christian les chaînes françaises de TV ne diffusent que des contrevérités, fabulations, inexactitudes, mystifications, tromperies…

    Les chaînes françaises de TV essayent de prendre les Français pour des simples d'esprits mais ces derniers les boycottent de plus en plus.

    Pour moi Cnews, BFMTV, LCI en priorité sont à jeter dans la poubelle de l’histoire… Elles ne sont plus que des ordures.

    Israël-Palestine : comment expliquer ce  fiasco journalistique

    Michel Dandelot 

     

     


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    Rony Brauman, ancien directeur de MSF de confession juive démasque la propagande israélienne dans les médias

    Bravo M. Brauman pour votre sincérité à l'égard de ce peuple qui souffre. Vous êtes à la hauteur non seulement de toute votre carrière humaine de directeur de Médecin sans Frontière, mais aussi de votre franc parler que les autres n'ont pas daigné aborder par crainte de se faire balayer. Encore Merci et Bravo pour votre courage et votre intervention humaine à l'égard d'un peuple qui veut vivre en paix et libre… Je vous souhaite beaucoup de belles choses et surtout, surtout prenez soin de vous.

    Michel Dandelot

     


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    La désunion nationale ne doit pas gagner

    La désunion nationale ne doit pas gagner

     

    À la veille des commémorations des attentats du 13 novembre 2015, plus de 180 000 citoyens se sont rassemblés partout en France face à l’antisémitisme. Une fois encore, la France est appelée à tenir bon face au retour de la barbarie.

    Huit ans jour pour jour. Le 13 novembre 2015, une bande de tueurs se réclamant du groupe État islamique commet une série d’attentats à Paris et Saint-Denis, faisant 130 morts et plus de 400 blessés. Le carnage perpétré au Bataclan traumatise la France. Et fait effroyablement écho aux trois attentats du début de la même année, dont le premier a décimé la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo. 

    Cette année-là, les Françaises et les Français sont descendus en masse dans les rues. La mobilisation a été à la hauteur du choc. Le pays n’avait pas vu autant de citoyens défiler ou se recueillir spontanément depuis la Libération. « Je suis Charlie » a fait le tour de la planète et la France a reçu le soutien et des messages de solidarité du monde entier. Une semaine après la tuerie du Bataclan, des soirées d’hommage aux victimes étaient organisées dans les grandes villes de France, tandis que les attentats étaient solennellement condamnés dans les mosquées, à l’heure du prêche, suivant la demande du Conseil français du culte musulman.

    Ces élans n’ont pas suffi à mettre un terme aux violences ni aux assassinats sur notre sol. Toute la France n’a pas été « Charlie ». Mais les appels à la raison et au maintien de l’unité nationale ont contribué à défaire les terroristes, dont l’un des objectifs est, et restera, de mettre à bas notre modèle de vie. Créer de la défiance. Susciter des haines. Nous contraindre à choisir un camp contre un autre.

    Valeurs fondamentales

    La France a su résister à cette pente, malgré l’horreur des attentats successifs. Ils n’ont pas soulevé l’opinion au point de déclencher des vagues de violence à l’encontre des communautés musulmanes, ni porté les extrêmes au pouvoir. Nous n’y avons pas perdu la démocratie. Nous ne nous sommes pas entre-déchirés. Le racisme, contrairement à ce que certains se plaisent à prétendre, n’a pas prospéré. Le pays a gardé la tête froide.

    Il peut tenir encore. Il faut tenir encore, malgré le retour de la barbarie. Les massacres du 7 octobre ne se sont pas produits chez nous, mais ils nous impactent de façon spectaculaire. Ils nous concernent très directement, quarante de nos compatriotes ayant péri ce jour-là en Israël, tandis que huit autres sont retenus en otage. Ils bouleversent nos équilibres nationaux, en suscitant des regains d’islamophobie et d’antisémitisme.

    L'extermination des Gazaouis nous interpellent effroyablement mais ce n'était pas le cas pour certains hier... peut-être, même parmi les organisateurs de cette marche ?

     

     

    Du Bataclan à la marche contre

    l'islamophobie

    La désunion nationale ne doit pas gagner

    Rescapé du Bataclan le 13 novembre 2015, il ne cesse de combattre les préjugés et les théories du complot.

    Christophe Naudin était présent à la marche contre l’islamophobie dimanche 10 novembre 2019 à Paris.

    Ils ont cherché frénétiquement de quoi salir la marche contre l'islamophobie. Ils n'ont guère trouvé. Finalement, si ! Sur une photo tweetée par la formidable Esther Benbassa, une petite fille porte sur son vêtement une étoile, plus ou moins visible. Bingo ! Déluge d'indignation, du FN au PS ! Rappels d'Auschwitz ! Ignoble, obscène ! Sauf que ce que porte la petite fille (et sans doute d'autres) c'est une étoile à cinq branches (et non à 6, comme l'étoile juive), symbole de l'islam, comme tout le monde l'apprend normalement depuis des lustres en classe de 5eme. Elle figure par exemple sur le drapeau marocain. Soutien à Esther Benbassa, encore une fois parfaite ! [J'ajoute que nombre de gens très sérieux, en France et à l'étranger, ont pratiqué très utilement la comparaison entre l'antisémitisme des années 30 et la haine irrationnelle et obsessionnelle des musulmans aujourd'hui en France (Drumont/Zemmour) ; ceux que choquent cette utilisation d'un symbole historique fort sont souvent dans le déni de ce qui se produit en France, et on les a moins entendu quand des chaînes d'infos ont comparé les femmes voilées au SS.

    Merci de cliquer sur ce lien :

    https://www.facebook.com/Loopsider/videos/2160870650880870

    Arrêtez la vidéo une fois visionnée

    car d'autres vidéos, sans rapport, suivent

     

      

     

    La désunion nationale ne doit pas gagner

    du 13 novembre 2019 

     

     

    247 victimes du terrorisme

     depuis "Charlie"

     « Madame Danielle Mérian vous êtes la voix de la France que j’aime »

    Depuis le début de l'année 2015, 238 personnes ont perdu la vie dans les attaques terroristes perpétrées en France, et neuf Français ont été tués dans des attentats à l'étranger.

    CharlieHebdo, Hyper Cacher, Villejuif, Saint-Quentin-Fallavier, Bataclan, Stade de France, Magnanville, Nice et enfin Saint-Etienne-du-Rouvray : depuis le 7 janvier 2015, les attaques terroristes perpétrées en France ont fait pas moins de 238 victimes. Neuf Français ont également perdu la vie dans des attentats commis à l'étranger, de Ouagadougou (Burkina Faso) à Bruxelles (Belgique) en passant par Gao (Mali) et Grand-Bassam (Côte d'Ivoire).

    Bien sûr j'ai une pensée émue pour toutes ces victimes d’un terrorisme impitoyable que nous devons combattre.

    Bien sûr j'apporte ma solidarité sans limite aux familles de ces victimes.

    Les fleurs qui sont ci-dessous sont aussi pour toutes ces victimes innocentes.

    Mais contrairement aux adeptes de la fachosphère qui viennent baver leur haine dans les médias complices, en aucun cas nous devons stigmatiser, amalgamer, discriminer les Français musulmans qui sont les premières victimes de ces criminels.

    Alors écoutons une fois de plus, en ce 13 novembre 2019, Madame Danielle Mérian. 

     

     « Madame Danielle Mérian vous êtes la voix de la France que j’aime »

    Au moment où en France la fachosphère se déchaîne en faisant monter le racisme anti musulmans, cette fachosphère qui a comme maîtres à penser les Le Pen, Ménard et surtout Zemmour, ce dernier songeant à déporter 5 millions de musulmans français, ceci il l’avait écrit en 2014 dans le quotidien italien "Corriere della Sera", le «polémiste» de droite extrême envisageant ainsi une manière radicale de stopper un «grand remplacement» fantasmé… Eh bien je vais vous rappeler une tragédie, d’une part, et une grande dame d’autre part… 

    « Madame Danielle Mérian, vous êtes la voix de la France que j’aime, vous êtes à des années lumière des Le Pen, Ménard, Zemmour et bien d'autres et de toute la fachosphère » 

    Michel DANDELOT

     

     « Mamie Danielle vous êtes la voix de la France  que j’aime »

     

     

    Des Fleurs Pour Danielle, la mamie qui fait du bien

    DesFleursPourDanielle, la mamie qui fait du bien *** « Mamie Danielle vous êtes la voix de la France  que j’aime »

     

    Son discours de résilience sur BFMTV a ému de nombreux internautes qui se mobilisent pour lui offrir des fleurs.

    Elle était venue apporter des fleurs à proximité du Bataclan en hommage aux victimes des attentats du vendredi 13 novembre 2015. Refusant les amalgames et humanistes, ses mots ont touché de nombreux internautes et spectateurs.

    "C’est très important d’apporter des fleurs à nos morts, c'est très important de lire plusieurs fois le livre d'Hemingway Paris est une fête. Nous sommes une civilisation très ancienne et nous porterons au plus haut nos valeurs. […] Nous fraterniserons avec les 5 millions de musulmans qui exercent leur religion librement et gentiment et nous nous battrons contre les 10.000 barbares qui tuent, soi-disant au nom d’Allah", a simplement témoigné Danielle auprès de BFMTV.

    Les mots réconfortants de cette avocate parisienne ont été largement partagés sur les réseaux sociaux, accompagnés de mots d'amour même pour certains.

    "La petite mamie et ses paroles sur BFM, on en veut des comme ça tous les jours", a tweeté une certaine lili. "J'arrêterai jamais de regarder la vidéo de la mamie interviewée par BFM, elle est si mignonne", a partagé @ImMaureenCrow.

     

     

    DesFleursPourDanielle, la mamie qui fait du bien *** « Mamie Danielle vous êtes la voix de la France  que j’aime »

     

    Invitée en direct sur BFMTV, Danielle assurait la veille qu'il fallait "fraterniser avec les 5 millions de musulmans qui exercent leur religion librement et gentiment". Ce message a trouvé un large écho auprès de nombreux Français.

    Elle est cette voix anonyme qui a réussi à redonner le sourire et de l'espoir à la France. Danielle, que de nombreux internautes appellent affectueusement "mamie", a livré lundi un message de paix après les attentats de vendredi. Pour la remercier et défendre son combat, des internautes ont eu l'idée de lui envoyer un bouquet de fleurs. Allant bien au-delà de cette ambition, la cagnotte en ligne a déjà récolté plus de 4.600 euros. 

    Depuis son appartement, elle s'est dite "émue aux larmes" de cet élan de soutien.

    "J'ai été étonnée moi-même", confie-t-elle sur BFMTV. "Je suis très heureuse d'avoir pu faire du bien à de nombreux musulmans qui me disent 'merci madame'."

    Cette avocate à la retraite se décrit comme une féministe de la première heure. Une femme d'engagement qui aujourd'hui agit en faveur de plusieurs associations. Danielle a donc décidé que les dons récoltés pour elle sur Internet seront reversés à plusieurs organisations comme Prisonniers sans frontières et Parcours d'exil.

    "Je les plains"

    Danielle, 77 ans, connaissait bien les lieux des différentes fusillades. Ses bureaux se trouvent à côté du Bataclan. "Très égoïstement", sa première réaction a été d'appeler ses enfants et ses petits-enfants pour s'assurer qu'ils étaient en sécurité. 

    Aujourd'hui, elle se dit "atterrée que ce soient des jeunes qui ont l'âge de mes petits-enfants qui ont été massacrés", explique-t-elle émue.

    "Je pense qu'ils (les terroristes) n'ont absolument rien dans la tête, qu'ils n'exercent absolument pas leur intelligence", dénonce Danielle. "Il faut vraiment avoir le crâne bourré pour venir se faire exploser après avoir massacré un maximum d'innocents. Penser que ce sont des Français qui assassinent des Français, c'est absolument horrible et je les plains."

    Appelant à "transmettre un message d'amour", cette retraitée assure que "les musulmans ne doivent pas devenir de nouveaux boucs émissaires".

    "Vive la laïcité, vive le droit absolu d'être athée", conclut-elle.

    Par J.C. 

     

     « Madame Danielle Mérian vous êtes la voix de la France  que j’aime » Michel Dandelot.

     

     


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    « Le monde arabe ne voit, dans la politique

    française, que le retour à l’époque

    de la colonisation »

     

      « Le monde arabe ne voit, dans la politique  française, que le retour à l’époque  de la colonisation »

    Une boule de feu apparaît lors d'un bombardement israélien dans le nord de la bande de Gaza, le 14 octobre 2023. Pour Nizar Badran, chirurgien humanitaire franco-palestinien, la diplomatie française est déséquilibrée, car elle ne prend pas en compte l’agression à laquelle est soumis le peuple palestinien. ARIS MESSINIS/AFP

     

    Tribune

      « Le monde arabe ne voit, dans la politique  française, que le retour à l’époque  de la colonisation »

    • Nizar Badran Médecin et écrivain franco-palestinien, membre de l'association des médecins palestiniens en France.

    Pour Nizar Badran, chirurgien humanitaire franco-palestinien, la diplomatie française est déséquilibrée, car elle ne prend pas en compte l’agression à laquelle est soumis le peuple palestinien. Il dénonce l’alignement de l’État français sur la politique israélienne et américaine.

    La France a-t-elle encore sa place dans l’avenir du monde arabe ? Va-t-elle continuer à être un pays-clé dans le rapprochement entre les deux rives de la Méditerranée ? Observer sa position à travers les différentes déclarations des responsables politiques dans le conflit actuel à Gaza, et son alignement total sur la politique américaine et israélienne, nous fait douter de ses capacités à maintenir son rang d’un pays ami des Arabes.

    Appuyer une agression caractérisée contre 2 millions de civils, par des bombardements incessants sur le territoire de Gaza – déjà sous siège depuis dix-sept ans –, faisant plusieurs milliers de morts, dont les deux tiers sont des enfants et femmes, comme l’affirment les Nations unies. Détruire une ville, ses hôpitaux, ses écoles, ses églises et mosquées, chasser sa population sous peine qu’elle soit tuée, prétextant du droit d’Israël à se défendre, laisse les citoyens des pays arabes sans voix. La France de Charles de Gaulle, de Jacques Chirac ou même de François Mitterrand n’est qu’un lointain souvenir.

    Les atrocités commises

    Israël a reçu un revers le 7 octobre. Son armée n’a pas su empêcher la pénétration des combattants du Hamas, elle n’a même pas pu protéger ses propres citoyens. Ne garder de cette attaque surprise que sa composante terroriste, aussi vraie et épouvantable qu’elle soit, ne sert en réalité qu’à cacher aux citoyens israéliens les faiblesses de leur armée, ses lacunes, ainsi que la vanité de leurs dirigeants militaires et politiques, mais aussi justifier aux yeux du monde les atrocités commises sans discernement à l’égard des civils palestiniens.

    Nous, sur la rive sud de notre mer commune, voyant étalés à longueur d’écran ces malheurs et entendant les récits des victimes dont certaines sont nos amis et nos familles, attendions de la France un mot de compassion, un rappel de la loi humanitaire internationale et des conventions de Genève et un appel à un cessez-le-feu immédiat. Ces mêmes lois dont la France dénonce la violation par la Russie en Ukraine. Ne pas dénoncer ces mêmes atrocités d’un pays à culture occidentale, se déclarant démocratique, et l’exiger des pays autoritaires paraît pour le moins manquer de cohérence.

    Un moment d’égarement français

    La France, en proposant dans un moment d’égarement de faire alliance militaire avec des pays occidentaux et du Moyen-Orient contre le Hamas, a donné l’impression de vouloir participer à une guerre que les Palestiniens et Arabes considèrent comme la suite de la Nakba de 1948, et le prélude à un nouvel exode. Elle a rompu tout lien avec une population désireuse de liberté et de démocratie.

    En 2011, la France a déjà commis l’irréparable en soutenant la dictature du président tunisien Ben Ali contre le mouvement social qui a annoncé le printemps arabe. Elle récidive maintenant en fermant les yeux sur les horreurs des bombardements israéliens poussés par un esprit de vengeance, au lieu de raisonner le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et d’exiger l’application des lois humanitaires internationales, comme elle le fait pour d’autres conflits dans le monde.

    Le retour à l’époque de la colonisation

    Le monde arabe, avec ses 400 millions d’habitants, risque de ne voir, dans la politique française, que le retour à l’époque de la colonisation. Cela réveille en son sein les souvenirs des atrocités de l’armée française en Algérie. Or le printemps arabe n’a pas dit son dernier mot, ses mouvements vont se renouveler. Les citoyens de ces pays voient bien l’incapacité de leurs régimes d’agir sur le cours des événements ; le pouvoir égyptien n’arrive même pas à ouvrir le point de passage de Rafah, qu’il contrôle seul entièrement pour faire entrer l’aide internationale ou sortir les blessés ou les étrangers. Entre incapacité et complicité, la différence reste mince.

    L’avenir du monde arabe ne pourra être qu’en allant vers la démocratie. Cette dernière était déjà le moteur des mouvements sociaux qui le traversent depuis 2011. Les Arabes auront besoin de l’aide économique et technologique pour lutter contre la pauvreté et le sous-développement. Mieux vaut être de leur côté aujourd’hui, pour ne pas se trouver hors-jeu plus tard.

    SOURCE : « Le monde arabe ne voit, dans la politique française que le retour à l’époque de la colonisation » (la-croix.com) 

     


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    "Merci à la CGT pour son soutien"

    Adresse à la CGT

    de l'Ambassadrice de Palestine

    en France

    "Merci à la CGT pour son soutien" Adresse à la CGT de l'Ambassadrice de Palestine  en France

    "Merci à la CGT pour son soutien" Adresse à la CGT de l'Ambassadrice de Palestine  en France

     

    "Merci à la CGT pour son soutien" Adresse à la CGT de l'Ambassadrice de Palestine  en France

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    Lutte contre l’antisémitisme

    Ce qui s'est dit au rassemblement

    à Japy lieu de mémoire de la Shoah

    Lutte contre l’antisémitisme *** Ce qui s'est dit au rassemblement à Japy lieu de mémoire de la Shoah

    La Shoah est l'entreprise d'extermination systématique, menée par l'Allemagne nazie contre le peuple juif pendant la Seconde Guerre mondiale, qui conduit à la disparition d'entre cinq et six millions de Juifs, soit les deux tiers des Juifs d'Europe et environ 40 % des Juifs du monde.

    Plusieurs centaines de personnes se sont réunies jeudi soir devant le gymnase Japy, dans le XIe arrondissement de Paris, en mémoire des victimes de la Nuit de Cristal nazie, dont c'était le 85e anniversaire.

    L’appel avait été lancé par l’association Mémorial 98 et le Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes, dans un contexte de hausse des actes antisémites en France depuis la sanglante attaque du Hamas en Israël le 7 octobre : une commémoration des victimes de la Nuit de cristal menée par les nazis en 1938, dont c’était le 85e anniversaire. Le rassemblement s’est tenu devant le gymnase Japy, où de nombreux juifs furent parqués pendant l’Occupation avant d’être envoyés dans des camps de concentration.

    « C’est à eux de rester à la maison pas à nous ! »

    Dans la foule compacte, certains ont entonné le chant des Marais, créé en 1933 par des prisonniers communistes du camp de Börgermoor. De nombreux élus de gauche étaient présents, comme l’écologiste Frédéric Hocquard, maire adjoint à la mairie de Paris ou la députée PCF Elsa Faucillon. Mais aussi des élus de La France insoumise, parti critiqué pour être le seul à ne pas appeler à la grande marche contre l’antisémitisme dimanche.

    Marche à laquelle cette commémoration n’avait d’ailleurs nullement vocation à se substituer, a insisté Albert Herszkowicz, président de Memorial 98. Rappelant que le Rassemblement national n’a jamais condamné l’antisémitisme et le négationnisme distillés par le Front national, les organisateurs de cette commémoration ont lancé : « C’est à eux de rester à la maison, pas à nous ! »

    La solidarité de la CGT « Il ne faut pas oublier que derrière ce regard qui voit dans l’autre d’abord un juif, d’abord un musulman, d’abord un étranger, se niche la violence », a souligné Raquel Garrido, députée LFI de la Seine-Saint-Denis. Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, a pour sa part exprimé la solidarité de l’organisation syndicale avec les juifs de France. « Comment penser défiler aux côtés de l’extrême droite, les fils spirituels de ceux qui ont déporté six millions de juifs, pour dénoncer l’antisémitisme? Comment accepter de défiler contre l’antisémitisme aux côtés d’Eric Zemmour, condamné pour négationnisme ? », a-t-elle déclaré devant la foule.

    « La CGT combattra toujours l'antisémitisme

    mais ça ne peut se faire aux côtés

    de l'extrême droite »

    La gauche s’est retrouvée jeudi soir au rassemblement organisé chaque année par l'association président de Memorial 98 et le Réseaux d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes (Raar) pour rendre hommage aux victimes des attaques nazies de la nuit de Cristal du 9 novembre 1938 et à celles de tous les génocides.

    Lutte contre l’antisémitisme *** Ce qui s'est dit au rassemblement à Japy lieu de mémoire de la Shoah

    Albert Herszkowicz, président de Memorial 98, et Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT. Capture d’écran humanite.fr

    La foule se rassemble petit à petit autour des bougies qui se consument lentement à l’entrée du gymnase. Certains entonnent le chant des Marais, créé en 1933 par des prisonniers communistes du camp de Börgermoor. Depuis dix ans, tous les 9 novembre devant le gymnase Japy, dans le 11e arrondissement de Paris, un hommage est rendu aux victimes des attaques nazies de la nuit de Cristal du 9 novembre 1938, en Allemagne et en Autriche et à celles de tous les génocides. Plusieurs centaines de personnes ont participé jeudi soir à cette commémoration organisée par le Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes (Raar) et l’association Memorial98, alors que les actes antisémites et racistes connaissent une augmentation vertigineuse en France et dans toute l’Europe.

    « Un acte antisémite libère le prochain »

    Dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938, une succession de pogroms éclatait en Allemagne à l’instigation du parti nazi, qui allait bientôt annoncer la Shoah. « Pour la première fois, le parti nazi organisait une opération de masse contre les juifs », précise Albert Herszkowicz, président de Memorial 98.

    En France, des Juifs raflés par la police de Vichy étaient parqués durant l’Occupation, dès 1941, dans le gymnase Japy avant d’être envoyés dans des camps de concentration. « Il est particulièrement important d’être présent ici en ce moment, et que toute la gauche soit rassemblée », estime l’écologiste Frédéric Hocquard, maire adjoint à la mairie de Paris. Il a revêtu son écharpe tricolore, comme beaucoup. Dans la foule compacte, on pouvait reconnaître de nombreux parlementaires de la France insoumise comme Clémentine Autain, Raquel Garrido, Alexis Corbière, Aurélie Trouvé, mais aussi la députée Elsa Faucillon pour le PCF.

     


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    A PROPOS DE LA MARCHE CONTRE

    L'ANTISEMITISME 

    A PROPOS DE LA MARCHE CONTRE  L'ANTISEMITISME

    J'ai pris connaissance de l'appel lancé par la Présidente "Renaissance" de l'Assemblée nationale et par le Président "Les Républicains" du Sénat. Cet appel dénonce à juste titre la flambée d'antisémitisme qui frappe actuellement notre pays dans le prolongement de la guerre au Proche-Orient. La haine contre les personnes de confession juive doit en effet être combattue sans faiblesse. Cela cependant ne saurait nous faire oublier ou passer sous silence la colonisation de la Palestine par Israël et la tragédie  génocidaire qui frappe son peuple avec l'opération militaire lancée par le gouvernement d'extrême-droite de Nétanyahou. En n'évoquant qu'un des aspects de l'angoissante situation actuelle, l'appel des deux Présidents apparait comme une opération politicienne visant à détourner l'attention de la politique pratiquée par  l'Etat d'Israël. Dénoncer  cette politique ne ressort pas de l'antisémitisme que je combats résolument. 

    Je n'approuve donc pas l'appel lancé par  YAËL BRAUN-PIVET et GÉRARD LARCHER. Je suis, par contre en accord avec le texte ci-après. 

    A PROPOS DE LA MARCHE CONTRE  L'ANTISEMITISME

     

     

    Bernard DESCHAMPS 

    ancien député communiste

    10 novembre 2023, 21h. 

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    A PROPOS DE LA MARCHE CONTRE  L'ANTISEMITISME

     


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    À Paris, manifestation

    « HALTE AU MASSACRE

    A GAZA ! »

    Place de la République Paris 

    À Paris, manifestation  « HALTE AU MASSACRE  A GAZA ! »  Place de la République Paris

    LA FRANCE DOIT EXIGER UN CESSEZ-LE-FEU IMMEDIAT 

    L’armée israélienne soumet la Bande de Gaza à des bombardements d’une violence inouïe et à un blocus total qui prive la population d’eau, de nourriture, de médicaments. Les hôpitaux, lorsqu’ils fonctionnent, opèrent aujourd’hui sans anesthésiques.
    En Cisjordanie occupée, la population palestinienne est soumise à la violence redoublée de l’armée et des colons ainsi qu’à un bouclage du territoire.
    Nous demandons un cessez-le-feu immédiat à Gaza, la fin des bombardements, des offensives terrestres et des déplacements forcés de populations, ainsi que la levée immédiate du blocus. Nous exigeons que la France s’engage activement dans ce sens.
    Nous rendons hommage à l’ensemble des populations civiles, palestiniennes et israéliennes, victimes de crimes de guerre.

    Chaque vie compte 

    Une paix juste et durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance des droits du peuple palestinien, de l’arrêt de la colonisation et de la fin de l’occupation israélienne, dans le respect de l’ensemble des résolutions de l’ONU.

    Cessez-le-feu immédiat ! 

    Arrêt des bombardements et des déplacements forcés de la population ! Levée immédiate du blocus !
    Protection du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie !

    Les libertés d’expression et de manifestation, libertés démocratiques fondamentales, doivent être respectées.
    Nous appelons à nous rassembler sur les bases de cet appel et à organiser, en solidarité avec le peuple palestinien, des marches contre la guerre partout en France ce week-end.


    À Paris, nous manifesterons le samedi 11 Novembre à 15h au départ de la place de la République.

    Membres du Collectif National pour une Paix Juste

    et Durable entre Palestiniens

    et Israéliens

     Signataires de l’appel
    Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) – AFD International – AILES Femmes du Maroc – Américains contre la guerre (AAW) – Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) – Association des Tunisiens en France (ATF) – Association France Palestine Solidarité (AFPS) – Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) – Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) – Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) – Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) – Cedetim / IPAM – Collectif des Musulmans de France (CMF) – Collectif Faty Koumba : Association des Libertés, Droits de l’Homme et non-violence – Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP) – Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) – Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) – Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) – Confédération générale du Travail (CGT) – Droit-Solidarité – Ensemble! Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire – Europe Ecologie les Verts (EELV) – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – Fédération Syndicale Unitaire (FSU) – Forum Palestine Citoyenneté –La Courneuve-Palestine – La France Insoumise (LFI) – le Mouvement de la Paix – les Femmes en noir (FEN) – Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL) – Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) – Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) – Organisation de Femmes Egalité – Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) – Parti Communiste Français (PCF) – Parti de Gauche (PG) – Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) –Sortir du colonialisme – Union des communistes libertaires (UCL) – Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) – Union Juive Française pour la Paix (UJFP) -Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) – Union syndicale Solidaires

    Avec le soutien de :

    Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (ACORT) – Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA) – APEL Égalité – Association de défense des droits de l’homme au Maroc (ASDHOM) – Association Démocratique Des Tunisiens en France (ADTF) – Association des Amis d’Alger Républicain – Association des Etudiants Burkinabè en France
    (AEBF) – Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA) – Association des Marocains en France (AMF) – Association des Pieds Noirs Progressistes et Amis (ANPNPA) – Association Medina – Association Nationale des Communistes (ANC) – Campagne BDS France – Comité de citoyens algériens en France pour une Assemblée constituant souveraine (CCAF-PACS) – Comité pour le Respect des libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) – Syndicat CNT-F (Confédération nationale du travail) – Coudes à Coudes – Dernière rénovation – Droit au logement (DAL) – Fédération des associations des travailleurs et des jeunes issus de l’immigration turque et kurde (DIDF) – Fondation Frantz Fanon – Gauche démocratique et Sociale (GDS) – Génération.s – La Gauche Ecosocialiste – La relève féministe – La Voix Lycéenne – Les Amis d’Alger Républicain – Libérons l’Algérie – Mouvement Burkinabè de Défense des Droits de l’Homme et des Peuples – section France (MBDHP-France) – Le mouvement des mères isolées – Mouvement National Lycéen (MNL) – Organisation Démocratique de la Jeunesse du Burkina Faso – section France (ODJ) – Le Parti ouvrier indépendant (POI) – Per a Pace, Pour la Paix – Pour une écologie populaire et sociale (Peps) – Réseau Euro-Maghrébin Citoyenneté et Culture (REMCC) – La Révolution Ecologique pour le Vivant (REV) – Ruptures – Le syndicat national lycéen (SNL) – Union étudiante.
    Et de :
    Fayçal BEN ABDALLAH, Président de la FTCR ; Sophie Bessis, historienne ; Maurice Buttin, Président par intérim du « Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient »
    (CVPR PO) ; Mouhieddine CHERBIB, Président du CRLDHT ; Kamel Jendoubi, Président du Groupe d’éminents experts des Nations Unies chargé du Yémen, 2018-2021 ; Khadija Mohsen-Finan, politologue.

    SOURCE : À Paris, manifestation "HALTE AU MASSACRE A GAZA !" - UJFP 

     


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    Contre l’antisémitisme, contre  l’islamophobie, contre la guerre génocidaire à Gaza, nous avançons, solidaires

    Braun-Pivet et Larcher

     

    Répond à votre appel

    de façon très négative

     

    Contre l’antisémitisme, contre

    l’islamophobie, contre la guerre génocidaire

    à Gaza, nous avançons, solidaires

    Contre l’antisémitisme, contre  l’islamophobie, contre la guerre génocidaire à Gaza, nous avançons, solidaires

    Une « grande marche » contre l’antisémitisme est prévue dimanche prochain, 12 novembre, appelée par le président du Sénat et la présidente de l’Assemblée nationale, demandant à « tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de notre République » à y participer. Le Rassemblement national compte y participer. La première ministre a annoncé qu’elle y participerait également.

    Quelle hypocrisie ! De quelles valeurs

    parle-t-on ?

    Défiler dimanche contre l’antisémitisme sans dénoncer les autres formes de racisme, défiler dimanche avec des islamophobes avérés, défiler contre le racisme avec des racistes, ce n’est pas possible.

    La République ne peut se prétendre antiraciste quand elle ne prend pas en compte le déni des droits humains, en France comme en Palestine ; quand elle dissout des organisations antiracistes comme le CCIF, quand elle accuse tous azimuts d’apologie du terrorisme, là un secrétaire d’UL CGT, là le NPA, ailleurs des défenseurs du droit du peuple palestinien à la résistance.

    Ce gouvernement et ses alliés, soi-disant « défenseurs de la République » prennent prétexte de la guerre menée par Israël contre le peuple palestinien, pour se servir, en France, des Juifs dans un autre combat, contre les Musulmans ; ainsi, toute manifestation en faveur de la Palestine est considérée comme antisémite et ses préfets ont tenté d’interdire ces manifestations pacifiques en arguant d’un risque d’antisémitisme.

    L’antisémitisme qui se développe est dangereux et en instrumentaliser sa lutte c’est jouer avec le feu pour toute la société française. En effet, ce gouvernement en faisant porter l’antisémitisme aux Musulmans ne résout pas le problème, il l’alimente.

    Ce gouvernement entretient sciemment la confusion entre Juifs et Israéliens, entre Israéliens et sionistes, entre antisémitisme et antisionisme. Là encore, il joue le rôle du pompier pyromane qui met en danger les Juifs.

    Alors, comment lutter clairement contre l’antisémitisme, aujourd’hui ? 

    Tout acte antisémite avéré doit être condamné, dénoncé, poursuivi en justice, mais il ne peut l’être efficacement que si nous refusons qu’on se serve des Juifs pour désigner un ennemi intérieur : le jeune racisé de banlieue, le Musulman, le Rrom, l’étranger, le sans papiers…

    Il ne faut pas se tromper de combat, et n’acceptons pas les manœuvres visant à déclarer antisémites tous les Musulmans de France ou la gauche critique de l’État d’Israël.

    Lutter contre l’antisémitisme d’aujourd’hui (celui qui est une réaction aux attaques israéliennes sur les Palestiniens, documenté de longue date par la CNCDH), c’est d’abord faire baisser la tension politique sur cette question.

    La France doit condamner la destruction systématique de Gaza et appeler au cessez le feu immédiat.

    C’est ensuite travailler avec tous les racisés à la construction d’un front antiraciste respirable et pour la justice et l’égalité de tous, ce à quoi nous œuvrons de longue date.

    Ainsi, c’est ensemble que nous luttons contre l’antisémitisme et l’islamophobie. Et dans ce combat, nous ne sommes pas aux côtés des racistes de tout poil qui légitiment les violences racistes policières et qui défendent le droit d’Israël à écraser Gaza sous les bombes.

    La Coordination nationale de l’UJFP, le 9 novembre 2023

    ****************************************************************************

    L’UJFP ne participera pas à cette manifestation « contre l’antisémitisme » car nous ne manifestons pas avec des racistes, qu’ils soient d’extrême droite, islamophobes, d’État, sionistes, anti-immigrés ou autres. 

    Nous appelons à tous les rassemblements contre l’antisémitisme qui prennent en compte les massacres commis à Gaza et exigent un cessez-le feu immédiat.

    SOURCE : Contre l’antisémitisme, contre l’islamophobie, contre la guerre génocidaire à Gaza, nous avançons, solidaires - UJFP 

    L’UJFP : Qui sommes-nous ? 


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  • Ils seront bien dans le même défilé

    L’impensable présence du RN   à la marche du 12 novembre contre l’antisémitisme

    L’impensable présence du RN   à la marche du 12 novembre contre l’antisémitisme

     

    LA HONTE

    L’impensable présence du RN

    et de Reconquête

    à la marche du 12 novembre contre

    l’antisémitisme

    Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher ont appelé à une « grande marche contre l’antisémitisme », dimanche 12 novembre. Mercredi soir, sur TF1, ils n'ont pas contesté la présence de l'extrême droite, tout en disant ne pas vouloir défiler « à côté ». En conséquence, la FI refuse en l’état d’y participer tandis que PCF, PS et EELV veulent créer un cordon physique les séparant des partis lepéniste et zemmourien.

    L’impensable présence du RN   à la marche du 12 novembre contre l’antisémitisme

    Rassemblement contre l'antisémitisme à Paris, le 19 février 2019. © Denis Meyer / Hans Lucas / AFP

    Marcher contre l’antisémitisme avec l’extrême droite ? L’idée, abjecte, avait déjà été envisagée dimanche par Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, qui a fini par rétropédaler. Mardi, c’est de manière plus officielle que les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat ont appelé à une marche, entre les deux Chambres, dimanche 12 novembre, « pour la République et contre l’antisémitisme ». Dans cette tribune commune publiée par le Figaro, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher invitent « tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de notre République » à cette manifestation.

    Une nouvelle tentative de laver l’image

     du parti d’extrême droite

    Comme Eric Zemmour, Jordan Bardella, président du Rassemblement national, et Marine Le Pen se sont précipités pour annoncer leur présence dans le cortège. Une nouvelle tentative de laver l’image du parti d’extrême droite, qui compte dans ses fondateurs deux anciens SS et dont plusieurs cadres actuels (le député Frédéric Boccaletti, le maire de Fréjus, David Rachline…) sont accusés d’antisémitisme.

    « Une marche contre l’antisémitisme, oui ! Avec les héritiers de la Waffen-SS, non ! » a vivement réagi Fabien Roussel au sujet de la mobilisation de dimanche. « Nous défilerons peut-être à un autre endroit, mais pas avec eux », a proposé le secrétaire national du PCF, mercredi matin, sur France 2.

    L’après-midi, le PCF, le PS et EELV ont finalement publié un communiqué commun appelant à participer à la marche mais en formant un « cordon républicain » physique. Ce qui permettrait de « distinguer dans la manifestation un cortège rassemblant tous les républicains et progressistes, d’une part, et le Rassemblement national et les forces d’extrême droite, d’autre part ». Ils précisent aussi vouloir défiler non seulement contre l’antisémitisme mais aussi « les fauteurs de haine et de racisme ». Car si les actes antisémites se sont multipliés depuis le 7 octobre (avec plus d’un millier signalés selon le ministère de l’Intérieur), les agressions islamophobes et racistes sont aussi en augmentation.

    Au préalable, Marine Tondelier (EELV) et le PS, bien que regrettant la présence de Marine Le Pen et Jordan Bardella, avaient indiqué qu’ils participeraient à la marche. Au contraire de la France insoumise, qui refuse catégoriquement de marcher dimanche. Y compris avec cette proposition de cordon physique : « La gauche d’avant prépare le terrain à l’extrême droite de demain », a commenté le député insoumis Paul Vannier au sujet du communiqué commun. Plus en phase avec la proposition initiale de Fabien Roussel d’organiser une autre marche, l’insoumise Aurélie Trouvé précise pour sa part : « Nous irons à toute initiative contre le racisme et l’antisémitisme qui mette un cordon sanitaire avec le RN et ses idées. Et nous sommes d’ailleurs en discussion avec les forces politiques, associatives et syndicales. C’était déjà en gestation avant leur appel. » La parlementaire ajoute : « Charge à Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher d’exclure le RN. La façon dont est écrit l’appel à manifester a permis au RN de s’y joindre. » De son côté, Jean-Luc Mélenchon a estimé que c’est « sous prétexte d’antisémitisme » et « sans demander le cessez-le-feu » que « les amis du soutien inconditionnel au massacre ont leur rendez-vous ». 

    La Macronie divisée

    En outre, l’invitation de Yaël Braun-Pivet et de Gérard Larcher, a priori ouverte au RN, n’est pas uniquement condamnée à gauche. La majorité macroniste se divise sur la question, comme elle l’est depuis un mois sur la situation au Proche-Orient, entre un groupe d’inconditionnels du gouvernement israélien – autour de la présidente de l’Assemblée et du président de groupe Sylvain Maillard – et les partisans d’un cessez-le-feu. Des députés comme Violette Spillebout soutiennent ainsi l’initiative de la présidente de l’Assemblée, précisant s’associer à un « appel à l’unité nationale pour combattre l’antisémitisme ». En revanche, pour sa collègue Sarah Tanzilli, « les membres d’un parti fondé par des antisémites n’ont rien à faire dans une marche contre l’antisémitisme ». Mais la députée évoque des difficultés à empêcher, concrètement, la présence de certains parlementaires, car « c’est l’Assemblée nationale qui dépose la manifestation en préfecture ».

    En janvier 2015, l’Élysée avait pourtant écarté le Front national de l’organisation de la marche républicaine après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher, et ainsi poussé Marine Le Pen à ne pas s’y rendre. Un choix politique visant à ne pas défiler avec le RN est donc tout à fait possible.

    SOUVENEZ-VOUS

    JE SUIS CHARLIE - Retour sur la plus grande manifestation de l'histoire de France. Ils étaient près de 4 millions de personnes qui ont défilé à Paris et dans toute la France après les attentats.

    Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, qui a annoncé la présence de la première ministre Élisabeth Borne dimanche, joue lui aussi la carte de l’impuissance. S’il estime que « le RN n’a pas sa place » dimanche, il s’en dédouane : « C’est une manifestation publique à laquelle chacun est libre, en conscience, de participer. » Stéphane Séjourné, président du parti Renaissance, a lui été plus offensif en appelant « solennellement les organisateurs ainsi que les partis politiques qui y participeront à ne pas être les complices de la banalisation d’un parti fondé par des antisémites ».

    Ces prises de position ont-elles changé la donne ? Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher se sont exprimés, mercredi soir, sur TF1. Les présidents des deux chambres persistent, jouant du « en même temps ». C’est-à-dire qu’ils ont déclaré ne pas vouloir défiler « à côté » du RN, qui peut donc se rendre tranquillement à la mobilisation. Ils assurent que cette marche n’est « pas politique » : « Nous n’avons invité aucun parti politique. (…) Il n’est pas question de savoir s’ils sont les bienvenus. » « Ne laissons personne salir le message que nous portons ! Les polémiques stériles ne doivent pas dénaturer notre initiative », a affirmé Yaël Braun-Pivet, qui marchera en tête du cortège avec son homologue du Sénat. Soit à quelques mètres de l’extrême droite qu’ils se refusent à repousser.

     

    La confusion la plus complète

    Le point de vue de Jacques Cros

    L’impensable présence du RN et de Reconquête à la marche du 12 novembre contre l’antisémitisme

    Dimanche 12 novembre les Français sont invités à participer à une marche contre l’antisémitisme. On pourrait souscrire, nous avons toujours été contre cette forme de racisme. Sauf que ce faisant ils auront l’occasion de manifester avec le RN dont plusieurs fondateurs se reconnaissent dans le régime antisémite de Vichy.

    C’est que si les gens d’extrême droite n’aiment pas spécialement les Juifs ils détestent encore plus les Arabes. C’est l’héritage de notre histoire coloniale dont ils sont incapables de se guérir. Mieux même, ils rendent les travailleurs d’origine étrangères, surtout s’ils viennent du Maghreb ; responsables de la crise socio-économique insupportable que nous subissons.

    Présentement les musulmans ont pris le relais des israélites comme boucs émissaires. Ça évite de mettre en cause les limites de notre système social sur lesquelles nous buttons. Cette mouvance est attachée à la perpétuation du capitalisme comme mode de fonctionnement du monde, qu’il s’agisse du domaine national ou international.

    Sur ce point c’est à peu près la même position que les initiateurs de la marche du 12. Ils amalgament l’action légitime contre l’antisémitisme au soutien inconditionnel à la politique colonialiste et d’apartheid que suivent les dirigeants israéliens, quelle que soit d’ailleurs leur étiquette, celle qui est la leur actuellement étant fascisante.

    Cette situation présente des similitudes avec celle que nous avons connue au temps du colonialisme dans lequel nous nous étions engagés et des guerres coloniales que nous avons faites pour tenter de le perpétuer. Cela a été le cas, notamment en Algérie. Spoliations, racisme, violence armée… en ont été les caractéristiques. Ce que vivaient les Algériens ressemble beaucoup au sort que connaissent les Palestiniens.

    Il nous paraît que cela devrait éclairer notre jugement sur ce à quoi on nous convie à participer. C’est que, comme à l’époque des guerres d’Indochine et d’Algérie, nous sommes pour la paix et celle-ci ne peut s’instaurer que dans la justice.

    SOURCE : La confusion la plus complète 


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    "Rattachez moi mes jambes" : l'effroi

    des enfants amputés dans Gaza en guerre

    "Rattachez moi mes jambes" : l'effroi  des enfants amputés dans Gaza en guerre

    ©MAHMUD HAMS, AFP - Dunia Abu Mohsen, 12 ans, reçoit des soins après une amputation à l'hôpital Nasser de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 31 octobre 2023

    "Rattachez moi mes jambes" : l'effroi  des enfants amputés dans Gaza en guerre

    ©MAHMUD HAMS, AFP - Layan al-Baz après avoir été amputée des deux jambes, à l'hôpital Nasser de Khan Yunis dans le sud de la bande Gaza le 31 octobre 2023

    "Rattachez moi mes jambes" : l'effroi  des enfants amputés dans Gaza en guerre

    ©Mahmud HAMS, AFP - Lama al-Agha en cours de soins à l'hôpital Nasser de Khan Yunis dans le sud de la bande Gaza le 31 octobre 2023

    "Rattachez moi mes jambes", hurle Layan al-Baz, 13 ans, à chaque fois que la douleur la réveille sur son lit d'hôpital, saisie par l'effroi après avoir été amputée.

    L'enfant, rencontrée par une équipe de l'AFP à l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, refuse de s'imaginer avec des prothèses, si tant est qu'elle puisse s'en faire poser dans un territoire où les moyens de survie les plus élémentaires manquent.

    "Je ne veux pas de prothèses, je veux qu'ils me rattachent mes jambes, ils peuvent le faire", proteste Layan sur son lit dans l'aile pédiatrique. A chaque fois qu'elle ouvre les yeux, lorsque l'effet des sédatifs faiblit, elle voit ses moignons recouverts de bandages.

    Sa mère, Lamia al-Baz, explique que Layan a été blessée, la semaine dernière, dans un bombardement sur le quartier al-Qarara de Khan Younès.

    Israël, déterminé à "anéantir" le Hamas, bombarde sans relâche la bande de Gaza en représailles aux attaques meurtrières menées par le mouvement islamiste palestinien sur son territoire, le 7 octobre, qui ont fait plus de 1.400 morts, en majorité des civils.

    Ces bombardements israéliens ont fait plus de 10.000 morts, essentiellement des civils, selon le gouvernement du Hamas.

    "Comment je vais retourner à l'école alors que mes copines marchent et moi pas ?", se désole Layan, le visage et les bras lardés de blessures.

    "Je serai à tes côtés. Tout ira bien, l'avenir est encore devant toi", tente de la rassurer sa mère.

    Selon cette femme de 47 ans, le bombardement a tué deux de ses filles, Ikhlas et Khitam, et deux de ses petits-enfants, dont un bébé de quelques jours. Ils se trouvaient tous dans la maison d'Ikhlas, qui venait d'accoucher.

    Elle a dû identifier ses filles à la morgue. "Leurs corps étaient déchiquetés. J'ai reconnu Khitam par ses boucles d'oreille et Ikhlas par ses orteils", raconte-t-elle.

    - "Je serai forte" -

    Dans le département de traitement des brûlés, Lama al-Agha, 14 ans et sa soeur Sara, 15 ans, hospitalisées après une frappe le 12 octobre, occupent deux lits côte à côte. Leur mère, qui peine à retenir ses larmes, est assise au milieu.

    Le bombardement a tué la soeur jumelle de Sara, Sama, et leur frère cadet, Yehya, 12 ans, explique la mère.

    Des points de suture et des cicatrices de brûlures sont visibles sur le crâne en partie rasé et sur le front de Lama.

    "Quand ils m'ont transférée ici, j'ai demandé aux infirmiers de m'aider à m'asseoir et j'ai découvert que ma jambe avait été amputée", affirme-t-elle.

    "J'ai ressenti beaucoup de peine mais je remercie Dieu d'être encore en vie. Je me ferai poser une prothèse et vais continuer mes études pour réaliser mon rêve de devenir médecin. Je serai forte pour moi et pour ma famille", ajoute Lama al-Agha avec un étonnant courage.

    Le docteur Nahed Abou Taaema, directeur de l'hôpital Nasser, explique que face au grand nombre de blessés et faute de moyens, les médecins n'ont souvent d'autre choix que de pratiquer une amputation pour prévenir toute complication.

    "Nous devons choisir entre sauver la vie du patient ou la mettre en danger en essayant de sauver sa jambe blessée", explique-t-il.

    - "Où est ma jambe?" -

    Portant un maillot vert de football et un short assorti, Ahmad Abou Shahmah, 14 ans, entouré de cousins, marche en s'appuyant sur des béquilles dans la cour de sa maison, aujourd'hui en ruines, dans l'est de Khan Younès, où il était habitué à taper dans un ballon.

    Il a été amputé de la jambe droite après un bombardement qui a détruit l'immeuble abritant sa famille, tuant selon lui six de ses cousins et une tante.

    "Quand je me suis réveillé (après l'opération) j'ai demandé à mon frère +où est ma jambe+. Il m'a menti en me disant qu'elle était bien là et que je ne la sentais pas à cause de l'anesthésie avant que mon cousin me dise la vérité le lendemain", se souvient-il.

    "J'ai beaucoup pleuré. La première chose à laquelle j'ai pensé est que je ne pourrai plus marcher ou jouer au football comme je le faisais tous les jours. Je m'étais même inscrit dans une académie une semaine avant la guerre", ajoute le garçon.

    Ahmad est supporteur du géant espagnol FC Barcelone alors que ses cousins sont des inconditionnels du Real Madrid.

    "Si cela pouvait faire revenir le temps en arrière et redonner à Ahmad sa jambe, je serais prêt à laisser tomber le Real pour devenir fan de Barcelone comme lui", dit l'un d'eux, Farid Abou Shahmah. 

    "Rattachez moi mes jambes" : l'effroi  des enfants amputés dans Gaza en guerre

     

    "Rattachez moi mes jambes" : l'effroi  des enfants amputés dans Gaza en guerre

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    SOURCE : "Rattachez moi mes jambes" : l'effroi des enfants amputés dans Gaza en guerre : Actualités - Orange

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    Braun-Pivet et Larcher lancent une marche

    contre l’antisémitisme sur fond de polémique

    liée à la présence de l’extrême droite

      Braun-Pivet et Larcher lancent une marche contre l’antisémitisme sur fond  de polémique liée à la présence de l’extrême droite

    Le président du Sénat, Gérard Larcher, et la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, ont lancé un appel conjoint à une marche ce dimanche contre l’antisémitisme, sur un parcours reliant le Palais Bourbon et le Palais du Luxembourg. AFP

    À l’appel de Yaël Braun-Pivet et de Gérard Larcher, une « grande marche contre l’antisémitisme » est prévue dimanche 12 novembre entre le Palais Bourbon et le Palais du Luxembourg. La France insoumise a annoncé son refus de défiler aux côtés du Rassemblement national qui a annoncé sa présence.

    Une « grande marche contre l’antisémitisme ». C’est l’appel conjoint lancé par la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et le président du Sénat Gérard Larcher, qui ont invité « tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de notre République » à se joindre à cette manifestation prévue dimanche 12 novembre.

    Pour les présidents des deux chambres du Parlement, qui ont publié une tribune dans Le Figaro, « la République est en danger ; ses fondements mêmes sont attaqués », faisant référence à la recrudescence d’actes antisémites depuis le déclenchement, le 7 octobre dernier, de la guerre entre Israël et le Hamas.

    « Un sursaut s’impose, pour manifester clairement que la France n’accepte pas l’antisémitisme et que les Français ne se résignent pas, et ne se résigneront jamais à la fatalité des haines (…) Notre laïcité doit être protégée, elle est un rempart contre l’islamisme », ont-ils ajouté.

    Présence dissonante de l’extrême droite

    À cette marche prévue « entre le Palais Bourbon et le Palais du Luxembourg » se joindront Éric Ciotti, le président des Républicains, des élus du Rassemblement national, dont son président Jordan Bardella, mais aussi Eric Zemmour et Marion Maréchal Le Pen, le président et la vice-présidente de Reconquête, qui ont unanimement salué l’initiative. Une présence dissonante qui ne passe pas pour de nombreux élus et acteurs politiques.

    Si le Parti socialiste a appelé à participer à cette marche, tout en jugeant « illégitime » la présence du RN, la France insoumise (FI) par la voix de son coordinateur, Manuel Bompard, a jugé « incongru de participer à une manifestation de cette nature en présence du RN ». Le parti de Marine Le Pen tente depuis plusieurs mois, et de façon prégnante depuis le début du conflit au Proche-Orient, de se présenter comme un rempart pour les Juifs de France contre les supposés assauts de l’islamisme, tentant de faire oublier son passé antisémite. Interrogé dimanche dernier sur l’antisémitisme de Jean-Marie Le Pen condamné à de nombreuses reprises pour ses déclarations en la matière, le président du RN a fait craqueler le vernis : « Je ne sonde pas les cœurs et les reins, mais je ne le crois pas », a alors répondu Jordan Bardella.

    De son côté, Jean-Luc Mélenchon, le leader de FI, s’est montré beaucoup plus tranchant sur l’initiative des deux présidents des chambres parlementaires, en dénonçant dans un tweet l’étrangeté de cet « arc républicain » qui va « du RN à la macronie de Braun Pivet », avec une allusion au soutien inconditionnel apporté par la présidente de l’Assemblée nationale à Israël dans sa riposte aveugle menée à Gaza contre le Hamas. « Les amis du soutien inconditionnel au massacre ont leur rendez-vous », a conclu le leader la France insoumise.

    Marche contre l'antisémitisme : le secrétaire national

    du PCF, Fabien Roussel, "ne défilera pas" aux côtés du RN

    Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), était l'invité des "4 Vérités" sur France 2, mercredi.

    Les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat ont appelé, mardi 7 novembre dans une tribune publiée dans Le Figaro, à une marche contre l'antisémitisme à Paris, dimanche. "Je pense que le RN, au regard de son histoire, n'a pas sa place dans un tel rassemblement", a estimé le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, mercredi dans les "4 Vérités" sur France 2, en réaction à la participation annoncée du Rassemblement national"Pour ma part, je ne défilerai pas à ses côtés", a poursuivi le député PCF.

    "Nous défilerons peut-être à un autre endroit"

    "Je vais rencontrer les autres responsables des forces de gauche républicaines. Nous défilerons peut-être à un autre endroit, mais pas avec eux [les élus du RN]", a poursuivi Fabien Roussel. "Le sujet aujourd'hui, c'est de rassembler les Français contre l'antisémitisme, contre le racisme, pour un cessez-le-feu et pour la paix, pour une solution à deux États", a poursuivi le secrétaire national du PCF.

    "Les députés du RN, aujourd'hui, sont ceux qui ne veulent pas de trêve humanitaire, qui défendent même le fait que s'il y a des enfants palestiniens qui meurent, ce sont des dommages collatéraux. C'est une horreur sans nom", a fustigé l'ancien candidat communiste à la présidentielle. "Comment peut-on aujourd'hui imaginer, y compris les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, manifester avec ceux-là mêmes qui ne portent pas le même message que porte la diplomatie française ?", a-t-il interrogé.

    Sujet abordé à partir de 2 mn 40''

    Antisémitisme : les dessous de la marche

    de Larcher et Braun-Pivet

      Braun-Pivet et Larcher lancent une marche contre l’antisémitisme sur fond  de polémique liée à la présence de l’extrême droite

    Marine Le Pen et Jordan Bardella ont aussitôt annoncé leur présence, plongeant majorité et gouvernement dans l’embarras. Quant à Jean-Luc Mélenchon, il a opposé une fin de non-recevoir.Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet s'allient pour organiser une grande marche contre  l'antisémitisme en France. © LUDOVIC MARIN / POOL / AFP

    C'est une première. Le cabinet de l'Hôtel de Lassay a vérifié dans les archives : jamais, dans l'Histoire politique française, les présidents des deux chambres du Parlement avaient conjointement appelé à manifester. Mardi 6 novembre, les troisième et quatrième personnages de l'État, Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, ont pris la plume pour tenter de susciter un « sursaut », « une mobilisation générale », « un cri des consciences » face à l'antisémitisme.

      Braun-Pivet et Larcher lancent une marche contre l’antisémitisme sur fond  de polémique liée à la présence de l’extrême droite

    Le point de vue des juifs de France adhérents à l'UJFP

    L’antisémitisme doit être combattu

    son instrumentalisation aussi

    Face à la recrudescence d'actes antisémites, la politique menée par le gouvernement français, loin de protéger les Juif·ve·s, les désigne comme cibles.

    Depuis le 7 octobre, on observe une recrudescence inquiétante d’actes antisémites. Les agressions physiques ou verbales et les graffitis à caractères antisémites se sont multipliés. Des synagogues ont été incendiées, celle de Kahal Adass Jisroel à Berlin et celle de El Hamma près de Gabès en Tunisie. Au Daghestan, l’aéroport de Makhatchkala a été le théâtre d’une émeute antijuive suite à l’annonce de l'atterrissage d’un avion en provenance d’Israël. Un climat qui plonge légitimement les Juifs et Juives de France dans l’angoisse et la colère. 

    En France, ces actes témoignent de la persistance et de la circulation des idées antisémites dans la société. Leur recrudescence doit être comprise dans un contexte de très forte polarisation politique et d’embrasement en Israël-Palestine 1. La réception de ces événements par le gouvernement français et son traitement médiatique est, de ce point de vue, catastrophique et irresponsable. La séquence particulièrement violente que nous traversons devrait amener les pouvoirs publics à saisir l’urgence de faire baisser la tension en garantissant l’expression légitime des émotions et des positions des un·e·s et des autres et la possibilité du débat public.

    Pourtant, le gouvernement a interdit et criminalisé les expressions de solidarité et de compassion avec le peuple palestinien au nom de la lutte contre l’antisémitisme, tout en affichant un soutien inconditionnel aux opérations de l’armée israélienne et à son gouvernement fasciste. Une politique d’autant plus dangereuse que les relations entre les populations juives et arabo-musulmanes, si souvent instrumentalisées, sont déjà très dégradées. Les Juif·ve·s sont ainsi collectivement et publiquement associé·e·s par les pouvoirs publics à l’État israélien qui mène une politique criminelle à Gaza et en Cisjordanie. Les Arabes et les Musulman·e·s sont plus que jamais dépeint·e·s en classe dangereuse, ennemie de l’intérieur, gagnée au terrorisme et à l’antisémitisme. Ni les Juif·ve·s, ni les Arabes et les Musulman·e·s ne peuvent sortir gagnant·e·s d’une équation qui nourrit et l’antisémitisme, et l’islamophobie.

    La lutte contre l’antisémitisme ne peut être menée en s’opposant à la solidarité avec le peuple palestinien et à la mobilisation pour un cessez-le-feu à Gaza. Elle ne doit pas, non plus, s’inscrire dans l’action d’un gouvernement engagé dans le tournant autoritaire et islamophobe. Face à la recrudescence, la priorité doit d’abord être de faire baisser la tension. La France devrait mettre tout son poids pour que  la “guerre de vengeance”, comme elle est nommée en Israël, s’arrête. Les crimes de guerre répétés d’un État se revendiquant être celui de tous les Juif·ve·s ne sont pas sans effets sur la perception des Juif·ve·s dans le monde. Sans être l’unique facteur d’antisémitisme, la politique israélienne de colonisation et d’occupation nourrit un ressentiment antijuif. En ce sens, un cessez-le-feu immédiat à Gaza doit être obtenu. 

    Au-delà de ces considérations conjoncturelles, la question de l’identification de l’antisémitisme et de son étendue réelle reste un enjeu crucial. Elle fait d’ailleurs l’objet de riches débats dans le champ de la recherche et le champ militant. Le présent communiqué n’a pas pour objet de développer ces discussions. Cependant, il doit être dit que les affirmations associant les expressions antijuives des masses arabo-musulmanes, exaspérées par la politique d’occupation et de destruction de “l’État des Juifs”, à la haine raciale antisémite des peuples européens, voire carrément au nazisme, relèvent d’une instrumentalisation abusive de l’histoire et des concepts. 

    Si l’idéologie du Hamas est bien pétrie d’éléments antijuifs et de représentations antisémites, l’idée qu’ils seraient les “nouveaux nazis” et que les massacres du 7 octobre soient comparables à la Shoah doit être combattue. Ce narratif, qui vise surtout à diaboliser les Palestinien·ne·s, n’offre aucune clé de compréhension des violences terribles qui ont visé les civil·e·s israélien·ne·s. Le Juif persécuté par le nazi est-il le même que le Juif ciblé par le Hamas ? Si la rhétorique du Hamas emprunte volontiers des références à l’antisémitisme européen, son antijudaïsme est surtout adossé à l’association de l’identité juive au statut de colon dans le cadre des rapports sociaux engendrés par la colonisation israélienne. En contexte palestinien, les catégories “Juif” et “Arabe” renvoient d’abord à des rapports de pouvoir et de domination.

    En France comme en Israël, la lutte contre l’antisémitisme est détournée par les pouvoirs publics et utilisée comme un outil de légitimation de politiques autoritaires et racistes. L’antisémitisme apparaît comme un mal anhistorique et l’antisionisme comme sa forme réactualisée. Des postulats, fort contestables, qui permettent de fondre la gauche, Hitler et les Palestinien·ne·s dans un ennemi commun. Dans ce cadre, cette “lutte contre l’antisémitisme” facilite la montée des extrêmes-droites, le renforcement de l’islamophobie et le recul des libertés politiques. Ce détournement coupe les Juif·ve·s des autres minorités nationales et des forces politiques de gauche. Pourtant, comme les autres, ils et elles paient cher le prix des politiques racistes et antisociales du gouvernement.

    La captation de la mémoire de la Shoah et des termes associés à l’histoire juive européenne est une constante dans la propagande de guerre israélienne. Elle n’est pas sans effets délétères sur la lutte contre l’antisémitisme si nécessaire aujourd’hui. Dans le contexte actuel, en France, les Juif·ve·s sont d’autant plus vulnérables qu’ils et elles sont de plus en plus isolé·e·s. Il est difficile d’imaginer une situation plus confuse que celle qui s’est aujourd’hui imposée, dans laquelle la lutte contre l’antisémitisme est détournée par des acteurs politiques qui facilitent en retour la circulation de l’antisémitisme. Si la lutte contre l’antisémitisme doit être, comme le mal qu’elle combat, multiforme, sa dimension politique est centrale. Sa boussole ne peut être que celle de la justice, de l’émancipation collective et des débouchés politiques en rupture avec les structures qui produisent l’antisémitisme. Sans cela, elle est désarmée.

    1 Rapport de la Commission nationale consultative des droits de l'homme, 2022.

    SOURCE : L’antisémitisme doit être combattu, son instrumentalisation aussi | Le Club (mediapart.fr) 

     


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    Conflit Israël-Hamas : les députés LFI

    et communistes reçoivent

    la représentante des Palestiniens

    en France

    Conflit Israël-Hamas : les députés LFI  et communistes reçoivent  la représentante des Palestiniens  en France

    La représentante de l'Autorité palestinienne en France Hala Abou-Hassira et la coalition de gauche NUPES posent à l'Assemblée nationale française à Paris le 7 novembre 2023.© THOMAS SAMSON / AFP

    Les députés LFI et communistes ont reçu mardi 7 novembre la représentante de l'Autorité palestinienne en France, Hala Abou Assira, à l'Assemblée nationale, d'où ils ont plaidé ensemble pour un «cessez-le-feu immédiat» dans la bande de Gaza, a constaté un journaliste de l'AFP.

    «Halte au massacre à Gaza et en Cisjordanie, cessez-le-feu immédiat» : écharpes tricolores en bandoulière, des élus Insoumis, auxquels se sont joints des communistes, ont posé avec elle derrière une grande banderole portant cet appel, dans un jardin du Palais Bourbon.

    «Le moment est très grave»

    Entourée de dizaines de députés, Hala Abou Hassira les a remerciés pour «ce moment solennel de soutien au peuple palestinien face au massacre perpétré contre lui dans la bande de Gaza». «Il y a urgence tout de suite d'un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza», a-t-elle déclaré devant des journalistes, plaidant pour «l'acheminement d'un couloir humanitaire en même temps qui permettrait la survie du peuple palestinien». «Le moment est très grave, la perte de vies civiles et innocentes est énorme de tous côtés, et il faut sauver les vies innocentes de tous côtés, palestiniennes et israéliennes», a-t-elle ajouté.

    Plus tôt dans la matinée, la cheffe de file des députés Insoumis Mathilde Panot avait estimé devant la presse que la France «devrait avoir une voix forte pour appeler au cessez-le-feu immédiat et sans condition et surtout pour rouvrir le processus de paix». Un appel à une «trêve humanitaire» n'est pas suffisant selon Mathilde Panot, car laissant ouverte selon elle la possibilité de nouveaux bombardements israéliens à son issue.

    Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a rejeté mardi un cessez-le-feu dans la guerre contre le Hamas, déclenchée par l'attaque sanglante et d'une violence sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza qu'il contrôle. En représailles, Israël a juré d'«anéantir » le Hamas, pilonnant sans relâche le territoire assiégé où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens. Selon le Hamas, plus de 10.000 personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens.

    SOUVENONS-NOUS 

    Intervention de Hala Abou Hassira, ambassadrice

    de la Palestine en France, au 39e congrès du PCF 

    Conflit Israël-Hamas : les députés LFI  et communistes reçoivent  la représentante des Palestiniens  en France

    Hala Abou Hassira, ambassadrice de la Palestine en France est intervenue au 39e congrès du Parti communiste français qui s’est tenu jusqu'au lundi 10 avril 2023 à Marseille.
    Elle a salué la solidarité des communistes français avec le peuple Palestinien dans sa résistance contre l'occupation et la colonisation, mais aussi dans son combat contre le régime d'apartheid et le fascisme en Israël. Évoquant le blocus contre Gaza, elle a salué la fraternité de lutte avec le peuple Cubain qui subit la même injustice. "Ensemble, nous vaincrons !"
     


    Accès à l’intervention :

     


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    Gaza : près de 10 000 morts, dont 4 008

    enfants, après 1 mois de bombardements

    israéliens

    Israël a déjà assassiné au moins 9 770 Palestinien.ne.s – dont 4 008 enfants – depuis le 7 octobre, et blessé 24 808 personneset intensifie ses attaques de toutes parts sur une Gaza coupée du monde. 

    Gaza : près de 10 000 morts, dont 4 008  enfants, après 1 mois de bombardements  israéliens

    Des Palestiniens tirent une ambulance après qu’un convoi a été touché, à l’entrée de l’hôpital Shifa dans la ville de Gaza, le 3 novembre 2023. (STRINGER/Reuters)

    Frappes israéliennes ciblées et intensifiées

    Dans la nuit du 5 novembre 2023, la bande de Gaza est soumise, encore une fois, à une coupure totale d’internet et des télécommunications. Le bilan humain des morts atteint maintenant les 9 770 Palestinien.ne.s tuées par Israël depuis le 7 octobre, tandis que les bombardements s’intensifient dans le noir complet.

    Alors que les bombes larguées sur la bande de Gaza en 26 jours sont déjà 1.5 fois supérieures à la force explosive des bombes larguées sur Hiroshima durant la 2ème guerre mondiale, le groupe « Investigate and Dismantle Apartheid » indique dans cette note d’information urgente du 6 novembre qu’un ministre israélien propose de larguer une bombe nucléaire sur les Palestinien.ne.s à Gaza.

    Aussi, dans la seule journée du 2 novembre 2023, quatre écoles de l’UNRWA – des camps de réfugié.e.s de Jabaliya, Burin et Al-Shate – ont été bombardées par l’armée israélienne. Le 4 novembre dernier, les écoles de l’UNRWA du camp de Jabaliya et de Nuseirat on été ciblées et touchées par des frappes aériennes israéliennes, tuant 15 Palestinien.ne.s et en blessant plus de 70.

    L’entrée de l’hôpital Al-Shifa a elle aussi été ciblée et bombardée par Israël, le 3 novembre dernier. La frappe israélienne a pris pour cible un convoi médical au départ de l’hôpital, et se trouvait donc à l’entrée du bâtiment en attendant d’évacuer des blessé.e.s hors de Gaza. La frappe tue au moins 16 personnes et en blesse 60.

    « Nous étions à l'entrée de l'hôpital Al-Shifa lorsque l'ambulance a été touchée sous nos yeux. Il y avait des corps couverts de sang partout. Bcp ont été tués sur le coup, d'autres ont été transportés ds la salle d'opération pour des soins en urgence » Dr Obaid médecin MSF

    Gaza : près de 10 000 morts, dont 4 008  enfants, après 1 mois de bombardements  israéliens

    Massacre à Jabaliya

    Alors que Craig Mokhiber, directeur du bureau new-yorkais en charge des droits de l’homme à l’ONU a démissionné de son poste le 28 octobre dernier, atterré par l’inaction et le silence des gouvernements occidentaux et des instances internationales de droits humanitaire sur le nettoyage ethnique en cours à Gaza, Israël a assassiné mardi 31 octobre et mercredi 1er novembre plus de 400 personnes dans des frappes ciblées pulvérisant un quartier entier du camp de réfugié.e.s de Jabalia, une des zones les plus densément peuplées de la bande de Gaza.

    Coupée du monde

    Dans la nuit de vendredi 27 octobre au samedi 28, Israël a plongé Gaza dans le noir complet en coupant l’accès en électricité et en internet à l’enclave palestinienne, afin de procéder à des bombardements sans relâche et sans précédent de la bande. Depuis, le recours par Israël aux coupures d’électricité et d’accès à internet est récurrent lors de bombardements intensifs assénés sur Gaza, comme depuis hier par exemple.

    L’intensification de ces bombardements s’amplifie et atteint un stade ne pouvant provoquer qu’une catastrophe humanitaire terrible et durable pour les années à suivre. En effet, en empêchant à la fois l’entrée de journalistes internationaux.ales à Gaza pour documenter mais aussi témoigner des crimes de guerre qui y sont perpétrés, et en interrompant maintenant tout contact avec les habitant.e.s de l’enclave- que ce soit par internet ou par téléphone -, Israël prépare le terrain pour de nouveaux massacres planifiés et cette fois-ci, pratiquement invisibles, des gazaoui.e.s.

    Le simple fait que la catastrophe humanitaire en cours à Gaza ne puisse pas être couverte par les journalistes internationaux.ales est problématique, mais l’interruption totale de contact avec les civil.e.s et journalistes gazaoui.e.s sur place est alarmant au plus haut point. Gaza compte à ce jour, selon de récents rapports, 1,4 million de personnes déplacé.e.s de chez eux.elles et plus de 42% des habitations de la bande détruites.

    Il n’y a pas de lieu sûr à Gaza, les hôpitaux et établissements de santé sont eux aussi à bout de souffle et menacés jour après jour de ne plus pouvoir assurer leurs missions.

    De fait, depuis le 7 octobre, les hôpitaux de Gaza tirent la sonnette d’alarme en indiquant que sans carburant, sans électricité, sans eau potable et sans anesthésiant, le soin des patient.e.s – déjà précaire dans ces conditions – ne pourra bientôt plus être assuré. Le bilan des blessé.e.s atteint pourtant à ce jour le nombre de 24 808 personnes.

    Claire Magone, directrice générale de Médecins Sans Frontières, évoque elle dans une intervention sur BFM TV la sentence de mort vouée aux Palestinien.ne.s par Israël : « Nous sommes condamné.e.s à assister à un sacrifice assumé et organisé de milliers de civil.e.s ».

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    Cliquez sur ce lien :

    https://twitter.com/i/status/1717995745528193351

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    Aussi, selon une évaluation interne du département d’État américain, 52 000 femmes enceintes et plus de 30 000 bébés de moins de six mois boivent actuellement de l’eau contaminée à Gaza. Les risques de mort par famine, déshydratation ou d’épidémies inquiètent eux aussi le personnel de l’aide humanitaire et médicale, tandis qu‘un hôpital sur trois ne fonctionnent pas à Gaza et que les lieux d’alimentation basiques, tels que les boulangeries, sont visés par les frappes aériennes israéliennes, comme nous l’indiquait récemment notre correspondant local Hossam.

    Le 29 octobre dernier, le médecin urgentiste à Gaza, Ghassan Abu Sitta, alertait sur l’utilisation de bombes au phosphore blanc par l’armée israélienne, dont l’utilisation est illégale au regard du droit international.

    Les hôpitaux, qui pouvaient encore représenter à un certain degré pour les journalistes souhaitant couvrir la situation en temps réel, un espace relativement sûr où ils.elles pouvaient recharger leur téléphone, caméra et obtenir une connexion plus ou moins stable à Internet, ne peuvent désormais plus assurer cette mission de « refuge », depuis l’interruption totale d’accès à l’électricité et internet par Israël vendredi soir. L’hôpital Al-Quds, abritant 14 000 Palestinien.ne.s sans domicile depuis les bombardements israéliens, est également menacé par des frappes israéliennes depuis hier soir, et est sommé d’évacuer ces milliers de personnes.

    Incursion terrestre

    Alors que Gaza, après 1 mois de bombardements israéliens, compte près de 9 770 – dont 4 008 enfants – et est assiégée sous un tonnerre de bombes, ses habitant.e.s subissent également depuis le week-end du 27 octobre, ce qu’Israël appelle « la deuxième phase de son offensive »: l’incursion terrestre de l’armée à Gaza.

    Chars blindés et escadrons militaires envahissent l’enclave dès vendredi soir, par air, terre et mer, alors que l’ONU adopte le jour-même une résolution – proposée par la Jordanie – établissant une trêve humanitaire « immédiate, durable et prolongée » visant à « protéger les civil.e.s et le respect des obligations juridiques et humanitaires ».

    Les appels au cessez-le-feu se multiplient en vain, les rappels à l’ordre des instances humanitaires et de droit internationaux exhortent Israël d’instaurer une trêve humanitaire, l’aide humanitaire au compte-goutte est d’une insuffisance colossale compte tenu de l’ampleur de la catastrophe humanitaire à laquelle Gaza fait face, tandis qu’Israël poursuit ses crimes de guerre, dans une impunité affligeante.

     


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    Intégrisme et terrorisme

    au Proche Orient

    Intégrisme et terrorisme  au Proche Orient *** Le point de vue de Jacques Cros

    Le point de vue de Jacques Cros

     

    Intégrisme et terrorisme  au Proche Orient *** Le point de vue de Jacques Cros

    Deux nouvelles photos du 4 novembre que l’on doit

    à Lucien Vives 

    J’ai assisté à plusieurs rassemblements pour le cessez-le-feu dans la bande de Gaza et l’arrêt des comportements de colonisateur qui caractérisent les Israéliens dans les territoires occupés de Cisjordanie. J’ai souscrit sans difficulté au mot d’ordre avancé d’une paix dans la justice pour les Palestiniens.

    A chaque fois les allocutions commençaient par une condamnation du Hamas et de son opération commando du 7 octobre. Je ne suis bien sûr pas partisan d’un Etat palestinien qui serait sur le modèle de DAESH c’est-à-dire sur une conception théocratique du fonctionnement d’une telle société. Je considère que le terrorisme qui est pratiqué aide la puissance coloniale à exercer sa répression contre l’aspiration à la liberté et à la dignité qui sont revendiquées. J’avais vécu cette situation au temps de la guerre d’Algérie et je la reconnais dans la réaction d’Israël sur Gaza.

    J’ai lu à diverses occasions que les dirigeants israéliens, quelle que soit d’ailleurs leur étiquette, avaient favorisé l’implantation et le développement du Hamas dans la bande de Gaza. Cela leur a permis d’accélérer leur processus de colonisation de ce qui reste de la Palestine, réduite à des lambeaux.

    Qu’en penser ? L’intégrisme et le terrorisme sont les fruits de la non-réponse aux revendications d’un peuple dont les droits sont niés. En Algérie il y a eu du terrorisme et celui-ci a cessé quand une solution a été apportée aux problèmes qui se posaient : la fin du colonialisme et l’indépendance du pays, engagées par les Accords d’Evian.

    Il me semble qu’il faudrait poser la question sous cet angle, faute de quoi on entre dans le jeu du dispositif dans lequel se place Israël et que soutiennent les USA mais aussi la France de Macron. Pour ce dernier il est notoirement en contradiction avec une phrase qu’il a prononcée alors qu’il n’était que candidat à l’élection présidentielle « Le colonialisme est un crime contre l’humanité ». Mais de l’eau a passé sous les ponts depuis cette date et on assiste à des reculs spectaculaires sur le devoir de mémoire à propos de ce colonialisme et de la guerre menée en Algérie pour tenter de le perpétuer.

    Un autre point du débat est l’affaire des deux Etats indépendants, l’un israélien, l’autre palestinien, comme réponse au drame incommensurable qui se joue. J’en ai fait état dans les comptes-rendus des rassemblements auxquels j’ai assisté. C’était unanimement exprimé par les intervenants. Une idée nouvelle est apparue, celle d’un Etat fédéral. Je me contente ici de la signaler sans me prononcer sur sa pertinence.

    C’est vrai qu’Israël comme nation juive est aussi condamnable qu’une Palestine islamique. C’est malheureusement ce qui se met en place faisant des 2 millions de Palestiniens qui vivent en Israël des citoyens déclassés. C’est bien une forme d’apartheid qui se réalise.

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    :: Les commentaires des internautes ::

    Noureddine le 05/11/2023
    Absolument Jacques
    On appelait aussi les combattants algériens : fellagas, terroristes.
    Le Hamas est un mouvement de résistance comme toutes les fractions palestiniennes combattantes.
    Bien sûr tout qui ne se range pas de l'autre côté est taxé de terroriste.

    Monique le 05/11/2023
    Bien d'accord avec toi, Jacques.
    Les mêmes causes entraînent toujours les mêmes effets où qu'elles se produisent.
    La France puissance coloniale a commis tant d'atrocités, oui des crimes contre l'humanité, en Algérie et ailleurs.
    Mais Macron reste ce qu'il est, un défenseur du système capitaliste, système qui organise le pillage des richesses dans les pays du monde entier, colonialisme et néocolonialisme sont ses armes.
    Voilà donc un "défenseur des droits humains" couvert du sang de milliers d'enfants, de femmes et d'hommes palestiniens. L'eau qui passe sous les ponts ne l'effacera pas.
    Dire que je vois circuler sur la toile des pétitions quand on maltraite des animaux ! Je préfère arrêter de parler !

    SOURCE : Intégrisme et terrorisme au Proche Orient 




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    Michel Warschawski :

    « Nous avons dépassé les crimes de guerre

    à Gaza »

    Michel Warschawski :  « Nous avons dépassé les crimes de guerre  à Gaza »

    L'écrivain et journaliste Michel Warschawski © Rosa Moussaoui

    Pour l’écrivain et journaliste israélien Michel Warschawski, Israël est en train de perpétrer « un crime contre l’humanité » dans la bande de Gaza. Il dénonce aussi la médiocrité du débat politique en France.

    Figure du mouvement pacifiste et de la gauche israélienne, engagé contre l’occupation et la colonisation, l’écrivain et journaliste Michel Warschawski dénonce dans un entretien à Mediapart « le crime contre l’humanité » perpétré par l’État hébreu contre les civils gazaouis.  

    Mediapart : En riposte aux massacres du Hamas sur son sol, Israël bombarde depuis le 7 octobre de manière indiscriminée la bande de Gaza, tuant et blessant des milliers de civils. Cette nuit de bombardements a été l’une des plus intenses dans l’enclave palestinienne, qui a été coupée du monde (Internet et télécommunications) par l’État hébreu. Comment qualifiez-vous ces violences ?  

    Michel Warschawski : Nous avons dépassé les crimes de guerre, nous sommes face à un crime contre l’humanité à Gaza. La Cour pénale internationale doit s’en saisir. La population de Gaza paye une nouvelle fois le prix cher, sans pour autant que ce carnage, ces milliers de morts gazaouis ne calment l’opinion publique israélienne, qui se sent très menacée. 

    Je suis très inquiet devant la folie de notre gouvernement d’extrême droite sur lequel les pressions internationales et les discours pour calmer le jeu accrochent très peu. Nous sommes face à des jusqu’au-boutistes extrémistes qui sont en plus des incapables et des voyous. Nétanyahou [le premier ministre israélien – ndlr] est leur otage. Et ça fait peur.

    J'ai été sonné par les massacres commis par le Hamas. Ce qui m’a aussi sonné, c’est l’absence de l’État, de Benyamin Nétanyahou et de ses alliés d’extrême droite.

    La barbarie et la vengeance aveugle sont-elles de part et d’autre les nouvelles boussoles d’un conflit encalminé depuis des décennies ? 

    D’abord, je refuse la symétrie entre les deux parties. Il y a un occupant et un occupé. Même si l’occupé peut utiliser des méthodes intolérables qu’il faut dénoncer. N’oublions jamais : Israël est l’occupant, il a les clés de la solution. Les Palestiniens sont poussés à bout, par le désespoir, mais aussi par un sentiment de dignité : « Puisqu’on doit crever, crevons en nous battant pour notre terre. »

    J'ai été assez sonné et je le suis encore aujourd’hui par les massacres commis par le Hamas. On a tous en nous une grosse lourdeur, quelque chose qui nous pèse. Ma fille et ses copines ont commencé à pleurer le 7 octobre et nous, les hommes, quelques jours après. Ce qui m’a le plus sonné, c’est bien sûr la violence, même si je peux comprendre d’où elle vient, d’une direction politique, d’une population qui vit à Gaza dans une cocotte-minute qui, à un moment, explose. 

    Mais ce qui m’a aussi sonné, c’est l’absence de l’État, de Benyamin Nétanyahou et de ses alliés d’extrême droite. Celle qui a pris les choses en main, c’est la société civile. Et jusqu’à aujourd’hui, par exemple, l’accueil des réfugiés des localités juives qui entourent Gaza se fait par des associations, des groupes de citoyens, pas par l’État. À tel point que Nétanyahou, pour la première fois, a dit : « Quand la guerre sera finie, il faudra faire un bilan. » L’État a été en dessous de tout.

    Vous dites qu’« Israël a les clés de la solution ». Quelle est cette solution ? 

    Se retirer des territoires occupés. Et ne pas provoquer une nouvelle nakba [« catastrophe » en arabe, en référence à la fuite ou à l’expulsion de leurs maisons de près de 760 000 Palestiniens et Palestiniennes pendant la première guerre israélo-arabe, qui a coïncidé avec la création de l’État d’Israël – ndlr]. Un ministre du gouvernement israélien a déclaré qu’il fallait finir le boulot de 1948. Cette idée, selon laquelle, nous aurions gardé beaucoup trop de Palestiniens sur notre territoire, obsède notre gouvernement, qui entend créer l’occasion pour nettoyer Israël et en faire un État juif démographiquement, c’est-à-dire un État composé uniquement ou quasi uniquement de juifs. 

    C’est dans la continuité de la loi fondamentale qui a été votée il y a deux ans : Israël comme peuple-nation, comme État-nation du peuple juif. C’est totalement contraire aux engagements du jeune État d’Israël pour être accepté à l’ONU en 1949. Il s’agit non seulement de ne plus reconnaître les droits nationaux palestiniens, mais aussi de s’en débarrasser le plus vite possible. C’est terrifiant.

    On ne peut pas mettre deux millions de personnes dans une cocotte-minute à Gaza et ne pas comprendre que ça va exploser tôt ou tard.

    Le conflit israélo-palestinien revient sur le devant de la scène géopolitique de la plus sanglante des manières. Cette violence meurtrière sans précédent est-elle aussi la conséquence du refoulement de la question palestinienne que nombre de cercles diplomatiques, en Occident comme dans les pays arabes, souhaitaient enterrer, notamment à travers les accords d’Abraham ?  

    Oui, le conflit israélo-palestinien est là, toujours bien présent. Certains ont cru, parmi ceux qui sont au pouvoir en Israël, qu’on pouvait complètement ignorer la question palestinienne et normaliser comme si de rien n’était les relations avec des pays arabes. Ils se sont gravement trompés. 

    Israël veut le beurre et l’argent du beurre, c'est-à-dire d’un côté normaliser, mais de l’autre ne rien changer à sa politique. J’ai vu les images à la télévision des grandes manifestations qui ont lieu dans les pays arabes comme au Maroc. Les régimes arabes sont quand même dépendants d’une certaine opinion publique qui communie clairement avec la souffrance des Palestiniens.

    Ce qui s’est produit le 7 octobre est une question de nécessité. On se réunit deux fois par semaine dans un petit café avec des amis, plutôt à gauche qu’à droite, mais pas forcément à l’extrême gauche, des personnes plutôt âgées. Elles ne sont pas dans l’esprit de vengeance. Ce sont des gens de bon sens en général, mais il a fallu cette fois leur expliquer quand même à quel point cette violence était inévitable.

    Pourquoi cette violence était-elle inévitable ? 

    Car c’est le principe de la cocotte-minute d’exploser ! On ne peut pas mettre deux millions de personnes dans une cocotte-minute à Gaza et ne pas comprendre que ça va exploser tôt ou tard. Deux millions de personnes sont enfermées dans un minuscule territoire et soumises à un blocus depuis plus d’une décennie.

    Ces deux millions de personnes ont des droits, à commencer par le droit d’exister, de respirer. Israël les soumet désormais à un siège complet en représailles, leur coupe l’eau, la nourriture, les médicaments, l’électricité, Internet, les télécommunications. Sa riposte est inacceptable.  

    Je vois en Occident, notamment en France, des débats minables, qui ne sont pas à la hauteur de l’extrême gravité du moment. Au lieu d’utiliser tous leurs leviers pour imposer un cessez-le-feu immédiat, de nombreux dirigeants politiques préfèrent prêter allégeance à Israël. Ils sont sous les yeux du monde entier les complices d’un crime contre l’humanité.

    La gauche israélienne peut-elle encore parler de la réalité palestinienne aux Israéliens après le 7 octobre ou est-elle en train de mourir ?  

    Elle est mal en point depuis un moment et cela ne va pas s’arranger. Ce qui faisait la force de la gauche israélienne, c’était qu’elle était judéo-arabe. Et le fait d’être judéo-arabe lui donnait aussi une force numérique. Les juifs israéliens étaient minoritaires. Mais à partir de 2000, le front judéo-arabe a pris un sale coup, réduisant le poids numérique des manifestations antiguerre et anti-occupation. Nous le payons aujourd’hui. 

    Avez-vous tout de même encore un peu d’espoir ? 

    Mon grand-père, avec le bon sens d’un juif polonais émigré en France sans beaucoup d’éducation, nous disait : « On ne sait pas de quoi l’avenir est fait, alors autant parier sur le meilleur et pas sur le pire. » C’est mon caractère. Je sais qu’il y a des possibilités. Ce n’est qu’une question de volonté politique et de pressions internationales. Par ailleurs, il n’est pas exclu que cette séquence meurtrière précipite la chute de Nétanyahou, ce qui serait une joie personnelle, partagée par de nombreux Israéliens. 

    L’opinion publique israélienne est très volatile. Elle peut être hyper belliciste aujourd’hui et très rapidement sauter sur ce qui semble être une solution. Tel-Aviv est tournée entièrement vers l’Europe, vers l’Occident. Et puis, il y a le reste d’Israël. Ce sont un peu vos villes et vos banlieues. Ce sont des populations qui votent à droite en général, contrairement à Tel-Aviv, qui est beaucoup plus à gauche, au centre-gauche.

    Et cette cassure, à mon avis, va s’accentuer. Ce sont deux Israël. D’ailleurs, on appelle depuis des décennies nos banlieues le « second Israël », ces villes pauvres qui se trouvent notamment à la frontière de Gaza.

    SOURCE : Michel Warschawski : « Nous avons dépassé les crimes de guerre à Gaza » | Mediapart 

     


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    Marche contre la guerre à Gaza

    4 novembre Besançon

    Marche contre la guerre à Gaza  4 novembre Besançon

    Ce Samedi 4 Novembre, une nouvelle manifestation contre la guerre à Gaza, avait lieu dans la capitale comtoise. Cette deuxième édition a été suivie, malgré une météo difficile. 700 personnes dans la manifestation d’après la police, plus de 1000  d’après des comptages indépendants. Une preuve que la mobilisation reste intacte.

    Les organisateurs avaient appelé à manifester pour un cessez-feu immédiat et pour l’arrêt du massacre à Gaza. Voici leurs communiqué, lu en début de manifestation :

    « L’armée israélienne soumet la Bande Gaza à des bombardements indiscriminés d’une violence inouïe et à un blocus total qui prive la population d’eau, de nourriture, d’électricité, de médicaments et de moyens de communication. Les hôpitaux, lorsqu’ils fonctionnent, opèrent aujourd’hui sans anesthésiques. En Cisjordanie occupée, la population palestinienne est soumise à la violence redoublée de l’armée et des colons, ainsi qu’à un bouclage du territoire. Les massacres de civils commis par le Hamas le 7 octobre ne peuvent en aucun cas justifier qu’Israël commette d’autres crimes de guerre avec l’aval de ses alliés. Nous demandons un cessez-le-feu immédiat à Gaza, la fin des bombardements, des offensives terrestres et des déplacements forcés de populations, ainsi que la levée immédiate du blocus.

    Nous rendons hommage à l’ensemble des populations civiles victimes de ce conflit. Une paix juste et durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance des droits du peuple palestinien, de l’arrêt de la colonisation et de la fin de l’occupation israélienne, dans le respect de l’ensemble des résolutions de l’ONU. Cessez-le feu immédiat ! Arrêt des bombardements et des déplacements forcés de la population ! Levée immédiate du blocus ! Protection du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie ! Les libertés d’expression et de manifestation, libertés démocratiques fondamentales, doivent être respectées. »

    Signataires:  Palestine Amitié, Association France Palestine Solidarité, LDH, MRAP, Mouvement de la Paix, ATTAC, CCFD Terre Solidaire, ACCMA, La Nuée, Nous Toutes, Solmiré, Solidaires, FSU, AEB, CGT, A Gauche Citoyens, Les Ecologistes, Ensemble!, Gauche Ecosocialiste, Génération.s, La France Insoumise, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti de Gauche, Parti Communiste Français

    RETOUR EN IMAGES SUR LA JOURNÉE

    DE MANIFESTATION DU 4 NOVEMBRE 2023 

    Cliquez sur ce lien pour visualiser la manifestation de Besançon

    [Vidéo] Marche contre la guerre à Gaza – 4 Novembre Besançon – Radio BIP 96.9FM | Média Indépendant à Besançon 

     


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    Hubert vous a offert une publication sur

    "Arrêt sur images"

      Hubert vous a offert une publication sur  "Arrêt sur images"

    Bonjour,
    Hubert (
    hubert.rouaud@orange.fr) a pensé que cette publication pourrait vous intéresser :

    Les deux blagues d'Elie Chouraqui

    Hubert Rouaud

    Mon cher Hubert tu m’as fait prendre connaissance des deux blagues d’Elie Chouraqui, qui sont pour moi à vomir, je dirai que Chouraqui rime avec pourri.

    Michel Dandelot

    "C'est un bon communicant, hein ? Il communique bien, il parle bien à la caméra". Elie Chouraqui, cinéaste franco-israélien, s'amuse bien. Il vient d'entendre le témoignage d'un habitant du camp gazaoui de Jabaliya, deux fois de suite bombardé par l'aviation israélienne, des dizaines de morts à chaque bombardement. Mais ce regard-caméra du témoin ! On ne la lui fait pas, à l'homme du métier.

    Cliquez sur ce lien

    https://twitter.com/i/status/1720033596860240350 

    Ce rire. Ce rire obscène dit mieux que tout discours que les victimes sont "des animaux humains". Qu'aucune de leurs douleurs ne peut être créditée de sincérité, ne mérite une seconde de gravité, même de façade. Exterminez-moi ces animaux, et qu'on n'en parle plus. Avec les morts palestiniens, il est autorisé de court-circuiter la phase des condoléances, de la compassion, du deuil, pour passer directement à la rigolade des pas dupes. Ce rire, en une seconde, dit combien la situation de vengeance aveugle, dans laquelle est plongé Israël depuis le massacre du 7 octobre, est corruptrice.

    "Quand vous avez été victime d'un génocide, et que le monde vous a tourné le dos, vous pouvez tourner le dos à l'éthique du monde. Je le comprends. Mais je comprends aussi combien c'est corrupteur." Il est rare qu'en si peu de mots, soit résumée l'atroce situation.

    Un marqueur de cette corruption, c'est ce rire de Elie Chouraqui, à 22 heures 52, le 1er novembre, sur le plateau de Darius Rochebin. Il n'est pas possible de rester indifférent à ce rire. Il est possible d'accepter l'idée que le Hamas communique professionnellement, que le Hamas est fourbe, que le Hamas est une marionnette de l'Iran. Il est possible, comme dans la suite du plateau, d'admettre de discuter l'idée que si Israël avait un vrai interlocuteur palestinien tout s'arrangerait (cf Mahmoud Abbas en Cisjordanie, où tout se passe à merveille, comme chacun sait, voir notre enquête). Il est possible d'explorer le champ argumentatif jusqu'au bout du bout, jusqu'à la limite de la limite. Il est possible, sans doute même inévitable, d'être de mauvaise foi, c'est la guerre après tout. Il est possible d'expliquer -voyez si je vais loin- qu'un bébé n'est pas un bébé, qu'un bébé attaquant n'est pas un bébé attaqué. Il n'est pas possible de rire, ni même d'avoir envie de rire devant un rescapé décrivant un bombardement Je peux réfuter un argument. Il est impossible de réfuter un rire.

    Un peu plus tard dans l'émission (à 23 heures 40), on rit encore. Des soldats juifs yéménites qui ont fait leur aliyah, dansent et chantent pour se moquer de leurs anciens compatriotes. Le plateau traduit leur tweet, en hésitant devant la traduction exacte : "on va vous botter le cul, vous éclater le cul". On rit, et cette fois tous ensemble. Voyez ce montage de l'émission.

    Cliquez sur ce lien 

    https://twitter.com/i/status/1720124395161518176 

    "De l'humour juif dans toute sa splendeur, analyse Elie Chouraqui. Ils ont cette folie-là en eux". On est de retour dans le territoire familier de "l'humour juif". De la première blague de Chouraqui, à 22 h 52, personne ne riait. On faisait semblant de ne pas entendre. Personne ne lui objectait "Comment osez-vous rire ?" Et du coup tous ceux qui ne se sont pas insurgés contre la blague de 22h52, ont fait semblant de ne pas l'avoir entendue, se réfugient dans la blague de 23 h 40, comme si elle pouvait les laver de la corruption de Chouraqui. Hélas le toit de votre abri est crevé. Vous ne l'avez pas vu, mais la blague juive est morte, la bonne vieille blague juive, depuis qu'Israël est passé du rôle de David à celui de Goliath. Netanyahu l'a tuée, les colons de Cisjordanie l'ont tuée. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est le sociologue Michel Wieviorka, dans un livre rédigé avant le 7 octobre, "La dernière histoire juive", et qui prend aujourd'hui une résonance sinistre.

    Elie Chouraqui enchaine mensonges et propos abjects sur LCI. Même le plateau est gêné. En 4 minutes, sept séquences significatives de la propagande israélienne. Séquence 1 : dans le camp de #Jabalia, un bombardement israélien a provoqué la mort de 50 personnes. La réaction de Chouraqui consiste à essayer de décrédibiliser les témoins sur place. "C'est un bon communicant hein. Il parle bien à la caméra hein !" Séquence 2 : Chouraqui aimerait des caméras pour filmer "les bébés, les femmes qui sont violées dans les tunnels, les jeunes israéliennes !" Sauf que les otages qui ont déjà été libérés par le Hamas disent tous avoir été bien traités. Cette affirmation de Chouraqui ne fait que participer au narratif de l'armée israélienne pour justifier les massacres en cours. Séquence 3 : selon Chouraqui, "tout débute le 7 octobre". Avant, il n'y avait rien. Avant les Palestiniens de Cisjordanie vivaient en paix par exemple, et ne se faisaient pas voler leurs terres, tuer par des colons sous la protection de l'armée israélienne. Séquence 4 : selon Chouraqui, si les israéliens avaient eu des interlocuteurs à la place du Hamas, tout serait déjà réglé dans cette région. D'ailleurs, comme chacun le sait, en Cisjordanie, il y a la paix, il y a un état palestinien, il n'y aucun problème. L'interlocuteur Fatah est respecté par Israël ! Séquence 5 : les camps de réfugiés de Gaza ressembleraient à nos cités parisiennes. Même le présentateur Darius Rochebin est choqué par cette affirmation et doit le corriger. Séquence 6 : des soldats israéliens qui rient, dansent, alors que plus de 9000 Gazaouis sont morts dont plus de 3400 enfants. Le plateau est tout sourire, aucune retenue, aucune décence ! Séquence 7 : "On va vous éclater le c*ul" No comment !

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    https://twitter.com/i/status/1720124395161518176 

      Hubert vous a offert une publication sur  "Arrêt sur images"

    Et pour conclure voici ce que m’envoie l’ami

    Noureddine Toumi

      Hubert vous a offert une publication sur  "Arrêt sur images"

    "Voici ce dont sont capables ces monstres.

    Elle est plus que choquante cette vidéo, je ne trouve pas les mots je n'ai pas pu la voir, je n'ai vu que 5 secondes.

    Je suis sous le choc".

    Cliquez sur ce lien 

    https://twitter.com/i/status/1720475196807688241 

     Pour Chouraqui ce serait une 3e blague...

    Et il éclaterait de rire !!! A vomir une fois encore.

     


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    Nos « béni-Bibi », perroquets

    de Netanyahou

    par George L. ZETER (son site)

    jeudi 2 novembre 2023

      Nos « béni-Bibi », perroquets de Netanyahou

    Pour rappel 

    La situation actuelle, et contrairement à ce que certains veulent nous faire croire, ne date pas du 7 octobre 2023. David Ben Gourion, dès les premiers temps, en 1948, avait assigné à l’État hébreu la mission de conquérir la Palestine centimètre par centimètre. À ses yeux, il y allait à la fois du passé biblique et de l’avenir au Proche-Orient. Ses successeurs au poste de Premier ministre s’attelèrent à cette tâche, comme on sait, avec constance, et le dernier d’entre eux avec un particulier acharnement, au permanent mépris des droits du peuple palestinien. Ils le firent en se réclamant doublement de textes millénaires et de l’Holocauste européen dont ils étaient, ou leurs parents, les rescapés. Exclusions, incessant grignotage des territoires palestiniens, incursions, occupations, emprisonnements individuels et collectifs, apartheid, absolu dédain des régulières, résolutions de l’ONU, tout cela se fit et se fait sous nos yeux et ceux de nos gouvernants depuis 75 ans.[i]  

    Nos « béni-Bibi » 

    C’est là où se pose le tour de force de tous ces 1ᵉʳˢ ministres israélien, par le recrutement de supporteurs inconditionnels à la politique d’Israël. Depuis Sharon et Netanyahou, on touche les sommets. Le bel exemple, ce Meyer Habib, député de l’étranger (bidule crée par Sarkozy, supporteur indéfectible de Tel-Aviv), plus ministre et ambassadeur bis de gros Bibi, qu’édile du peuple français ; il serait plutôt représentant du peuple élu. Plus de la moitié des 577 représentants de l’assemblée sont favorables à la politique d’Israël. Toute critique de la maison mère revient à être tancé d’antisémitisme, et donc condamnable par la loi. La gauche, Mélenchon en tête, doit mesurer au millimètre toutes remarques critiques des actions illégales qui prennent place à Gaza. Et comme toute menée salingue politicarde, les idiots utiles montent aux portillons, bien serviles, bien respectueux de la doxa d’en haut.

    Le SAV a été assuré à ma connaissance par un aréopage de « personnalités », là pour débiter en perroquets dociles la bonne parole édictée par le service de presse de ce cher « bibi » comme l’a appelé l’Macron :

    Mathieu Lefèvre, Eric Ciotti, Nadine Morano, Meyer Habib – tous députés va t'en guerre (mais ils ne la feront jamais) - Yaël Braun-Pivet – présidente de l’Assemblée nationale - Catherine Colonna – ministre des Affaires étrangères et Emmanuel Macron. On a entrevu ce pauvre Manuel Valls, qui comme d’hab a tout fait pour être vu, ce, m'as-tu, vu, encarapaçonné qu’il était dans un gilet pare-balles.

    Donc tous ont sauté dans des avions pour se montrer, pérorer martial, et débiter les éléments de langage ad hoc.

    Prenons la Morano, qui fait dans l’émotionnel à géométrie variable : en boucle, répète à foison « il faut libérer les otages ! ». Nous sommes bien d’accord là-dessus, car entre 200 à 250 otages ont été kidnappés le 7 octobre et sont détenus par le Hamas. Vous me direz, ce n’est pas la meilleure façon de les récupérer en bombardant intensif le lieu où ils sont supposés être… Et puis question otage, les gouvernements successifs depuis Sharon détiennent pas moins 1 264 prisonniers palestiniens embastillés sans jugement, reclus dans les geôles israéliennes. Un système de détention qui viole autant le droit international que les droits de l’homme et humanitaire, permettant d’arrêter et de détenir quiconque, sans inculpation formelle ni procès – « souvent sur la seule base d’informations secrètes fournies par l’Agence israélienne de sécurité », selon Amnesty International – pour une période de six mois, reconductible indéfiniment.[ii]   Sur la vidéo jointe, impossible de lui faire verser une larme sur les civils palestiniens de gaza qui se font massacrer par milliers, là, la Nadine a un cœur de pierre. Plus loin, dans l’interview, elle ose plaindre les « déplacés israéliens » qui les pauvres doivent reculer des villages proches de la bande de Gaza, sans avoir une once d’empathie pour le million ½ de gazaouis qui doivent aller au sud et se faire bombarder par l’aviation la plus morale du monde dixit Habib. L'édile appuie en disant que « Israël a le droit de se défendre », le journaleux a beau plusieurs fois lui demander « coute que coute ? », il n’obtiendra rien. Et elle enquille la légende des frappes chirurgicales qui selon elle ne touche que les méchants du Hamas… Les 8000 morts dont 3000 enfants ? Passent à la trappe ! Dire que ce QI de 70 siège comme députée depuis des années, qu’elle fut ministre… Donne le LA de la bêtise crasse de tels individus et surtout de ceux qui l’ont élu tant de fois. C’est à pleurer !

    Le Meyer Habib lui qualifie l'attaque du Hamas contre Israël de "11 septembre de l'État juif". Plus loin : « Jamais depuis la tragédie de la Shoah, autant de juifs n'avaient été massacrés le même jour ». Depuis une quinzaine, il a bien dû placer 1000 fois que « Tsahal est l'armée la plus morale du monde ! »[iii]   Pas un mot sur le fait que les « animaux » parqués derrière l’enceinte de Gaza n’aient plus d’eau, d’aliment, d’énergie électrique et pétrolière, et que l’aviation et l’artillerie israélite bombardent un camp d’une densité de population incroyable, non, pour ce suppôt du sionisme et propagandiste du likoud tout est normal, Israël doit se défendre contre les terroristes, donc TOUS les Palestiniens !

    Quant à la visite de Macron… Est-ce besoin de commenter ?

    Tous les pays occidentaux appelés aussi « communauté internationale » se sont alignés derrière Israël, et ainsi creusent le fossé entre ce monde qui domine honteusement et injustement depuis 1945, et l’immense majorité des peuples du sud qui eux prennent de plus en plus leurs distances avec ce gendarme du monde corrompu et décadent. Les peuples eux manifestent en faveur des Palestiniens, mais les dirigeants arc boutés totalement dans une autre dimension, s’accrochent à leur pré carré, jusqu’à après nous le déluge…

    Le déluge 

    Et Dieu dit, regrettant l'excès de sa bonté

    - La terre que j'ai faite est livrée au désordre ;
    Elle ignore mon nom et méprise mon ordre ;
    Demain, son dernier jour enfin sera compté.

    (Léon-Pamphile LE MAY) 

    Georges ZETER/October 2023 

    Les " béni-bibi" les perroquets du criminel de guerre Natanyahou restent indiffirents à ces massacres :


    [i]   https://www.humanite.fr/en-debat/attaque-du-hamas/letendue-de-la-honte-par-francois-salvaing 

    [ii]   https://www.humanite.fr/monde/cisjordanie/detenus-administratifs-palestiniens-au-moins-1-264-victimes-de-larbitraire-israelien 

    [iii]   https://www.youtube.com/watch?v=MRntn41zKek&ab_channel=LCP-Assembl%C3%A9enational

     


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  • Solidarité avec le peuple palestinien : manifestations  le 4 novembre 2023  À Paris, de République à Nation

    Solidarité avec le peuple palestinien :

    Manifestation le 4 novembre 2023

    À Paris, de République à Nation

    Les juifs de France adhérents de l’UJFP seront présents à cette manifestation.

    Solidarité avec le peuple palestinien : manifestations  le 4 novembre 2023  À Paris, de République à Nation

    HALTE AU MASSACRE A GAZA !

    LA FRANCE DOIT EXIGER UN CESSEZ-LE-FEU IMMEDIAT

    L’armée israélienne soumet la Bande de Gaza à des bombardements d’une violence inouïe et à un blocus total qui prive la population d’eau, de nourriture, de médicaments. Les hôpitaux, lorsqu’ils fonctionnent, opèrent aujourd’hui sans anesthésiques.
    En Cisjordanie occupée, la population palestinienne est soumise à la violence redoublée de l’armée et des colons ainsi qu’à un bouclage du territoire.
    Nous demandons un cessez-le-feu immédiat à Gaza, la fin des bombardements, des offensives terrestres et des déplacements forcés de populations, ainsi que la levée immédiate du blocus.
    Nous exigeons que la France s’engage activement dans ce sens.
    Nous rendons hommage à l’ensemble des populations civiles, palestiniennes et israéliennes, victimes de crimes de guerre. Chaque vie compte.
    Une paix juste et durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance des droits du peuple palestinien, de l’arrêt de la colonisation et de la fin de l’occupation israélienne, dans le respect de l’ensemble des résolutions de l’ONU.
    Cessez-le-feu immédiat !
    Arrêt des bombardements et des déplacements forcés de la population !
    Levée immédiate du blocus !
    Protection du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie !
    Les libertés d’expression et de manifestation, libertés démocratiques fondamentales, doivent être respectées.

    Nous appelons à nous rassembler sur les bases de cet appel et à organiser, en solidarité avec le peuple palestinien, des marches contre la guerre partout en France le samedi 4 novembre. 

    Paris, le 31 octobre 2023

    Membres du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens signataires de l’appel :

    Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) – AFD International – AILES Femmes du Maroc Américains contre la guerre (AAW) – Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) – Association des Tunisiens en France (ATF) – Association France Palestine Solidarité (AFPS) – Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) – Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) – Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) – Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) – Cedetim / IPAM – Collectif des Musulmans de France (CMF) – Collectif Faty Koumba : Association des Libertés, Droits de l’Homme et non-violence – Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP) – Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) – Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) – Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) – Confédération générale du Travail (CGT) – Droit- Solidarité – Ensemble! Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire – Europe Ecologie les Verts (EELV) – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – Fédération Syndicale Unitaire (FSU) – Forum Palestine Citoyenneté – Génération Palestine –La Courneuve-Palestine – La France Insoumise (LFI) – le Mouvement de la Paix – les Femmes en noir (FEN) – Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL) – Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) – Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) – Organisation de Femmes Egalité – Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) – Parti Communiste Français (PCF) – Parti de Gauche (PG) – Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) –Sortir du colonialisme – Union des communistes libertaires (UCL) – Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) – Union Juive Française pour la Paix (UJFP) – Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) – Union syndicale Solidaires.

    SOURCE : Solidarité avec le peuple palestinien : manifestations le 4 novembre 2023 - UJFP 


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    Gaza – Les experts de l’ONU alertent

    sur un « grave risque de génocide »

    Silence des autorités françaises

    Gaza – Les experts de l’ONU alertent  sur un« grave risque de génocide »  Silence des autorités françaises

    Gaza. « Nous restons convaincus que le peuple palestinien court un grave risque de génocide », ont déclaré ce jour à Genève les experts de l’ONU. Deux semaines après avoir pointé le danger de nettoyage ethnique par la voix de la rapporteuse spéciale, Francesca Albanese, les Nations Unies réitèrent une ultime alerte : « C’est maintenant qu’il faut agir. Les alliés d’Israël portent également leurs responsabilités et doivent agir maintenant pour empêcher son action désastreuse ». Nombreuses sont les voix qui dénoncent un risque de génocide, déjà commencé, à l’instar de l’historien israélien Raz Segal, lequel alerte sur un « cas typique de génocide » en Palestine.

    Au total, d’après les derniers chiffres disponibles, 9.061 Palestiniens ont été tués dont plus de 3 457 enfants. Les bombardements israéliens incessants et indiscriminés se poursuivent. L’ONG Amnesty International a apporté la preuve, éléments à l’appui, de l’utilisation de bombes au phosphore blanc par l’armée israélienne, complètement illégales. D’après Riyad Mansour, ambassadeur de la Palestine à l’ONU, les médecins à Gaza effectuent des interventions chirurgicales sans anesthésie. 45% de tous les logements à Gaza ont été soit détruits par les bombardements, soit rendus inhabitables ou endommagés.

    En dépit de l’enchaînement des crimes de guerre de l’armée israélienne, depuis trois semaines, aucune déclaration officielle de la France n’a demandé le cessez-le-feu. Pire, ce matin encore, un député macroniste plaidait pour « le droit d’Israël à se défendre », considérant comme « légitime » la « riposte » de l’armée israélienne qui ne consiste en rien d’autre que l’enchaînement de crimes de guerre à Gaza, jour après jour. Comment qualifier de légitime défense le bombardement intensif d’une population occupée, colonisée et assiégée avec les technologies militaires les plus avancées ?

    Le silence est la seule réponse des autorités françaises. Ce jour, à Genève, avait lieu une réunion de la mission d’observation permanente de l’État palestinien par l’ONU à Genève. Sur 23 pays occidentaux représentés, un seul est intervenu : les Pays-Bas. D’après les sources en lien avec les ONG ayant participé à la réunion, la France est restée silencieuse. Les autorités françaises restant fidèles à leur alignement sur les positions de l’Etat d’Israël. Un alignement persistant malgré les appels incessants de l’ONU à la seule mesure d’urgence qui s’impose pour préserver la vie de 2 millions de Palestiniens : le cessez-le-feu immédiat.

    À Gaza, un grave risque de génocide 

    « Nous restons convaincus que le peuple palestinien court un grave risque de génocide » ont déclaré ce jour à Genève les experts de l’ONU. Les experts ont exprimé une « horreur croissante » face aux frappes aériennes israéliennes contre le camp de réfugiés de Jabaliya. À l’instar des déclarations constantes d’Antonio Gutteres, les voix de l’ONU ont aussi rappelé l’urgence immédiate : « Nous exigeons un cessez-le-feu humanitaire pour garantir que l’aide parvienne à ceux qui en ont le plus besoin. Un cessez-le-feu signifie également que des canaux de communication peuvent être ouverts pour garantir la libération des otages ».

    Depuis le 7 octobre, Gaza vit au rythme des crimes de guerre en série de l’armée israélienne. Le 28 octobre a marqué un nouveau tournant dans les massacres. « Tsahal [l’armée israélienne, ndlr] a étendu son entrée terrestre dans la bande de Gaza », a annoncé, lundi soir, le premier ministre d’extrême droite israélien, en refusant catégoriquement tout cessez-le-feu. Les communications et l’accès à internet ont été coupés. Le blocus continue. Gaza manque de tout, d’eau, d’électricité, de pétrole, privant 2 millions de Palestiniens de soins et de tout ce qui essentiel à la vie.

    Les bombardements israéliens sont incessants et indiscriminés, et s’intensifient jour après jour. Les champs de ruines ont remplacé les barres d’immeubles. 45 % de tous les logements à Gaza ont été soit détruits par les bombardements israéliens, soit rendus inhabitables ou endommagés. Des habitations ravagées par les bombes, des milliers de civils palestiniens tués.

    D’après la dernière déclaration du chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini : « Près de 70% des personnes tuées sont des enfants et des femmes ». Au total, selon les derniers chiffres disponibles, le bilan morbide est de 9.061 morts du côté palestinien, dont plus de 3 457 enfants. D’après la mission d’observation permanente de l’État Palestinien par l’ONU à Genève, plus de 826 familles entières ont été effacées du registre de la population à Gaza – des grands-parents aux petits-enfants, elles ont été décimées.

    Les Nations-Unies ne cessent d’alerter, pointant aujourd’hui un « grave risque de génocide » après avoir déjà dénoncé un nettoyage ethnique et une catastrophe humanitaire sans précédent. En parallèle, des ONG, tels qu’Amnesty International et Human Rights Watch, ont apporté, éléments à l’appui, la preuve que l’armée israélienne a utilisé des bombes au phosphore blanc, lesquelles sont interdites par le droit international. L’ONG UNICEF alerte aussi : « Gaza est devenue un cimetière », un « cauchemar pour 1,1 million d’enfants ». ONU, organisations internationales et humanitaires, manifestations citoyennes, partout dans le monde, des millions de voix exigent un cessez-le-feu immédiat pour que cessent les massacres.

    En France, Emmanuel Macron et ses alliés

    complices de crimes de guerre et de génocide 

    En dépit des alertes des organisations internationales et humanitaires, les autorités françaises n’ont toujours pas appelé au cessez-le-feu immédiat. Il y a une semaine, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, et Emmanuel Macron se rendaient ainsi à Tel Aviv, pour renouveler leur « soutien » à Netannyahou, qui les a chaleureusement remerciées pour cela. Le président se fendant d’un « Merci, cher Bibi » (surnom de Benyamin Netanyahou, ndlr). Déshonorant la voix de la France, et rompant avec ses positions diplomatiques historiques, le Gouvernement s’obstine à ne pas suivre les appels de l’ONU.

    Les juifs de France adhérents de l'UJFP 

    n'ont rien à voir et à entendre

    des « béni-Bibi », ces soutiens indéfectibles

    à l'Israël d'extrême droite de Netanyahou

    Gaza – Les experts de l’ONU alertent  sur un« grave risque de génocide »  Silence des autorités françaises

    La classe médiatique et politique française  élargie de la macronie, au centre droit et même plus à gauche , à la droite, à l'extrême droite, passe le plus clair de son temps à créer des polémiques de toutes pièces, à déverser racisme et diffamation sur les voix de la paix plutôt que de prendre conscience de la situation à Gaza. Ce matin encore, un député macroniste plaidait pour « le droit d’Israël à se défendre », considérant comme «légitime» la « riposte » de l’armée israélienne. 

    Paix en Palestine : le 4 novembre

    des marches partout en France pour exiger

    un cessez-le-feu immédiat 

    L’urgence est au cessez-le-feu. Chaque jour, les voix de la paix agrègent de nouveaux soutiens. Le week-end dernier, des milliers de personnes se sont rassemblées partout en France pour exiger l’arrêt immédiat des combats et une paix juste et durable entre Israël et la Palestine. Ces voix sont présentes partout dans le monde entier. 350 000 personnes à Londres, 35 000 à Madrid ou encore 5 000 à Athènes ont défilé, brandissant les mêmes revendications. C’est dans la continuité de ces manifestations, également celle du 22 octobre à Paris place de la République, que les insoumis se sont joints à cet appel pour continuer à porter l’indispensable voix de la paix.

    Ce samedi 4 novembre 2023, partout en France : le rendez-vous est donné. À l’appel d’une centaine d’organisations syndicales, politiques et associatives, réunies au sein du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, des manifestations vont avoir lieu dans tout le pays.

     


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    On parle de l’histoire

    France / Algérie

    avec Rim’K ! FRDZ

      On parle de l’histoire France / Algérie  avec Rim’K ! FRDZ

    Notre journaliste Anna a emmené Rim’K au Musée national de l’histoire de l’immigration, à Paris, pour parler de son histoire, de la relation complexe entre la France et l’Algérie mais également de l’immigration dans l’Hexagone au sens large. Bon visionnage !

    « Tous les tragiques événements qui se sont passés (Paris, Tunisie, Mali…) et tous les endroits du monde où la paix est fragile m’ont inspiré quelques pensées, j’en ai fait un morceau qui s’appelle « tristesse ». Mon ami et réalisateur Threzor Eils a réalisé un montage sur ce titre que je tenais à vous partager, bonne écoute, paix sur vous et vos familles. »

    C’est avec ces mots que Rim’K a décidé de partager son nouveau morceau, et de s’ouvrir aux yeux de tous. Entre compassion et dégoût, le cœur de Rim’K balance et ce dernier a une vision bien sombre de son avenir. Le rapper du 113 nous avait habitué à jouer l’épicurien dans ces derniers tracks. Ici, il nous prend au tournant avec ce titre poignant revenant sur les multiples attentats de ces dernières années.

     

     

    En hommage à tous mes nombreux amis issus de l’immigration (maintenant ce sont les descendants).

      On parle de l’histoire France / Algérie  avec Rim’K ! FRDZ

    Michel Dandelot

     


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    Paris : un rassemblement pro-palestinien

    "pour dénoncer le massacre en cours"

    autorisé ce jeudi 2 novembre 

    La préfecture de police de Paris a autorisé un rassemblement pour la Palestine ce jeudi. Ce rassemblement, organisé par des élus LFI notamment, entend lancer un appel à un cessez-le-feu au Proche-Orient.

     

    Les bombardements et l’offensive terrestre sur Gaza se poursuivent l’armée commet un  massacre à Jabaliya

    Aurélie Trouvé sur RMC et RMC Story le 2 novembre 2023© RMC

    Chose rare, un rassemblement pour la Palestine est autorisé ce jeudi soir à Paris. Ce rassemblement "en solidarité au peuple palestinien" est organisé par des élus de La France insoumise, des collectifs politiques et syndicaux, et est prévu ce jeudi de 18h à 20h30 place de la République.

    Un rassemblement autorisé par la préfecture de police de Paris en raison de "la confiance" que place le préfet Laurent Nunez "en les organisateurs". "Eu égard au contenu de l'appel à manifester et aux organisateurs déclarants, cette manifestation ne sera pas interdite mais sera strictement encadrée", précise la préfecture.

    Il était temps pour Aurélie Trouvé, députée La France insoumise de Seine-Saint-Denis, à l'origine du rassemblement: "Au départ, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, avait interdit tout rassemblement de soutien aux Palestiniens en France, ce qui n'a été le cas dans aucun autre pays européen. C'est une attaque grave à un droit fondamental de la démocratie, le droit de manifester", assure-t-elle ce jeudi dans Apolline Matin sur RMC et RMC Story.

    "Risque de nettoyage ethnique"

    "Nous allons nous rassembler par humanité, car il y a des centaines de milliers de vies en jeu, pour dénoncer le massacre en cours et pour chaque victime, palestinienne comme israélienne", ajoute l'élue.

    "Des populations sont bombardées, pilonnées, privées d'eau et d'alimentation. La rapporteure spéciale des Nations unies parle d'un risque de nettoyage ethnique à Gaza. Voilà pourquoi nous allons nous rassembler", défend Aurélie Trouvé

    Un rassemblement pour la paix et les victimes mais aussi pour un "cessez-le-feu" alors que l'armée israélienne continue de bombarder la bande de Gaza assiégée: "On dénonce la position du président français qui n'a toujours pas appelé à un cessez-le-feu, contrairement aux Nations unies", poursuit Aurélie Trouvé.

    La parole "pas juste et cohérente" d'Emmanuel Macron

    Et si Emmanuel Macron a appelé mercredi depuis le Kazakhstan à protéger les populations civiles et reprendre le dialogue politique et le processus de paix au Proche-Orient, la députée LFI estime que "sa parole n'est pas juste et cohérente".

    "Il n'a toujours pas appelé à un cessez-le-feu. Il n'a toujours pas condamné les crimes de guerre du gouvernement d'extrême droite israélien. J'aimerais qu'il condamne avec autant de force les actes atroces, les crimes de guerre du Hamas, et les crimes de guerre du gouvernement israélien", appelle Aurélie Trouvé.

    Alors que les actes antisémites se multiplient en France depuis l'attaque du Hamas sur le sud d'Israël, la députée assure que La France insoumise a été le premier parti à réagir contre la recrudescence de ces actes : "Nous sommes pour l'union et la concorde dans ce pays, c'est le sens du rassemblement de ce soir", martèle Aurélie Trouvé. 

    SOURCE : Paris: un rassemblement pro-palestinien "pour dénoncer le massacre en cours" autorisé ce jeudi (msn.com) 

     

     

    Les bombardements et l’offensive terrestre

    sur Gaza se poursuivent l’armée commet

    un massacre à Jabaliya

    Les bombardements et l’offensive terrestre sur Gaza se poursuivent l’armée commet un  massacre à Jabaliya

    Au 24e jour de l’offensive israélienne, deux semaines après l’annonce du Siège de la Bande de Gaza, qui a établi le fait qu’en plus des bombardements sur les bâtiments et les populations civiles, les autorités militaires israéliennes ont totalement fermé l’enclave en empêchant les entrées d’eau, de nourriture et d’essence après avoir bloqué l’accès à l’électricité. Cette décision s’est appuyée sur le fait que le ministre israélien de la défense considère les gazaouis comme des « animaux » et qu’il fallait les traiter « en conséquence ».

    Les frappes aériennes et les tirs d’artillerie se sont donc enchaîné continuellement pendant 24 jours sur cette enclave côtière, dont la population vit déjà sous blocus, aérien, terrestre et naval depuis 16 ans. Les frappes sont toujours en cours, elles sont chaque jour un peu plus violentes et meurtrières, mais à l’heure où l’armée israélienne s’apprête à déclencher une incursion terrestre dans ce territoire peuplé par 2,3 Millions d’habitant.es, il semble nécessaire de rappeler que la situation humanitaire est catastrophique et que les dispositions n’ont toujours pas été prises pour acheminer l’aide suffisante et que les bombardements sur des civils s’accentuent chaque jour.

    Le 31 octobre, les bilans humains portent déjà à 8525 personnes tué.es (dont 3457 enfants) et plus de 20 000 blessé.es. Le massacre commis le 31 octobre dans le camp de réfugié.es de Jabaliya constitue l’une des attaques les plus violentes depuis le début de l’offensive israélienne.

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    https://twitter.com/i/status/1719355998400319870 

    https://twitter.com/ytirawi/status/1719355998400319870?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1719355998400319870%7Ctwgr%5E9240466fae20a667cf8f9eb5bdd8b1225ad45bac%7Ctwcon%5Es1_c10&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.france-palestine.org%2FLes-bombardements-et-l-offensive-terrestre-sur-Gaza-se-poursuivent-l-armee 

     

    VOIR LE RECAPITULATIF DES OFFENSIVES

    DU 29 ET 30 ET 31 OCTOBRE

    29 OCTOBRE 2023

    Le dimanche 29 octobre, les bombardements se sont poursuivis sur une multitude de villes et camps de réfugié.es de la Bande de Gaza. Dans le même temps, les premières incursions terrestres ont progressé au nord et à l’est de l’enclave.

    Une pluie de missiles s’est abattue sur les camps de réfugié.es d’Al-Shati, Nuseirat, Jabaliya et Bureij. Dans le camp de Jabaliya, 110 habitations ont été détruites dans ces frappes. 40 personnes y ont perdu la vie.

    La ville de Gaza a aussi payé le prix fort de ces bombardements. Un immeuble de six étages a été entièrement explosé dans le quartier de Tal-Hawa à l’ouest de la ville. Dans le quartier d’Al-Zaytoun, plus au sud, les frappes ont tué 30 personnes. Cinq maisons ont aussi été bombardées à Al-Tuffah, et deux autres à Shejayia, dans ces deux quartiers à l’est de la ville de Gaza.

    Dans le camp de réfugiés de Jabaliya, l’aviation militaire israélienne a frappé 110 maisons, tuant au moins 45 Palestiniens et blessant d’autres.

    Deux villes du sud de la Bande de Gaza, (dans la zone présentée comme SÛRE par l’armée israélienne), Khan Younis et Rafah, ont subi des bombardements dans lesquels plus de 50 palestinien.nes ont péri.

    Lors de la soirée du 29 octobre, les frappes ont continué à toucher des bâtiments civils. Trois mosquées ont été bombardées. Les mosquées Al-Huda et Al-Fateh ont été touchées dans la ville de Beit Lahia, au nord de l’enclave. L’autre mosquée a été explosée dans le camp de réfugié.es de Jabaliya.

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    https://twitter.com/QudsNen/status/1719224283698778609?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1719224283698778609%7Ctwgr%5E9240466fae20a667cf8f9eb5bdd8b1225ad45bac%7Ctwcon%5Es1_c10&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.france-palestine.org%2FLes-bombardements-et-l-offensive-terrestre-sur-Gaza-se-poursuivent-l-armee 

    Dans la ville de Gaza et dans le camp d’Al-Shate, les frappes se sont poursuivies toute la nuit. Des frappes mortelles ont aussi touché Khan Younis (dans la zone présentée comme SÛRE par l’armée israélienne).

    30 OCTOBRE 2023

    La matinée du lundi 30 octobre a aussi été extrêmement meurtrière. Des frappes aériennes et terrestres continues ont touché l’ensemble de la bande de Gaza. Les bombardements au nord, au centre et au sud de Gaza ont causé au moins 40 mort.es dans cette matinée.

    Les hôpitaux ont annoncé des dizaines de nouvelles personnes mortes suites aux blessures subies dans les bombardements des camps de réfugié.es de Bureij et Nuseirat la veille.

    Au cours des mêmes heures, des groupes de troupes israéliennes et de tanks ont lancé plusieurs raids au nord et à l’est de l’enclave, causant à nouveau de nombreuses pertes. L’avancée des troupes s’est fait en direction de la ville de Gaza dans l’optique de couper les routes reliant la capitale au nord et au sud de l’enclave. Toute cette progression s’est accompagnée de couvertures d’hélicoptères militaires et de frappes aériennes de l’aviation. Au cours de son avancée, l’armée israélienne a éliminé des dizaines de civil.es sur sa route.

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    https://twitter.com/Timesofgaza/status/1718910798670577942?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1718910798670577942%7Ctwgr%5E9240466fae20a667cf8f9eb5bdd8b1225ad45bac%7Ctwcon%5Es1_c10&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.france-palestine.org%2FLes-bombardements-et-l-offensive-terrestre-sur-Gaza-se-poursuivent-l-armee 

    En fin de matinée, l’armée israélienne a bombardé la maison du journaliste Nazmi Al-Nadim dans le quartier d’Al-Zaytoum à l’est de la ville de Gaza. La frappe a tué le journaliste gazaoui ainsi que l’ensemble de sa famille. Nazmi Al-Nadim est le 35e journaliste tué dans les bombardements à Gaza.

    Durant l’après-midi, plusieurs bombardements ont tué 10 personnes à Rafah et au moins autant dans la ville de Khan Younis (les deux villes étant dans la zone présentée comme SÛRE par l’armée israélienne).

    La soirée et la nuit allant du 30 au 31 octobre ont aussi été d’une extrême violence. L’aviation et l’artillerie terrestre ont à nouveau déversé un flux de frappes continu. Dans la ville de Gaza, à Khan Younis, Rafah, Beit Hanoun, Beit Lahia, Bureij, Nuseirat, les morts de palestinien.nes s’y sont comptées par centaines.

    Enfin, et comme c’est le cas depuis plusieurs jours, les bombardements dans les quartiers des différents hôpitaux de la ville de Gaza ont été bombardés pendant que les centres hospitaliers d’Al-Shifa et d’Al-Quds se voyaient renouveler les ordres d’évacuation.

    31 OCTOBRE 2023

    Le mardi 31 octobre, restera l’un des jours les plus meurtriers de cette attaque. Au cours de la matinée, les frappes aériennes ont ciblé les villes de Gaza et Rafah et les camps de réfugié.es de Nuseirat et Al-Shate. Des dizaines de mort.es sont à nouveau à déplorer.

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    https://twitter.com/QudsNen/status/1719276829394043075?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1719276829394043075%7Ctwgr%5E9240466fae20a667cf8f9eb5bdd8b1225ad45bac%7Ctwcon%5Es1_c10&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.france-palestine.org%2FLes-bombardements-et-l-offensive-terrestre-sur-Gaza-se-poursuivent-l-armee 

    Au cours de la journée du 31 octobre, une multitude de corps ont été retrouvés et excavés, dans les décombres des bâtiments civils et habitations bombardées au cours des derniers jours. Les autorités sanitaires estiment à 2000 le nombre de personnes coincées dans les décombres des frappes.

    En fin d’après-midi l’armée israélienne a commis un nouveau massacre. En quelques instants, six bombes américaines, pesant chacune une tonne, ont été larguées sur le quartier le plus densément peuplé du camp de réfugié.es de Jabaliya. Les 20 tours résidentielles du camp ont été effacées en quelques secondes. Les bilans humains risquent d’être absolument effroyables. Les premiers décomptes annoncent au moins 100 mort.es et 300 blessé.es.

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    https://twitter.com/alicefrsd/status/1719375425132958065?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1719375425132958065%7Ctwgr%5E9240466fae20a667cf8f9eb5bdd8b1225ad45bac%7Ctwcon%5Es1_c10&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.france-palestine.org%2FLes-bombardements-et-l-offensive-terrestre-sur-Gaza-se-poursuivent-l-armee 

    Sources : WAFA / Eye on Palestine / Quds News Network / Alice Froussard / Younis Tirawi 

     


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    Nous nous trouvons au terme d’un long

    processus de décomposition

    Nous nous trouvons au terme d’un long  processus de décomposition

    « L'auteure libanaise Dominique Eddé nous livre une analyse exemplaire de la situation au Proche-Orient qui aura dépecé le Proche-Orient ».

    Dans ce texte d'une grande lucidité elle déclare :

    « Qui nous dira qu’un peuple, d’abord nié dans son existence, puis écrasé pour survivre, trahi de tous côtés, y compris par l’autorité censée le représenter, n’a pas quelque raison de perdre la raison ? » 

    Et :

    « On ne détruira pas les islamistes radicaux à coups de déclarations de guerre, on les affaiblira en leur ôtant, une par une, leurs raisons d’exister et d’instrumentaliser l’islam ». 

    Hubert Rouaud

    Le massacre commis par le Hamas le 7 octobre signe la défaite de tous les acteurs concernés par le confit, estime l’écrivaine libanaise. Selon elle, « il est temps de faire un immense effort, si nous ne voulons pas que la barbarie triomphe à nos portes » , écrivait le Prix Nobel de littérature Elias Canetti dans (Gallimard, 1960). Cette phrase résume le tragique de la condition humaine.

    Elle nous renvoie au rôle décisif de la « petite minorité » restante quand vient l’heure de la meute et de la fusion. Elle nous met en garde contre les raisonnements tribaux, adaptés au confort de nos identités de naissance. Que nous soyons Israéliens ou Palestiniens, Libanais, Syriens, juifs ou musulmans, chrétiens ou athées, Français ou Américains, nous ne nous méfierons jamais assez du recours au « nous contre eux », qui signe fatalement le début de l’obscurantisme et de la cécité.

    Or l’emploi de ces trois mots enregistre à l’heure qu’il est des records terrifiants, d’un bord à l’autre de la planète. Et il se répand à une vitesse si foudroyante qu’il emporte les têtes, comme un ouragan des maisons. La grande majorité des hommes ne saurait résister à un meurtre sans danger, permis, recommandé et partagé avec beaucoup d’autres » [1905-1994], Masse et puissance Le carnage barbare du Hamas, le 7 octobre, n’a pas fait que des milliers de morts et de blessés civils israéliens, il a jeté une bombe dans les esprits et dans les cœurs, il a arrêté la pensée.

    Il a autorisé le déchaînement des passions contre les raisons et les preuves de l’histoire. Ce déchaînement peut se comprendre là où manquent les moyens de savoir, d’un côté comme de l’autre. Là où la douleur est écrasante. Il est inacceptable chez les puissants : là où se déclarent les guerres, là où se décident les chances de la paix.

    Perdre la raison Que s’est-il passé pour qu’un jeune homme qui, dans les années 1980, lançait des pierres pour se faire entendre d’une armée d’occupation toute-puissante soit devenu le père d’un autre jeune homme réduit à commettre un massacre de civils pour exister ? Il s’est déroulé en silence, une décennie après l’autre, au mépris des consciences, à l’abri des regards, un processus de sabotage et de destruction du peuple palestinien qui apparaît, avec le recul du temps, comme celui d’une épuration ethnique. Et ce meurtre collectif, auquel auront collaboré tous ceux qui l’ont permis ou encouragé, au premier rang desquels une majorité de régimes arabes, a enfanté l’horreur à laquelle nous assistons aujourd’hui.

    Nous ne nous trouvons pas face à un début, mais face à un terme. Le terme d’un long processus de décomposition et de démembrement qui aura dépecé la région tout entière et signé la défaite colossale de tous les acteurs concernés. Ce qui est à présent largement reçu en Occident comme une attaque de la barbarie contre la civilisation, bloc contre bloc, est en réalité le terrible exutoire de l’horreur quand toutes les autres issues ont été bouchées. Qui nous dira qu’une paix fondée sur le maintien et l’extension de la colonisation n’est pas une imposture, un crime ? Qui nous dira qu’un peuple, d’abord nié dans son existence, puis écrasé pour survivre, trahi de tous côtés, y compris par l’autorité censée le représenter, n’a pas quelque raison de perdre la raison ? Le salut d’Israël passe par sa main tendue au peuple qu’elle colonise.

    Que ceux qui pensent que les Gazaouis sont des animaux découvrent leur humanité et leur vie au jour le jour, décrite par la journaliste israélienne Amira Hass, dans son livre publié en 1996, (La Fabrique, 2001). Qu’ils lisent son adresse à l’Allemagne, publiée dans le quotidien , le 16 octobre : , écrit Hass, flle de parents internés dans les camps, , Boire la mer à Gaza. Chronique 1993-1996 Haaretz « L’Allemagne fait un “chèque en blanc” à un Israël blessé, soufrant avec un permis de pulvériser, détruire et tuer sans retenue, qui risque de nous emporter tous dans une guerre régionale, si ce n’est une troisième guerre mondiale… » L’islamisme djihadiste est une plaie ? C’est le moins que l’on puisse dire.

    Mais combien de temps encore va-t-on faire semblant que le triomphe des talibans est sans rapport avec la politique américaine et que l’apparition de l’organisation Etat islamique est sans rapport avec les deux guerres du Golfe, dont la seconde est construite sur un mensonge monté de toutes pièces ? L’ex-président des Etats-Unis Barack Obama lui-même l’a reconnu expressément. « L’[organisation] Etat islamique est une excroissance directe d’Al-Qaida en Irak à la suite de Le Monde https://journal.lemonde.fr/data/3261/reader/reader.html?t=16987... 1 sur 3 31/10/2023 23:16 notre invasion de ce pays », confie-t-il à Vice News, en mars 2015. Qui nous dira que le Hezbollah est sans rapport avec l’invasion israélienne de 1982, date de sa création à titre de mouvement de résistance? Qui nous dira, en examinant de près la montée du Hamas, qu’elle n’est pas cofabriquée par les artisans du Grand Israël de l’après-Yitzhak Rabin ? Qui nous dira ce qu’il faut répondre aux gens démunis, dépossédés de tout, jetés sur les routes, quand ils s’en remettent aveuglément au Dieu qu’on leur vend à bas prix ? La survie et la sécurité d’Israël ne peuvent plus se négocier entre les quatre murs du capitalisme sauvage, de l’arrogance et de la toute-puissance militaire.

    Ni l’argent ni les armes ne feront taire les vaincus. Ces derniers n’auront plus les moyens de répondre ? Si, ils sortiront cette arme redoutable qu’est la passion de Dieu sans Dieu. Et celle-ci s’exercera sur tous les territoires qu’elle trouvera sur son chemin. [assassiné en 1995] Pour assurer son existence dans la durée, Israël doit renoncer à l’anéantissement de Gaza et à l’annexion de la Cisjordanie.

    Son avenir ne peut pas lui être assuré par l’expulsion, l’extermination, la conquête du peu de territoire qui reste. Il ne peut l’être que par un changement radical de politique. Un renoncement à la logique de l’affirmation de soi par la supériorité militaire et la négation de l’autre. Alors, les esprits ignorants ou bornés du monde arabo-musulman prendront mieux la mesure de ce temps de l’horreur absolue que fut la Shoah. Il sera enfin enseigné et transmis aux nouvelles générations.

    Nous apprendrons, de part et d’autre, que pas une histoire ne commence avec soi. On ne détruira pas les islamistes radicaux à coups de déclarations de guerre, on les affaiblira en leur ôtant, une par une, leurs raisons d’exister et d’instrumentaliser l’islam. Ce sera long ? Oui. Mais qu’on nous dise, quel autre moyen a-t-on d’éteindre un incendie sans frontières ? C’est en retirant ses « prétextes » à la mauvaise foi générale qu’on fera peut-être advenir la paix à laquelle aspire désespérément le plus grand nombre. Les psychothérapeutes savent ce que les politiciens s’abstiennent de prendre en compte : formuler la souffrance de l’autre, son humiliation, l’aider à dire son cri, sa rage, sa haine, c’est les désamorcer.

    C’est d’un combat contre la haine qu’il s’agit désormais. Il engage chacun de nous, si l’on veut donner une chance aux prochaines générations. Un chantier gigantesque Que les dirigeants israéliens et leurs soutiens aveugles renoncent à leur domination brutale, satisfaite et sans partage de ce lieu explosif qu’est la . Que les Arabes, les musulmans, les défaits de l’histoire n’oublient pas qu’en versant dans l’antisémitisme ils se salissent, ils tombent dans un mal qui n’est pas le leur, ils se retournent contre eux-mêmes. Qu’ils s’élèvent, bien sûr, contre le massacre en masse qui est en cours, mais qu’ils ne privent pas les familles israéliennes endeuillées de leur compassion, qu’ils ne confondent pas leur révolte avec le fantasme de la disparition d’Israël. « Terre sainte » N’oublions pas, nous autres arabes, que nous avons massivement contribué à notre malheur. N’oublions pas qu’en matière d’horreur nous avons enregistré sur nos sols, depuis 1975, une série abominable de massacres.

    Du Liban à la Syrie, à l’Irak, nos prisonniers ont été enfermés dans des conditions atroces. Des femmes, des hommes ont été torturés, sans que nous sachions les défendre. Nos mémoires, nos cerveaux, nos âmes ont été torturés. Nos cultures. Notre histoire millénaire. Aucun de ces pays n’est parvenu à résister aux manipulations internes et externes, à la pression infernale des grandes puissances, à la sinistre alliance de la corruption, du mépris des pauvres et de la plus abusive des virilités.

    Nous ne pouvons plus relever la tête à coups de slogans et de doléances exclusivement dirigés contre Israël. L’avenir ne consiste pas à revendiquer ce que l’on a perdu, mais à examiner ce qui reste à sauver. Israël existe. De ce qui fut un mal pour beaucoup d’entre nous peut sortir un bien pour tous. Ne ratons pas ce terrible et dernier rendez-vous. Souvenons-nous que la vie, la mort, le jour, la nuit, la douleur, l’orphelin, la terre et la paix se disent pareil en arabe et en hébreu.

    Il est temps pour chacun de nous de faire un immense effort si nous ne voulons pas que la barbarie triomphe à nos portes, pire : à l’intérieur de chacun de nous. Le chantier est gigantesque ? Oui. Il implique un changement d’acteurs politiques. Oui. C’est trop tôt ? Non. C’est un rêve ? Oui, mais qu’on me dise s’il est un autre scénario qui ne soit un cauchemar. En conclusion de son livre, La Question de la Palestine (1979, Actes Sud, 2010), Edward Said écrivait : « La Palestine est saturée de sang et de violence… La question de la Palestine est malheureusement vouée à se renouveler sous des formes que l’on ne connaît que trop bien. Mais les peuples de Palestine – arabes et juifs –, dont le passé et l’avenir sont inexorablement liés, sont eux aussi appelés à se renouveler. Leur rencontre n’a pas encore eu lieu, mais elle va advenir, je le sais, et ce sera pour leur bénéfce réciproque. » C’était en 1980.

    Le temps est peut-être venu pour chacun, chacune d’entre nous de faire son travail de colibri, de préférer le convoi menacé de l’humanité au bolide des idées ressassées. Que ceux qui en ont le pouvoir fassent Le Monde https://journal.lemonde.fr/data/3261/reader/reader.html?t=16987... 2 sur 3 31/10/2023 23:16 pression sur Israël pour mettre immédiatement un terme au supplice que son armée inflige aux Gazaouis, à son acharnement sauvage et suicidaire sur un territoire saturé de malheurs, attaqué de partout et sans portes de secours.

    Tous les destins des pays voisins sont liés. C’est précisément ce message que les puissances étrangères feignent de ne pas comprendre : la région demande à être traitée comme un seul et même corps gangrené, mortellement blessé. A répéter le passé au lieu d’en mettre en marche un nouveau, on risque fort de sacrifier le projet prioritaire de ce XXI siècle : la survie de l’espèce humaine. e Dominique Eddé est une écrivaine et essayiste libanaise. Elle est notamment l’autrice d’« Edward Said. Le roman de sa pensée » (La Fabrique, 2017).

    Nous nous trouvons au terme d’un long  processus de décomposition

    Article transmis par Hubert Rouaud de la 4ACG que je remercie.

     


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  • Frappes sur Gaza : « Vous n’aurez pas le silence des juifs de France »

    Frappes sur Gaza : « Vous n’aurez pas

    le silence des juifs de France »

    Frappes sur Gaza : « Vous n’aurez pas le silence des juifs de France »

    Des familles palestiniennes enterrent leurs proches morts dans les frappes israéliennes, à Deir al-Balah, le 30 octobre. (Mohammed Fayq /Anadolu. AFP)

    Tribune parue le 31-10-2023 sur le site du journal

    Libération 

    Un collectif de 85 personnalités juives dénonce l’opération militaire en cours à Gaza et l’instrumentalisation de l’émotion légitime suscitée par les attaques du 7 octobre.

    L’ONU annonce un possible nettoyage ethnique dans la bande Gaza. En tant que juifs et juives, nous sommes horrifié·es par les violations du droit international que l’Etat d’Israël mène à Gaza en toute impunité et nous refusons que ce massacre ait lieu en notre nom.

    Nous comprenons et partageons la douleur et la peur ressenties par de nombreux·ses juif·ves de France suite aux crimes de guerre du Hamas. La majorité d’entre nous a de la famille en Israël, et nous souhaitons exprimer toute notre compassion aux familles des victimes des massacres du 7 octobre.

    Mais cette douleur ne saurait justifier un nettoyage ethnique à Gaza. La poursuite de la guerre et de l’occupation n’amènera ni la paix, ni le retour des otages.

    Gaza subit une crise humanitaire sans précédent. Suite aux attaques du 7 octobre, faisant 1 400 morts israéliens et au moins 4 600 blessés, Israël a imposé un siège total de la bande de Gaza, une forme de punition collective contraire au droit international. 200 Israélien·nes demeurent pris·es en otage à Gaza, et leur sort importe moins au gouvernement israélien que l’écrasement des Palestinien·nes.

    Deux millions de Gazaouis se trouvent privé·es d’eau, de nourriture, et d’électricité. Des organisations de défense des droits humains ont documenté l’utilisation de phosphore blanc. Des hôpitaux, mais aussi des lieux de culte où se réfugient des Gazaouis, ont été bombardés.

     

    Un cessez-le-feu immédiat

     

    A l’heure où nous écrivons, au moins 8 000 Palestinien·nes y ont été tué·es, dont près de 3 000 enfants. La répression à l’égard des Palestinien·nes en Cisjordanie s’est également intensifiée ces deux dernières semaines, avec plus de 100 personnes tué·es par des colons ou l’armée israélienne. Plus de 13 000 Gazaouis ont été blessé·es par les frappes aériennes israéliennes et plus d’un million de personnes déplacées.

    Nous demandons un cessez-le-feu immédiat et la fin de l’impunité israélienne. Il est urgent d’amener le gouvernement israélien à cesser sa campagne de bombardements et de l’empêcher d’entamer une offensive terrestre qui risquerait de déclencher un embrasement régional.

    Cette violence punitive et ces crimes de guerre ont été annoncés par les officiels du gouvernement israélien par le biais de déclarations déshumanisantes et sont soutenus par nos dirigeant·es en France. Nous rejoignons nos frères et sœurs juif·ves aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Israël et ailleurs, qui ont dénoncé le soutien inconditionnel de leurs gouvernements à l’offensive israélienne contre Gaza, et nous rappelons que l’expression de la solidarité avec le peuple palestinien en tant que peuple opprimé est un droit et une liberté politique.

    En affirmant de manière inconditionnelle le droit d’Israël à se défendre, et en votant contre une résolution de l’ONU appelant à un cessez-le-feu, le gouvernement français se fait complice d’un nettoyage ethnique à Gaza.

    Nous réclamons :

    • L’arrêt immédiat des bombardements israéliens et le retrait des forces armées israéliennes de Gaza
    • La levée du blocus et du siège de Gaza
    • Des négociations pour la libération des otages et des prisonniers politiques
    • Des sanctions internationales contre l’Etat israélien

    SOURCE : Frappes sur Gaza : «Vous n’aurez pas le silence des juifs de France» - UJFP

    Frappes sur Gaza : « Vous n’aurez pas le silence des juifs de France »

    Les juifs de France adhérents de l'UJFP 

    n'ont rien à voir et à entendre

    des « béni-Bibi », ces soutiens indéfectibles

    à l’Israël de Netanyahou

    Depuis le 7 octobre et les terribles attaques terroristes du Hamas, plusieurs personnalités politiques françaises se sont positionnées en « va-t-en-guerre », prêtes à justifier le blocus et les meurtres de civils commis par l’armée israélienne sur la bande de Gaza.

      A Gaza  L'équivalent de la bombe atomique larguée sur Hiroshima

    Mathieu Lefèvre, Yaël Braun-Pivet, Eric Ciotti et Meyer Habib, avant de s'envoler pour Tel Aviv le 21 octobre. Image postée sur X par le député UDI Meyer Habib, remerciant ainsi la présidente de l'Assemblée : «Merci Yael. Ta main n’a pas tremblé».

    Michel Dandelot

     


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  •  

    QUELLE HORREUR ! 

    René Lapallus 

    QUELLE HORREUR ! VA-T-ON AVOIR ENFIN UN CESSEZ-LE-FEU ? COMBIEN FAUDRA-T-IL ENCORE DE MILLIERS DE MORTS D'INNOCENTS POUR OBTENIR LA PAIX ? UNE FOIS ENCORE CE SONT LES MARCHANDS D'ARMES LES GAGNANTS. À VOMIR…

    Cliquez sur ce lien et ouvrez le son

    Une vidéo terrible d’un enfant blessé, traumatisé

     

    Traduction : Oh mon âme oh mon âme ! 

    https://www.facebook.com/100086536064768/videos/869030461550278/ 

     

    Le gouvernement de l'état d'Israël a lancé hier des bombardements d'une violence inouïe ainsi qu'une intervention terrestre contre Gaza.

    Les odieux actes terroristes du Hamas commis le 7 octobre ne les justifient en rien.

    Le fait d'infliger à la population civile palestinienne une punition collective, de provoquer un effondrement humanitaire mettant en danger la vie des 2,4 millions de Gazaouis, un déplacement forcé d'une partie de la population et la destruction d'ores et déjà de 45% des bâtiments civils de la bande de Gaza constituent des crimes de guerre. B. Netanyahou devra en répondre devant la Cour Pénale Internationale.

    L'inaction internationale, voire le blanc seing adressé au gouvernement d'extrême-droite de B. Netanyahou, portent une lourde responsabilité. Rien n'a été fait depuis trois semaines pour stopper l'engrenage des tueries. Le gouvernement des États-Unis prend le risque d'une extension du conflit. Le conseil européen réuni hier a fait preuve d'une coupable lâcheté politique.

    Assez de morts ! Assez de destructions ! La population de Gaza est face à un risque de carnage, couvert par la coupure des communications.

    Il est encore possible d'agir. La résolution votée hier soir par l'assemblée générale de l'ONU appelant à une trêve humanitaire est un point d'appui. La France s'est prononcée en sa faveur. Elle doit maintenant concrétiser son vote en faisant pression sur le gouvernement de l'état d'Israël pour que la résolution soit mise en application.

    L'urgence est au cessez-le-feu, à la libération des otages, à l'aide humanitaire et à la protection de toutes les populations civiles.

    L'urgence est à la réouverture d'une perspective politique de paix dans le droit et la justice pour le peuple palestinien et le peuple israélien.

    La France doit appeler clairement à un cessez-le-feu, à mettre fin aux bombardements contre les populations civiles. Elle doit reconnaître l'Etat de Palestine comme première étape vers la nécessaire solution à deux Etats vivant en paix et en sécurité, sur la base des résolutions de l'ONU.

    Parti communiste français,

    Paris, le 28 octobre 2023. 

     


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    Décès de Eliette Loup

    une courageuse combattante

    pour la libération nationale

    et le progrès social

    Décès de Eliette Loup une courageuse combattante pour la libération nationale et le progrès social

    Militante du Parti Communiste Algérien puis du Parti de l’Avant-Garde Socialiste, pleinement engagée dans la guerre de libération nationale, arrêtée par les paras en 1957, torturée, emprisonnée, Eliette symbolise le courage et la fidélité aux idéaux révolutionnaires qu’elle a épousés dès son plus jeune âge. Elle a poursuivi son engagement militant après l’indépendance en contribuant à la lutte pour les libertés démocratiques et le socialisme, ce qui lui avait valu des persécutions policières.

      Eliette a passé toute sa vie dans le pays qui l’a vu naître, au milieu du peuple pour la libération sociale et nationale duquel elle s’est battue.

      Pour des raisons de santé elle a dû se rendre en France depuis peu.

    Elle a rendu son dernier soupir à l’âge de 89 ans à Toulon en France, où grâce à la solidarité, elle a pu être suivie dans un établissement spécialisé.

      Elle sera inhumée à Alger.

    Alger républicain présente ses condoléances et exprime toute sa compassion à ses enfants Ali, Safia et Thaouria.

    _________________________________

    Décès d’Eliette : annonce de ses enfants 

    Eliette dite Fatma-Zohra vient de nous quitter

    C’est avec une grande tristesse et un profond respect que nous nous inclinons auprès de notre mère, ce grand cœur, cette courageuse combattante, ce sourire éternel.

    Nous veillerons à ce que tu reposes en paix, auprès de ta mère, au cimetière musulman de Ouled Chebel, Birtouta, cette terre que tu as tant aimée et qui t’accueillera en son sein, reconnaissante et bienveillante.

    Ali, Safia et Thaouria

    Décès de Eliette Loup une courageuse combattante pour la libération nationale et le progrès social

    Décès de Eliette Loup une courageuse combattante pour la libération nationale et le progrès social

    Eliette Loup : Décès de l'amie

    de la Révolution à l'âge de 89 ans

     

    Décès de Eliette Loup une courageuse combattante pour la libération nationale et le progrès social

    La militante et amie de la Révolution algérienne, Eliette Loup, est décédée à l'âge de 89 ans, a indiqué, hier, le ministère des Moudjahidine et des Ayants-droit. En cette douloureuse circonstance, le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga, a adressé à la famille de la défunte ainsi qu'à ses compagnons de lutte et aux amis de la Révolution algérienne, «ses sincères condoléances et profonds sentiments de compassion, priant Dieu Tout-Puissant de leur prêter patience et réconfort».  

    «Avec la disparition de cette icône, l'Algérie perd une fervente militante de la cause nationale qui était armée de l'espoir de la victoire et de la conviction de briser le joug colonial», a-t-il estimé. La défunte, poursuit le ministre, avait rejoint les rangs de la lutte de libération dont elle était convaincue de sa justesse, de ses valeurs suprêmes et de son idéologie humanitaire pour la libération.

     Et d'ajouter : «Subissant les pires tortures à la villa Susini et endurant de longues souffrances dans les geôles coloniales, Eliette Loup n'a pas renoncé à ses principes jusqu'à la libération de l'Algérie qu'elle n'a eu de cesse de porter dans son cœur, fière de son Histoire et de son combat pour le triomphe des valeurs et des principes». 

    SOURCE : Eliette Loup : Décès de l'amie de la Révolution à l'âge de 89 ans - El watan.dz (elwatan-dz.com) 

    Eliette Loup : lumière sur la fervente militante

    de la révolution algérienne

    L’Algérie est en deuil suite au décès de l’une des figures emblématiques de la lutte de libération nationale, qui a dédié sa vie à la révolution algérienne, Eliette Loup. Reconnue pour son courage indomptable, son parcours illustre l’histoire d’une femme qui n’a jamais fléchi face à l’oppression coloniale.

    Eliette Loup, amie et militante dévouée de la révolution algérienne, s’est éteinte à l’âge de 89 ans. C’est ce qu’a annoncé le ministère des Moudjahidines et des Ayants-droit, avec Laïd Rebiga, le ministre en charge, exprimant sa profonde tristesse et ses condoléances à la famille de la défunte.

    D’origine espagnole, née en 1934 à Birtouta, Mitidja, Eliette a embrassé la cause algérienne dès son jeune âge. Elle s’est engagée en 1953 dans le Parti communiste algérien (PCA). Son engagement a fait d’elle une cible pour les forces coloniales. En 1957, elle fut arrêtée et subit d’atroces tortures à la Villa Sésini avant d’être emprisonnée en France.

    Le ministre Rebiga rend hommage à son combat, rappelant comment malgré « les pires tortures à la Villa Susini et les longues souffrances dans les geôles coloniales, Eliette Loup n’a pas renoncé à ses principes ». Condamnée en 1958 à trois ans de prison pour « atteinte à la sûreté extérieure de l’État ». Gagnant ensuite sa liberté en 1960. Retournant ainsi à Alger pour reprendre ses activités militantes jusqu’à la fin de la guerre.

    En ces moments douloureux, les mots du ministre Rebiga résonnent avec force : « Avec la disparition de cette icône, l’Algérie perd une fervente militante de la cause nationale, armée de l’espoir de la victoire et de la conviction de briser le joug colonial ».

    Eliette Loup laisse alors derrière elle un héritage durable. Rappelant ainsi la bravoure, la détermination et le sacrifice de ceux qui ont lutté pour l’indépendance de l’Algérie. Sa vie est un testament éclatant de ce que signifie être fidèle à une cause et défendre des valeurs avec un cœur inébranlable.

    SOURCE : Eliette Loup : lumière sur la fervente militante de la révolution algérienne (dzairdaily.com) 

    Eliette Loup aperçu

    sur sa participation au combat libérateur

    Décès de Eliette Loup une courageuse combattante pour la libération nationale et le progrès social

    Interview d’Eliette Loup

    Extraits du livre d’Andrée Dore-Audibert

    Des Françaises d’Algérie dans la guerre

    de libération
    Editions Karthala, 1995.

    Née en 1934, Eliette Loup est fille de colons qui possédaient 100 hectares dans la Mitidja, à Birtouta. Elle milite en 1953 au PCA ; arrêtée à Alger le 2 avril 1957 - torturée - emprisonnée jusqu’en 1960, expulsée en France, elle revient clandestinement et reprend ses activités jusqu’à l’indépendance. 

    ******
    D’origine espagnole, ma grand-mère Victorine née en 1873 est arrivée en Algérie vers 1890. Ma mère née en Algérie en 1898 à Boufarik m’impressionnait beaucoup, car c’était une femme remarquable, indépendante, indifférente à mon égard, généreuse avec les autres.

    Elle avait épousé son cousin contre le gré de sa famille « un acrobate de l’air » comme on disait à l’époque pour se moquer, c’est-à-dire un sous-officier de l’armée de l’air, qui s’était couvert de citations pendant la guerre de 1914-1918. Comme il n’était pas assez « huppé » pour sa belle-famille, il avait dû enlever ma mère pour l’épouser en 1920.

    Lorsque je suis née, elle voulait un garçon. J’étais sa troisième fille, j’avais besoin de son amour car elle était tout pour moi, j’ai toujours eu l’impression qu’elle ne m’aimait pas et je voulais lui plaire, c’était une mère castratrice. Elle oubliait même de m’acheter des souliers, elle n’avait pas le temps de s’occuper de moi, je n’existais pas pour elle. J’en souffrais beaucoup.
    Mon père est né à Sidi-Moussa. Il avait eu une enfance très malheureuse. Très beau, c’était un coureur de jupons ; face à l’autoritarisme de ma mère il n’existait pas ; il a vite compris, est parti au Maroc, puis en France avec la bonne espagnole.
    Ma mère était une démocrate, elle était allée avec mon père en 1936 en URSS qu’elle admirait. Elle faisait du social, construisait des logements en dur pour ses employés, les soignait, c’était un patron paternaliste qui voulait améliorer la condition des travailleurs agricoles.
    Elle se présenta aux élections sur une liste de démocrates, sympathisante du PCA alors qu’elle n’a jamais était inscrite au Parti.

    L’engagement au PCA. La clandestinité 

    Ma mère est morte en 1948, ma sœur lui succéda à la ferme. Je considérais à l’époque qu’elle avait la mentalité colon car son comportement me choquait souvent.
    J’ai passé le bac à Alger, j’allais acheter des livres à« la librairie nouvelle » qui était celle du Parti où j’avais le plaisir de rencontrer des communistes, j’étais très marquée par ma mère ; ces communistes me rapprochaient d’elle. J’avais gardé un souvenir inoubliable des communistes français et des réfugiés espagnols, hébergés en 1945 à la ferme. Ils avaient été internés sous Pétain dans les camps du Sud, ma mère leur offrait l’hospitalité par petits groupes afin qu’ils puissent retrouver une santé éprouvée par la vie des camps. Un groupe de trois remplaçait un autre
    groupe.
    Les inégalités, les injustices, la misère que je constatais, le besoin de retrouver ma mère m’ont amenée à m’inscrire au PCA en 1953.

    C’est le parti qui m’a fait comprendre la vie, qui m’a donné l’amour national pour l’Algérie ou plutôt qui me l’a révélé, qui lui a donné pour moi sa signification. Grâce au Parti, j’ai appris aussi l’histoire de l’Algérie, son passé, les luttes de son peuple. Je me suis rendu compte des méfaits du colonialisme.

    J’avais également besoin de retrouver le père qui m’avait manqué et de me démarquer par rapport à mes sœurs.

    Le Parti communiste étant frappé d’interdiction, en septembre 1955, les policiers sont venus à la ferme pour m’expulser en France avec un autre groupe qui était fiché, j’avais véhiculé des candidats communistes lors des élections. On me surveillait. Ma sœur a dit que je n’étais plus là.
    J’ai pris position pour la clandestinité. J’étais agent de liaison.
    J’avais le privilège de posséder à 23 ans une voiture. Je m’occupais du courrier, des tracts, de l’imprimerie. Nous changions régulièrement de domicile pour ne point nous faire repérer, car il fallait poursuivre l’impression de notre journal et de nos tracts. Lorsqu’on est un clandestin, on vit au jour le jour, on assume des tâches multiples et l’essentiel est de ne pas se faire prendre. J’ai travaillé à l’imprimerie du PCA, avec André Moine secrétaire de région du Parti communiste français, déporté en Algérie au début de la guerre dès 1939, avec Ahmed Akkache secrétaire du Parti communiste algérien, rédacteur et responsable du journal du Parti Liberté. Les femmes qui nous aidaient étaient : Claudine Lacascade, Madeleine Chaumat, Colette Chouraqui (cousine de Roger Benichou).

    Plusieurs fois je l’ai échappé belle. Les paras investissaient un lieu de rendez-vous et ramassaient tous les arrivants.
    Un jeudi alors que je me rendais chez Lucie Coscas, un para m’ouvrit la porte, m’empoigna et m’attira à l’intérieur. J’étais prise. La maman de Lucie pleurait sur sa fille emmenée en pleine nuit, il fallait attendre la venue du capitaine qui faisait la relève. Ces paras étaient des jeunes, un Polonais et un Allemand. Je leur ai expliqué que j’étais dactylo, que mon patron m’attendait et que deux seules choses m’intéressaient dans la vie : mon travail et la danse. Je consolais la maman de Lucie, je lui ai fait le ménage, la vaisselle, je chantais comme si de rien n’était et j’ai invité les deux paras à partager le repas. Le jeune Polonais me faisait de l’œil et me racontait sa vie, je lui ai donné mon adresse, bref on a fraternisé pendant un jour et une nuit, et lorsque le chef est arrivé avec un camion plein de prisonniers qui attendait devant la porte, j’étais dans la cuisine en train de faire la vaisselle. Il fallait maintenir la porte de la cuisine fermée pour pouvoir ouvrir la porte d’entrée vue l’exiguïté de l’appartement, ce qui m’a sauvée ; Faulques me dira plus tard : « le para qui t’a ratée on lui a rasé les cheveux et on l’a mis en prison ». Certains paras n’étaient pas très volontaires pour ces arrestations.

    Arrestation - tortures 

    Depuis ce jour, je ne Sortais plus, puis une fois j’ai dû aller prévenir un camarade. Je longeais le front de mer : contrôle d’identité, un para qui avait vu ma photo me reconnaît et m’emmène dans un café pour téléphoner au fameux capitaine Faulques chargé du ratissage qui arrive aussitôt. Direction « Villa Sésini », mémorable pour tous les combattants,
    J’étais le dernier anneau de la chaîne avant que ne soient pris les deux dirigeants, un camarade ayant parlé sous la torture. André Moine sera arrêté le 5 juiillet 1957, condamné à 5 ans de prison et 25 ans de réclusion, et Akkache Ahmed du PC le sera également par la suite.

    A la villa Sésini, le régime était la torture systématique pour faire parler.

    *********
    Extrait de la plainte de Mlle Eliette Loup étudiante et militante algérienne d’origine européenne au Tribunal ...

    J’ai été arrêtée le mardi 2 avril 1957 dans la rue par les béret verts (parachutistes de la légion étrangère) et c’est une auto civile qui m’a conduite à la villa de Sésini. Je fus interrogée et fouillée immédiatement, ceci accompagné de gifles violentes. Brusquement on me couvrit la tête d’une cagoule et, bousculée à coups de poings dans le dos, on me conduisit à la torture. On me fit mettre nue, mains liées dans le dos, pieds liés, enveloppée dans une couverture et ficelée par terre un chiffon appliqué sur la bouche. Le supplice de l’eau commençait. ils étaient plusieurs à me maintenir dont un très lourd assis sur mon estomac. Arrêt lorsque je suffoquais trop pour me poser des questions et cela recommençait jusqu’à l’évanouissement. J’ai repris conscience sur le côté, je vomissais d’énormes quantités d’eau. Ils m’avaient enlevé la cagoule et je pouvais voir les paras qui m’entouraient, c’était dans une petite cour mauresque avec, au milieu, un bassin à poissons rouges tellement paisibles ! Et c’était leur eau qu’ils utilisaient. Enfin arrêt ! Déficelée, pliée en deux pour vomir encore, rhabillée avec leur aide. Après cela, interrogatoire dans le bureaux, giflée jusqu’au saignement de nez, conduite en cellule
    au secret.

    Mercredi 3 matin, menée à l’interrogatoire avec cagoule dans le bureau du capitaine Faulques, là coups sur la figure, tête cognée contre le mur, gifles à nouveau jusqu’au saignement de nez. l’avais la joue et le nez enflés et très mal aux oreilles. Retour en cellule, Le soir amenée, cagoule sous laquelle on peut à peine respirer, mise nue, torture à l’électricité sur tout le corps avec menaces : « il fait nuit, personne ne sait que tu es là, tu parleras où on te tuera ».

    L’un des bourreaux demande que l’on mette l’électricité dans le sexe, un autre faisait le simulacre de me couper le bout du sein. En plus des secousses électriques, je suffoquais sous la cagoule et sous une main qui étouffait mes cris. Je fus relevée et une séance d’étranglement contre le mur suivit. Et toujours la même question m’était posée « Tu parles ? » Puis ce fut le gonflage à l’eau, arrêt pour questions à nouveau, reprise de torture à l’électricité sur la figure mouillée, de douleur je crois avoir bousculé en me retournant le gros « para » qui était assis sur moi. Toute mouillée, je me rhabillais, ils me bâillonnèrent et je fus jetée dans le fond d’une voiture. Ils parlaient de m’égorger dans un coin de campagne « un coup des fellagah » disaient-ils. Arrêt sur le bord de la route. Dans le fossé, trois hommes sur moi, étranglement et poignard contre ma poitrine, menaces et questions. Lorsqu’une auto passait, ils me camouflaient. Remise au fond de l’auto, traînée par les cheveux, arrêt près de la mer, menaces de m’y jeter, puis, « la mort serait trop douce pour toi, tu serais trop heureuse, tu vas encore souffrir ». Retour à la cellule à coups de pieds et de poings, jetée violemment sur la natte. Consignes : pas manger, pas beaucoup dormir (réveil toutes les 1/2 heures pour rester 10 minutes debout).

    Jeudi 4 matin 8 heures, cagoule, je me trouvais dans la petite cour mauresque debout, les bras en l’air, je fus attachée par des menottes aux barreaux les plus élevés d’une échelle. Je devais rester dans cette position toute la journée jusqu’à 8 heures du soir, soit 12 heures sans arrêt. Consignes aux gardes qui se relayaient : - ne pas lui parler, ne pas la laisser s’asseoir ou poser le pied sur un échelon - ne pas lui donner à boire. L’un des bourreaux est venu vers 14 h, il dégustait une orange. Sans me détacher, question à nouveau, étranglements contre le mur jusqu’à l’évanouissement, coups à la tête et frottements des coudes contre le mur. « Je ne reviendrai qu’à 8 h puisque tu ne veux rien dire ». A 18 h retour. il m’a parlé gentiment : « Tu es fatiguée, tu as mal aux bras, à la tête, tu as faim, je te détache, je te donne à boire et à manger, tu te couches dans un lit et on discute, sinon je te laisse là toute la nuit ! » A 20 h retour : questions « Reste là et demain on te trouvera morte ». A 20 h 30, on me détachait, je fus conduite en cellule, mais ce n’était pas fini. On me mit sur le côté pour me lier ensemble derrière le dos les deux mains et un pied. Les deux mains étaient attachées par des menottes et une corde de dix centimètres environ reliait le pied gauche aux mains. Il m’était impossible de bouger. Une seule position m’était possible ; celle dans laquelle ils m’avaient laissé, m’asseoir représentait beaucoup d’efforts et mon épaule à vif des tortures précédentes m’empêchait de m’adosser. Réveil tous les quarts d’heure pour aller au w.-c. Il fallait attendre mon bourreau qui craignait que les gendarmes ne me religotent pas assez étroitement.

    Vendredi 5. Dans l’après-midi, amenée, traînée plutôt car mon corps était tout paralysé devant le capitaine Faulques « Tu parles ? ». « Non ». Retour immédiat en cellule dans la même position, menottes serrées dernier cran, corde encore plus courte liant mon pied aux mains. Mon genou était extrêmement douloureux, ma jambe repliée me faisait souffrir et lorsque par épuisement je m’endors, mais quelques minutes, le réveil était torturant à hurler parce que c’était toujours sur la même épaule que reposait mon poids. D’ailleurs je délirais très fort et les gardes venaient me voir, je reprenais conscience, je ressentais une fatigue intense dans tout le corps et j’avais soif, soif, soif. Avec tout cela j’ avais mes règles. Je suis restée comme cela par conséquent deux nuits et un jour.

    Samedi 6. Matin, torture terminée, conduite par l’un de mes bourreaux pour boire un café au lait, pour me laver. Je marchais très difficilement. Je n’arrivais pas à manger tant je suffoquais et pleurais nerveusement : je fus incapable de me peigner, mon bourreau me peigna en me demandant « Je ne te fais pas mal au moins ? C’est hier. Tu es arrivée, n’est-ce pas ? ». Il me sortit dans le jardin, mais je demandais à rentrer dans la cellule, incapable de supporter la lumière. J’étais épuisée. texte.)

    *********

    Maintenant avec le recul lorsque j’y repense, je me rends compte que j’ai subi la torture pendant 4 jours et 4 nuits. J’étais attachée, c’est-à-dire liée aux pieds et mains comme un mouton.
    Dans les périodes spéciales, on devient spécial. J’avais une petite boule lumineuse, rouge que je protégeais, ils pouvaient tout faire sur mon corps, je savais qu’ils ne voyaient pas cette petite boule. Je me rappelle surtout de tous les petits détails souvent sans importance, mais c’est ainsi. Lorsqu’ils m’ont déshabillée, je leur ai demandé de faire attention aux boutons de mon pull, peut-être pour ne pas penser à ce qu’ils faisaient. Dans l’eau j’essayais de ne pas bouger pour qu’ils croient qu’ils m’avaient étouffée, mais mon corps tressaillait malgré moi. Ils me faisaient boire pendant qu’un gros était assis sur mon ventre, je pissais me disant « heureusement qu’ils n’ont pas enlevé la culotte », je ne pensais que des bêtises, je me suis évanouie, mais c’est difficile de s’évanouir !

    Vers vingt-deux heures, ils m’ont engueulée parce qu’ils n’obtenaient rien de moi et que je les empêchais de manger, ils m’ont rhabillée et mise dans une cave.

    Le lendemain, le capitaine Faulques lui dit que tout le monde a parlé et donc que c’est à son tour, elle lui répond :
    « Si vous savez tout ce n’est pas la peine que je répète », ce qui lui valu une gifle magistrale qui l’a projetée au bout de la pièce.

    Beaucoup étaient des détraqués.
    Au bout de quatre jours, ils n’avaient rien obtenu, je ne servais plus à rien ils m’ont transférée à la prison de Barberousse. Il y avait Anne Greki, Colette Chouraki, Blanche Moine, l’épouse d’André Moine que j’avais accompagnée jusqu’à la gare de Blida lorsqu’elle dut partir pour Oran rejoindre l’ ALN le 15 août. Elle sera arrêtée, torturée avec Gaby Jimenez, Joséphine Carmona dans « les coffres du Trésor » d’Oran, Jacqueline Guerroudj condamnée à mort, était également là. Je sortais de la torture, j’étais complètement déboussolée.

    Je suis restée 2 ans à Barberousse. Je n’ai pas ressenti de haine. C’est la règle du jeu.
    Je suis rentrée dans ma coquille comme un escargot. On sait au départ à quoi on s’engage.
    Lorsque j’avais été jetée par terre dans le camion, un jeune homme blond, très beau prenait plaisir à me piétiner. Un jour il m’emmène à l’infirmerie en me donnant des bourrades dans le dos sous les rires des militaires. Je lui ai dit : « c’est étonnant qu’un si beau garçon soit si méchant. », il a rougi, j’étais étonnée comment un être aussi pervers peut encore rougir, j’avais trouvé la réaction humaine chez ce pervers.

    De l’infirmerie, on me conduisit au cachot. Je me sentais supérieure parce que je n’avais pas lâché de nom, ni d’adresse. J’étais dans un monde autre, ils n’avaient pas de prise sur moi. Un seul objectif : ne pas parler. Le plus important est le moral, j’ai vu un homme qui avait parlé, il avait le regard mort, il était brisé.
    J’avais l’impression d’être dédoublée, d’être réduite à un petit noyau qu’il fallait sauver ; le corps n’a plus d’importance, j’ai gueulé, j’ai souffert, mais je me suis concentrée sur ce petit noyau. Je n’ai pas pu parler. Il y avait un blocage en moi qui m’empêchait de prononcer une parole. Je pensais, j’existe parce que je ne parle pas.

    J’avais beaucoup lu et reçu des lettres de copains torturés qui racontaient ce qu’ils avaient subi et comment leurs tortionnaires procédaient pour essayer de les faire parler. Leur méthode est toujours la même : « On sait tout. Tu peux parler ».
    Ils m’emmènent à la mer : « On va te jeter à la flotte. »
    On m’avait expliqué ce chantage. Ils ont besoin de nous pour nous faire parler, donc ils ne mettent pas en pratique la menace.

    Les prisons 

    Arrêtée le 2 avril, j’ai été incarcérée le 12.
    Quel bonheur ça été pour moi de rentrer en prison. Pourtant en rentrant de l’instruction, j’ai croisé Djamila, conduite sous bonne garde à sa cellule. Elle a eu le temps de me dire qu’une sœur avait été giflée par le sous-directeur. Je suis arrivée en pleine manifestation, tous les dortoirs criaient et chantaient. Les CRS sont venus, nous les avons accueillis à coup de projectiles de toutes sortes ; souliers, quarts, morceaux de savon noir. Ils ont déroulé une lance à incendie pour nous arroser. La manifestation s’étant calmée, ils ont pensé qu’elle était terminée. Il n’en fut rien. Avant de faire ouvrir les dortoirs pour matraquer, ils ont hurlé : que les mères et les enfants sortent. Parmi nous, il y avait une future maman et une jeune maman qui avait sa petite fille de deux ans. Elles ont refusé. Finalement, c’est dans la cellule des condamnés à mort qu’ils sont entrés, Elles ont été arrosées et frappées à coups de poing• Je n’avais pas l’habitude de vivre en collectivité, je ne suis pas tellement courageuse, lorsqu’il y avait des exécutions, on chantait des chants patriotiques, ça me rendait malade car on exécutait pendant que nous chantions. Depuis j’ai en horreur les chants patriotiques. Je ne peux plus les supporter. J’essayais de m’adapter, je prends ce qu’il y a de plus positif et je suis contente. Toutes les sœurs faisaient le ramadan sauf moi, je me mettais avec celles qui avaient leurs règles et qui de ce fait ne pouvaient pas jeûner, pour manger avec elles. Ma sœur m’envoyait des cochonnailles que je mangeais toute seule bien sûr, jamais personne ne m’a fait de reproches.

    Le procès 

    En novembre 1958 a eu lieu le premier procès dit de « La Voix du Soldat » devant le tribunal militaire, regroupant 26 inculpés pour atteinte à la sûreté extérieure de l’État et participation à une entreprise de démoralisation de l’armée.
    Parmi les femmes Lucie Coscas, d’origine tunisienne juive, a été condamnée à 2 ans de prison et moi-même à 3 ans, transférée
    à Maison-Carrée, puis quelques mois plus tard aux Baumettes en France.

    Libérée par une remise de peine du général de Gaulle j’étais en « résidence surveillée » à Rennes où je devais faire tamponner un carnet. l’ai loué une chambre et travaillé pour un journal communiste.

    Retour en Algérie 

    Revenue clandestinement en Algérie par bateau, embarquée avec de faux papiers fournis par le Parti, j’ai recommencé à travailler dans la clandestinité à Alger où j’étais agent de liaison, puis à Oran où je tapais des tracts de propagande.
    C’est à Oran que je fais la connaissance du secrétaire général du PCA, le Dr Sadek Hadjérès en 1960. On ne se marie pas car le PCA ne donne même pas la permission. On doit se consacrer entièrement au Parti. A cette époque, je me sentais fragilisée, je me posais la question « si je suis à nouveau arrêtée et torturée est-ce que je parlerai ? » Je ne savais pas ?

    L’indépendance - 1962

    Après les accords d’Évian, c’est-à-dire après la guerre, elle épouse enfin en 1962 Sadek Hadjères ; puis la clandestinité recommence après le coup d’État de Boumediene en 1965.

    Le PCA est à nouveau interdit. Son mari est arrêté, torturé puis relâché, la sécurité militaire algérienne venait à deux heures du matin chez elle pour l’interroger au moment où elle travaillait comme professeur à Hussein-Dey pour élever ses enfants dans les structures scolaires algériennes.

    SOURCE : Eliette Loup aperçu sur sa participation au combat libérateur - Alger républicain (alger-republicain.com) 

     


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    En Israël la colère monte

    contre le Premier ministre

    Benyamin Netanyaou

    En Israël la colère monte  contre le Premier ministre  Benyamin Netanyaou

    C'était le bon temps mais ça se gâte

    Direction Tel Aviv, où des rassemblements ont eu lieu ce week-end pour exiger la fin de l'offensive israélienne sur Gaza, et un accord pour négocier la libération des otages du Hamas. Sur place, la colère monte contre le Premier ministre Benyamin Netanyahou, accusé de n'avoir pas su garantir la sécurité d'Israël. Dans le même temps, les familles des otages maintiennent la pression sur le gouvernement. 


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    MANIFESTATION PRO-PALESTINE

    Merci à Besançon ma ville de naissance.

    Merci à Média25 pour cette remarquable vidéo.

    Merci à Fabrice Riceputi (historien) et tous les acteurs de cette manifestation dont j’apporte ma solidarité sincère, pleine et entière.

    Michel Dandelot

     

    Manifestation pour la Palestine à Besançon

    Manifestation pour la Palestine à Besançon

    Fabrice Riceputi :

    « Besançon :  1500 participants ; majorité de jeunes et de familles des quartiers populaires, tous reprenant les slogans, signe d'une indignation et d'une détermination bien plus grande que ne le croient nos dirigeants et éditocrates. Pas le moindre incident, d'aucune sorte. Une nouvelle manif est prévue samedi prochain, 14 h Esplanade des droits de l'Homme ».


     

    Manifestation pour la Palestine

    à Besançon

    Ce Samedi 28 Octobre 2023, environ 1500 personnes avaient battu le pavé en soutien au peuple Palestinien, à Besançon. Palestine Amitié, AFPS, LDH, MRAP, ACCMA, ATTAC, Nous Toutes, La Nuée, Solidaires, CGT, FSU, AEB, À Gauche Citoyens !, EELV, Gauche Écosocialiste, Générations, LFI, NPA, PG, ont signé un appel commun qui exige l’arrêt immédiat des opérations militaires contre la Bande de Gaza. L’offensive menée par l’État d’Israël contre la population de la Bande de Gaza, ses habitations, ses infrastructures est d’une violence sans précédent. Ils condamnent par la même occasion  les crimes de guerre commis par des commandos du Hamas contre des civils israéliens, crimes qui ont coûté la vie à plus de 1400 personnes dont des centaines de femmes et d’enfants. « Comme tout peuple opprimé, le peuple palestinien a le droit de résister, mais rien ne peut justifier de tels actes », on peut lire dans l’appel. « Ces crimes ne peuvent en aucun cas justifier qu’Israël commette d’autres crimes de guerre avec l’aval de ses alliés. Chaque victime civile israélienne comme palestinienne est à déplorer. Chaque vie compte autant qu’une autre à nos yeux. Nous exigeons la libération immédiate de tous les civils pris en otage. »

    La manifestation qui s’est déroulé dans le calme, a traversé la ville et réussi à contredire ceux qui demandaient l’interdiction pour des raisons de sécurité, comme ça a été le cas dans plusieurs villes en France. 

    De cliquer sur ce lien pour visualiser

    une remarquable vidéo

    https://radiobip.fr/site/blog/2023/10/28/video-manifestation-pour-la-palestine-a-besancon/

     


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